Tous les papiers sont éparpillés devant moi et je n'arrive pas à croire ce que je vois du moins ce que je lis. Je relis une feuille qui me tient plus à coeur que les autres. Mon association, celle dont je suis la marraine et dont le plus gros donateur est....Riley. Mon petit garçon africain que je parraine, il le connait, j'ai une photo qui le prouve. Je ne comprends pas. 

Pourquoi?

Je prends un autre document qui m'explique comment il a réussir à blanchir de l'argent en passant par mon association. Pendant que je me donnais corps et âmes à ce parrainage, lui se servait dans les caisses pour alimenter ces projets dont mon kidnapping. 

Je n'arrive pas à le croire... pas lui. 

J'avais envisagé d'aller au Cameroun pour rejoindre mon petit Babi comme je l'appelle et je voulais lui présenter Riley mais maintenant tout est remis en question. M'a t-il abusé, m'a t-il fait croire en des choses qu'il ne pense pas. Tous ces parloirs auxquels il ne voulait pas que je vienne c'était peut être une façon de me dégager de sa vie et moi comme une conne je m'accrochais à lui. 

Je regarde encore et encore tous ces documents que mon père m'a remis. Et si c'était lui qui essayait de me mettre le doute? Sauf que tout est bien documenté et j'ai les preuves sous les yeux. Tous ces rapts, ces cambriolages chez des hommes puissants. Toutes ces photos de moi. Ces actes comptables qui prouvent ces détournements d'argent. Même le nom de Stan apparaît. 

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J'aime quand le soir vient. Allongé sur mon lit d'une place dans cette cellule pourrie, au calme. Enfin calme, on peut entendre brailler les détenus dans le couloir mais moi je ne pense qu'à une seule chose, elle. 

Elle était canon aujourd'hui avec sa petite robe fleurie et franchement j'étais à la limite de lui faire l'amour aux yeux de tous mais je ne  veux pas ça pour elle. Elle, c'est du respect, c'est de l'amour... Je suis prêt à tout pour Billie. 

Putain rien que d'y penser, ma queue frétille dans mon boxer. Je pose ma main dessus et la prend entre mes doigts. Mes yeux se ferment et je vois Billie qui me sourit, Billie qui m'embrasse. La bouche de Billie. Bordel sa bouche.... 

Je fais quelques va et vient en gémissant doucement. Putain, faut que je me branle alors que jai la plus belle fille au monde qui est avec moi. J'accélère le mouvement et me décharge dans ma main. 

Putain de bordel de merde...5 ans.... 5 ans de calvaire. Je pourrais pas tenir comme ça et elle non plus. Faut que je fasse la demande du parloir intime, j'ai besoin de la toucher, de la sentir près de moi. 

Je suis complètement fou d'elle. Je ne peux plus vivre sans elle mais ai-je le droit de lui demander de rester avec moi? 

Je me lève pour me nettoyer et je réfléchis en me regardant dans le miroir au tain passé. Mon visage est creusé et assombri par une barbe naissante. Mes yeux sont cernés. 

Où est ce que j'ai pu me manquer pour en arriver là? J'avais tout prévu, tout.... sauf peut être qu'elle m'envouterait. Je la pensais aux antipodes de moi alors qu'on avait beaucoup de points communs et je me suis abandonné à elle. 

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- Mlle Crawford?

- Oui maître dis-je avec lassitude.

- Euh... tout va bien?

- Oui...non...bref quel est l'objet de votre appel?

- Riley voulait vous passer des messages et notamment pour samedi, il a fait une demande pour hum...le parloir intime et cette demande a été acceptée. 

- Oh...

Un silence s'installe et je sens le malaise de son avocat. 

- Je peux lui transmettre un message si vous voulez?

- Euh...oui dites lui que je ne veux pas du parloir intime, juste un parloir, j'ai besoin de lui parler c'est tout. 

- Oh très bien.... vous êtes sûre que tout va bien?

- Oui tout va bien. Je...je suis obligée de vous quitter Maître.

Je raccroche proche de craquer. J'ai refusé le moment que j'attendais le plus. J'avais envie de ce moment où tous les deux on aurait pu se retrouver mais maintenant tout a changé. 

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- Quoi??!!

Mes poings se serrent sur le bureau devant nous. Stan se raidit. 

- Calmez -vous Riley sinon ils vont arrêter l'entrevue. 

- Et tu crois que j'en ai en battre quelque chose de l'entrevue!!

- Riley... 

