Surprise ! 3/5
Pdv Louis
- Il adore les gâteaux au chocolat et aux noisettes, mais il y a un risque avec les allergies.
Je suis au téléphone avec Lyra et on discute du gâteau pour l'anniversaire de mon homme. C'est la dernière ligne droite, il ne reste plus que ça à décider et ce sera fini. Un mois qu'on est là-dessus, je n'en peux plus. Je n'ai plus qu'une hâte, c'est que la soirée commence et voir la réaction d'Harry, en espérant qu'il ne soit pas trop déçu.
Je sors mes clés pour ouvrir ma porte, entre et la referme d'un coup de pied.
- Plutôt qu'un gros gâteau, on peut en prévoir peut-être plusieurs petits avec différents goûts ? Comme ça, tout le monde sera content. En plus, Harry adore les cupcakes !
J'ôte ma veste et mes chaussures dans l'entrée et m'approche de la cuisine pour prendre un verre d'eau.
- Il risque d'y avoir des restes, non ? Je n'ai pas envie d'en bouffer pendant trois mois non plus.
- Qu'il y ait un ou deux gros gâteaux ou plusieurs petits, tu ne peux pas obliger tout le monde à en manger ! plaisante-t-elle. Si c'est varié, tu as quand même moins de chance qu'il y en ait.
- T'as pas tort ! Donc on part sur des cupcakes ?
- Ouais, je trouve ça sympa et ça fait moins fête d'enfants.
- C'est vrai et en général la déco dessus est plutôt cool, ça donne envie.
Après avoir bu, je regarde la vaisselle dans l'évier et souffle. Hier soir, on a eu la flemme de la faire, préférant une activité un peu plus agréable dans la douche puis sous la couette, mais maintenant, il faut bien s'y mettre. Je relève mes manches et fais couler de l'eau chaude dans l'un des bacs avec du produit vaisselle.
- On en prévoit combien ? Tu as une idée ?
- Deux par tête, je pense que c'est bien.
- Ouais, c'est pas mal. Il y a toujours des gens qui ne vont pas en manger et d'autres qui vont en manger plus. Puis y aura le buffet avant, ils ne seront pas affamés non plus.
- Exact. Niveau goût, ils peuvent faire ce que tu veux, il suffit de demander.
J'éteins l'eau et commence à laver les assiettes avec l'éponge, le téléphone bloqué entre mon cou et mon épaule.
- Je ne veux pas de trucs trop compliqués. Plus c'est simple, plus les gens aiment en général.
- Restons sur des goûts basiques, je pense que c'est plus...
Je n'entends pas la fin de la phrase, car Harry vient d'apparaître subitement dans la cuisine. Je ne l'ai même pas entendu rentrer. Je sursaute si violemment que j'en lâche mon téléphone dans l'évier rempli d'eau.
Merde, putain ! Je suis le roi des cons !
Paniqué, je le repêche et tente de l'essuyer comme je peux avec mon pull. Mon homme s'approche et le récupère. Il l'entoure d'essuie-tout pour absorber un maximum d'eau, mais lorsqu'il essaie de le rallumer, il reste irrémédiablement éteint.
Merde, merde, merde, c'est pas possible !
- Je suis désolé, je ne pensais pas te surprendre autant, s'excuse Harry, mal à l'aise.
- Tu fais tout le temps ça ! je m'exclame un peu trop vivement. Tu apparais toujours là où on ne t'attend pas ! Ça t'amuse de me faire peur ?
- Je pensais que tu m'avais entendu...
- Oh ! C'est pas vrai ! J'ai besoin de mon téléphone, moi ! Comment je vais faire sérieux ?
Je suis dégoûté, vraiment. Ce n'est pas pour la valeur de l'objet, mais j'ai vraiment besoin de mon téléphone. Je suis peut-être un peu trop accro, mais on ne se refait pas.
- Il me reste mon ancien portable si tu veux, au moins en dépannage... tu pourras t'en servir en attendant que le tien soit réparé ou qu'on t'en trouve un autre... je pourrais le payer si tu veux.
- Ce n'est pas une question d'argent ! je râle, plus agacé contre moi-même que contre lui finalement.
Pourquoi j'ai deux mains gauches, bordel?
Dépité, je souffle en passant mes mains dans mes cheveux et tombe dans le regard désolé d'Harry qui se trémousse, gêné.
- Je ne voulais pas te faire peur, je te le promets. Excuse-moi mon amour...
Ma colère s'évapore instantanément et je sens mon cœur fondre. Il n'y est pour rien et je m'en prends à lui, quelle sorte de petit ami je fais franchement ? Je secoue la tête.
- Ce n'est pas de ta faute si je ne suis pas doué... ne t'inquiète pas. C'est moi qui n'aurais pas dû réagir de cette façon.
