Chapitre 28
Tout naturellement, Félix fut la première personne qu'Adrien mit au courant de l'évolution de sa relation avec Marinette.
Après avoir regagné son domicile, s'être détransformé et avoir distraitement nourri un Plagg affamé, le jeune héros s'affala sur son lit. Il y resta allongé quelques minutes, fixant son plafond sans réellement le voir.
Adrien avait la sensation de sortir tout droit d'un rêve éveillé.
Jamais il ne s'était sentit aussi heureux. Aussi comblé.
Plongé dans un état de béatitude bienheureuse dont il n'était pas certain de vouloir tenter de s'extraire, il se passait et repassait les dernières heures en boucle sous son crâne. Il revivait ce rendez-vous avec une joie presque enivrante, se délectait des moindres souvenirs de ces merveilleux instants passés avec Marinette.
Marinette.
Jamais Adrien n'aurait cru un jour que quelqu'un puisse être à la fois si loin de lui et pourtant aussi présent dans ses pensées.
Sa coéquipière avait beau être rentrée chez elle depuis déjà de bien trop longues minutes, elle lui paraissait être partout autour de lui. Il n'avait qu'à fermer les yeux pour revoir son sourire. Qu'à effleurer la surface de ses souvenirs pour se rappeler de la sensation de ses lèvres sur les siennes, du parfum envoûtant de sa peau, de la façon dont ses doigts s'enroulaient autour de sa nuque alors qu'il l'embrassait jusqu'à en perdre haleine.
Si Adrien s'était jusque-là cru amoureux fou, il se redécouvrait à présent des sentiments d'une intensité incomparable.
Marinette emplissait jusqu'au plus petits recoins de son esprit, le hantait jusqu'au plus profond de son âme. Adrien n'arrivait pas à ne pas penser à elle. Même son propre pouls lui semblait chanter son nom à chaque battement de cœur.
Marinette.
Marinette.
Sa coéquipière, sa meilleure amie, et plus, tellement plus à présent.
Cette nouvelle étape dans leur relation s'inscrivait sans le moindre doute comme l'un des évènements les plus extraordinaires de l'existence d'Adrien, surpassant peut-être même l'instant où il était devenu porteur son miraculous et la découverte de l'identité de sa Lady.
Et mieux encore. En plus de le rendre plus heureux que jamais, le fait de sortir enfin avec Marinette était une information qu'Adrien pouvait partager à qui voulait bien l'entendre. Il n'y avait pas de sombre mystère à dissimuler à ses proches, pas de secret à défendre au péril de son existence.
Pour une fois, il était libre d'annoncer cette extraordinaire nouvelle au reste du monde.
Et il le voulait, sans le moindre doute possible.
Le simple fait de penser à sa Lady faisait éprouver à Adrien des émotions d'une telle intensité qu'il se savait incapable de les contenir. Il ressentait une envie presque viscérale de hurler à l'univers entier ô combien il l'aimait et à quel point elle le comblait de bonheur.
Alors, n'y tenant plus, il se leva et se dirigea vers la chambre de son frère.
La soudaine visite d'Adrien ne surprit pas Félix outre mesure. Son cadet venait régulièrement le voir, que ce soit pour lui proposer une partie de son jeu vidéo favori, pour lui demander des conseils sur des choses aussi variées que son rôle de héros ou sa prochaine présentation de français, ou encore juste pour le simple plaisir de passer un moment en sa compagnie.
Mais dès l'instant où Adrien commença à aborder le sujet de Marinette, l'intuition de Félix lui souffla qu'un événement sortant de l'ordinaire venait très certainement de se produire.
D'habitude, son jeune frère pouvait passer des heures à s'extasier sur cette fille ô combien extraordinaire qui lui faisait l'honneur de partager son existence. Il était capable vanter ses qualités sans faire preuve de la moindre retenue, de parler d'elle avec un enthousiasme presque embarrassant pour son auditoire.
Là, les choses étaient différentes.