Stan essaie de me calmer mais rien y fait. 

Je me lève en bousculant la chaise. Le maton passe devant la porte. Mon avocat lui fait signe que tout va bien. 

- Et elle ne vous a pas dit pourquoi elle ne voulait pas venir au parloir intime?

- Non elle m'a juste dit qu'elle voulait vous parler. 

Bordel! Je pose mes mains sur le mur et baisse ma tête entre mes bras. Qu'est ce que c'est encore ces conneries. Elle me quitte samedi tout va bien, on baise presque devant tout le monde et là, elle refuse qu'on se voit tous les deux. 

- Je comprends pas... dis-je tout bas. 

Stan se lève et me rejoint. 

- Vous vous pris la tête tous les deux?

- Non!

Stan reste silencieux. 

- Elle semblait soucieuse rajoute mon avocat.

- C'est peut être son père ou encore l'autre connard de flic dit Stan.

- Pourquoi maintenant? Qu'est ce qu'ils ont pu lui dire?

- Je sais pas moi, laisse lui t'expliquer, ne tire pas de conclusions hâtives ok?

Je regarde mon avocat qui me fait un signe de la tête pour approuver ce que vient de dire mon frère. 

Je baisse à nouveau la tête. Le maton entre et nous demande de le suivre. 

Quand il referme la porte de ma cellule derrière moi, je sens comme un grand vide. C'est la première fois que je suis si démuni. J'attendais tellement de l'avoir près de moi que c'est comme si j'avais reçu un coup de poignard dans le coeur. Bon sang qu'est ce qui l'a fait changé d'avis? Qu'est ce qui a bien pu se passer?

Mon moral n'était déjà pas au beau fixe mais là je sais pas comment je vais réagir si jamais elle me dit qu'elle me quitte. 

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Samedi. 14h. Heure du parloir.  

J'attends patiemment son arrivée. Les pieds attachés entre eux et mes mains liées par des chaines. Mon front collé sur la table, la porte s'ouvre. Elle apparait. 

Je lève les yeux vers elle et je m'aperçois qu'elle évite mon regard. Elle remercie le maton qui referme la  porte derrière elle. 

Elle s'assoit devant moi, un dossier à la main. Elle reste silencieuse, les bras croisés. Je respire un grand coup. 

- Tadam!!, l'heure de vérité est arrivée, je vais enfin savoir pourquoi tu as refusé ma proposition...

- L'heure n'est pas à l'humour Riley, vraiment pas...

Elle est très sérieuse.

- Ce n'est pas de l'humour, juste que j'aimerais comprendre. Tu me quittes samedi dernier tout va bien et lundi mon avocat m'avertit que tu ne veux pas  me voir au parloir intime. Je pensais que je te manquais un peu enfin du moins c'est ce que tu me faisais croire. 

- Et toi qu'est ce que tu m'as fait croire?

Je fronce les sourcils. Je ne comprends pas. 

- Je ne comprends pas...

- Ah oui? Un petit africain du nom de Babi ça te dit quelque chose?

- Euh...oui c'est le petit garçon que tu parraines mais...

- Et comment tu peux expliquer que tu sois le donateur exclusif de mon association?

Je me touche les lèvres. Merde elle sait. 

- Ecoute, je peux tout expliquer, c'était le seul moyen que j'avais de t'approcher et je trouvais que c'était une bonne façon d'utiliser mon argent. 

- Ton argent sale! Dans mon association?

- Quoi?

Elle lance alors avec véhémence le dossier sur la table. Il glisse jusqu'à moi. 

- Toutes tes magouilles, tes blanchiments d'argent, ta façon de te servir de moi dit-elle avec dégoût, tout est noté là-dedans!

Sa voix se brise. 

- Me servir de toi? C'est quoi ces conneries?

- Tu m'as utilisé pour faire du blanchiment d'argent! Tu fais chanter les gens, Tu braques des banques!

- Quoi? Non!

- Non quoi?! dit-elle en tapant sur la table.

Ma respiration s'accélère parce que je sais qu'ils ont fait fort et que je ne pourrais pas lui démontrer le contraire, du moins pas ici. 

- Je ne me suis pas servi de toi! Je suis amoureux de toi! Bordel qui t'a donné ce ramassis de conneries?

- Tu t'es servi de moi Riley, comment t'as pu? Je voulais qu'on aille ensemble là-bas pour aller chercher Babi dans cet orphelinat mais toi.... toi tu as tout gâché. Je t'ai tout donné, je me suis mis ma famille à dos pour toi et tu savais! Tu savais que tu te foutais de ma gueule!

