Chapitre 68: Cette maudite boîte...
J'étais assez surprise qu'Hadès ordonne à nous voir aussitôt, mais c'était une occasion en or de tenter le coup pour nous enfuir. Cependant, je ne voulais pas partir sans reprendre ce qui me revient de droit. La boîte de Pandore. Une petite boîte pour qui j'ai mis ma vie en jeu.
Eden et moi refusâmes de passer nos mains à travers les barreaux pour que nous bourreaux puissent nous mettre les menottes. Il en valait de soi.
-On joue aux rebelles maintenant, se marre l'Angoisseur. Du Faucheur ça ne m'étonne pas mais de la pleurnicheuse...
D'un coup je me suis senti attiré par le mur, je brassai de l'air avec mes bras en lâchant un petit cri alors que mon dos fragile percuta le mur de pierre. Dire que j'avais mal, était un pur euphémisme. J'avais l'impression qu'il tombait en lambeau. Une seconde plus tard, le Passeur- toujours avec son air impassible- me mettait les menottes. Du coin de l'oeil, j'aperçois l'Angoisseur faire la même chose à Éden. Ensuite le Passeur me traina derrière lui alors que j'avais du mal à marcher à cause de mon dos souffrant.
L'Angoisseur et Éden marchaient bien plus en avant que nous. Je surmottai la douleur et profitai de cette distance pour parler tout doucement au Passeur, alors que l'on montait des escaliers.
-Tu ne devrais pas suivre les ordres de ce fou à la lettre, débutais-je. Je ne te connais pas, je ne connais pas ton histoire et je ne peux pas te juger, mais tu le regretteras si tu restes à son service. Penses-tu réellement que ce qu'il fait à un sens?
-Tu perds ton temps, chuchote-t-il à son tour.
-Alors toi aussi. À rester avec lui. Il finira par te détruire quand il n'aura plus besoin de toi. Ce monstre utilise les gens autour de lui pour atteindre ce qu'il veut. Il a utilisé tant de monde. Cassiopea, Éden, moi, toi et bien plus encore. Tu devrais sérieusement réfléchir au fait de rester à ses côtés...
-Tu perds ton temps, répète-t-il sur le même ton.
Pour convaincre le Passeur, il va falloir repasser. Je souffle, il me faut un autre plan. Ces méthodesbloquaient mes pouvoirs, ce qui me mettait encore dans une impasse. Nous traversâmes des couloirs tous plus sombres les uns que les autres, seulement éclairé par des bougies. Eden se tournait de temps en temps pour voir si j'étais toujours là. Je lui adressai un sourire timide, lui signifiant où j'allais bien, avant de regarder mes pieds. Bientôt nous arrivâmes devant une porte géante, avec les lueurs de bougies, je remarquais qu'il y avait la représentation d'un démon gravé en or dessus. Et pas n'importe quel démon. C'était sans aucun doute Hadès. Je le reconnu à son masque, ses ailes aiguisées et la terreur qu'il dégageait.
La grande porte s'ouvrit dans un bruit sourd sans que nul ne soit besoin de la pousser. Le Passeur me tira en direction de l'intérieur. C'était spacieux et plutôt bien éclairé. Il y avait quelques colonnes de pierre par ci et par là. Nous avançâmes jusqu'à un Hadès dans toute sa splendeur. Il se tenait debout, à coté d'une petite colonne sur laquelle était posé la boîte de Pandore. Il enleva son masque pour me montrer son sourire mauvais qui me répugna instantanément. J'essayai de dégager mon bras de la main du Passeur pour me jeter sur mon géniteur, mais le brave me retint. J'étais d'autant plus énervé. Eden avait tenté la même chose mais l'Angoisseur l'avait calmé en lui envoyant son poing dans l'abdomen.
-Eden !
Il m'adresse un signe de tête pour me faire comprendre qu'il va bien. Le rire grave d'Hadès attira mon attention. Je remarquai seulement maintenant qu'un homme ou plutôt un homme-chien se tenait à ses côtés, de quelques pas derrière. Sa tête de chien était noire et avait un long museau. Une coiffe du roi égyptien trônaitsur sa tête. En décaler avec sa tête au look égyptien, il portait un costume noir très habillé. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que c'était le sorcier Anubis, celui qui bloque notre capacité de régénération.
Tout à droite, se tenait debout la Chasseuse et lePrêcheur. Eden et moi, nous retrouvâmes de force à genoux. Puis le Passeur et l'Angoisseur rejoignirent les deux braves. Ils formaient une ligne et tous avaient une expression sérieuse sur le visage. Oui même le psychopathe d'Angoisseur.
-Je suis toujours content de te voir en si bonne forme ma fille, débute Hadès par le moins sincère du monde. Faucheur je ne peux pas dire la même chose de toi.
-Connard, crache Éden à quelques centimètres des pieds du monstre.
