Chapitre 5
Je redoute l'heure où Daniel va arriver, je ne sais pas comment je vais réagir quand je vais parler du procès et tout ce qui se rattache à ça. J'essaye de ne pas penser à tout ça et puis de toute façon une voiture s'approche de ma position. Un homme sort du véhicule, à présent stationné sur le bas-côté, et m'ouvre la portière afin que je puisse m'asseoir sur la banquette arrière. Daniel, roule jusqu'au bureau de son patron sans aucun bruit. Il ne me parle pas ni rien, sans doute préalablement prévenu pas son supérieur ou alors qu'il est comme ça naturellement.
La voiture se stationne dans un parking sous-terrain et l'homme sort rapidement pour m'ouvrir la porte et de me laisser sortir du véhicule. Je le suis après qu'il ai verrouillé les portières de la voiture. Il monte dans un ascenseur, mais je secoue la tête. Il me fixe avant de hocher la tête et de me diriger vers les escaliers. On arrive après de longues minutes à l'étage souhaité.
Il toque contre la porte du bureau de monsieur Leroi. Après un léger entrer, il pousse la porte et me laisse passer avant de refermer la porte sans qu'il n'entre à son tour. Je regarde autour de moi et remarque que le PDG de cette agence de pub est assis devant son bureau, il me regarde du coin de l'œil tout en tapant sur le clavier de son ordinateur.
« Assieds-toi sur le canapé, je finis ça et je suis tout à toi, dit l'homme, mais sa phrase sonne double. »
L'a-t-il fait exprès ? Non, pourquoi me flirter avec moi, je ne suis rien pour lui. Je ne dois même pas être son type de mec, en plus, il a une petite amie aux dernières nouvelles. Je finis par m'asseoir sur le canapé et attends sagement qu'il me rejoigne. Pendant ce temps, je prends le temps de mieux détailler la pièce.
Une grande pièce, composée d'un grand et long bureau en bois. Un ordinateur dernière génération et une chaise de bureau qui a l'air très confortable. Un grand canapé et deux fauteuils, tous les trois de couleurs noirs. Il y a trois tableaux vraiment magnifiques qui décorent les murs du bureau et des objets d'art qui décorent les quelques meubles présents dans cet endroit.
« La décoration te plaît ? Demande Caleb en venant me rejoindre sur le canapé.
- C'est très moderne.
- Merci ! Bien, je t'écoute ?
- Je...j'ai essayé de m'enfuir face à une famille toxique. Et aujourd'hui pour je ne sais quelle raison, ils m'accusent d'avoir violé leur plus jeune fille, Ambre.
- Pourquoi t'accuser sans raison ?
- Aucune idée, ils ont toujours tout fait pour me faire du mal depuis aussi loin que je me souvienne.
- Comment s'appellent ces personnes ?
- Laetitia et Roland Adams, ils ont deux enfants biologiques : Ambre, qui a sept ans et Steven qui a quinze ans. Ensuite, ils ont deux enfants adoptifs : Carmen, qui a vingt-trois ans puis Larah, qui a dix-huit ans et il y avait moi...
- Tu as quel âge ?
- J'ai vingt-et-un ans. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai toujours été exclu de la famille, je ne faisais que supporter leur présence jusqu'à ce que je ne supporte plus rien et je finisse, après un soir où tout a dégénéré, par aller voir la police. Au procès, personne ne m'a cru et j'ai perdu le procès, enfin il y a eu un non-lieu, faute de preuves. Et aujourd'hui, pour je ne sais quelle raison, je me vois accuser d'une chose que je n'ai pas faite.
- Je vais t'aider sois en sûr, tous les frais sont à ma charge et tu n'as pas à t'en faire, tu peux me faire confiance. Tu as eu raison de me demander mon aide. »
Il me regarde de façon bienveillante et ça me fait un peu de bien de voir a sur quelqu'un comme lui. Je ne sais pas comment réagir alors je hoche la tête. Après tout, il ne peut pas vraiment voir mon visage sous ma casquette et ma capuche, oui, j'ai pris l'habitude de me camoufler sous d'épaisses couches de vêtement pour me protéger du regard extérieur. Je le regarde discrètement, mais je crois que c'est raté vu le regard amusé qu'il me lance. Gêné au plus haut point, je baisse la tête.
« Puisque tu as pris le temps de me regarder, je pourrais peut-être prendre le temps de faire de même avec toi non ? C'est assez équitable. »
Je ne sais pas comment, mais je trouve le courage de baisser ma capuche et de retirer ma casquette. En revanche, je n'ai pas le courage d'affronter son regard. Je garde la tête baissée, mais ses doigts sous mon menton m'obligent à redresser la tête. Son touché et doux et m'envoie des frissons dans le dos. Je fuis son regard et attends qu'il me lâche pour que je puisse me reculer aussi loin possible de sa personne. Sa présence me met dans tous mes états actuellement, sans doute trop proche de mon corps.
« Tu n'as pas à avoir peur de moi ou de mon jugement Maël, je trouve très beau. »
Je ne sais pas comment il fait pour me faire cet effet avec sa voix ou même son touché, mais il le fait. Et je me rends compte que je ne suis pas en état de crise, au contraire, je suis parfaitement calme, malgré ma gêne face à sa présence.
