Chapitre 4
Je ne sais comment réagir à une annonce pareille. Mes bourreaux ont porté à mon égard des accusations qui pourraient m'envoyer en prisons pour une longue durée. Comment je devrais réagir à l'annonce du fait que soi-disant je sois un pédophile ? D'après la lettre de l'avocat adverse, j'ai violé la fille, âgée de seulement sept ans, pendant de longues années et que je l'ai fait car j'étais jaloux des liens de sang qu'avait la fille avec mes soi-disant parents adoptifs.
« Nous devons allez au tribunal, je sais que vous êtes innocent et notre défaite du précédent procès reste toujours difficile à accepter. Oui, je sais que vous ne vouliez pas faire appel et je comprends votre choix, c'est difficile de faire face à ses bourreaux et surtout que personne n'a l'air de vous croire. Je vous demande de réfléchir à cette possibilité.
- Je n'ai pas les moyens de vous payer, j'ai utilisé toutes mes économies pour le procès et là je n'ai rien pour continuer à me battre. Il se passe quoi si nous n'allons pas au procès ?
- Ce n'est pas une solution de ne pas y aller, c'est dire : je suis coupable. Car ils veulent seulement un dédommagement et ne veulent pas aller en instance. Donc on peut comprendre qu'ils n'ont pas forcément de preuve et ça peut jouer en vote faveur. »
Je prends le temps de réfléchir, mais je ne vois pas le moyen de pouvoir continuer à me battre si je n'ai rien pour assumer le reste. Je sursaute en sentant mon téléphone vibrer dans ma poche et ainsi couper le fil de mes pensées. Je m'excuse auprès de mon avocat et regarde le message que je viens de recevoir.
'Bonjour, j'ai raté votre appel, vous n'avez laissez aucun message alors je me permets ce message afin que vous me rappeliez. Bonne journée à vous.'
Ok, trop flippant, mais je viens d'avoir une idée. Je n'ai pas d'autre choix que de lui demander son aide. Allan a raison, je devrais lui demander, je ne veux pas avoir à gérer une réputation de pédophile. Je regarde mon avocat et lui assure que je vais trouver une solution pour payer les charges et donc on convient d'un rendez-vous prochainement et je quitte son cabinet.
Je m'arrête dans un Starbucks et commande un cookie, je commence réellement à avoir faim. Je m'assois sur une table vide et loin du monde. Je regarde le message que m'a envoyé monsieur Leroi plutôt. J'hésite à l'appeler, mais après quelques minutes d'hésitation je l'appelle. J'entends un bip régulier jusqu'à ce que j'entende la voix de l'homme.
« Bonjour, je...je suis la personne qui vous a ramené votre veste...
- Ah oui, je me souviens. Que puis-je pour vous ? demande l'homme totalement détendu.
- Je voudrais vous demander une...eh bien, je voudrais vous demander une faveur...
- Quel genre de faveur ? demande-t-il intrigué.
- Je préférerais en parler de vive voix, dis-je en me surprenant, moi demander à voir un parfait inconnu.
- Où êtes-vous actuellement ?
- Dans un Starbucks dans le 16e arrondissement.
-Bien, je serais là dans une dizaine de minutes. »
Il raccroche et moi je reste choqué par cet entretien téléphonique complètement inhabituel. Je ne sais pas quoi faire et pour oublier l'angoisse de le voir, je mange doucement. Petit bout par petit bout, je mange ce cookie délicieux, mais qui laisse un goût amer dans ma bouche.
« Bonjour ! je sursaute en regardant devant moi, monsieur Leroi se tient face à moi. Je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps ? »
Incapable de répondre, je secoue la tête et il s'assoit sur la chaise de libre face à moi. Il tient un grand gobelet d'où s'échappe une fumée dense, ce qui prouve de la chaleur du liquide noire. Du café, tout ce que je déteste. Il me fixe de ce même regard aux urgences, c'est vraiment étrange. J'hésite à parler et j'attends qu'il fasse le premier pas.
