Ce jour-là, nous étions fin août, le temps était doux, les oiseaux chantaient, il faisait calme. J'ai toujours beaucoup aimé les journées comme celle-là, elles me faisaient me sentir bien, apaisée, reposée.

       Malheureusement, trois jours plus tard, cette idylle se terminerait car ce serait déjà la rentrée des classes. Je n'en avais pas peur, même si je ne l'attendais pas vraiment avec impatience non plus. Je connaissais déjà ma classe, mes profs et mon horaire. Et ça m'arrangeait car j'ai toujours eu un peu peur du changement.

       Le seul et unique élément complètement inconnu pour ce jour fatal, c'étaitt ma tenue de rentrée... Je ne l'avais toujours pas trouvée et ça c'était terrible! Il me fallait quelque chose qui ferait que tous les regards se fixeraint sur moi, c'était très important. Abby nous a toujours dit que le déroulement du premier jour annonçait les événements du reste de l'année. Au mieux il se passait, au plus l'année serait belle.

       C'était ma dernière année et je voulais qu'elle soit parfaite, alors je devais l'être aussi pour la rentrée. Il fallait donc organiser une séance de shopping d'urgence sur-le-champs! Et comme je n'aimais pas faire les magasins seule, j'appelai mes deux meilleures amies et dix minutes plus tard, je reçus un texto d'Abby: ''On est en bas de chez toi, prend ton sac à main, ta carte de crédit, des chaussures confortables mais jolies quand même bien sûr, et prépare toi pour des heuuuures de shopping chérie!!!''.

       Comme j'étais déjà prête, je descendis sans attendre. En les voyant, je leur sautai dans les bras puis on partit, mortes de rire vers nos magasins favoris.

       Arrivées dans la rue commerçante, on entra dans le premier magasin que l'on vit. On commença à fouiller les présentoirs afin de trouver ma tenue.

       Lola fut la première à dénicher quelque chose. C'était un blazer mauve et comme j'adore les blazers, j'ai directement accouru pour le voir, émerveillée. Abby, quand à elle, est arrivé en criant de désespoir: ''Les filles! Cette couleur c'est IM-PO-SSI-BLE! C'est affreux! Par contre, je valide la coupe à 200%, trouvons une autre teinte.'' Et quelques que secondes plus tard, elle en trouva un rose très clair et s'exclama: ''Parfait, tu prends''. Connaissant Abby, même sans le voir, je savais que j'allais l'adorer. Et effectivement, elle avait encore tapé juste. Mais notre shopping ne s'arrêtait pas là, ce n'était que le début. On continua donc nos fouilles.

       Après avoir payé mon blazer, on sortit puisqu'on ne trouvait plus rien dans ce magasin. Dehors, Abby tourna sur elle-même et Lola lui demanda ce qu'il se passait. ''J'ai trouvé ce que Juliette peut porter avec ça, on y va'' ,dit-elle, avant d'accélérer le pas. Sans hésiter, Lola et moi, on la suivi. Elle rentrait dans tous les magasins, expliquait au vendeur ce qu'elle voulait, la couleur et la taille, me le donnait, et j'adorais, encore. Après 4h et demi, 25 magasins et un smoothie chacune, ma tenue de rentrée était enfin complète. On avait donc finit par rassembler avec le blazer rose: un top à fines rayures horizontales et décolleté rond, un pantalon ultra-slim blanc, des escarpins framboises, des perles pour mes oreilles, quelques bracelets argentés, et un pendentif en forme de clé au bout d'une fine chaîne en argent.

       En plus de son intelligence, Lola avait aussi une excellente mémoire et récapitula ''Avec ça n'oublie pas qu'on a convenu une tresse en épi de blé, un maquillage léger sur les yeux et du nude sur tes lèvres. En respectant tout ça tu seras parfaite''.

       Son compliment me fit chaud au cœur, je la pris dans mes bras, Abby nous rejoignit et on éclata de rire toutes les trois, sans se soucier des regards, lourds de sous-entendu, des passants autour de nous. Nous étions heureuses et rien d'autre ne comptait.