Dommage. Hadès leva les yeux au ciel en ricanant. Je regardai la boîte et instantanément elle se mit à briller. La voix de la dernière fois emplit mes oreilles, me tentant de l'ouvrir. Je clignai des yeux plusieurs fois pour me resaisir. Je ne devais en aucun cas l'ouvrir !Quitte à y perdre la vie !
-J'imagine que tu sais ce que tu dois faire, dit mon géniteur.
Je l'ignorai royalement en cherchant le regard de la Chasseuse, mais je ne le trouvai pas. J'aurais aimé qu'elle se rebelle à cet instant.
-Sorcier Anubis, débute Éden. Saviez-vous que celui qui se tient à côté de vous, vous a vendu au ténébreux Maxwelliotini ?
Il rit devant le regard noir que lui adresse Hadès. Ce dernier penche la tête avant d'utiliser son pouvoir de gravitation pour maintenir Éden au sol. Le sorcier Anubis chercha une réponse en regardant Hadès. Il n'ouvrit même pas la bouche pour parler. Peut-être ne pouvait-il pas le faire? Hadès cria au sorcier qu'il avait intérêt àcontinuer leur plan ou sinon, il détruirait son territoire.
-Maintenant, il suffit !
Hades s'avança vers moi et me releva d'un coup sec. Je grimaçai alors qu'il me trainait vers le petit poteau.
-Ouvre-moi cette boîte, s'écria-t-il en me jetant à proximité.
-Tu as deux mains et ce n'est pas fait pour les chiens, dis-je avec insolence. Tu n'as qu'à l'ouvrir toi-même cette fichue boîte.
Je me doutai qu'il avait déjà essayé et qu'il n'y était pas parvenu. À mon rapprochement, la boîte scintillait de plus en plus. Hadès me gifla et je peux dire que je l'avais senti passé. J'entendis un vague grognement de la part d'Éden, encore sonnée par la violence d'Hadès.
-Ouvre. Cette. Boîte.
Il avait détaché ses mots comme si je n'en avais pas compris le sens auparavant. Pour toute réponse, je me relevai et lui crachai au visage. Il me repoussa à terre, en levant son poing en l'air visiblement prêt à me tuer. Si je devais mourir pour qu'il ne contrôle pas les deux mondes. C'était avec joie. Mais je ne voulais pas mourir, je voulais atteindre mes buts.
-Jamais.
Il tape du pied furieusement et le sol se mit à trembler. Pour la première fois je n'eus pas peur et invraisemblablement, je me mis à rire. Un rire innocent parce que oui. Il me faisait rire. Il ne pouvait absolument rien réussir par lui-même. Je le suivis du regard alors qu'il s'approchait d'Éden. Je ne riais plus et toutes les alarmes se déclenchèrent dans ma tête. Il attrapa Édenpar le cou en le soulevant, ses pieds ne touchaient plus le sol. Il se tourna ensuite vers moi avec un sourire malicieux.
-Maintenant...
Il resserra sa main autour du cou d'Éden qui commençait à s'étouffer. Je sentis mes yeux me piquer alors qu'il avait du mal à respirer.
-Tu vas m'ouvrir cette putain de boîte ou sinon ton gentil copain va passer à la trappe.
Je ne suis pas stupide pour ne pas comprendre, qu'il tuera Éden que j'ouvre ou non cette boîte. Mais il m'était inconcevable de le laisser mourir comme ça.
-Lâche-le...
-Je pourrai l'y contraindre, si vous me laissez le champ libre, intervient le Prêcheur.
-T'ai-je autorisé à ouvrir la bouche, rétorque Hadès sans même lui adresser un regard. Je disais donc que maintenant, tu vas m'ouvrir délicatement cette boîte.
-Ne fait pas ça Alyssa, parvient à dire celui que j'aime.
Je refoulai les larmes qui me montait les yeux et me redressai pour me mettre face à cette maudite boîte. Comment un si petit objet pouvait être un si grand sujet de discorde ?
-Ne fait pas ça...
Je me tournai pour croiser son regard azur alors qu'Hadès approchait dangereusement sa main libre en direction du cœur. Tout semblait se passer au ralenti. Mon cœur manqua un battement avant de se mettre à battre beaucoup trop vite. Une force que je ne soupçonnai même pas émergea de mon corps. C'était une sensation à la fois chaleureuse mais aussi violente. Les menottes se dissourent par la seule force de ma volonté. Quand je croisai le regard translucide d'Hadès, il parut plutôt surpris. Mais cela ne dura pas longtemps car une vague de vent fort partant de mon corps se propagea dans toute la pièce, faisant basculer tout le monde, y compris Éden. Je ne mis pas bien longtemps à comprendre que jetais dans le même état que lorsque je me suis fait enlever par la lune Rouge sauf que j'étais bien pire. J'avais laissé de coté ma partie fée pour exprimer ma partie cacodémon. Mes deux yeux pouvaient voir à travers la matière et je possédais mes deux ailes aiguisées, qui me paraissaient bien pluslongues qu'auparavant.
-Qu'est-ce que....
