Chapitre 10 : Comprendre ou des rumeurs ce n'est pas précis.

Je pars donc avec Hil'... J'ai un doute... Je dois dire, je pars avec Hil', ou nous partons ? Maintenant que je partage mon corps est-ce que je peux toujours dire « je » ou est-ce que je dois dire « nous ».

-Bonne question.

Je n'avais pas demandé de commentaire Hil'.

-Je sais Jo, mais qu'est-ce que je fais si je ne peux pas faire de commentaire ?

Je n'ai pas de réponse.

-On devait aller rejoindre Robert, tu te rappelles ?

Oui bon, on y va.

Je sors de ma chambre, directement un des gars qui attendait dehors me fit signe de le suivre, ce que je fis. On traversa de nouveau un dédale de couloir. Je n'arrivais pas à me repérer, ça me faisait clairement chier.

-T'inquiète Jo, je commence à avoir des repères. Je pourrais nous guider jusqu'à notre chambre si besoin.

Arrête d'appeler ça notre chambre s'il te plait, pour moi, c'est plus proche d'être une cellule qu'autre chose. On n'a aucun moyen de partir d'ici. Ça veut dire qu'on nous retiens. Et je n'aime pas ça.

Sans que je ne me rende trop compte on arriva dans une salle souterraine dans laquelle Robert nous attendait. C'était une pièce différente de celle dans laquelle j'avais vu le corps d'Hil' mourir, bien qu'elle soit dans le même style. C'étaient toujours des torches qui éclairait l'ensemble de la salle, mais elle était bien plus petite, plus intimiste. Elle ressemblait à un petit salon. Il y avait un tapis au sol, une table basse sur laquelle se trouvait un servie à thé : une théière, deux tasses, des petits gâteaux, du chocolat, du sucre... Autour de la table se tenait deux fauteuils semblable, face à face. Robert était assis sur l'un des deux. Il m'invita à faire de même. J'avais l'impression d'être en tête avec lui, et l'idée m'était inconfortable.

-Je suis là moi aussi. Ne t'en fait pas Jo, je ne te laisserai pas.

Comme si tu pouvais le faire... Je sais que tu es avec moi, mais j'ai l'impression qu'on cherche à t'exclure ou à m'exclure, parce qu'il n'y a que deux tasses, ou que deux fauteuils.

-Comme si tu allais boire deux tasses de thés.

C'est une question de respect ! On est deux à être présent.

-C'est bizarre.

Je sais, mais la situation est bizarre et j'essaye de m'adapter, je te ferais signaler.

-Je suis désolé Jo.

Je reporte mon attention sur Robert Fallonnilli. Ce dernier me dévisageait ou alors, il nous dévisageait. Je suis paumé avec tous ces trucs de partage de corps.

-Si vous me permettez, j'aimerai me représenter. Tout à l'heure, nous n'avons pu le faire correctement. Je suis Robert Fallonnilli, votre bienfaiteur en quelque sorte. Vous pouvez me remercier de ce qu'il vous arrive. Je suis prêt à répondre à toute vos questions. Juste avant de commencer, qui est au commande ?

Notre bienfaiteur ? Ce gars croit être notre bienfaiteur ? Il tue le corps de Hil' et il trouve ça normal que nous le remercions pour ça ? Non mais il est malade, je vais le taper, l'assommer, le démembrer, le faire cuire vivant, le faire se manger lui-même...

-Calme-toi Jo, pour l'instant on est là pour avoir des réponses à nos questions, tu lui feras ce que tu veux plus tard... Tu veux que je prenne les commande ?

Non, c'est bon, je me calme, je vais gérer. Juste, si j'oublie des questions tu me le dis.

Je commence alors à poser mes questions, en commençant par celle qui me semble être la plus importante sur le coup.

-En quoi vous êtes notre bienfaiteur ? Je vous rappelle que vous avez tué Hil', je parle à voix haute.

-Tu es sûr que c'était la meilleur des questions à poser Jo, me demande mon invité interne.

Sans commentaire Hil'. C'est moi qui ait les commandes.

Robert but une gorgée de sa tasse de thé, et réfléchit quelques instants avant de me répondre.

-Donc, c'est Joséphine qui est au commande... Bien, je n'aurai pas parier sur ça, mais bon c'est votre choix. Pour votre question, je suis votre bienfaiteur, car c'est grâce à moi que vous êtes à nouveau Un Huma. Et je n'ai pas tuer Hil'saahr seulement son enveloppe corporelle.