Je m'approche pour le prendre dans mes bras et l'embrasser doucement. Je le sens se détendre contre mes lèvres. Je profite un peu de notre étreinte avant de me reculer et passer une de ses boucles derrière son oreille d'un geste tendre.
- Tu peux me prêter ton téléphone deux minutes ? Il faut que je finisse mon appel du coup.
- Je suppose que si je te pose des questions, tu ne me répondras pas...
- Tu supposes bien, je confirme en riant.
Il lève les yeux au ciel, mais me tend quand même son portable. Après un dernier baiser, je vais m'enfermer dans la chambre pour finir ma discussion avec Lyra.
Ouais, vivement que la soirée arrive.
Les surprises, ce n'est vraiment pas mon truc.
*
Pdv Harry
La journée a été longue.
Lyra était en congé alors je me suis senti un peu seul quand il n'y avait pas de clients. Je ne peux pas lui en vouloir, elle m'a dit avoir une urgence familiale. Pour ma mère et ma sœur, je ferais n'importe quoi, donc je comprends. Heureusement qu'aujourd'hui c'est mon anniversaire, car j'ai reçu pas mal d'appels pour me le souhaiter, ce qui m'a tenu occupé pendant les moments de creux.
Je suis quand même content et soulagé de fermer le magasin ce soir. Je n'ai qu'une hâte, retrouver mon homme, manger un bon repas avec lui et lui faire l'amour pour fêter dignement cette année supplémentaire. J'ai envie de commander au traiteur du bout de notre rue, il fait des plats fabuleux. Au moins, on n'aura rien d'autre à penser à part nous.
Alors que je range mes clés dans ma poche, je sens une présence derrière moi. Je me retourne et me retrouve nez à nez avec une rose rouge magnifique. Étonné, je lève le regard pour tomber dans celui céruléen de Louis. Il m'observe, un immense sourire aux lèvres qui fait plisser ses yeux et illumine son visage d'ange.
- Joyeux anniversaire !
Mon cœur loupe un battement avant de s'emballer comme un fou. C'est la première fois que quelqu'un a une telle attention pour moi. Ce n'est pas grand chose ne soi une rose, mais bordel, qu'est-ce qu'elle me rend heureux ! Louis est vraiment un amour. Son geste me touche énormément tout comme le fait qu'il soit venu me chercher alors qu'il aurait pu m'attendre tranquillement à la maison
Il a ce pouvoir de rendre des moments qui n'ont, de prime abord, rien d'incroyables en des instants spéciaux.
Je prends délicatement la fleur dans ma main pour en humer son parfum. Elle sent merveilleusement bon. Je m'approche de mon homme et pose ma main libre sur sa joue pour la caresser de mon pouce.
- Merci mon amour, je suis vraiment touché... je ne sais pas quoi dire en fait.
Son sourire s'agrandit et ses yeux se mettent à briller.
- Alors ne dis rien et embrasse-moi.
Sans hésiter, je me penche et attrape ses lèvres dans un doux baiser. Je sens ses bras passer autour de mon cou et ses doigts jouer avec mes petites boucles à la base de ma nuque. Mon corps tout entier vibre à son contact, chacun de mes muscles se détend, ma peau se grêle de frissons tandis que je le serre un peu plus contre moi. Nous nous détachons doucement l'un de l'autre, nos regards toujours accrochés.
- On rentre ? souffle Louis en attrapant ma main pour lier nos doigts.
- Tu es bien pressé...
Le sourire qu'il me lance me retourne le ventre.
- J'ai hâte d'être à la maison.
Je me mordille la lèvre inférieure et acquiesce. Nous regagnons la voiture rapidement. Une fois sur la route, je ne peux m'empêcher de le taquiner alors qu'il conduit. Il reste tout de même prudent, mais il se tortille sur son siège. Je le cherche un peu, je lui caresse la cuisse en remontant toujours un peu plus haut, ce qui le fait rire.
- Arrête, on va avoir un accident ! s'exclame-t-il en retirant ma main sans conviction.
- D'accord, d'accord, pardon !
Dès qu'il s'arrête à un feu rouge, je me penche pour picorer la peau de son cou. Je lui souffle que j'ai envie de lui, ce qui colore ses joues d'un joli carmin. Il est magnifique bordel.
- Tu vas me rendre dingue, tu le sais ça ? chuchote-t-il en penchant la tête sur le côté pour me laisser un peu plus d'accès.
- Tu es beau, je souffle à son oreille alors qu'il redémarre.
Je reprends ma place et l'observe. Il secoure la tête, un sourire en coin. Ses joues n'ont toujours pas repris leur couleur d'origine. Je sais qu'il a du mal avec les compliments, mais je ne cesserai jamais de lui répéter à quel point il est unique à mes yeux.
Nous arrivons à destination et il manœuvre avec aisance pour se garer en bas de notre immeuble.
