𝟒𝟏 : Twilight

Mini🍋
Troisième personne
Changbin était complètement alarmé.

SpearPink :
Lix

AussieCat💫 :
Moui ?

SpearPink :
Panique pas, d'accord ?

AussieCat💫 :
Pourquoi ?
Qu'est-ce qui se passe ?

SpearPink :
Reviens dès que tu peux, je t'expliquerai

« Putain de merde... », se disait sans cesse le noiraud. Il faisait nerveusement les cent pas dans sa chambre, ce qu'il venait de lire lui virevoltant en tête comme une tempête.

Il avait passé sa soirée sur son ordinateur après que Felix fut parti, prétextant que sa maison avait besoin d'un coup de nettoyage. S'étant tout d'abord perdu sur Internet, il avait finalement cessé pour simplement se concentrer sur l'écriture de textes. Il voulait se consacrer à une chanson que lui et son copain pourraient rapper ensemble.

Mais ensuite, lorsqu'il avait jeté un coup d'œil sur le site de l'école...

Lee Felix est un pédé. Il y a une putain de tafiole au lycée, c'est inadmissible ! Il devrait être renvoyé !

Il y a 2h, 3K commentaires.

Changbin avait failli balancer son ordinateur par la fenêtre.

« Bordel... »

Il n'en pouvait plus, sérieusement. Pas une fois on ne laissait Felix respirer, tout le monde ne cessait de le harceler, de l'insulter, alors qu'il n'avait jamais fait le moindre mal, et qu'il était gentil comme tout.

Son copain ne méritait pas toute cette aversion. Non, il méritait tout le bonheur du monde.

Changbin redoutait le moment où celui-ci remettrait les pieds dans sa chambre, où il devrait lui annoncer la mauvaise nouvelle.

Il ne voulait pas voir le beau visage du châtain être dévasté par les larmes, par le chagrin.

Il avait peur que son sourire éclatant s'efface, que cette euphorie luisant dans son regard comme mille étoiles se fane.

Felix était son phare dans la nuit la plus noire, sa touche d'allégresse dans la vie. Le noiraud ne supporterait pas de voir cet astre s'amenuiser, perdre de sa couleur, jusqu'à s'éteindre.

Lui, s'éteindre ? Sa joie contagieuse, s'éteindre ?

Non, impossible.

Felix était tout pour lui.

Il était son étoile, sa lumière. Et si son astre s'effondrait, disparaissait, cela ne ferait que le précipiter un peu plus vers le crépuscule.

Il ne pouvait pas s'imaginer apercevoir la nuit au bout du tunnel.

Parce que sans son soleil, il n'était rien. Sans Felix, il ne pouvait pas vivre.

Alors Changbin se promit.

Il ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour rendre son copain heureux. Et s'il fallait qu'il se batte seul contre tout le lycée, qu'il en soit ainsi.

Il ne laisserait personne s'en prendre au châtain, parole de Binnie.

— Ne les cache pas, murmura le noiraud au creux de l'oreille de son copain.

Il venait de lui faire un back-hug, et il avait laissé tomber sa tête contre sa nuque, faisant frémir Felix. Du fond de teint entre les doigts, ce dernier hésitait désormais à s'en appliquer.

— S'il te plaît... elles sont magnifiques, et ça te donne un côté craquant...

Le châtain avait fini par se raviser, cédant à la supplication boudeuse de son petit ami. Il pencha sa tête en arrière pour profiter de la chaleur qui émanait du corps de Changbin. C'était pour lui une véritable source de réconfort. Il plaça ensuite ses petites mains sur celles, entourant sa taille, du noiraud, et les serra fort.

— Binnie, je ne veux pas y aller...

— Je sais, Lixie... mais tu n'as pas le choix.

— J-J'en peux plus Changbin... je ne supporterais pas une seule insulte de plus...

L'aîné plaqua un long et tendre baiser sur la joue de son copain, puis une myriade de chastes, se rapprochant ainsi de ses lèvres, qu'il effleura amoureusement.

— Je suis là, près toi. Je ne laisserai rien t'arriver, je te le promets.

Ils se détachèrent, et Felix fondit dans les bras du noiraud.

— Je ne veux pas que tu restes avec moi...

— Pourquoi ? s'étonna l'aîné.

— Je ne supporterais pas que tu doives subir la même chose que moi, que tu souffres autant que moi, par ma faute...

— Je m'en fiche. Je subirais toute la haine de ce monde si ça me permettait de rester auprès de toi.

Le châtain pouffa doucement.

— T'es vachement niais aujourd'hui.

— Mais ça te plaît, pas vrai ?

