Chapitre 7

Je ne sais pas comment j'ai fait pour accepter sa proposition, mais je suis à présent chez Caleb, assis sur son canapé luxueux, dans son appartement luxueux, au dernier étage d'un immeuble encore plus luxueux. Cela ne me ressemble pas, depuis que j'ai rencontré Caleb rien n'est plus normal. Mais c'est une bonne chose, non ? Je reprends du poil de la bête, certes en très peu de temps grâce à un inconnu, mais j'apprécie ce nouveau Maël.

« Thé ou café ? Demande Caleb en venant dans son salon descendant les marche les quelques marches qui mènent à sa cuisine design.
-Thé s'il te plaît, dis-je en lui lançant un sourire timide. »


Il repart dans sa cuisine moderne, ouverte sur le salon, et prépare la boisson chaude. Même si l'appartement est décoré avec goût et que les couleurs sont neutres, c'est très chaleureux ici, je m'y sens bien. La baie vitrée laisse apercevoir la grande terrasse qu'offre le dernier étage de cette bâtisse. Il y a un piano juste devant la grande baie vitrée et je ne peux m'empêcher de m'approcher de l'instrument. Il est magnifique, il brille sous les rayons de la lune. Je me demande s'il joue du piano aussi ? J'aimerais en jouer, mais ça fait si longtemps que je n'ai pas pratiqué.

Caleb s'approche de moi avec deux tasses fumantes et il m'en tend une que je prends avec précaution. Il se place à côté de moi sur le banc devant le piano à queue, qui a l'air vraiment ancien.

« Je suis désolé que la soirée se soit passée comme ça, je ne pensais pas qu'elle viendrait et moins qu'elle te provoquerait ainsi.
- Ce n'est pas grave, tu as été là pour moi comme tu me l'avais dit et ça me suffit amplement. »

Caleb me sourit avant de boire une gorgée de son café au vu de la couleur du liquide présent dans la tasse. Je bois à mon tour ma boisson chaude, c'est fruité. J'aime beaucoup les thés au goût fruité. Comment il a su que j'aimais ça ? Un coup de chance ou alors il n'avait que ça comme thé, je ne sais pas. L'homme pose sa tasse sur le dessus du piano et pose ces doigts doucement sur les touches de l'instrument. Il commence à jouer des notes formant une musique douce et légère.

« Il y a une chambre d'ami déjà prête à être utilisée, tu peux passer la nuit ici et demain, je te ramènerais chez toi après un petit-déjeuner, dit-il tout en continuant à jouer sa musique.
- Ne t'embête pas po...
- Je ne tolérerais aucun refus de ta part ! Dit-il en arrêtant de jouer. »

Son ton est sans appel, mais pas effrayant. Je souris et hoche la tête pour montrer mon accord. Il me sourit et me lance un clin d'œil. Je finis ma boisson et pose la tasse à présent vide à côté de celle de Caleb et pose à mon tour mes doigts sur les touches du piano. Je me laisse guider par les vibrations de ce moment et joue un air, certes moins léger que celle de Caleb, mais douce out de même. 


Caleb me fixe avec un regard troublant. Son regard se pose absolument partout sur mon corps et je dois avouer que ne plus être caché sous d'épaisses couches de vêtement ne me plaît guère à cet instant. Je finis par arrêter de jouer et me recroqueville sur moi-même. 

« Je voudrais te parler de quelques choses Maël, me dit-il d'un coup et je hoche la tête montrant mon attention. Comme tu le sais, tu me plais beaucoup, et j'aimerais te faire une proposition.
- Laquelle ? Demandai-je intrigué et stressé par la tournure que prend la conversation.
- Sois miens Maël.
- C...Comment ça ? Demandai-je en bégayant.
- J'aimerais qu'on sorte ensemble, je sais que c'est rapide, mais je sais qu'on est fait l'un pour l'autre.
- Je...euh...mais on se connaît à peine...
- Je sais, mais il faut que tu me fasses confiance, tu es unique et...
- Non, non, non ! Caleb, depuis que je te connais, je fais tout ce que je n'ai jamais fait et maintenant que j'y repense, c'est carrément flippant ! Dis-je en me levant d'un bond. Tu me donnes un sentiment de paix, comment ?
- Calme-toi Maël, tu le sauras bien assez tôt, mais tu dois te calmer sinon tu vas faire une crise. »

Il a raison, j'essaye tant bien que mal de retrouver une respiration normale, mais je n'y arrive pas. Je m'écroule sur le canapé derrière moi et Caleb me rejoint pour m'aider à me calmer. Il y parvient après quelques minutes ou seconde, je ne sais pas vraiment. Je sers sa main le plus fort possible et encore une fois, il réussit à me calmer et à me donner l'impression d'être serein. 

« Comment tu fais ça et pourquoi moi ? Pourquoi tu ne peux rien me dire ? 
- Tu vas tout savoir bientôt. Si je te disais tout, tout de suite, cela engendrerait de grave séquelle sur toi que ce soit au niveau de ta mémoire que sur le plan physique. 
- Je dois partir...il faut que je réfléchisse à tout ça et...et...
- Hors de question, reste ce soir et demain, je te ramènerais, là, tu dois te reposer. »

Son regard est sans appel, je capitule après avoir, encore une fois, fixé ses yeux de longues minutes. Je le suis jusqu'à une porte juste à côté des escaliers menant à la mezzanine. Il me laisse seuls dans cette pièce après une petite visite et une bonne nuit très...Tactile de sa part. Je sens encore son baiser sur ma joue, elle me brûle de façon très plaisante.

La porte à présent fermée, je tourne autour de moi-même avant de m'arrêter face à un placard. Je m'y dirige et l'ouvre pour en sortir un long pull doux et soyeux. Il sent l'odeur de Caleb et pour une raison que j'ignore, l'odeur me met dans un état de bien-être profond. Je me déshabille et enfile le pull blanc. Je vais sur le lit et me réfugie sous la couverture, même si on est au printemps, le temps est très versatile. Et étant un grand frileux, je préfère prendre les devants pour passer une bonne nuit. 

Je m'endors intensément, ais-je sens tout de même ce qui se passe autour de moi. Comme par exemple une présence dans la pièce. Je crois que je n'ai pas beaucoup dormi, ou je suis sur le point de me réveiller aux premières lueurs du matin. Je ne sais pas et je ne veux pas ouvrir les yeux pour confirmer l'une de mes deux hypothèses, je me sens bien au chaud dans ce lit. Je sens une caresse sur ma joue et ce contact m'électrise avant d'entendre la voix rauque de Caleb.

« C'est fou comme tu ne te doutes pas de rien Maël, tu es si beau et ton odeur est si dou... »

Caleb s'arrête en plein milieux de sa phrase en émettant un bruit de gorge pas très rassurant. J'ouvre un œil et grâce à la lueur de la lune je peux voir les sourcils de Caleb se froncer. Il se lève d'un bond et sort de la chambre en un claquement de cils, je me redresse et décide de sortir du lit après avoir entendu un bruit étrange venant de la mezzanine. Je n'entends rien pendant quelques secondes puis j'entends un grognement et une odeur étrange se repend dans tout l'appartement. Je crois reconnaître l'odeur de Caleb, mais elle est bien plus forte, je suis l'odeur, sa source et me retrouve sur la mezzanine. Ce que j'y vois me laisse sans voix.
-----------------

Heyyy

Voici le chapitre de la semaine !!

Un avis ?

À la semaine prochaine !!

Mymy

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top