CHAPITRE EIGHT
Au souvenir de sa mère, le visage de son père se voile de tristesse. De gros nuages gris couvre à présent le soleil luisant, rendant le ciel aussi triste que le père. Ce peut-il que le ciel saigne tout autant qu'elle. Pleure-t-il pour elle, pour ses rêves qu'elles ne réaliseraient sans doute jamais et ces espoirs qui partent tous en fumée ? De minuscules gouttes d'eau viennent s'échouer sur son visage.
Au bout de quelques secondes c'est une pluie torrentielle qui s'abat sur la ville. Ses cheveux vénitiens se mettent à frisé, ses dents s'entrechoquent sous le froid glacial qui vient de prendre place. Elle peut sentir l'eau s'infiltrer à travers son chemisier blanc qui laisse bientôt apercevoir son sous-vêtements noir à dentelle. Les cheveux plaqué sur le visage, elle aspire les gouttes qui tombent sur ses lèvres. La pluie alourdit son jean qui lui colle désormais à la peau.
Elle grelotte et son père instinctivement enlève sa veste et la lui met sur ses épaules. Son regard se braque sur le convalescent qui s'agite sur le brancard. Il est vivant ! Pense-t-elle, soulagée, ses yeux perler de larmes. Il est hissé dans le camion d'urgence et les secours dispersent la foule, elle se rétracte silencieusement. Chacun regagne son chez soi avec précipitation. Même les acolytes de son père qui sont en retrait montent à présent dans les 4x4 pour se mettre à l'abri de la pluie.
- Mais elle n'est pas là et que tu le veuilles ou non tu es ce que tu es. Un jour tu prendras conscience. Chaque habitants de cette ville a un rôle prédéfini tout comme toi. Nous ne disons pas que cela est toujours facile. Nous poursuivrons cette conversation quand je serais rentré.
- Non, c'est terminé ! Je suis ma propre voie. Lorsque j'aurais terminer mes études de psychologie, je partirais et tu ne me reverra pas. Il est temps pour moi de vivre mes rêves.
Un rictus moqueur se forme sur les lèvres de son père. Il ne la prend pas au sérieux.
- Des rêves ? C'est encore Carline qui t'as bercé d'illusion. Cette bonne femme devrait tenir sa langue.
- Elle ne fait que m'encourageait dans ce que je souhaite et désire faire. Elle au moins prend la peine de m'écouter.
Son père perd patience et levé une main pour la stopper.
- Assez ! J'ai des choses plus importante à gérer et tes états d'âmes n'en font pas partie. Andreas, veuillez ramener ma fille à l'hôpital. .
- Cesses de me traiter comme une gamine.
- Pour ça il faudrait que tu te comportes, comme une jeune femme de dix-huit ans.
Il sont interrompu par une voiture qui freine violemment, manquant de percuter le poteau qui se trouve à côté. Sur la portière de gauche est écrit. " Protection Rapprocher " Des hommes identiques à Andreas en descendent. Deux hommes en sortent, portant eux aussi l'uniforme des gardes du corps. Ils doivent être sous le commandement d'Andreas. Il leurs incite de la tête de le rejoindre, ce qu'ils font.
- Pourquoi tout cette armée ? Tu étais obligé de faire appel à tes chiens de gardes ? Pour un simple accident de circulation ou c'est pour m'escorter sagement à l'hôpital, histoire que je ne fasse pas de vague ? Lui demandet-elle en jetant un coup d'œil vers ses hommes de main.
- Ils sont là pour moi. A vrai dire, je dois me rendre à une assemblée des députés. Aaron et Kyle m'accompagnant.
C'est trois-là, étaient du commando d'élite dans l'armée de terre. L'unité Ronway, au même titre que Andreas. Ils avaient sillonné les territoires comme l'Afghanistan et l'Irak.
- Qu'y a-t-il de si important dans cette réunion pour qu'elle requiert toute ton attention ?