— Hmm... possible, sourit Felix.

Leurs lèvres se rencontrèrent et ils s'embrassèrent tendrement. Le plus jeune posa ses mains dans la nuque de son vis-à-vis, alors que Changbin se saisissait de ses hanches pour rapprocher leurs corps. Bien vite, leur baiser devint passionné et fougueux, leurs langues se rejoignirent et se caressèrent avec amour.

Le noiraud se força à se séparer de son amant, restant tout de même à quelques centimètres de sa bouche.

— Viens, on va être en retard.

Felix esquissa une petite moue renfrognée, mais finit par se détacher, non sans avoir déposé au préalable un petit baiser sur le nez de son vis-à-vis.

— Ça va aller ? demanda doucement Changbin en saisissant la main du châtain dans la sienne.

Tous deux se trouvaient en face du lycée, devant ce portail qui inspirait tant d'antipathie à Felix. Ce dernier inspira profondément et hocha la tête.

— Lâche-moi, Changbin...

À contrecœur, celui-ci s'exécuta, mais resta suffisamment proche de son copain pour que leurs épaules s'effleurent. Ils s'avancèrent ensuite vers l'école, la respiration de Felix devenant de plus en plus frénétique à mesure qu'ils se rapprochaient des élèves. Leurs expressions lourdes de reproches le rendaient malade, il s'en retrouva rongé par la honte.

La honte d'être différent, d'être qui il était.

La présence de Changbin à ses côtés le réconfortait, le poids des regards en devenait ainsi moins lourd. Mais il ne réussissait pas à les faire s'estomper, au contraire, car il le rendait plus nerveux. Le châtain craignait que quelqu'un s'en prenne à son amant.

En apercevant ses deux amis, Felix se mit à fixer le sol. Mais étaient-ils seulement encore amis ? Probablement que non.

— Va leur parler, murmura Changbin.

— Ils me détestent sûrement maintenant...

— Tu ne peux pas en être certain. Et puis, vous avez beaucoup de choses à vous dire. Je t'attends ici ?

— N-Non... tu peux v-venir avec moi ?

— Évidemment.

Felix se sentit parcouru de longs frissons. La voix de son copain avait un étrange effet sur lui. Il se sentait apaisé par son timbre, mais également... fébrile ? Il s'empourpra sous le regard amusé du noiraud, pas peu fier de la réaction de son vis-à-vis.

— S-Salut, balbutia le châtain à l'adresse de ses amis.

Felix se maudit intérieurement en constatant les expressions sidérées des deux grands noirauds.

— J-Je... j'ai...

— Attends, attends... Depuis quand tu sais parler ? s'enquit Taehyung, toujours statufié d'ahurissement.

Un petit sourire avait éclos sur les lèvres de Minghao, alors que son ami s'agitait dans tous les sens.

— Et toi ! s'exclama le plus âgé en le pointant de doigt. Pourquoi tu ne réagis pas ?

— Je le savais, répondit simplement le Chinois en haussant les épaules.

— Hein ? Comment ?

— Je l'avais déjà entendu.

— Excusez-moi de ne pas vous l'avoir dit, marmonna le châtain, désarçonné par la scène qui se jouait en face de lui.

— Ta voix est tellement belle ! s'exclama Taehyung, le faisant ainsi rougir. Euh attends, c'est qui lui ? Ton copain ?

Felix opina vivement du chef en baissant la tête, trouvant d'un seul coup ses chaussures bien plus intéressantes que leur conversation.

— Et tu es...?

— Changbin.

— Changbin, t'as intérêt à prendre soin de Féfé. Sinon...

Le plus âgé mima une corde qu'il passa autour de son cou, avant de tirer et de lâcher un gémissement de douleur. Ses grimaces théâtrales firent rire les autres, tandis que le châtain lui jetait un regard reconnaissant.

— Ça ne vous dérange pas, alors ?

— J'ai moi-même un copain, tu sais.

— Vraiment ? s'étonna Felix.

— Ouais, Seokjin est vraiment con, mais adorable. D'ailleurs MingMing, comme ça se passe avec Junhui ? Ça avance ?

Le châtain vit le Chinois s'empourprer pour la première fois.

Ses deux amis se mirent à se taquiner sous le regard ébahi de l'Australien, qui n'en revenait pas que tout ce soit aussi bien passé.

— Merci de m'avoir défendu, Binnie.

— Je ne mentais pas, Lix, quand je t'ai promis que je ne laisserais personne s'en prendre à toi.

