Sixième jour
S : Et nous voilà arrivés !
L : Tu es mon sauveur.
S : Je t'ai sauvé un nombre incalculable de fois Luna !
L : Je te le revaudrai.
S : Oh il est trop tard...
Je fronce les sourcils face à son air triste et en voyant sa tête , il dépose sa main sur mes cheveux et fait des petites pat-pat dessus. Je souris comme une enfant et il rigole.
Son rire est toujours aussi clair et mélodieux.
S : Ce que j'entends par là c'est que tu ne pourras jamais dépasser mon nombre de fois en sauvetage.
L : Je ne suis pas sûr que cette phrase soit entièrement juste, grammaticalement parlant.
S : Chut. Bon, tu ouvres où on reste face à cette porte ?
L : Bah...
S : Non..Luna me dis pas que tu as oublié tes clés ?!
L : Désolé ?
S : Oh mon dieu...
Il pose son front sur la porte et me fixe de côté. Je lui fait un sourire contrie et soudain il semble se souvenir de quelque chose.
S : La troisième clé ! Tes parents cachent toujours la troisième clé derrière une fausse pierre !
L : Oui je m'en souviens c'est celle de ..
Je pars vers le chemin et attrape la quatrième pierre, en la soulevant je tombe sur cette clé et hurle de joie.
L : JE L'AI !
S : Bravo ! Je suis fier de toi !
L : M'enfin c'est toi qui t'en es souvenu.
S : Nous.
Je lui tends la clé avec un soupire et il ouvre la porte. Directement la légère odeur de renfermé nous vient et en écho nous fronçons le nez.
S & L : Cette maison a un sérieux besoin d'être aéré.
On se fixe défiant et nos doigts en parfait accord menacent l'autre.
S : Si tu répètes ce que je viens de dire je te mord.
L : Si tu répètes ce que je viens de te dire je te tape.
S : Tiens tu ne mord plus ?
L : Nop ! J'ai grandis moi.
S : Espèce de-
L : Je m'occupe de l'étage !
Je part en courant vers les étages évitant la remontrance de chatouille de que je m'apprêtais sûrement à avoir en connaissant Solis. Une fois en haut j'effleure la rambarde de bois avec un sourire nostalgique. Ça faisait si longtemps que nous n'étions pas venu ici. Et je me demande comment j'ai pu oublier Solis, il est pourtant mon meilleur ami d'enfance ..
Je pars vers la chambre de mes parents, puis la salle de bain et ouvre les fenêtres. C'est arrivé dans ma chambre que les souvenirs remontent, elle est parfois comme un enfant mais pas trop. Au centre de la pièce, un grand lit à baldaquin est placé, une moquette douce au sol et un coin bureau, puis un autre avec une armoire et enfin un fauteuil avec une table basse. Le tout dans les tons vert d'eau et noir. C'est très joli et épuré, j'étais de suite tombé amoureuse de cette chambre.
Et ce qui démontre que c'était une chambre d'enfant c'est les nombreux dessins accrochés au mur à côté du fauteuil, le plaid princesse dans celui-ci, certaines poupées sur la table basse et j'aperçois d'ici mon train électrique placé sous le lit.
Un nouveau sentiment de nostalgie prend mon être mais je le repousse loin en partant ouvrir la fenêtre. A peine ouverte, un vent frais rentre dans la pièce et me fait éternuer.
Eurk, je déteste la poussière ou l'humidité.
Je descends les marches accompagné de deux poupées. En vérité, elles ne sont pas vraiment des poupées. Plutôt des Monster hight. J'arrive en bas et bien entendu je loupe une marche et termine les quelques marches restantes en roulé boulé.
Je gémis de douleur et directement Solis se précipite vers moi avec un visage inquiet.
S : Hey ! Luna ça va ?
L : J'ai juste la tête qui tourne ne t'en fais pas.
S : Viens t'asseoir.
Il m'aide à me relever avant de m'aider a partir vers le canapé. Il m'y dépose avant de replacer la tête dans les oreillers.
Je lui sourit vaguement alors que le monde semble se stabiliser, mais la douleur dans la tête ne cesse d'augmenter.
Il pose sa main fraîche sur mon front et je gémis de bien être. Mon dieu le contraste est si bien...
Un léger rire sort d'entre ses lèvres alors qu'il caresse ma joue.
S : Je crois que tu es tombé malade Luna..
L : Ça doit être les nuits dehors..
S : Tss...
L : Siffle, siffle le petit serpent.
A nouveau il sourit en se souvenant sûrement de notre " comptine " d'enfant et pars chercher un gant, après quelques minutes il dépose un gant d'eau froide sur mon front et je ferme les yeux apaisés.
L : Tu sais Solis...je suis désolé.
S : Désolé ?
L : De t'avoir oublier.
S : Je t'en prie, cesse de t'en vouloir.
L : Mais pourquoi...toi tu ne m'as pas oublié.
S : On était jeune...il est tout à fait normal que tu m'ai oublié.
L : Alors pourquoi toi non ?
S : Va savoir.
Je fronce les sourcils mais n'insiste pas. Je suis en tort je ne peux pas réclamer d'avoir l'entièreté des détails d'absolument tout. J'observe mon entourage et fronce à nouveau les sourcils alors que j'avise les fenêtres fermées. Je me tourne vers Solis pour lui demander mais ..il n'est plus là.
Je le relève et crie son prénom plusieurs fois, paniqué, avant qu'il n'arrive vers moi les sourcils a son tour froncé.
S : Oui ?
L : Je le demandais pourquoi les fenêtres étaient encore fermés et puis tu as disparu alors-
S : Alors tu t'es inquiété.
L : Oui ..
S : J'étais simplement partie observer la maison, et j'ai refermé les fenêtres pour permettre à ton mal de tête de partir.
L : Tu es un amour.
Il s'approche et dépose un baiser sur mon front avec une adorable bouille d'ange.
S : Je sais !
L : Je vais aller préparer le repas.
S : Non je vais le faire, repose toi.
Je me crispe et lui lance un regard noir, il le fixe semblant comprendre et aquiese.
S : D'accord d'accord.
Je pars vers mon sac et en sortant mon calepin, sous son regard je note une chose. Un détail que j'ai remarqué.
Je suis plus vulnérable, comme si mon système immunitaire était défaillant.
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