Il passe ses longs doigts dans sa barbe poivre et sel. Son père est un homme charmant au regard d'acier, envoûtant. Malgré sa presque cinquantaine, le contraste de ses cheveux gris blanc avec ses yeux ne faisait que le rendre attrayant pour le genre féminin.
- Je dois établir certains choses avec Heather Monrose. Rentre à la maison et occupe-toi de Tu-sais-qui., il est dans une période où... il ne va pas bien. Tu sais qu'il n'est pas comme nous et qu'il a l'esprit fragile.
Une colère sourde se répand dans tout son corps. Elle déteste quand il parle de lui de cette façon.
- Monroe n'est qu'un malade mental et on ne peut pas lui faire confiance. Ce n'est pas pour rien qu'il a été affecté ailleurs, papa, il est accusé de fraude fiscale. Te mettre en avant avec lui pourrait t'attirer les foudres des citoyens. Il a carrément été destituer de son poste de maire. Heather Monroe est un homme cupide et avare et ne parlons pas de son rejeton de fils. Il le surpasse dans l'hypocrisie. Tu ne penses tout de même pas passé un accord avec un homme avec si peu de morale ?
- Nous n'avons pas le choix. Il faut savoir faire des concessions pour pouvoir préserver la stabilité. Je ne veux que le bien pour cette ville. Si le gouvernement apprend, que nous ne sommes pas capables de faire des compromis afin de nous entendre, ce sera le chaos. Laisse- moi à ma politique et concentre-toi sur ton examen, tu es brillante. Tu le passeras haut la main.
Hope pousse un soupir et recale une mèche de cheveux derrière son oreille.
— Tu sais très bien ce qui ne va pas avec cette famille. Elle est liée à l'ancienne l'exploitation d'esclave. Leurs mœurs et leurs doctrine archaïque sont d'un autre âge. Il n'en ressortira rien de bénéfique dans un monde aussi progressiste.. En plus, je suis presque sûr qu'ils sont derrière cette idée de déracinement pour construire de nouveau building. Combien de personne vont se retrouver sans logement, c'est immoral. Dit-elle décontenancée.
- Il est important que nous établissions de nouvelles limites avec eux. Comme tu as sans doute, souvent entendu parler. Une autre famille fondatrice essaie de gagner du terrain à Cambridge. Il faut savoir créer des alliances, n'oublies pas que nous aussi nous somme issue d'une longue lignée d'ancien fondateur.
- Mais ils n'en n'ont pas le droit ! S'exclame-t-elle, frustrée par la tournure de la conversation.
- Ils en ont tous les droits. Une partie de Cambridge leur revient de plein droit.
- Est ce que ta soudaine réunion au parlement a un rapport avec ça. Je comprends que la situation est critique. Mais tu devrais quand même faire attention à toi ne prend pas le risque de les froissés. Je sais comment tu es quand tu t'y mets..
- Tiens donc, tu peux t'avérer sérieuse quand tu le décide. Répond-t-il avec fierté, son torse se bombe d'orgueil. Tu dis ne pas être fait pour ça. Mais tu parles comme une vrai politicienne, c'est ton sang qui parle.Il lui accorde un franc sourire et lui ébouriffe les cheveux. Je comprends tes appréhensions.
- Votre père c'est ce qu'il fait, cela fait partie du jeu de la politique. Un chef d'état se doit de prendre des risques quand la situation l'exige. Intervient Andreas qui venait de se rapprocher d'elle.
Finalement même après avoir détourné le regard il n'avait pu s'empêcher de laisser ses oreilles à l'affût.
- Mais je trouve quand même que c'est irresponsable. Murmure-t-elle tout en tournant son regard vers l'horizon.
- Tu me parles d'irresponsabilité, toi ? C'est l'hôpital qui se fout de la charité. Tout se passera bien, ce n'est pas la première fois que je fais des débats. Dit-il amusé
- Reste cool et courtois. Tente-t-elle de le convaincre.
Son père lui frotte sa main contre ses cheveux lui arrachant une moue boudeuse.
