Chapitre 21: Disparition

Aaron

Mes chevilles et mes poignets sont enchaînées par des liens en titanes imprégnés d'aconit napel, plus communément appelé aconit tue loup. Je suis dans l'incapacité d'utiliser ma véritable force. En outre, ils m'ont attachés coucher le long d'une table, de façon à ce que mon petit ventre leur soit exposé sous leurs yeux néfastes. 

J'ai peur... 

Seul une lumière tamisée rouge éclaire la pièce sombre dans laquelle je me trouve. Toute la journée, j'ai entendu les hurlements ou plutôt rugissement de mes semblables qui se font disséquer vivant.

J'ai peur...

Je n'ai que dix ans, je suis effrayé par la folie des membres de cette organisation. Je devrais pleurer mais je n'y arrive pas et tant mieux puisque je ne veux pas leur donner ce plaisir. Mes larmes ne seront réservées qu'aux personnes que j'aime.

Ils ont tué ma mère, ils ont tué et tuent mes semblables pour leurs expériences. Et je suis certainement le prochain sur la liste. Je n'imaginais guère ma vie ainsi. Je pensais grandir auprès de mes parents jusqu'à ce que j'atteigne l'âge idéal pour quitter le domaine familial. J'aurais vécu une vie de libertin visitant tous les recoins de notre monde. Mais ça ne se réalisera pas...

Je me débats faiblement et cris de rage pour me libérer mais rien n'y fait. Avec le corps de lâche que j'ai actuellement je ne peux rien faire mais c'est surtout à cause de cette plante l'aconit napel qui m'empêche d'atteindre ma première transformation, la seule que j'ai atteint pour l'instant. 

Mes pensées pessimistes se calment lorsque j'entends une porte s'ouvrir, en tournant ma tête, j'aperçois Maria qui s'avance à pas de loup en ma direction. L'espoir renaît...

-Maria...

-Chut, me dit-elle alors qu'elle défait mes liens.

Elle me fait m'assoir et m'analyse rapidement. Mes agresseurs m'ont seulement habillés d'un t-shirt noir et d'un short de la même couleur. Sur ma main droite est encré un code-barres suivi des numéros 0313. Je suis la trois-cent treizième victime... Maria regarde minutieusement mes poignets rougient par les chaines et brûlé par la fameuse plante que nous lycan redoutons.

-Tu vas bien?

-Oui, repondis-je d'une petite voix.

Elle me porte sur son dos et se met à courir dans les couloirs de la base pour en trouver la porte de sortie afin de pouvoir utiliser ses pouvoirs à bon essiant. À peine avons-nous franchi la porte synonyme de liberté, qu'une alarme a en casser les tympans de plus d'un, retentie.

-La poisse, dit Maria lorsqu'elle plante son regard dans celui de la directrice de La Lune Rouge.

Cassiopea. 

Celle qui m'a manipulé en me racontant de fausses choses, celle qui a tué ma mère et un bon nombre de mes "frères". À cet simple pensée, je sens mes forces me revenir, mes crocs aiguisés firent leur apparition, mes petits points son prêt à en découdre face à cette fée déchue, mais Maria me prit de me calmer.

-Maria, Maria... Tu oses revenir alors que tu as été banni. Et en plus, tu as le culot de me voler mes sujets expérimentaux.

-Tu es vraiment sans coeur Cassiopea.

-Tu sais très bien que j'y suis obligée.

Cassiopea est une femme qui a physiquement le même âge que Maria. Ses longs cheveux longs dorés s'harmonisent parfaitement avec ses yeux azurs brillants. Sa longue cape rouge cache l'aile unique qui lui reste après avoir été déchu. De ce que j'ai entendu, on le lui aurait arraché une aile petit à petit durant un an. Cette douleur équivaut à l'arrachement de tous les organes d'une personne, soit la mort. Mais comme elle est immortelle, elle a survécu. Quand ma vengeance arrivera, je me ferais un plaisir de lui retirer la seconde.

-Tout comme, je suis obligée de te tuer, ajoute-t-elle.

Mais avant que Cassiopea ne puisse nous lancer une de ces attaques, Maria nous fait téléporter grâce a un sort, dans un nouvel endroit. Une meute de lycanthrope, nous attendant...

Je me réveille brusquement lorsque j'entends mon téléphone émettre une sonnerie trop puissante à mon goût. Ça m'apprendra à ne pas le mettre en silencieux. Je l'attrape et répond sans regarder le nom de mon correspondant.

-Allô, grognais-je.

-Ramène ton cul en fourrure loup sauvage, surgit la voix grave du démon que je ne peux pas me voir.