Un Huma, qu'est-ce que ce truc encore ? Tu en as une idée Hil' ?

-Non plus, ça ne me dit rien, souffla Hil' dans ma tête.

-A votre tête, reprit Robert, je comprends que vous n'avez aucune idée de quoi je parle. C'est embêtant, j'avais cru qu'il aurait suffi de vous reconnecter pour que vos souvenirs reviennent.

-Qu'est-ce que ça veut dire, je demande impatiente.

-Comment vous expliquez simplement, s'interroge Robert à voix haute. Vous avez un passé très complexe vous deux. Nous les êtres humains avons tendance à croire que nous sommes la seule espèce intelligible ici, dans ce monde. Ce qui n'est pas le cas. Il existe aussi des démons et des daemons. Hil'saahr, tu es un daemon et toi Joséphine une humaine.

-Je ne suis pas sûre de comprendre, j'interviens.

-Moi non plus, ajouta Hil' dans ma tête.

-Je me corrige, nous ne sommes pas sûr de comprendre, je me reprends.

-Laissez-moi finir, et peut-être que vous comprendrez, râle Robert. Je disais... J'en étais où ? Ah oui ! Contrairement à un démon, un daemon n'a pas d'enveloppe corporel, c'est pour ça qu'ils n'ont qu'un but dans la vie, c'est d'avoir une enveloppe corporelle. Vous vous êtes trouvé et vous avez fait la fusion, en gros comprendre par-là, que Joséphine, tu as accepté que Hil'saahr vienne vivre en toi. A ce moment-là vous êtes devenus un Huma. Je ne suis pas le plus calé dans ce domaine, mais la plupart, le daemon en profite pour prendre l'entièreté possession du corps de son humain, mais vous deux avaient eu ou fait une symbiose. Je ne m'y connais pas vraiment.

-Et qu'est-ce qui nous est arrivé si nous étions en symbiose ? Je demande curieuse.

-Je ne sais pas vraiment, beaucoup de rumeur tourne autour de vous et sur le pourquoi du comment de ce qui vous est arrivé. Je vais donc mettre de côté ce que je ne sais pas, et vous dire ce dont je suis sûr. On vous a dissocier de force, je pense, enfin, je ne crois pas que ça ait été volontaire. Quoi qu'il en soit, nous avons retrouvé le corps de Joséphine dans un espèce de coma pour dire les choses simplement. Nous nous sommes rendu compte que tu n'abritais plus l'esprit de Hil'saahr et aussi que tu n'avais aucun souvenir de ta vie, alors on t'a laissé vivre une nouvelle vie. Nous étions également très surpris de voir que votre beauté n'était qu'une rumeur en vous voyant, mais maintenant je comprends, votre beauté est dû à la fusion n'est-ce pas ?

-Ma Jo est tout le temps belle !

Il ne t'entends pas Hil', par contre moi oui. Et je te remercie de prendre ma défense. Tu es adorable. Mais au moins maintenant on peut expliquer mes jambes grâce à la « fusion ». Sans toi, j'aurais encore mal au pied... Je te remercie...

Pendant que je calmais Hil' en changeant habilement de sujet, Robert continuait son monologue.

-On espérait retrouver ainsi Hil'saahr. Malheureusement, Hil'saahr n'est pas venu de lui-même reprendre sa place en toi. Alors on a émis l'hypothèse qu'il avait dû prendre une apparence humaine, grâce à des forces physiques que nous ne pouvons comprendre, encore une fois, ce n'est pas notre domaine d'expertise. On s'est dit que Hil'saahr te retrouverait sous une forme humaine. C'est là que tout s'est compliqué. Personne n'était capable de dire à quoi ressemblait Hil'saahr, nous ne connaissions même pas son nom à ce moment-là. Seulement toi, Joséphine le savait. On a donc épier chaque personne qui t'approchait pour trouver ton daemon.

-Attends, vous m'avez épié ? Mais vous êtes malade !

-Calme toi Jo.

Tu es marrant Hil', mais ce n'est pas toi qui t'es fait espionner pendant un long moment.

-Techniquement, si, puisque je vivais avec toi.

Tu n'as pas tort.

-Je sais, alors essaye de te calmer, s'il te plait, nous avons encore besoin de réponse.

D'accord, je vais faire des efforts, mais juste pour toi !

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