#35

- Comment veux-tu que je fasse un truc pareil ?

- Tu as des relations non ?

- Mais personne ne voudra remettre ces deux hors la loi dehors !!

- Papa ! c’est ça ou la prison !

- Faudrait que je trouve les doubles de ses accusations et que je détruise tout comme ça ta sœur ne pourrait rien contre moi !

- Non mais tu t’entends ? N’as-tu pas compris qu’elle essaie de sauver ta tête aussi ?

- Qu’est ce que tu racontes Carter ?

- Si tu fais sortir les frères Goelher, tu échappes à la prison ! elle est là ton alternative !

- Ils ont voulu me doubler quand ils ont kidnappé ta sœur ! Pourquoi crois-tu qu’ils s’en sont pris à elle ?

- L’argent ! quoi d’autre ?

- Ils voulaient se débarrasser de moi pour pouvoir s’implanter en Afrique. Et ta sœur croit que c’est pour financer des associations bidons. Ce Riley sait très bien ce qu’il fait.

- On s’en tape pour le moment ! Tu fais ce qu’elle te demande sinon tu iras toi aussi en prison !

- Je vais appeler le Juge Friedmann, il me doit un service.

- Fais-le ! n’attends plus, l’ultimatum va se terminer dans quelques heures.

Mr Benett prend son téléphone. Carter sort du bureau.

************************

- Maman ?

Riley entre dans le parloir. Il est inquiet. Sa mère ne vient que le week-end d’habitude. Anita se tourne et lui sourit.

- Riley, comment vas-tu ?

- Qu’est ce qui se passe ? C’est Billie ? Il s’est passé quelque chose ?

- Non, calme toi, rien de grave.

Riley soupire.

- J’ai fait ce que tu m’as dit.

- Merci.

- J’ai vu Billie aussi.

- Tu lui as rien dit ?

- Non bien sûr que non… Elle était chez toi.

- Quoi ?

- Je l’ai retrouvé chez toi, elle semblait complètement perdue et ne sachant pas où aller pour être tranquille.

- Elle a vu son père ?

- Oui je crois et ça ne s’est pas bien passé.

- Putain ! je le savais, je lui avais dit de ne rien faire !

- Elle est perdue Riley, ça serait bien que tu la vois pour la rassurer.

- La rassurer ? Mais comment ? Je suis en taule bordel ! Pour cinq ans !! Je la rassure comment ?

Anita reste silencieuse et regarde Riley. Son souffle se fait court et sa tête est posée sur la table devant lui.

- Juste te parler, lui ferait du bien.

C’est lui qui reste silencieux maintenant.

- Elle est dans la salle d’attente des familles.

Anita n’est pas très sûre dans ses paroles car elle connaît Riley. Il pourrait exploser en quelques secondes.

Il relève son visage vers celui de sa mère. Elle lui fait un sourire timide.

- C’est toi qui l’a faite venir ?

- Disons que j’ai émis l’idée dans l’espoir que tu acceptes.

- Maman…

- Elle en besoin crois moi.

***********************

Je regarde toutes ces femmes et ces enfants qui attendent leur tour pour voir un fils, un frère, un mari. Elles ont l’air résignées et peut être que ça  fait des années qu’elles viennent ici. Moi je ne peux pas m’imaginer devenir comme elles. Je ne  peux pas m’imaginer attendre cinq ans que Riley et Stan sortent. Je ne le supporterais pas surtout maintenant que ma famille est disloquée. J’ai besoin de lui plus que jamais et j’espère qu’il voudra me voir. Un refus serait un gros coup pour moi et je ne m’en relèverais pas.

La porte s’ouvre et tout le monde tourne la tête vers le gardien.

- Billie Benett ?

Je me lève rapidement.

- Oui c’est moi.

- Suivez-moi!

J’attrape mon sac et ma veste et le suit rapidement comme s’il pouvait changer d’avis.

- Vous avez de la chance, le parloir conjugal est libre.

Je le regarde gênée et surprise de ce qu’il vient de me dire. Le parloir conjugal ? Est-ce Riley qui a demandé ça ? Comment a-t-il pu l’avoir aussi rapidement ?

Je crois que je rougis quand il me mâte sans détours.

- Il en a de la chance le Goelher, dommage qu’il puisse pas en profiter comme bon lui semble.

Je rapproche mon sac de ma poitrine et le serre fort contre moi comme si ça pouvait m’aider à ne pas me sentir mal. Ce gardien a un regard pervers et je n’aime pas ça.

- Attendez- le là, il ne va pas tarder.