- Nous reprendrons cette conversation plus tard. En attendant, tiens-toi bien. Nous sommes une famille de prestige, sois digne. Lâche-t-il.
Andreas s'approche de son père qui vient lui murmurer des paroles inaudibles. Il fronce les sourcils passant de l'étonnement à une mine plus formel. Son père se redresse et tapote son épaule. Les trois hommes qui sont derrière se redressent à l'approche de leur patron.
- Parer Monsieur et à toute éventualité ! Dirent-ils en cœur faisant le salut militaire.
- Pas besoin d'autant de formalités vous n'êtes plus à l'armée. Les informent-il, un peu déboussolé. Collins et Adams suivez-moi, nous devons y aller. Wyatt vous restez avec Andreas et Hope. Elle doit impérativement rentrer après bilan médical.
Lorsque son père passe devant eux, ils abaissent leurs mains.
- Bien monsieur !Hurlent-ils presque.
Ils adressent un dernier regard à leur ancien lieutenant qui n'est qu'autre que Andreas et disparaissent dans l'une des trois voitures. Son père monte dans la deuxième, elle vit les chauffeurs démarrer tel des furies avant de repartir. Comment peut-il vivre ainsi, autant entouré, elle qui n'aime pas les foules, cette impression de ne plus avoir d'intimité la fait frissonner. La vie d'un homme politicien sérieusement qui en voudrait ? Chaque pas qu'il fait est calculé et épié suivit de près par ses hommes de l'ombre et une foule avide de la moindre faute de parcours.
Toujours être sur ses gardes, dans la crainte d'une menace, ne pas pouvoir dormir paisiblement, parce qu'il pourrait s'y passer n'importe quoi. Elle ne veut pas d'une telle vie pour elle. . Sa jambe blessée la rappelle à elle, elle la lance, la douleur est écrasante. Andreas affiche une mine anxieuse, il s'avance vers elle et la prend par la taille.
- Assis toi. Lui ordonne-t-il.
Elle grince des dents, cet homme est vraiment trop habitué aux coutumes militaires. Il est ferme et très directif. Elle s'appuie sur son épaule afin de s'asseoir sur le trottoir. Wyatt vient à eux.
- Je te pris de faire attention à ton langage, je ne suis pas ton soldat.
- Les habitudes ne change pas, désolé. Parfois il m'est difficile de me souvenir que je suis parmi les commun des mortels. Avec mes hommes c'est plus facile. Je n'ai pas à faire semblant. Dit-il en se dirigeant vers sa voiture.
Elle le vit ouvrir la boîte à gant et en sortir une trousse de secours. Elle n'en est même pas étonnée après tout un soldat reste toujours un soldat. Il se doit d'être parer à tout. Il revient vers elle avant de s'accroupir et d'ouvrir la boîte.
- Que veux-tu dire par faire semblant ? Lui demande-t-elle curieuse.
Il prend le désinfectant, déchire son jean au niveau de sa cuisse sans ménagement. Mise à nu, elle en frissonne de froid.
- Ça risque de faire mal, mais on doit désinfecter. Il va falloir t'amener à l'hôpital. Ta jambe est dans un sale état, un bon mois dans le plâtre à mon avis.. Je te prodigue les premiers soins.
Andreas est doué pour esquiver les questions un peu trop personnelles, elle a un sourire en coin. L'idée d'être cloîtré dans un plâtre au tant de temps la fait grimacer. Elle n'est pas en position de se plaindre, le motard lui risque de rester coincer un bon moment dans son lit d'hôpital.
- Ce qu'il veut dire, c'est qu'il est difficile parfois de retourner à la vie civile. Certains soldats se sentent plus à l'aise dans des zones de combats. Parce que c'est là où il se sentent utile. Sortir d'une zone de guerre pour revenir à une vie paisible. C'est une étape qui peut être très perturbante. Lui répondit Wyatt.
Andreas l'asperge d'alcool, elle grimace de douleur. Elle se cramponnée sur la bordure du trottoir. Il lui adresse un regard d'excuse.