« Voudrais-tu dîner avec moi ce soir ? me demande-t-il en me regardant avec un regard doux. »
Et je me rends compte que je ne suis pas en état de crise, au contraire, je suis parfaitement calme, malgré ma gêne face à sa présence. C'est étrange la façon dont il a de me rassurer avec son regard glacial. Il a l'air, au premier abord, de quelqu'un qui fait peur qu'il ne faut pas contrarier. Et pourtant, là, il me regarde avec ce regard, ce regard qui me fait chaud au cœur, qui rend moins anxieux.
Caleb se recule et se lève en m'invitant à le suivre. On sort de la pièce et je constate qu'il n'y a plus personne dans les bureaux, on va jusqu'à l'ascenseur, mais je l'arrête avent qu'il monte dans la cabine.
« Je ne peux pas monter dans un ascenseur, je vais prendre les escaliers.
- Je t'accompagne, me sourit-il. »
On descend, ensemble, les escaliers jusqu'à arriver dans le parking sous-terrain. Il me dirige jusqu'à sa voiture, différente de celle avec laquelle je suis arrivé. C'est la même que celle avec laquelle il m'a raccompagné chez moi hier. Cette voiture doit être la sienne et l'autre un utilitaire peut-être. En vrai, je soupçonne une collection de voitures, mais il peut se le permettre.
Il démarre la voiture une fois que nous sommes installés. Il roule jusqu'à une destination inconnue, mais qui va nous mener dans un restaurant. En tout cas, nous roulons pendant de longues minutes, trajet qui est combler par les musiques passant dans une station de radio quelconque. Je n'aime pas vraiment les musiques qui sont diffusées, les musiques d'aujourd'hui ne sont pas réellement mon style. Je préfère le rock ancien par exemple et pas ce rock qui tire plus au pop qu'à autre chose.
« Nous arrivons, j'espère que tu aimes la nourriture italienne ?
- Oui, j'aime bien. »
Il me sourit en haussant les sourcils, sans doute qu'il ne s'attendait pas à ce que je lui réponde. Mais je peux au moins me forcer à parler un peu plus, après tout ce qu'il fait pour moi, c'est normal. On sort de la voiture et nous allons dans le restaurant. Il parle quelques secondes avec un serveur qui nous conduit vers une table isolée et à l'abri du regard. Je suis rassuré de l'emplacement, je serais moins gêné et je soupçonne Caleb de l'avoir fait exprès.
« Je te conseille les lasagnes, me conseille Caleb.
- Dans ce cas, c'est ce que je vais prendre, la végétarienne. »
Caleb hoche la tête et parle avec le serveur qui part notre commande écrit sur son calepin. Je regarde l'homme face à moi et n'arrive toujours pas à réaliser sa beauté plus qu'évidente. Pourquoi s'embête-t-il avec moi ? Ça me semble tellement improbable. Il est pourtant là et prend du temps pour m'aider et m'emmener mange. D'ailleurs en y repensant, comment je vais faire pour manger ? Je n'ai ni faim ni envie de manger devant quelqu'un.
« Tu veux bien me parler un peu de toi ?
- Eh bien, que voulez-vous savoir au juste ?
- Je ne sais pas, ce que tu aimes par exemple.
- J'aime dessiner, c'est toute ma vie. Pendant, longtemps, ça m'a permis de supporter ma vie avec la famille Adams. Et toi ?
- J'aime la photographie, parfois lors de mes congés, je vais dans un lieu, tel qu'une forêt ou un lac, et prends des photos de tout ce que je peux.
- Je... »
Je suis coupé par le serveur qui nous apporte nos plats. Il repart aussi vite qu'il est revenu et je commence à manger tout comme Caleb. Je trouve ce plat délicieux et contre toute attente, je mange sans me forcer. Peut-être que la présence que Caleb m'aide à être calme.
« Tu as une petite-amie ? me demande Caleb en me regardant dans les yeux
- Non, je...en fait je suis gay.
- Oh, alors un petit-copain ?
- Non, je suis célibataire et toi ? J'ai cru comprendre que ta petite-amie était malade la dernière fois.
- Oh, c'est mon ex-petite-amie. Je l'ai juste accompagné aux urgences et je n'ai pas pu me résoudre à la laisser seule.
- Tu es quelqu'un d'anormalement bon, Caleb.
- Je ne pense pas être quelqu'un de bien, au contraire.
- Je pense le contraire et rien ne pourra me faire changer d'avis.
- En es-tu certain ? Demande Caleb en souriant étrangement et de cette façon, je peux voir ses canines et ses yeux briller, c'est beaucoup trop flippant. »
------------------
Heyyy
Voici la suite !! J'espère que ça vous plaît !
La suite de Šteňa arrivera début Mars !! Je continuerai tout de même à poster cette histoire jusqu'à la fin ne vous inquiétez pas !
Un avis ?
N'hésitez pas à vous abonner à mon compte instagram "mymy_stories"
À la semaine prochaine !
Mymy
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top