« Vous vouliez me voir, mais avant toute chose j'aimerai savoir votre prénom.
- Mael, je m'appelle Mael Evans.
- Très beau prénom, Mael, moi c'est Caleb Leroi. Je vous écoute.
- Je ne sais pas comment aborder le sujet et je vous avoue que ça ne me ressemble pas du tout. Cependant, je suis dans une situation délicate. Je ne sais pas comment parvenir à y faire face alors voilà. Je voulais vous demander de quoi payer pour les frais de mon avocat. Je sais que ma demande doit vous...
- D'accord, combien s'élève les frais de votre avocat ?
- Je dois avancer les frais de service de mon avocat, soit environ 1750€
- Si je peux me permettre, pourquoi devez-vous vous payer un avocat ?
- Je...je suis, je suis désolé, mais en parler dans un endroit public...
- Venez à mon bureau demain aux alentours de 19 heures, nous pourrons discuter tranquillement. »
Je n'arrive pas à croire qu'il ait accepté aussi facilement et sans condition. Je ne prends rien pour acquis et préfère attendre demain soir pour annoncer la nouvelle à mon ami et à mon avocat. Je remercie tout de même l'homme face à moi. Il me sourit, son sourire me paralyse sur place, des canines ? Il a des canines ou c'est juste une anomalie génétique ? Trop bizarre, mais qui suis-je pour juger sur l'apparence physique ? J'ai un physique bien atypique moi.
« Venez, je vous raccompagne, me propose l'homme et j'allais refuser, mais son regard m'en dissuade. »
Je me retrouve dons installer dans sa voiture et je ne sais pas quoi faire. J'en oublie même de boucler ma ceinture, le PDG le remarque car il se penche vers moi pour mettre ma ceinture ce qui me paralyse de nouveau sur place. Je crois qu'il le remarque car il s'éloigne et me sourit, comme pour me rassurer. Je ne bouge pas d'un millimètre alors qu'il démarre, mais au bout de quelques minutes il me demande de mettre mon adresse dans son GPS.
« Est-ce qu'on peut se tutoyer ? demande-t-il d'un coup, je tourne la tête vers lui et hoche la tête pour affirmer sa demande. Dans ce cas appelle-moi par mon prénom à partir de maintenant, Caleb. Je n'aime pas trop qu'on me nomme 'Monsieur Leroi' C'est trop formel.
- D'accord Caleb, dis-je timidement. »
J'ai l'impression qu'il essaye d'aborder un sujet de discussion après tout on a vingt minutes de trajet avant d'arriver à destination. Mais parler, ce n'est pas mon genre. Là, j'ai atteint le maximum de sociabilisation que je pouvais fournir en une journée, vor une année.
« Que fais-tu dans la vie Mael ?
- J'étudie.
- Tu étudies quoi ?
- L'art, répondis-je en fuyant son regard.
- Je constate que tu n'aimes pas trop parler, plaisante-t-il.
- Je suis désolé, j'avoue que je n'aime pas trop ça en effet, mais je vous dois bien ça avec ce que vous allez faire pour moi. »
Il hoche la tête et n'en dit pas plus. Sans qu'il comprenne mon malaise, j'apprécie son intention. On arrive enfin devant chez moi et après un merci et un à demain, je sors du véhicule de luxe. J'allais pour entrer dans mon immeuble, mais il baisse la vitre avant de sa voiture.
« J'enverrais Daniel venir te chercher, c'est une longue distance jusqu'à mon bureau, dit-il d'une voix qui ne donne pas envie de refuser, avant de démarrer et de s'éloigner. »
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Heyyy
Je vous présente le chapitre de cette semaine !
Avez-vous un avis sur l'histoire jusqu'ici ou sur ce chapitre ? N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, avoir l'avis des personnes qui lisent mon/mes histoires est très important pour moi.
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Sue ce à la semaine prochaine !
Mymy
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