-La politesse?

-Entre tes dents, dit-il avant de raccrocher.

Ce salaud vient vraiment de me raccrocher au nez. Je baisse la lumière de mon téléphone qui est beaucoup plus forte que la lumière du jour qui passe à travers les fenêtres de ma caravane. Il est 11h33, quel genre de personne téléphone un dimanche à cette heure?

Je me lève et trébuche sur un de mes caleçons qui traîne au sol avant de me gratter l'arrière du crâne. Puis je regarde ma main droite qui me démange à cause du tatouage qui m'avait tourmenté de nombreuses années auparavant. Je me rappelle avoir voulu m'emputer la main pour ne plus le revoir mais heureusement Maria a trouvé une solution et la fait totalement disparaître.

J'effectue ma routine matinale avant de sortir de ma caravane en direction de chez l'autre gueule de troll. Oui je vis dans une caravane et j'adore ça. Je peux habiter où je veux ainsi. Dans un paysage exotique comme la plage, plus naturel comme la montagne ou carrément sur un lac en lévitation. C'est la belle vie quoi!

Je mets tout mon temps jusqu'à arriver face à la maison du crétin. Qu'est-ce qu'il peut bien me vouloir? Je toque une centaine de fois mais aucune réponse.

-C'est par là, loup sauvage.

Je me tourne et l'aperçoit à l'embrasure de la porte d'entrée d'en face, celle d'Alyssa en clair. J'arrive dans une démarche nonchalante jusqu'à lui.

-Je croyais que les clebarts courraient vite, s'enquit-il de dire.

-Comme tu dis les clebarts, un lycan ne court pas simplement, il court dans l'air. Enfin bref, tu voulais quoi?

-Alyssa s'est volatilisé.

-Comment ça, demandais-je en écarquillant les yeux.

-Entre.

-Je te rappelle que ce n'est pas chez toi, dis-je alors que je me dirige dans le salon.

Un placard complètement detruit trône à côté du séjour. Je m'arrête en plein milieu de celui-ci quand je vois allongée, inconsciente sur un canapé la meilleure amie d'Alyssa, Érica me semble-t-il.

-Qu'est-ce que tu lui as fait, demandais-je alors que je m'approche de la brune pour la sentir.

Un point positif, elle n'empeste pas le feu démoniaque de l'autre. Mais je suis quasiment toujours sur mes gardes avec lui, c'est plus fort que moi, je ne lui fais pas confiance.

-C'est Alyssa.

-Quoi?

Je me tourne vers lui complètement perdu. La face de pieuvre aux yeux bleu se laisse tomber dans un fauteuil et j'en fais de même.

-Je vais essayer de faire cours. Hier, nous étions à une fête, à un moment Alyssa est montée pour aller chercher ses affaires afin de rentrer mais Octrianna l'a attaquée. Heureusement, je suis arrivée à temps et je l'ai sauvée.

-C'est quoi le rapport?

Non pas que je m'en fiche qu'Alyssa ce soit fait attaquer mais je veux savoir l'essentiel. Si elle a été kidnapper par Octrianna ou je ne sais quoi.

-Ce matin, Alyssa était encore entrain de dormir quand on a sonné à la porte. Je suis sorti de son lit et descendu...

-Vous avez dormi ensemble! Le coupais-je.

-Donc je disais, m'ignore-t-il. Je suis descendu ouvrir à son amie qui m'a pris la tête soi-disant que je ne la méritais pas, blablabla. Alors qu'elle se méprenait.

-Il y a quoi au juste entre vous?

-Ensuite, m'ignore-t-il à nouveau. Alors que nous étions au bas des escaliers. Alyssa descend nous rejoindre les yeux dans le vague. Elle ne nous a pas adresser un seul regard. Son amie lui a saisi le bras pour l'arrêter, résultat elle s'est mangé une armoire et est toujours dans les pommes. Et moi non plus elle ne m'a pas raté, dit-il en désignant le trou dans son t-shirt.

-Viens-en au fait.

-J'etais dans l'incapacité de bouger, elle a alors ouvert un passage qui a une forme et une consistance inhabituelle, puis elle l'a traversé. Quand j'ai voulu la suivre, il s'est refermé. 

-Donc Alyssa a disparu... Attends, depuis quand elle sait ouvrir des passages? Même moi j'y arrive pas.

-On doit la retrouver, dit la face d'huîtres avec une lueur d'inquiétude dans ces pupilles.

-Hadès l'a peut-être attiré jusqu'à lui, emais-je l'hypothèse.