Je reste collée contre le mur en le regardant passer la porte. Je la ferme aussitôt, restant contre elle au cas où il aurait l’idée de la rouvrir.

Je me pose des tas de questions. Est-ce que je dois lui dire ce que j’ai prévu ? Est-ce qu’il sera d’accord ? Et puis si mon père a fait tout ce que j’ai lu pourquoi lui m’a-t-il enlevé ? J’ai encore trop d’interrogations et mon avenir est flou. Je suis stressée.

J’entends les pas dans le couloir et un bruit de chaines cadencé. C’est lui qui arrive. Je me décolle de la porte pour m’asseoir sur le lit. Toujours mon sac accroché à moi comme une bouée, je regarde avec anxiété cette porte striée de mot en tout genre. La poignée descend lentement et un premier gardien entre. Il a l’air plus sympathique que l’autre.

- Bonjour mademoiselle.

Je lui fais un signe de tête.

- Ok Goelher, je te laisse une heure pour voir ta petite copine dit-il en libérant Riley de ses chaines.

L’autre gardien, celui de tout à l’heure, me dévisage. Il me regarde de haut en bas avec un petit rictus. Mes yeux se tournent alors vers Riley qui s’est aperçu de son petit manège. Rien qu’avec son regard, il pourrait le tuer.

Le plus vieux tape sur l’épaule de l’autre et ils sortent.

Riley tape dans le mur.

- Putain je pourrais le tuer lui ! dit-il avec fureur.

Je sursaute et me recroqueville toujours mon sac sur moi. Il respire fort et essaie de se reprendre.

- Pardon…je… Comment tu vas ?

J’essaie de sourire mais au lieu de ça, je sens mon menton qui tremble et mes larmes qui roulent sur mes joues.

- Ça va dis-je avec une voix étranglée.

Il s’approche de moi avec précaution, n’osant pas me brusquer.

- Billie…

Mais quand il dit mon prénom, je m’effondre. Alors il s’agenouille devant moi et passe ses mains sur mes cheveux.

- Bébé, pleure pas…

Je renifle. Son pouce essaie d’effacer les stigmates de ma tristesse sur mon visage. Il me sourit et ça m’apaise.

Il remonte vers moi et dépose un baiser sur mes lèvres. Je ferme les yeux. J’en avais tellement besoin.

- Je préfère quand ta bouche est sucrée dit-il pour me faire sourire.

Je prends alors un mouchoir et je m’essuie le visage et la bouche avec. J’enlace mes bras autour de son cou et mes jambes autour de son torse. Il me rapproche de lui et je peux sentir les battements de son cœur.

- Tu m’as manqué bébé me dit-il.

Je ferme les yeux. Il me soulève et me plaque contre le mur d’à côté.

- Moi aussi dis-je en murmurant.

Sa bouche fond sur la mienne et notre baiser devient passionné. Mon corps se contracte, le sien se raidit.

- Je ne te baiserai pas ici.

- Pourquoi ?

- Je ne peux pas faire ça, pas toi, pas dans cet endroit

- J’ai envie...

- Moi aussi putain !

J’attrape sa lèvre entre mes dents et je me rapproche de lui en me courbant légèrement.

- Billie…non.

- Je te veux Riley.

Je lui enlève son tshirt. Il passe ses mains sous le mien et détache mon soutien gorge. Ses doigts tremblants passent sur mes seins durcis par l’envie et le plaisir.

- Tu m’as manqué dit-il dans un souffle.

Je baisse sa combinaison orange, il s’en débarrasse en la jetant avec son pied de l’autre côté de la pièce. Il défait mon jean tout en continuant à m’embrasser passionnément. Sa main glisse jusque dans ma culotte et une vague de frisson s’empare de moi. Ses doigts s’immiscent dans mes chairs. Je pose ma tête en arrière sur le mur. Il continue de déposer des baisers dans mon cou. Sa respiration est saccadée, la mienne aussi. Nos souffles et nos gémissements donnent le tempo à notre corps à corps. Je sens alors son sexe envahir le mien et ses bras me serrer encore plus fort. Ses coups de butoir sont secs et sans détours. J’ai besoin de le sentir en moi et lui a besoin d’être en moi aussi. Son corps se raidit un peu plus et il se tend. Il s’accroche à moi et me murmure des mots à l’oreille qui me sont incompréhensibles maintenant tant je me focalise sur le plaisir de le retrouver.

Nous restons l’un contre l’autre sans faire un geste de peur que ce moment merveilleux ne devienne qu’un vague souvenir.