Les deux tourtereaux étaient de retour après cette journée de cours. Outre les mines chargées de mépris et de dégoût qu'il avait croisées, Felix ne s'était fait injurier que par un seul garçon, que le noiraud avait immédiatement réduit au silence d'un regard incendiaire. Il pouvait vraiment faire peur quand il le voulait.

Lorsqu'ils furent tous deux assis sur le lit, Changbin posa doucement sa main sur une des pommettes étoilées de son petit ami, la caressant délicatement de son pouce. Ses prunelles étincelaient de désir, et le châtain, poussé par son instinct, se pencha vers lui pour l'embrasser langoureusement.

Tout d'abord éberlué, l'aîné finit par écouter son envie, et il retira vivement son t-shirt.

Son copain s'arrêta net, car voir le noiraud, ses cheveux d'ébène totalement décoiffés, torse nu, et qui plus est, musclé, n'était pas bon pour lui. Pas bon du tout.

L'Australien avait l'impression que son cœur allait exploser. Il se mordit la lèvre inférieure ; son copain était décidément beaucoup trop sensuel.

Changbin ôta le pull de Felix, mais ce dernier se cacha aussitôt sous les couvertures.

— Lixiiiiie, bouda le noiraud, laisse-moi te voir...

— T'es tellement beau... et moi je...

— Je t'arrête tout de suite. T'as pas intérêt à te comparer à moi, tu es parfait comme tu es.

Changbin retira les draps, et son copain se laissa faire, toujours habité par la crainte qu'il le trouve horrible.

— Felix.

Le concerné releva la tête. Les yeux luisant de luxure du noiraud sur son corps ne le laissaient pas indifférent, mais...

— Qu'est-ce que tu me racontes comme connerie... Regarde-toi, merde ! T'as des abdos de malade et t'oses encore dire que t'es laid ?!

Comme Felix ne réagissait pas, Changbin posa doucement ses mains sur le ventre de celui-ci et suivit de ses doigts les lignes que traçaient ses muscles développés.

— Tu es vraiment séduisant...

Le plus âgé colla leurs torses l'un contre l'autre et se mit à embrasser son copain dans la nuque. Felix réprimait ses gémissements du mieux qu'il pouvait, et rejeta la tête en arrière pour lui offrir son cou. Changbin s'empressa de le marquer également à cet endroit, laissant dans son sillage des marques mouillées et zinzolines. Le châtain avait l'impression d'être traversé par de véritables décharges électriques, la sensation était délicieuse.

Le dos de l'Australien percuta l'édredon du lit, alors que Changbin monta à califourchon sur lui pour venir s'emparer de ses lèvres. Il posa une main à l'intérieur de sa cuisse et remonta en direction de son entrejambe. Il vint alors caresser la bosse qui déformait le jeans de Felix, et ce dernier se tendit brutalement.

— Je peux aller plus loin ? chuchota le noiraud.

Le châtain opina du chef pour lui donner son approbation. Bien qu'il craigne de ne pas être à la hauteur des attentes de son petit ami, son envie de connaître la suite avait pris le dessus sur ses appréhensions. Changbin défit alors sa braguette, et ôta son pantalon.

Felix déglutit, se retrouvant soudainement en caleçon devant son magnifique copain. Il était beaucoup trop excité, et cela le rendait timide.

Le noiraud passa la barrière de son sous-vêtement et se saisit du membre gonflé de désir de son vis-à-vis, qui ne put étouffer un couinement de plaisir. Il se mit à gigoter dans tous les sens, et un sourire amusé naquit sur les lèvres charnues de Changbin alors qu'il raffermissait sa poigne sur l'intimité du châtain.

Il esquissa de rapides va-et-vient qui firent geindre son amant. Ce dernier s'agrippait désormais aux draps avec tellement de force que les jointures de ses mains en devinrent blanchâtres. Il respirait par brusques à-coups, son corps se couvrant progressivement de sueur.

Felix, les paupières closes, n'osait pas affronter l'expression du visage du noiraud. Cela le gênait bien trop d'aimer cette situation.

L'aîné, sentant que son copain allait jouir, s'arrêta juste au moment où celui-ci se déversa, en partie sur sa main. Il nettoya les couvertures avec des mouchoirs, sous le regard penaud de Felix.

— D-Désolé, bredouilla-t-il.

Le noiraud lui décocha alors un regard tendre. Il vint ensuite se recoucher à ses côtés et le serra contre lui.

Felix se sentait fébrile, son dos étant pressé contre le torse nu de Changbin.

— Merci, Binnie...

— Pour quoi ?

— Merci de m'aimer...

Le châtain n'eut pour seule réponse qu'un léger rire attendri.

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