De petites charges d'électricité noire émanaient du portail. Ce qui contrastait avec sa couleur blanchâtre. Pour conclure, il ne donnait pas envie de le franchir, ce portail donnait l'impression de mener tout droit dans un lieu tout sauf joyeux. Cependant en croisant le regard sombre de cette garce d'Octrianna, je n'hésitais pas un seul instant à le traverser, elle sur mes talons. Je courais aussi vite que je le pus, n'écoutant pas les cris de mes amis qui tentaient de m'en empêcher.

Une seconde plus tard, je me trouvais de l'autre côté. Je n'avais rien senti en traversant ce portail, c'était comme si l'énergie qui y émanait était en fait vide ou alors bien trop lugubre...

Je m'arrêtais un instant, de même pour Octrianna. Le paysage était tout simplement à couper le souffle... Cet endroit semblait infini. J'entendis même la démone siffler à mes côtés. Le sol était lisse et ce qui me semble être des pétales de fleurs de cerisier, s'échappaient de la terre. Au loin se trouvait un grand arbre dont les branches étaient totalement dénudées. Aux alentours de cet arbre se trouvaient deux jets d'eau qui laissaient échapper des bulles qui montaient vers le ciel en continuité. Une des choses qui rendaient ce paysage plus que magnifique était qu'il changeait de couleur. Il y a un instant il était bleu foncé et maintenant d'un certain violet tout aussi magnifique.

Au loin, je crus apercevoir un objet à la hauteur de la moitié du tronc de l'arbre. Je n'attendis pas qu'Octrianna s'en rende compte et me mit à courir comme je ne l'avais jamais fait auparavant.

-Où est-ce que tu crois aller comme ça, cria la démone en lançant une boule de feu qui atteignit mon mollet.

Je m'écroulais par terre en ne prenant pas garde à la douleur. L'adrénaline et ce que pourrait potentiellement représenter l'objet qui se trouvait près de l'arbre ne me le permettait guère. Je me mis rapidement sur mes pieds en envoyant une boule d'énergie qui toucha le bras d'Octrianna.

-Salope, cracha-t-elle.

En me remettant à courir, je zigzaguais pour éviter la seule attaque qu'elle savait apparemment faire. 

-Tu as oublié très chère que je savais voler, dit-elle en se plaçant à mes côtés.

Elle attrapa ma queue-de-cheval fortement , me forçant à m'arrêter. Je lui envoyais mon poing qui fana son sourire suffisant. Profitant du fait qu'elle m'ait lâché et utilisant ma souplesse, j'attrapai sa tête, qui me donnait des envies de meurtres, pour sauter derrière elle et la poussait en avant. Je lui enfoncer la tête dans le sol en respirant profondément.

-Si tu pouvais me laisser tranquille on en serait pas là.

-Rêve toujours, l'entendis-je marmonner.

Je n'arrivais point à maintenir sa tête plus longtemps. Elle m'attrapa par les hanches pour me balancer plus loin et se jeter sur moi. Ses mains à une température bien trop élevée enserrèrent mon cou et je gémis de douleur en tentant de les repousser. Cette scène me rappela celle qui s'était déroulé il y a quelques semaines à la fête de Vic.

-Cette fois, ton pseudo chevalier ne sera pas là pour te sauver gamine. J'espère que le maître ne m'en voudra pas trop, rit-elle telle une hystérique.

Comme je l'avais fait la dernière fois, je lui glace les poignets. Avec une force que je ne soupçonnais même pas, je repousse ses mains sous ses cris de folle. Je l'éloigne de moi et me met debout. 

-Gêle, chuchotais-je.

Avant qu'elle n'ait pu charger sur moi, je la transformai intégralement en statue de glace.

-Je n'ai jamais compris pourquoi tu me détestais autant, murmurais-je en touchant du bout de l'index la statue.

Je me tourne à nouveau et trotine vers l'arbre en prenant de grandes inspirations. Le paysage qui comprend l'arbre, les jets d'eau, les fleurs de cerisier... est maintenant jaune. Je tente de voler sur les derniers mètres cependant je sens que mes ailes apparaissent puis disparaissent aussitôt. Je marche donc et arrive face à l'arbre qui est actuellement vert pâle. Il semble être en cristal. 

