Chapitre 3

Je me demande si l'idée d'Allan est géniale ou stupide. Non parce que certes avoir un contact riche, c'est pratique, mais de là à demander à un inconnu de quoi payer mon avocat. Tout de même, c'est trop...comment dire ? Osé. Je ne me vois pas du tout appeler l'homme presqu'inhumain et lui demander de l'argent sans gêne. Ce n'est pas moi ça, jamais je ne pourrais faire une chose pareille. 

« Appelle-le ou je le fais à ta place, dit Allan avant de prendre mon téléphone.
- Non ! Abou ne fait pas ça ! »

Avant même que je n'ai eu le temps de récupérer mon téléphone, Allan compose le numéro inscrit sur la carte de visite. Le bip qui caractérise que le téléphone est en appel se fait entendre par le haut-parleur de l'objet. L'angoisse monte en moi tel un volcan en éruption, je ne suis pas prêt. Et mon ami la remarque, car il raccroche, mais bien entendu l'homme va voir mon appel.

Je regarde Allan, je suis au bord d'une crise et il le remarque, car il pose tout de suite sa main sur la mienne. Je respire doucement essayant de contrôler tant bien que mal mon souffle et les battements de mon cœur. J'y arrive après un moment et souffle doucement avant de le regarder, mais cette fois énervé par son comportement.

« Franchement, tu as du culot de me regarder comme ça alors que j'aurai pu régler ton problème d'argent.
- Et tu aurais créé un autre bien plus compliqué à régler.
- Ça dépend du point de vue, dit-il avant de se lever et de prendre son assiette à présent vide de tout aliment. »

Je le regarde faire la vaisselle tout en réfléchissant à ce qui va se passer demain. Je vais d'abord prendre le temps d'écouter ce que mon avocat a à me dire. Je ne veux pas revenir à ces moments de douleurs où je devais plaider ma cause alors que personne ne me croyait. C'était difficile pour moi de tenir bon et encore une fois, heureusement qu'Allan était à mes côtés. 

La famille qui m'avait adopté sont riches et pouvaient se permettre de jouer leur contact pour qu'ils soient tirés d'affaire. Et moi, un simple orphelin ne faisait pas le poids. Ils m'ont tellement de mal que ce qu'ils ont fait pour gagner le procès n'était qu'un simple retour des choses, ne jamais jouer avec le feu.

« Écoute, tout va bien se passer et ça se trouve, tu n'auras pas payé, ok ? »

Je hoche la tête avant que mon ami ne se prépare à partir. Je lui dis au revoir et m'enferme dans mon appartement. Je ne sais pas comment je vais réussir à dormir ce soir au vu de ma journée de demain. Je crois que je suis partie pour une nuit blanche, mais j'ai l'habitude donc je ne me fais pas trop de souci. 

J'allume la télévision, mais l'éteints assez rapidement après avoir fait le tour des chaînes. Rien de bien intéressant alors je prends mon téléphone et fait des recherches sur monsieur Leroi. Je découvre qu'il est très connu, mais qu'on ne sait pas grand-chose sur sa vie privée. Il a l'air de vouloir protéger ses proches, c'est humble de sa part. Bon ok, faire des recherches sur lui, c'est hyper glauque, mais tant pis je suis trop curieux.

Je parcours la page Wikipédia dédié au PDG d'une grande entreprise de publicité. C'est assez impressionnant, je dois l'avouer. Il participe à beaucoup d'œuvres caritatives et a même créé une association pour aider les personnes atteintes du cancer des poumons. Il n'y a rien de bien intéressant à apprendre sur lui. Il n'en dit pas beaucoup lors d'interviews, je quitte la page Wikipédia avec un goût de frustration dans la bouche. Mais je tombe sur des photos de l'homme alors je vais sur Google image pour en voir davantage, je me sens un peu plus honteux, mais je n'ai pas réussi à m'en empêcher. 