- Finalement ce n'est pas si moche que ça. Reprend Andreas. Tu sais que tu ne peux pas te balader sans protection, ou sont tes gardes du corps ?
- Je n'aime pas trop avoir des toutous à mes bottes. Je déteste qu'on épie mes faits et gestes. Et puis je suis chez moi, ici, je ne vois pas où est le problème.
Il se frotte le nez et vient prendre le bandage, il l'applique sur sa jambe et la fit tourner en spirale.
- Si tu n'as pas conscience du danger qui guette. Cela prouve que tu es bien sotte. RéponditWyatt.
- Alors toi aussi tu te ligue contre moi, je ne suis pas en sucre. Je veux tous simplement pouvoir faire ma vie tranquille, comme n'importe qui . Réplique-t-elle d'un ton qui trahissait son énervement.
- Seulement tu n'es pas n'importe qui. Balance Andreas, irrité.
Elle ferme les yeux et bascule sa tête en arrière.
- J'en ai marre de toujours entendre la même rengaine.
- Il n'y aurait pas la même rengaine, si tu te contenter d'accepter les faits.
« Bon sang, il a toujours réponse à tous celui-là. »
Il prend le scotch et le joint à ses dents. Il tire dessus, le coupant en deux l'amenant ensuite sur le bandage. Et voilà c'était fini.
- Est-ce une spécificité chez les militaires ?
- Que veux-tu dire ?
- De toujours avoir raison.
Une lueur amusée traverse ses pupilles et un petit ricanement s'échappe de sa gorge. C'est la première fois qu'elle l'entend rire aussi franchement, même si c'est infime. Elle se doit de l'avoué qu'il a beaucoup de charme, ses yeux verts anis la transpercent. Wyatt fait signe de tête à Andreas qui se renfermer. Il se relève et lui tend sa main.
- On t'emmène à l'hôpital, n'essaie pas de discuter. Ce n'est pas en option.
Il l'aide à se relever et Wyatt vient la soutenir par l'autre épaule afin de l'amener vers la voiture. Andreas lui ouvre la porte arrière et l'aide à monter. Wyatt assis coter passager, pose son arme sur le tableau de bord.
- Oubliez pas votre arme, lieutenant. Lui rappel Wyatt en la lui tendant.
- Tout ce cirque est vraiment nécessaire ? S'exaspère Hope.
Hochement de tête de la part des deux hommes.
- Et pour ma voiture, on fait comment ? Quelqu'un a une idée ?
- Une dépanneuse va venir la récupérer, elle est peu foutue.
Hope fait la moue, bordel elle adorait cette voiture.
- Ne t'inquiète pas on peut encore la sauver. Tu pourras dans quelque temps la conduire à nouveau. Seulement si tu arrêtes d'agir comme une folle furieuse avec elle. L'avertit gentiment le conducteur.
- Hilarant...
- Non réaliste.
Il pose son arme entre ses jambes et allume le contact. La voiture démarre et ils partent en trombe. Durant le trajet, elle ne peut s'empêcher de se perdre dans la contemplation de la ville. Elle ouvre la fenêtre posant sa tête contre le rebord de la vitre, le soleil commence doucement à se coucher laissant apercevoir les lumières de la ville s'illuminer petit à petit, le crépuscule est vraiment magnifique en cette période de l'année. L'air tiède du début de soirée vient caresser son visage lui apportant un peu de répit. Ils passent à grande vitesse sur Marblehead, elle aperçoit la mer sous un soleil couchant.
Au-devant se trouve un petit port ou les bateaux et les mouettes s'échouent. Un cabanon à sandwichs est situé en bord de côte, décorés par des guirlandes qui commencent à s'allumer. Le marchand est accaparé par des enfants, des couples se chamailler sur les pontons. Un sentiment nostalgique la saisit, elle ne connait pas ce sentiment qui est censée étreindre une femme à un homme.
