Chapitre 1
Je me sens mal, tellement mal. J’ai l’impression que tous mes membres vont lâcher à un moment ou à un autre. Je sais que je tremble et que des gens me regarde, mais je n’en ai cure. Là, maintenant, je veux juste que tout ça s’arrête.
« Excusez-moi, mon ami est vraiment mal, on peut aller dans un endroit plus calme ? Demande Allan.
-Je suis désolée, mais votre ami doit attendre d’être pris en charge, pendant ce temps, il doit rester ici, répond l’infirmière sur un ton agacé.
-Mais il ne va vraiment pas bien, regardez. »
L’infirmière ne me regarde même pas et retourne à son travail en disant d’attendre ici. Allan revient à côté de moi et s’excuse, incapable de répondre, je hoche la tête. Je replie mes jambes et les entoure de mes bras pour essayer de me calmer, en vain.
« Jeune homme pouvez vous nous laisser vos places ? C’est la moindre des politesses ! Dit une vieille dame qui tient son mari par le bras.
-Oui, bien sûr, dit Allan en se levant laissant la place au vieux monsieur. »
La dame me regarde et je regarde Allan pour qu’il m’aide, mais il secoue la tête et me dit de rester assis. Ce qui ne ravit pas du tout le couple de vieux et la dame commence à crier que les jeunes d’aujourd’hui sont tous des, je cite, goujats. Je finis par me lever avec l’aide d'Allan, mais je sens ma tête tourner et je perds toute énergie tombant dans les bras de mon ami.
« J’aurai besoin d’aide s’il vous plaît ! Entendis-je et je sens que je suis allongé sur quelque chose de plus moelleux que les muscles d’Allan. »
À présent dans une pièce d’auscultation, je sombre dans le noir sûrement que je suis à bout.
Je me réveille je ne sais pas combien de temps plus tard. Allan se lève et s'approche de là où je suis allongé.
« Ça va ? Tu te sens comment ?
- Je me sens fatigué...»
On attend que quelques minutes, avant qu’une femme nous rejoigne dans la pièce. Elle regarde mon dossier et vient vers moi, qui suis allongé, elle me regarde pendant quelques secondes, sûrement qu’elle me juge.
« Qu’est-ce qui vous amène ici, vous n’avez pas de traitement ?
-Est-ce là, le genre de question que vous posez à tous vos patients ? Si nous sommes là, c’est en dernier recours, dit Allan, il a l’air en colère.
-Écoutez, votre ami fait juste une crise rien de bien méchant, il lui suffit d’un peu de repos et ça ira.
-C’est ce qu’il fait, mais ça ne s’arrange pas. On a tout essayé, vous ne pouvez rien faire ?
-Non, je suis désolée, prenez les médicaments qui vous a été prescrit. Je vous laisse retourner chez vous et vous reposer. »
Elle sort de la chambre sous le regard médusé d’Allan. Je sens mon ami se tendre, il m’aide pour me relever et en sortant, il crie à qui veut l’entendre que ce n’est pas hôpital, mais un zoo. Je suis fatigué, je sens que je vais m’évanouir, mais je tiens bon. Je me suis déjà assez fait remarquer comme ça.
On sort des urgences et on va dans la voiture, mais avant d’y parvenir, je m’écroule au sol, entraînant Allan avec moi. Il essaye de me relever, mais je n’y arrive pas. J’ai l’impression d’étouffer. Mes larmes brouillent ma vue alors je ne vois pas, mais entends une personne nous proposer son aide. Je me sens porter et mis dans un endroit à peine plus confortable que le sol froid du parking des urgences.
« Je peux faire quelque chose ? Demande une voix d’homme.
- Vous pouvez mettre le chauffage et donner une couverture ? Demande Allan.
-Mets le chauffage, Daniel, et je suis désolé, mais la seule couverture est utilisée par Carla. Je peux prêter ma veste ? Propose l’homme. »
Quelques secondes, plus tard, je sens une chaleur qui me fait un peu de bien. Une odeur de musc parvient à mes narines et je me sens enveloppé dans un cocon de bien-être. J’essaye de me concentrer sur ces bonnes choses et petit à petit, j’arrive à reprendre mes esprits jusqu’à percevoir le regard empli d’inquiétude de mon ami.
« Tu vas mieux ?
-Oui, on est où exactement ? Demandai-je un peu dans le brouillard.
-Dans ma voiture, vous vous sentez mieux ? Demande la voix de l’homme que j’ai entendu plus tôt.
-Oui, merci. Je suis ici depuis longtemps ?
-Non, pas vraiment quelques minutes, me prévient Allan. »
Je sors de la voiture et aidé de mon ami, j’essaye de tenir debout. J’ai l’impression que mes jambes sont toutes cotonneuses. J’ai qu’une envie, mon lit. Mais je prends tout de même le temps de détailler l’homme face à moi. Il est grand et à l’air très classe, ça doit être un homme important. Son regard est dur, mais il montre une petite inquiétude que je ne comprends pas. Je ne prends pas plus de temps, car Allan s’excuse et m’entraîne dans sa voiture. Il m’attache et nous voilà déjà loin de l’inconnu. Je souffle et pose ma tête contre la vitre de la portière tout en regardant le paysage défiler.
« Tu sais que tu ne peux pas continuer comme ça…
-Je sais, Abou, je ne sais plus quoi faire. Je me sens mal à longueur de temps, la seule chose qui me tient en vie, ce sont mes études, mais même ça, c’est devenu une tache pour moi.
-On trouvera une solution, tout va bien se passer et tu sais que je serais toujours là pour toi. »
Allan se gare et m’aide ensuite à sortir du véhicule. Il me regarde bizarrement avant que je baisse la tête et c’est là que je me rends compte que j’ai encore la veste de l’inconnu sur moi. Merde, va falloir que je lui rende, ça doit coûter chère et je ne voudrais pas passer pour un voleur et profiteur. On arrive chez moi et Allan me demande si je veux qu’il reste. Mais je préfère rester seul, pas besoin de l’inquiéter encore plus qu’il ne l’est déjà.
Allan finit par partir et je me laisse tomber sur mon canapé. Je suis exténué. La seule chose que je souhaite, c’est de dormi et de ne plus jamais me réveiller. Je m’allonge, la veste de l’inconnu toujours autour de mes épaules commence à m’endormir avec son odeur tout autour de moi. Mais une vibration m’empêche de pleinement sombrer dans l’inconscience du sommeil. Je me redresse et extirpe le téléphone de la veste. Je vois le nom de « Daniel » s’afficher et sans vraiment être convaincu de ce que je fais, je décroche.
« Bonsoir, je suis désolé de vous déranger alors que vous devez sans doute essayer de vous reposer. Mais comme vous vous en doutez, vous avez la veste ainsi que les effets personnels de monsieur… Je vous demande de bien vouloir les faire parvenir à son bureau demain dans la matinée, je vous souhaite une bonne soirée et un bon rétablissement. »
Le bip répétitif sonne, signe que l’homme vient de raccrocher. Je pose le téléphone sur la table basse, face à moi et m’allonge sur le canapé en m’emmitouflant dans la veste de l’inconnu. Je dois avouer que c’est étrange de dormir avec la veste d’un inconnu. Mais l’odeur me rassure et me rend moins anxieux alors autant en profiter pour une soirée.
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Voilà le premier chapitre !!!
J'espère que vous avez apprécié !
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Mymy
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