Je détaille une photo où on peut observer monsieur Leroi de tout son long. Il est grand, les cheveux mi-long attachés en arrière et de couleur noir, un noir très intense. Une barbe de trois jours, des yeux gris très clair, presque blanc. C'est assez étrange, mais c'est aussi magnifique. On peut deviner une musculature finement travaillée sous ses vêtements. Il a du goût, ça se voit qu'il appartient à la haute société, jamais il ne ferait attention à moi. 

Je verrouille mon téléphone et souffle en regardant par la porte-fenêtre menant au balcon. Il ne fait vraiment pas beau en ce moment, pourtant nous sommes au milieu du printemps et l'année dernière en cette même période, il faisait très chaud. 

L'heure est assez avancée, il ne reste plus que huit avant l'heure de son rendez-vous avec mon avocat. Je m'assois au sol, adossé au canapé et commence à dessiner sur une feuille encore vierge posé sur la table basse. Je ne sais pas encore ce que je vais dessiner, mais je me laisse guider par ce que m'inspire les derniers événements. 

Je termine mon dessin quand je perçois des rayons du petit matin éclairer ma feuille. Je regarde les traits qui sont formés sur la feuille. Monsieur Leroi. Je caresse les traits que j'ai faits sur la feuille pour former le visage du PDG avant de le ranger dans ma pochette où se trouvent tous mes dessins. 

Je me lève et regarde l'heure qui indique six heures quinze. J'ai le temps de me préparer. Je vais me doucher puis m'habiller et je mangerais un bout. J'ai trop longtemps repoussé l'inévitable, manger est un vrai calvaire pour moi depuis ce jour.

Je regarde de nouveau l'heure et j'ai pris un peu trop de temps à me préparer. Je me regarde dans le miroir une dernière fois. Un hoodie qui m'arrive aux genoux et un jean slim, tout deux noirs. Je mets mes Vans noir et sors de ma chambre. Je regarde l'heure, comme si les secondes plus tôt sont passées en des heures, neuf heures trente. Je vais dans la cuisine et prépare un petit-déjeuner, une tartine de nutella et un thé relaxant, ça devrait suffire.

Je m'installe sur une chaise haute et regarde le pain tartiner de Nutella, mais je décide de commencer par le thé. J'essaye tant bien que mal de boire le thé trop chaud. J'essaye de me préparer mentalement à manger ce bout de pain, mais en vain. C'est trop difficile pour moi de manger sans penser à tout ce qui s'est passé. Je termine mon thé et prends le pain en main, je le fixe encre et encore, avant de regarder mon téléphone qui vient de vibrer signe d'une nouvelle notification. Allan me rappelle de ne pas oublier le rendez-vous avec mon avocat. Je lui réponds que je n'ai pas oublié avant de constater qu'il était dix heures passé. Tant pis pour la tartine, je me lève et prends mes affaires avant de sortir de mon appartement. 

Plus je m'approche du cabinet, plus je sens l'angoisse monter. Je ne me sens pas d'attaque à affronter ce que je vais apprendre. Mais je n'ai pas le choix, je suis déjà devant l'immeuble. Je souffle avant d'entrer dans la bâtisse. Je monte au troisième étage et me présente à la secrétaire, enfin l'assistante de mon avocat. Elle m'invite à entrer dans le bureau de son supérieur avant de refermer la porte. 

« Venez vous asseoir, on sera plus tranquille pour discuter.
- Je...d'accord...
- Je suis plutôt ravie de voir que vous vous portez bien après le procès. Mais je ne vais pas m'attarder, ce que j'ai reçu est très sérieux, se sont des accusations très grave. »
-------------------

Heyyyy

Voici la suite de cette histoire !

J'espère qu'elle vous plaît !!

N'hésitez pas à commenter, ça me ferait plaisir ! N'hésitez pas aussi à venir me parler soit sur insta (mymy_stories) ou en privée ici !

Un avis sur ce chapitre ?

Bye !

Mymy

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top