Ma machoire se contracte. Je l'ai perdu. Elle croit ces conneries. 

- C'est lui qui t'a donné cette merde? Tu t'es remis avec lui?

- Quoi? de quoi tu parles?

- Ce connard d'Aaron!

- Aaron n'a rien à voir avec ça!

- Ben voyons...

- J'ai tout lu Riley, tout dans les moindres détails, rien ne laisse de place au doute...

- Ok puisque tu m'as déjà condamné, je vois pas ce qu'on fait encore ici à se parler.

Je me lève, anéanti mais je ne le montrerais pas. 

- Prouve moi le contraire Riley, prouve moi que tout ça est faux!

- A quoi ça servirait? Tu n'as aucune confiance en moi! Mais remarque ça t'arrange bien, tu n'attendras pas cinq putain d'années que je sorte! Tu peux retourner dans ta vie pépère avec ce connard de flic!! J'en ai plus rien à foutre. 

Elle hoquête de surprise face à  mes mots et pose sa main sur sa bouche pour étouffer un sanglot. 

Je tape à la porte pour demander au maton de m'ouvrir. 

- Riley?

Je ne me retourne pas. Le gardien ouvre. j'hésite à sortir. 

- Dis moi que tout ça est faux...

Sa voix tremblante est juste un murmure. 

- C'est fini Billie, ne reviens jamais tu m'entends, jamais!

Elle s'effondre. Je sors du parloir et passe devant le gardien.

- Alors Goelher, dispute conjugale? rajoute t-il en riant

- Ta gueule! dis-je en avançant dans le couloir. 

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Dans la cour de la prison, Stan m'attend assis contre un mur. Je m'approche de lui, anéanti. 

Il me regarde avec insistance. 

- Arrête! lui dis-je énervé

- Quoi? je m'inquiète si tu veux savoir. Comment ça s'est passé avec Billie?

Je reste silencieux. D'entendre son prénom me tord les boyaux. Plus jamais je ne la verrais et j'en suis malade. 

- Je ne veux plus jamais entendre son prénom.

Ma voix est froide et monocorde. Stan continue à me sonder. 

- Ok mais raconte moi!

- Putain Stan je te dis que j'ai plus envie de  parler d'elle!

- Mais moi je veux savoir! Je veux savoir comment on peut passer de l'amour fou à cette haine que je ressens dans tes paroles!

- Elle avait un dossier, un dossier plein de conneries comme quoi je blanchissais mon argent par le biais de son association et plein d'autres choses. 

- Oh...C'est l'autre connard qui lui a fourré ça en tête?

- Non même pas, je pense que c'est son père.

- Prouve lui que c'est faux!

- Elle ne m'a pas cru Stan, pour elle j'étais le pire des voyous!

- Prouve lui bordel Riley, montre lui les preuves!

Je mets du temps à répondre mais je me résigne. 

- C'est fini Stan et c'est mieux comme ça. Au moins elle n'aura pas à attendre 5 ans.

- Putain Riley, tu as tout ce qu'il faut pour lui prouver que c'est pas toi le voyou!

- Ecoute moi bien Stan, ne lui dis jamais tu m'entends? jamais que je détiens tout ça! C'est fini je te dis!

- Si tu ne le fais pas, je le ferais moi....

Il n'a pas le temps de dire le dernier mot de sa phrase que je l'attrape par le col de son tshirt.

- Bordel Stan, je te préviens...

Mes machoires se contractent et je m'aperçois que je serais prêt à frapper mon propre frère. 

Stan se débat et se défait de mon étreinte avec nervosité. 

- C'est bon! lâche moi!

Il se lève et s'éloigne. 

A partir d'aujourd'hui, je ne vais plus compter les jours jusqu'à ma sortie mais je vais compter les jours qui me permettront de l'oublier elle....

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🔥Hello tout le monde!!🔥

Faut-il que je parte loin très loin pour éviter de me faire broyer ou est-ce que je peux rester ici à attendre vos jolis commentaires?😊

Faut-il que j'appelle un garde du corps ou allez vous comprendre la suite de mon histoire?😁

Faut-il que je continue à essayer de vous passer la pommade mes chers lecteurs et lectrices que j'adore?🙄

Faut-il que je vous envoie  plein de bisous?👍

Faut-il que j'attende vos coms?🤤

Faut-il que je signe -C?🤔