- Tu m'auras de toute façon dans ton lit, tu sais ? Tu peux ranger tes violons !
- Mais je suis sincère !
Il lève les yeux au ciel.
- Louis... regarde-moi s'il te plaît.
Il tourne la tête vers moi en ce pinçant les lèvres, mal à l'aise.
- Tu es beau mon amour. Je le pense et le penserai toujours, peu importe où tu dors.
Il pousse doucement mon bras.
- Arrête ton char, Ben-hur ! Tu ne t'es pas regarder dans un miroir, je crois.
- On s'en fout de ça ! Tu es beau, tu me fais de l'effet, c'est tout ce qui compte.
Il soupire, mais rend les armes. Il se penche pour déposer un léger baiser sur mes lèvres.
- Je t'aime mon cœur.
- Moi aussi ! Alors écoute-moi pour une fois.
Il grogne en levant de nouveau les yeux au ciel.
- Dans tes rêves !
Je ris en descendant de la voiture. Je le suis jusque dans l'entrée, et quand l'ascenseur arrive, je n'y tiens plus. Je le pousse à l'intérieur et le plaque contre l'une des parois lorsque les portes se referment. Je l'embrasse comme si ma vie en dépendait. Mes mains retracent ses courbes à travers le tissu. Je colle mon corps au sien et descends mes baisers dans son cou. Il rit en s'accrochant à moi et j'adore ce son. C'est la plus belle chose que je n'ai jamais entendu. Il se frotte contre moi tout en happant mes lèvres dans un baiser fougueux.
Pourtant, dès que nous arrivons à notre étage, il me repousse et se réajuste en me demandant de me calmer et de faire de même. Son sérieux et sa réserve soudaines me refroidissent aussitôt.
Je me recoiffe tout en lui jetant un coup d'œil inquiet.
- Ça ne va pas ?
- Si pourquoi ?
- Je pensais que tu avais envie... je suis désolé si tu t'es senti obligé ou je ne sais quoi... il faut me le dire tu sais, si tu ne veux pas. Jamais je ne t'en voudrais pour ça...
À mes mots, il éclate de rire. Genre vraiment. Il est en plein fou rire. Il se tient le ventre alors que des larmes affleurent à ses yeux.
- Mais quoi ? Il n'y a rien de drôle ! je m'agace, légèrement vexé par son hilarité.
Il se calme peu à peu avant d'essuyer ses yeux et de venir me prendre dans ses bras. Je résiste quelques secondes avant de finalement me laisser aller contre lui.
- Désolé... mais... c'est moi, Harry ! Depuis quand je n'ose pas dire ce que je pense ?
Oui, effectivement... Louis n'est pas du genre à se taire ou à se forcer à quoi que ce soit.
- C'est pas faux !
- Je te promets quand même que si un jour ça arrive, je te le dirai. Je te fais confiance, je sais que jamais tu ne me forcerais.
- C'est évident. Je t'aime trop pour même l'envisager.
Il acquiesce puis m'attrape la main et m'entraîne à sa suite jusqu'à la porte de notre appartement. Il sort ses clés pour nous ouvrir et s'écarte pour me laisser passer. J'entre sans me poser de question et après avoir pendu ma veste, je m'avance jusqu'à notre salon qui est plongé dans le noir. Je cherche à tâtons l'interrupteur et l'enclenche.
C'est à ce moment que je vois que tous mes amis sont rassemblés dans la pièce. Ils me crient d'une même voix,
- Surpriiiise !!!
J'en ai le souffle coupé.
J'écarquille les yeux, sous le choc. J'amène ma main tremblante à ma bouche, ne sachant pas très bien comment réagir. Mon cœur bat trop vite, mon ventre fait un looping, ma tête tourne un peu tandis que les larmes s'accumulent au coin de mes yeux. Tout à coup, tout s'éclaire, tout le flou qui entourait les agissements de Louis ces dernières semaines s'estompe. Je comprends que tous ces mystères n'avaient que pour but de m'organiser cette fête surprise. C'est un cadeau merveilleux, je suis sur les fesses. Une chaleur intense prend possession de moi. Le bonheur sans doute.
Rapidement, je me retrouve entouré par toutes ces personnes qui comptent pour moi. Il y a des gens que je n'ai pas revus depuis un petit moment maintenant, mais avec qui j'ai toujours gardé contact et d'autres que je voie encore régulièrement, même si ce n'est jamais autant que je le voudrais. Il y a quelques amis que nous avons en commun avec Louis et je suis tout aussi content de les trouver ici. Dans une joyeuse cacophonie, j'embrasse, j'étreins, renouant peu à peu avec la réalité. Je ne rêve pas. Tout ceci est bien réel, j'ai pourtant encore du mal à y croire.