Mes yeux sont attirés par une petite boîte de quinze centimètres tout au plus. Elle brille d'une lueur dorée, douce pour les yeux. Je ne prends pas tout de suite conscience que je viens de trouver cette petite boîte pour quoi j'ai dû passer de nombreuses épreuves... Je sais que c'est la boîte de Pandore mais je m'attendais plutôt à une jarre.

J'hésite longuement à la toucher. Quand mes doigts s'en approchent, l'énergie qui entoure la boîte se décuple. Quand je pose doucement ma main dessus la chevalière à mon doigt se met à briller et une décharge passe dans tout mon corps et mes yeux se ferment pour découvrir un flash.

Je revois les quatre faisceaux lumineux représentant les indices se disperser dans les cieux. Je revois tous les flashs qui m'ont conduit dans les différents endroits où j'ai récupéré les indices. Laos. Senegal. Forêt Amazonienne. Grèce. Je revois les différentes épreuves que j'ai dû affronter. Je vois le paysage qui m'entoure actuellement et la boîte que je touche. J'entends une voix mais je n'arrive pas à la déchiffrer, elle semble être brouillée.

J'ouvre mes paupières et mes tatouages me brulent sans me faire mal tandis que mes yeux se révulsent un instant. Quand je reprends mes esprits, j'attrape la boîte de mes deux mains et me retourne.

Cette salope de Cassiopéa marche élégamment en ma direction en compagnie d'Ophion. Je m'avance vers eux en refrénant mon envie de les attaquer à cet instant. Nous nous arrêtons lorsqu'une distance raisonnable nous sépare.

-Eh bien ma chère fille, j'ai très envie de te dire que tu ne m'as pas manqué, dit-elle avec un sourire plus hypocrite que celui d'Octrianna.

-Que c'est touchant, crachais-je amer.

Comme à son habitude elle était habillée d'une robe et de talons qui me donnait mal à la tête. La tête de con qui lui servait de fils tapait la pause négligement dans son costard trois-pièces. Des vraies têtes à claques tous les deux...

-Enfin bref, passons des retrouvailles dont personne ne veut s'attarder, souffle Ophion. Grande soeur, donne-moi cette boîte avant que tu ne te fasses mal par mégarde ou que je ne t'en fasse.

Je ris en levant les yeux au ciel.

-Toi me faire mal, le questionnais-je en souriant. Je suis sûr que moi je n'aurais aucun mal à te tuer comme je l'ai fait avec ton cher papa nom de crustacé.

Son regard devint totalement noir. Alors qu'il allait probablement se jeter sur moi, étonnamment Cassiopéa le retint.

-Ma chère fille, si tu me donnes cette petite boîte, je pourrais passer outre ton acte envers le père de ton adorable frère.

-Vous avez mangé Eddy Murphy ou quoi, me mis-je à rire bruyamment.

Ma vanne ne fit rire que moi. Triste vie... Cassiopea déploya sa seule aile tandis que Ophion se cacha derrière ses jupes. Pitoyable.

-Tu l'auras voulu, dit Cassiopéa.

Elle leva les bras et des racines de plantes vertes sortirent du sol. Elles attrapèrent mes jambes et mes bras mais je ne lâchais pas pour autant la boîte.

-Gêle, chuchotais-je à nouveau.

Les racines furent prises dans la glace et se brisèrent lorsque j'émis un mouvement.

-Tu tiens ça de ton père, dit-elle tout simplement en me lançant des rafales de vent que je contre en faisant pareil. Et ça de moi, fit-elle hargneuse.

Comment une personne aussi mauvaise qu'elle avait pu hériter d'un pouvoir en relation avec la nature?
Alors que j'allais l'attaquer avec une de mes attaques à base d'eau. Un objet non identifié se retrouva à égal distance de Cassiopéa et moi-même. La petite lanterne rouge qui clignait de plus en plus vite ne me disait rien qui vaille. Je compris alors que c'était une bombe. Je créais un bouclier jaunâtre au moment où elle explosa. Une fumée dense se rependit autour de moi. Tenant fermement la boîte de Pandore d'une main, je maintenais mon bouclier en regardant à travers le nuage de fumée grâce à mon oeil gauche. Ophion tenait sa mere qui a été visiblement blessé au bras. Mon oeil s'attarda sur plusieurs silhouettes vêtues de noir, je remarquai ainsi un brassard accroché à leur bras droit où est écrit OMS. Je retins mon souffle.

-Merdouille!

