Souffrir jusqu'à en crever, juste pour avoir l'impression de se sentir vivant. Ne plus rien ressentir hormis la souffrance, seules les larmes peuvent réussir à faire ressortir la souffrance interne. Au plus les heures passent, au plus le cœur se compresse, au plus les larmes coulent et dévalent la peau souillée par les précédentes. La nuit devient alors la seule source de réconfort avec le silence l'enveloppant. Les larmes, silencieuses pourtant, provoquent une foudre déchirante dans le cœur. Le corps entier qui se contracte et se renferme pour n'apparaître que modelé de tristesse. Apparaître brisé, seul dans le noir et pourtant, apparaître souriant et rayonnant à la lumière du jour, devant les autres. Détruit, réduit en miettes, voilà ce qu'est mon cœur. Voilà comment je me sens, voilà mon état de tous les soirs.

S'endormir en pleurant, se réveiller en mettant un sourire sur son visage, retenir ses larmes pendant la journée et les libérer la nuit venue. Voilà un de ces quotidiens particulier qui est devenu le mien. Mon seul réconfort c'est eux, ces personnes qui ont rendu ma vie si spéciale. Ceux qui m'ont donné le sourire rien qu'en leur parlant. Des rencontres parfois inattendues, surprenantes, mais qui m'empêchent de recommencer et de pleurer jusqu'au bout de mes forces.

Mes larmes ne cessent de couler mais ils réduisent leur quantité. Ils me permettent de tenir dans ces moments difficiles. Ils sont ma force, et mes larmes sont ma faiblesse constante. Mon cœur me trahit sans cesse.