A vrai dire sa seule expérience se résume à une petite aventure amoureuse au lycée mais rien de passionnant et d'enivrant. Elle était plutôt platonique que charnel et dévorante. Charles Scott, fils de Henri Peterson, riche investisseur dans l'électronique. Dans cette classe sociale il y a une sorte de pudeur, une barrière qui laisse place plus à des négociations et des arrangements que de véritable idylle.
Elle envie leur sentiment de liberté absolue, elle ne connait que les règles et c'est pour ça qu'elle essaie à tout prix de les outre-passée. La marée est calme aujourd'hui et les pêcheurs semblent ranger leur matériel afin de rentrer chez eux, en famille. Ils dépassent la route aux maisons sur de hautes collines et s'engouffrent sur une autre route encore plus dense de voiture.
Ils s'arrêtent au feu, Wyatt allume la radio, la chanson de Lauv- I Like me better résonne dans l'habitacle. Le silence se fait complet, tout le monde s'est plongé dans le mutisme. Mais elle aperçoit les jambes des garçons bouger en rythme sur la musique, elle esquisse un sourire. Andreas est complètement obnubilé par la route, il arrive qu'il lui jette des coups d'œil. Il bifurque à une interception ou se situe le panneau qui indique « Western Massachusetts Hospital ». Ils parcourent un bon bout de chemin avant d'apercevoir le panneau au néon de l'hôpital clignoter.
Les couleurs de la façade de l'hôpital d'un rouge qu'on ne retrouve que sur des maisons en brique. En Direction du parking, ils sont stoppés par un check-point. Andreas ouvre un peu plus sa fenêtre et appuie sur le bouton pour recevoir son ticket. La machine le lui donne et la barrière s'ouvre. Il remet ses mains sur le volant et dépasse la barrière. Ils n'ont pas eu grande peine à trouver une place. Ils se garent, Wyatt est le premier à descendre prenant son arme avec lui qui enfourne dans sa ceinture. Il lui ouvre la porte côté passager et l'aide à descendre.
- Ravie de savoir que tu sais être gentleman, Wyatt.
- Ne te fais pas d'illusion, je ne le suis qu'avec toi. Dit-il en se dirigeant vers l'entrée de l'hôpital.
Elle entend la porte côté conducteur claquer et Andreas apparait à ses côtés et c'est à nouveau dans le silence qu'il la soutient pour entrer dans l'hôpital. Il se dirigent vers l'accueil. La secrétaire est plongée dans ses dossiers, ses lunettes sont relevées sur ses cheveux accrocher en un chignon négligé. Elle mâchouille le cul de son stylo, une mine fatiguée. Les deux camarades posent leurs coudes sur le comptoir. Ils se raclent la gorge pour signaler leurs présences. Elle lève les yeux vers euux, l'air désintéressé.
- Que puis-je faire pour vous ? Dit-elle d'un ton lasse qu'elle n'essaie même pas de dissimuler.
Ils s'écartent pour qu'elle puisse l'entrevoir. Et là, son visage se change du tout au tout. Une mine effroyable vient remplacer sa lassitude. Elle déglutit et c'est avec grande énergie qu'elle prend son téléphone est déblatère des paroles à peine compréhensible. Hope souffle, elle déteste avoir cette effet sur les gens. Parfois, elle effraye tellement les gens de par son statut qu'ils en perdent la parole. Elle lève les yeux aux ciel. Des sourires se dessinent sur la face des deux hommes. La situation les amusés plus que jamais.
- Pardonnez-moi Mlle Chester, si j'avais su que c'était vous. Je vous aurai accueilli d'une meilleure façon.
- Parce que les autres ne méritent pas un tel traitement ? Lui répond-t-elle pour la déstabilisée.
Ce qui a l'effet estompé, la jeune femme se met à bégayé.
- Non...ce...n'est pas... ce que je voulais dire...