L'Organisation de Kasey aurait tenté de me tuer? C'est quoi ce bordel encore? Il y a de cela quelques minutes Kasey m'aidait et maintenant ses hommes s'en prennent à moi. 
La fumée se dissipa totalement une armée d'hommes en cape rouge traversa le portail en volant. Ils affrontèrent les agents de l'OMS. C'est à cet instant que je compris que j'étais une cible pour l'OMS et peut-être au même titre que Cassiopéa. Les balles magiques que tirait un agent de l'OMS ricochaient contre mon bouclier. Au bout d'un certain temps, je sentis mon pare-feu faiblir et je ne me sentais pas assez forte pour lui faire part d'une de mes attaques. Une silhouette que je reconnaîtrais entre mille se plaça devant moi quand mon bouclier éclata. En une boule de feu sombre, l'agent tomba à terre.

-Ça va? me demanda Éden en prenant mon visage entre ses deux grandes mains.

Pour toute réponse, je hochai la tête. Certes, je n'avais pas vraiment eu le temps de penser à lui mais le voir debout devant moi sans la moindre égratignure, me fit ressentir un énorme soulagement. Même si ce n'était ni l'endroit et ni le moment, je me jetai dans ses bras et posai ma tête contre son torse rassurant. Il m'étreignit à son tour et c'est à cet instant que je compris ce que je ressentais réellement pour lui. Eden était telle une source de chaleur inébranlable qui ne faiblirait sous aucun prétexte face à un blizzard. En l'espace de quelques semaines, il avait réussi à se faufiler dans mon petit coeur blessé par la mort de Maria. Eden était à présent la personne que j'aimais le plus. Oui je l'aimais.

-Je t'aime beaucoup plus que je ne veux l'admettre.

Je l'avais murmuré si doucement et le bruit des combats était si puissant que je n'étais pas sûr qu'il m'eûtentendu. Quand il repoussa mon visage pour me regarder de ses yeux magnifiques azurs qui exprimaient tant de choses, je compris qu'il m'avait entendu. Il se pencha pour m'embrasser mais je le poussais sur le côté pour qu'il échappe à un boulet rouge d'un enchanteur. Je contrai l'attaque et tuai l'enchanteur sans la moindre hesitation.

-Ce n'est pas passé loin, dit Éden en se remettant à mes côtés. Merci.

Carpediem, Cookie et Aaron arrivèrent à notre hauteur. Je nous protégeais tous les cinq avec un dôme en eau et etentrepris de soigner encore une fois Carpediem après avoir placé la boîte sous mon sweat. Ils semblaient tous surpris de mon don de guérison.
Alors que je soignais Aaron, le sol se mit à trembler. Eden voulait nous téléporter mais étrangement il n'y arriva pas. Si nous voulions partir nous devrions franchir à nouveau le portail. 

Les choses étranges se poursuivant. Les enchanteurs, les agents de l'OMS et d'autres troupes dont les identités me sont inconnues sont comme aspirés par le portail. Il ne reste plus que le Passeur, l'Angoisseur, le Prêcheur, la Chasseuse, Cassiopéa et Ophion, Kasey, ainsi que mon groupe.

Un homme passa le portail et nous nous mimes tous sur nos gardes. À mesure qu'il avançait le sol tremblait à nouveau. Une chose était sûre, il était puissant. Très. Il s'arrêta à quelques mètres de nous. Je le détaillais. Il était grand, très grand mais bizarrement je ne le redoutais pas. Une cape dans les tons beige cachait la totalité de ses vêtements, je ne pouvais voir que le bout de ses chaussures noires. Ses cheveux tirés en arrière , étaientaussi sombres que le plumage d'un corbeau. Sa barbe était bien taillée et comportait quelques variantes de gris. Ce qui attira particulièrement mon attention était ses yeux. Ses iris étaient d'un blanc presque translucide. Une grande cicatrice traversait la paupière de son oeil droit.

-Enrique! s'étouffa Cassiopéa.

Enrique? C'est à cet instant que je compris qui était cet homme. Il ignora royalement cette salope de Cassiopéa et se tourna complètement vers moi.

-Olympia, je suis... commença-t-il de sa voix très grave.

-Mon père, terminais-je.

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Yo, surprise surprise, le père d'Alyssa débarque!

🌟Que nous reserve sa soudaine apparition?

Désolée de ne pas avoir pu publier plus tôt mais j'avais un gros problème de wifi et pas de connexion.

J'AI EU MON BAC! Merci pour votre soutiens :)

On se retrouve prochainement pour la suite !