C'était Hadès qui était déconcerté par la situation. Je faisais un pas dans sa direction et il ne bougea pas d'un pouce.
-Attrapez-la, hurle-t-il à l'intention de ses braves.
Ces derniers n'eurent même pas le temps de bouger, que j'étais derrière eux et leur infligea un coup sur la nuque pour qu'ils s'écroulent. Seul le Passeur ne tomba pas, il attrapa ma main pour me pousser en chargeant son autre main d'eau. J'esquivais son attaque en portant mon poing chargé d'énergie sombre dans sa tête. Je profitai du fait qu'il soit sonné pour apparaître devant Hadès. Nos poings se rencontrèrent et la pièce se mit à trembler alors qu'une vague de fraîcheur se propageait.Mon intention dirigée vers Éden qui avait du mal à se relever, profita à Hadès qui me fit reculer.
-Tu ne pourras jamais me battre, dit-il en utilisant son pouvoir de gravitation contre moi.
Mes jambes se plièrent mais je luttais en utilisant également le mien. Merde! Il était fort. Bien trop fort. Mais je n'abandonnais pas pour autant. J'essayai de le dissoudre par la pensée comme je l'avais fait avec mes menottes mais cela ne fonctionna pas. Tout à coup, contre mon gré, mes bras se collèrent le long de mon corps et je tombai au sol. Malgré mes cheveux qui couvraient mes yeux, je pus voir du coin de l'oeil-grâce àleur capacité- le sorcier Anubis. Il avait les jambes repliées comme s'il s'apprêtait à faire des squats et ses bras étaient tendus devant lui. C'est lui qui m'empêchait de me battre. J'avais beau me forcer mais je ne pouvais pas riposter contre Hadès et lui. Le duo était bien trop fort. Et le Passeur qui retrouvait ses esprits était en position, si jamais j'arrivai à me relever, il pourrait m'immobiliser.
-C'est terminé, dit Hadès en remettant son masque couleur sang. Je dois avouer que ton spectacle m'a étonné mais on a perdu bien assez de temps comme ça. Je ne voulais pas en venir là parce que je déteste les menaces, Olympia. J'aime les actes.
Sur ce, la grande porte s'ouvrit et je redressai difficilement la tête. Cookie, Aaron et Carpediem firent leur entrer menottées et maintenus par des serviteurs du monstre. Carpediem cria directement mon nom alors que mon regard s'accrocha à celui de mon familier dont une oreille lui avait été coupé. Des larmes de rage emplirent mes yeux et je me débattai en vain. L'Angoisseur qui s'était remis de mon coup, attrapa Éden et le mis à côté des autres.
-Soit tu ouvres cette boîte, soit je tue tous ceux à qui tu tiens.
Cette fois-ci c'était Érica, maintenue par un serviteur, qui franchit la porte, rejoignant la ligne serrée que formaient mes amis. Les cinq personnes qui comptaient le plus pour moi actuellement. Je croisais à tour de rôle leur regard et ils m'implorèrent de ne pas le faire même si leur vie était en danger. Cependant je ne pouvais pas les laisser mourir comme ça...
-Je vais le faire.
-NON !
Ils avaient tous crié à l'unisson mais je devais les sauver, au moins gagner quelques minutes pour être libéré et tenter d'entrer en contact avec ma grand-mère. De toute façon, il y avait 50% de chance que la boîte ne contienne rien du tout. La pression qu'émettaient Hadès et le sorcier Anubis disparut. Hadès fit apparaître des épéesd'ombres au-dessus de la tête de mes amis. De véritables épées de Damoclès. Si je faisais le moindre mouvement suspect, il n'hésiterait pas à les abattre. Je m'approchai de la boîte qui ne faisait que m'appeler. Je posai délicatement mes mains dessus et elle vibra comme si elle savait ce que je m'apprêtais à faire.
Du bout des doigts, je soulevai le couvercle et une lumière aveuglante me surprise sans pour autant me faire fermer les yeux. Tout trembler. Pas seulement la pièce, ni les châteaux. Mais les deux mondes tremblaient devant cette force. Si bien que quelques poteaux s'écroulèrent.
J'utilisais mes pouvoirs pour transmettre un message de demande d'aide à la Reine Calixia. Je savais qu'elle l'avait reçu puisque j'avais une petite connexion avec elle. Je devais retarder le moment inévitable où Hadès s'en prendrait à nous.
Hadès vint me pousser quand la lumière ne s'échappait plus de la boîte.
Je pense que personne ne s'attendait à ce qui était sorti de la boîte...
~~~
Yo tout le monde! Eh oui! Encore un chapitre. Trois soirées de suite, un record. Il faut dire que je suis pas mal inspirée en ce moment.
Enfin bref, la boite de Pandore est ouverte!
🌟Qu'est-ce qui a bien pu en sortir?
À bientôt pour le découvrir! :)
Je tenais également à vous remercier car Insaisissable est #1 en fantasy ! Merciii
L.B.H💛
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