La musique envahit l'appartement et peu à peu on me laisse respirer. C'est là que je remarque que la pièce a été entièrement décorée, que les meubles ont été poussés et qu'un immense buffet a été dressé. Bon sang, ils se sont donné tant de mal pour moi ! On ne m'a jamais fait un tel cadeau, je ne sais pas comment réagir. Mes larmes coulent maintenant librement sur mes joues alors que s'avance vers moi Lyra. Elle ouvre les bras et je me précipite pour lui faire un immense câlin. Je la remercie sincèrement en la serrant contre moi.
- Tu es une sacrée cachottière, je remarque en m'essuyant les yeux. Une urgence familiale, hein ?
- Ben quoi ? T'es comme mon deuxième frère, non ? Ce n'est pas tout à fait un mensonge du coup !
- C'est vrai !
Je ris en lui embrassant la joue et en la remerciant encore. Elle tapote mon bras en souriant.
- Tu devrais aller voir Louis, c'est lui qui a eu l'idée et qui a tout organisé. Il s'est démené comme un fou et tu sais à quel point c'est difficile pour lui de tenir sa langue.
- C'était prévu, ne t'inquiète pas pour ça.
Elle acquiesce avant de s'éloigner pour rejoindre Zayn qui l'attend avec deux verres à la main. Je me tourne alors vers mon homme qui m'observe, un peu en retrait, en se mordillant la lèvre inférieure nerveusement. Je m'approche de lui doucement et relève son visage vers moi.
- Pourquoi tu ne t'es pas approché ?
Il hausse les épaules en fuyant mon regard.
- Tu n'osais pas ?
Nouveau haussement d'épaules.
Louis est une personne bien plus complexe qui n'y paraît aux premiers abords. Il respire la confiance en lui et l'assurance alors qu'en réalité il est timide et maladroit et qu'il doute beaucoup de lui. Je sais que parfois, il se demande pourquoi je reste avec lui, qu'est-ce que je lui trouve. S'il pouvait se voir à travers mes yeux, il cesserait aussitôt de se poser des questions.
Lentement, je le prends dans mes bras et le serre fort. Il ne faut pas longtemps avant que je sente ses mains s'accrocher à moi. Je n'ai pas les mots pour lui dire à quel point je lui suis reconnaissant, à quel point je me sens heureux grâce à lui, à quel point je me sens chanceux de l'avoir dans ma vie. Tout le vocabulaire que je possède ne suffirait pas. Il a changé ma vie en y entrant et je compte bien ne plus le laisser partir.
Il enfouit son visage dans mon cou alors que je ne cesse de le remercier et lui dire à quel point je l'aime, à quel point il est tout pour moi. Je n'arrive plus à m'arrêter.
Comme il se rend compte que j'ai du mal à me calmer, il s'écarte légèrement de moi avant de fondre sur mes lèvres. Il m'embrasse avec fougue, ce qui contribue à me remettre les idées en place. Tout mon être s'apaise et frissonne. C'est l'effet qu'il a sur moi. Lorsqu'il est là, il m'ancre dans la réalité et donne une nouvelle perspective à tout ce qui m'entoure comme à mes émotions.
Il se détache finalement de moi et je peux voir qu'il a les joues légèrement rosies et que ses orbes océan brillent comme deux joyaux. Je le trouve adorablement sexy.
- Tu es content alors ? me demande-t-il, pour être vraiment sûr.
- Extrêmement content, je confirme en lui passant une main dans ses cheveux.
- Tant mieux, parce que ç'a été une galère sans nom pour moi.
J'éclate de rire. Il ne changera jamais. Son franc parlé m'éclate tellement.
- Mais quoi ? C'est vrai !
- Je n'en doute pas !
- Il faut vraiment que je sois amoureux de toi pour avoir supporté tout ça... j'ai même perdu mon téléphone dans l'affaire.
- Tu n'as pas perdu ton sens de l'humour au moins, je constate en relevant un sourcil. Ni ta grande gueule !
- Ah ça non, jamais ! Tu t'ennuierais sinon.
- C'est vrai et puis c'est comme ça que je t'aime.
Il se hisse sur la pointe des pieds pour m'embrasser avec douceur.
- Moi aussi je t'aime. Encore joyeux anniversaire mon cœur. Profite, c'est ta soirée rien qu'à toi. Tout le monde est venu pour te faire plaisir et parce qu'ils tiennent à toi. Amuse-toi, ça sera ma plus belle récompense.
- Tu peux compter sur moi dans ce cas.
Sans lui laisser le loisir de répliquer, je l'entraîne à ma suite pour le présenter aux personnes qu'il ne connaît pas encore. Il a raison, c'est mon moment et je compte bien en profiter, mais ça ne sera possible que s'il est là pour me tenir la main. Et lorsque je le regarde sourire et rire, je me dis qu'il est là mon plus beau cadeau d'anniversaire. Dans la joie de mon homme d'être à mes côtés.
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