-Je ne pense pas, répondit-il.

-À quoi ressemblait le portail?

-Bleu turquoise, forme ovale avec des mouvements sous aspects de vaguelettes.

-Je connais quelqu'un qui pourrait nous aider, dis-je songeur.

Même si je n'ai pas envie de le revoir, je n'ai pas le choix, je vais devoir prendre mon mal en patience.

-Qui c'est?

Au même moment, Érica decide de se réveiller, je le sais à sa respiration mais elle continue à faire semblant de dormir. Son coeur bat beaucoup plus vite comme si elle avait peur, un sourire moqueur se dessine sur mes lèvres.

-On fait quoi de la jolie brune, dis-je à mon allié-ennemi.

-Jolie est un bien grand mot, et fais ce que tu veux, dit-il alors qu'il ne remarque pas qu'elle est éveillée.

Elle grimace quand elle entend qu'il ne la trouve pas jolie.

-On pourrait lui retirer ses membres un par un au cutter, proposais-je.

-Si c'est ton délire, ne te gêne pas pour moi.

-Alors ce serait mieux à l'aiguille!

Erica étouffe un cri en se levant du canapé pour se cacher derrière ce dernier à la vitesse de la lumière. Le demi-démon se lève prétextant aller chercher un truc chez lui pendant je ris à gorge déployée.

-T'inquiète, je ne suis pas fou, dis-je à l'attention de la meilleure amie d'Alyssa.

-Ne pas m'inquiéter, s'offusque-t-elle. Après que ma meilleure amie m'a poussé avec une force surhumaine et là j'entends qu'on veut me démembrer.

Merde, elle se souvient par rapport à Alyssa. C'est un gros problème puisque les humains ne doivent pas rien savoir sur les créatures surnaturelles. Et moi qui enfonce le clou avec ma blague, je suis con.

-Tu as fumé avant de venir?

Elle ouvre la bouche, puis la referme. Qu'elle est mignonne, si je n'étais pas absorbé par une autre, elle aurait pu me plaire et pas qu'un peu.

-Non, Alyssa m'a poussé contre ce meuble cassé, dit-elle en le pointant du doigt. D'ailleurs où est-elle et Maria normalement le dimanche elle ne travaille pas mise à part le soir.

-Qu'est-ce que tu as fumé?

-Sérieusement, en plus qu'est-ce qu'Eden et toi fichiez ici?

Alors que j'allais lui répondre une autre connerie, le dénommé Eden apparaît et tape un coup contre la nuque d'Érica qui se retrouve à nouveau dans le domaine de l'inconscient. Puis la face de Drow lui fait ingérer une potion que j'imagine d'oubli, extrêmement rare sur le marché.

-D'où tu tiens ça?

-De quelque part. Partons.

-Et on la laisse comme ça .

-Elle ne se réveillera pas avant 48 h.

-Ah oui...

-Quelle est la destination?

Je réfléchis encore une fois. C'est pour Alyssa que je le fais, j'espère ne pas payer un trop grand prix. Malheureusement, je dois m'attendre à tous avec lui... Je frissonne de dégoût rien qu'en me remémorant son nom.

Maxwelliotini.

-Altraz, répondis-je.

-La forêt des ténébreux, tu es sûr?

-Contre mon gré, oui.

La face de mammouth ouvre un portail verdâtre qu'il traverse sans m'attendre. Après m'être légèrement étiré pour me détendre je le franchis à mon tour. C'est parti, pour la plus merveilleuse des aventures, me répétais-je pour ne pas abandonner.

Alyssa

Le passage que je traverse me semble infini. Cela doit faire un bon quart d'heure que je crie comme si je faisais l'attraction du totem d'un parc d'attraction. Mon corps traverse à une vitesse beaucoup plus rapide qu'Usain Bolt le couloir bleu électrique du portail. C'est à cet instant même que je me rends compte que je porte toujours ma combinaison pyjama licorne.

Quand j'aperçois une lumière blanche je m'arrête de crier, j'arrive dans un autre univers. Je flotte quelques secondes dans les airs le temps de me repérer. Le ciel est tout blanc et sous mes pieds se trouve une étendue d'eau clair infini. Je respire l'air pur à plein poumons avant de tomber dedans...

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Salut tout le monde, j'espère que le chapitre vous a plu. N'hésitez pas à voter et commenter.^^

🌟Que pensez vous du passé d'Aaron?

🌟Que va-t-il se passer du côté d'Alyssa?

Rendez-vous la semaine prochaine, pour la suite🙊.

Ah oui, c'est potentiellement  Aaron en média .🙈

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