Elle souffle et va s'asseoir vers le lieu qui fait office de salle d'attente. « Pourquoi elle était là déjà ? Parce que papa Andreas alias emmerdeur de première, l'avait trainé jusqu'ici. »
Elle soulève sa jambes en l'air, comme si la surélevé aller atténuer quoi se soit a sa douleur. Les deux gorilles sont en face d'elle, adossée contre le mur en pleine discussion. Il arrive parfois qu'ils lui jettent des coups d'œil, histoire de voir si elle n'a pas décampé, ils savent à quel point elle déteste l'hôpital. Elle pose sa tête contre le mur, l'hôpital... elle en a toujours eu peur. Parce que les seules fois où elle y est venue, c'est pour sa mère, atteinte d'un cancer généralisé qui s'était localisé au début dans ses poumons.
A chaque fois, qu'elle y avait mis les pieds c'était signe d'angoisse permanent pour elle et d'une tristesse infernal. C'est dans ce même hôpital que sa mère s'est éteint. A onze ans, devoir affronter la mort est traumatisant. A la toute fin, au crépuscule de la vie de sa mère, elle n'avait pas voulu y assister. C'est la source de sa colère, de cette souffrance qui la ronge.
«Je l'ai abandonné dans ces dernières heures. »
Un sanglot étouffé se coince dans sa gorge. Elle n'a
pas eu le courage de l'affronter, elle n'est pas venue. Sa mère est morte sans elle, alors elle peut en vouloir autant qu'elle veut à Dieu. Parce que finalement la seule qu'elle prend pour coupable, c'est elle même. Elle s'en voulait de ne pas avoir eu assez de courage. Des larmes se forment aux creux de ses yeux, elle les balaye d'un revers de main.
— Mlle Chester...L'Interpelle le médecin en orthopédie.
Elle reprend contenance et se tourne vers le médecin. Le docteur s'avance vers elle.
- Nous allons nous occuper de vous immédiatement. Veuillez me suivre. Lui demande-t-elle.
Son regard se tourne vers une vieille dame qui semble à bout de cette attente.
- Peut-être vaudrait-il mieux que vous vous occupiez de Madame en premier. Dit-elle en pointant la vieille dame mal en point.
Le médecin là regarde, décontenancer, ses yeux vont d'elle à la dame.
- La priorité c'est vous, Hope. Il semble que vous avez eu un accident, votre jambe à l'air d'être dans un très mauvais état. Je vous promets que cela ne sera pas long, de ce que je peux voir vous avez une vilaine fracturer. Mon expertise à elle seule ne peut suffir. Nous nous devons quand même de vous faire passer une batterie de test.
- Qui l'a décrété ? Ose-t-elle demander. C'est mon père qui vous appelez, n'est-ce pas ? Sinon comment auriez-vous pu être informé sur l'incident qui vient de survenir.
- En effet ! Admet le médecin mal à l'aise. Votre père a spécifiquement demandé à ce que vous soyez pris en charge le plus vite possible. Nous ne faisons que nous plier au directive qui nous a été donner.
- Et quand vous dites au plus vite vous entendez par là griller la politesse a ceux qui ont attendu des heures et des heures. Balance-t-elle, dans un ton plein de reproche.
Le médecin esquisse une moue contrite.
- Arrête de jouer avec ces nerfs, Hope. Contente-toi de suivre ses instructions. Intervient Wyatt.
Vu la mine de la femme elle a tapé juste. Son père hein ? Cela l'étonne pas, elle n'est même pas à l'article de la mort, elle pouvait bien attendre. Andreas et Wyatt se lèvent et l'obligent à faire de même. Mais alors qu'ils se dirigent vers le cabinet, le médecin se stoppe dans la foulée.
- Malheureusement vous ne pouvez pas nous accompagner, nous allons devoir lui faire passer des examens. Pour voir s'il n'y a pas autre chose, je vois une contusion à votre tête. Ce n'est probablement rien mais elle aurait dû nous être amené immédiatement. Les gronde- t-elle.
- Nous prenons note mais les ordres de son père sont claire. Nous nous devons de ne pas la lâcher d'une semelle. Et cela est non négociable. Fit Andreas.
Le médecin leurs adresse un hochement de tête puis un regard tour à tours avant de tourner les tourner les talons.
- Bien, suivez-moi.
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