C’est Riley qui me parle en premier.

- Viens avec moi me dit-il en se dirigeant vers le lit.

Nous nous allongeons. Je pose mon visage sur son torse et il me caresse les cheveux. Je dessine des formes abstraites sur ses abdominaux.

- Qu’est ce qui se passe bébé ? me demande t-il toujours en murmurant.

- J’ai besoin de toi.

- Je voudrais tellement être à tes côtés, à t’aider mais je suis là, à attendre que ces cinq putains d’années passent.

Je me resserre contre lui et sa main se pose sur mon bras.

- Je t’aime Riley.

Il reste silencieux un instant.

- Moi aussi ma puce.

- Laisse moi rester dans ta vie.

- Billie…on en a déjà parlé, je peux pas te demander ça.

Je relève ma tête brusquement.

- Mais tu n’as rien à me demander, c’est moi qui le veut !

- Qu’est ce que tu peux être têtue !

Je remets mes vêtements et m’assoit en tailleur face à lui. Je me mords la lèvre. Il faut que je lui dise. Je ne peux plus attendre.

- Riley ?

Il enfile son t-shirt et me regarde interrogatif.

- J’ai un truc à te dire.

Il fronce les sourcils quand il me voit me triturer les doigts.

- Quoi ?

- Jure moi que tu ne t’énerveras pas et que tu m’écouteras jusqu’à la fin...

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- Jure moi que tu ne t’énerveras pas et que tu m’écouteras jusqu’à la fin.

Je suspend mon geste, le bras en l’air, le t-shirt étiré. Je l’enfile rapidement et la regarde avec anxiété.

- Qu’est ce que tu as fait ?

Elle se mord la joue et ça ne me dit rien qui vaille.

- Billie ?

Je repose silencieusement ma question.

- Quand j’ai trouvé les preuves chez toi, je n’ai pas pu garder tout ça pour moi.

Je passe ma main sur mon visage avec nervosité.

- Je suis allée voir mon père... mais Anita a dû déjà te le dire.

Je fais un signe de tête pour approuver.

- Ça ne s’est pas très bien passé.

L’air triste sur son visage me rappelle le pourquoi je ne voulais pas qu’elle fasse ça.

- C’est pour ça que je ne voulais pas…

- Riley, laisse-moi finir.

Elle me coupe et je prends la chaise où je m’installe à califourchon.

- Il n’a pas nié bien sûr, il ne pouvait pas.

Evidemment qu’il ne pouvait pas nier. Je la regarde profondément. Bordel qu’est ce qu’elle est belle, avec ses cheveux dans le désordre, ses joues rosies par ce que nous venons de faire et son t-shirt qui lui arrive à mi-cuisse.

- Continue.

- Je lui ai posé un ultimatum.

Qu’est ce qu’elle raconte ? Quel ultimatum ? J’ouvre la bouche pour poser la question mais elle me coupe.

- Riley, ton frère et toi allez sortir de prison.

Je suis abasourdi.

- Qu…quoi ? Qu’est ce que t’as fait ?

- Je…

- Billie ?

Je force le ton. Elle baisse les yeux. Je ne le sens pas du tout.

- Je lui ai demandé de te faire sortir avec Stan sinon j’enverrais les preuves au Juge.

Bordel de merde ! Tout ce que je ne voulais pas pour elle. Je fais les cent pas dans la chambre. Mille questions passent par mon esprit.

- Putain Billie !

Elle se lève et se pose devant moi. Elle fait petite mais elle se met sur la pointe des pieds pour se faire mieux entendre.

- Il n’y avait que ça à faire !

- Non !

- Si !

- C’est ton père, Billie, tu sais très bien comme moi, que tu ne peux pas vivre sans lui !

Elle pose son index sur mon torse et me regarde droit dans les yeux.

- Tu es le plus important et JE ne peux pas vivre sans toi ! Il m’a trahi, je ne lui pardonnerai pas !

Je reste transi. Elle vient de me clouer le bec.

- Tu….

Merde j’ai plus les mots. Je ne sais pas quoi rajouter. Cette fille c’est la femme de ma vie. J’en suis certain et je ne peux décemment pas la laisser partir.

A partir de maintenant, c’est elle et moi et personne ne pourra jamais nous séparer.

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❤Hello tout le monde❤

Voici le dernier chapitre. L'épilogue sera le prochain. 😊

Alors comment tout ça va se terminer? A vous de me le dire 😏

Allez à vos coms!

Bisous 😘😘😘

- C ❤

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