Là, Adrien se montrait curieusement timide. Il marchait de long en large, se grattait nerveusement la nuque, fuyait le regard perçant de son frère.
Ce simple fait aurait déjà suffi à attirer l'attention de Félix.
Mais pour couronner le tout, il y avait ce sourire.
Un sourire immense, solaire, que l'adolescent tentait manifestement de réprimer mais qui ne cessait malgré tout de se redessiner sur ses lèvres. C'était comme s'il bouillonnait en Adrien une sensation de joie si irrépressible que cette dernière finissait par déborder à son insu, éclairant ses traits et illuminant son regard.
Mais quelle que soit la cause de cette allégresse, elle semblait mettre à mal les capacités linguistiques d'Adrien. Le jeune homme bredouillait, hésitait, peinant clairement à trouver ses mots pour expliquer à son frère la raison qui l'avait poussé à venir le voir.
« Et donc, en fait... », poursuivait péniblement l'adolescent, se passant la main sur la nuque avec tant de vigueur qu'un gigantesque épi se formait à présent à l'arrière de son crâne. « Tu sais qu'avec Marinette, on a pris l'habitude de se voir aussi en tant que Chat Noir et Ladybug. Et je... Enfin, comment dire... Je me doutais qu'elle m'aimait bien, au moins comme un ami, tu vois, mais... »
En dépit de toute l'affection qu'il ressentait pour son cadet, Félix n'en commençait pas moins à sentir une certaine lassitude s'emparer de lui. Il comprenait parfaitement qu'Adrien puisse faire preuve de pudeur. Dire que lui-même n'était pas à l'aise pour parler de ses propres sentiments était un doux euphémisme, et il devinait que l'exercice s'avérait en cet instant particulièrement difficile pour son frère.
Mais sa patience avait ses limites et à ce rythme, Adrien serait toujours en train de chercher comment construire ses phrases d'ici le lendemain matin.
« Il s'est passé quelque chose ? », lui lança-t-il avec un sourire encourageant, dans une tentative désespérée de guider son cadet vers une explication claire. « Avec Marinette ? »
Adrien sursauta vivement, manifestement écartelé entre gêne et soulagement.
« Je... Oui, c'est ça », balbutia-t-il d'une voix suraiguë. « On... En fait... »
Visiblement plus qu'agacé par tant de tergiversations, Plagg interrompit brusquement les explications embarrassées du jeune héros.
« Ils se sont embrassés, voilà ce qu'il s'est passé ! », lança-t-il d'une voix irritée.
« Plagg ! », s'écria Adrien avec indignation, les joues soudain d'un splendide rouge vif.
« Quoi ? », rétorqua le kwami. « Ce n'était pas si compliqué que ça à dire, non ? Franchement, vous autres, les humains, vous avez le chic pour vous compliquer la vie pour rien », conclut-il avec un petit reniflement dédaigneux.
S'empourprant de plus belle, Adrien fusilla Plagg du regard. Le jeune homme semblait à présent partagé entre l'envie de creuser un trou pour s'y enterrer profondément et celle de tancer vertement son kwami pour le mettre ainsi dans l'embarras.
« Oh, c'était donc ça ? », lança Félix avec un petit sourire en coin.
Toute colère soudain envolée, Adrien reporta son attention sur son frère.
« J-Je... Oui », approuva-t-il d'une voix timide, alors que Plagg s'éloignait en ricanant. « Du coup on... On est... en couple. Marinette et moi », poursuivit-il avec un peu plus d'assurance. « On sort ensemble. »
Félix le jaugea un instant du regard, tandis qu'un sourire indulgent s'étirait lentement sur ses lèvres.
« Je suis content pour toi », annonça-t-il en tendant la main vers Adrien pour ébouriffer affectueusement ses mèches blondes, achevant ainsi de semer le désordre dans sa chevelure. « Pour vous deux. »
Les pommettes toujours d'un rouge soutenu, Adrien se fendit d'un sourire où la fierté se disputait à une joie immense.
« Merci », lâcha-t-il dans un souffle, le regard rivé à celui de son aîné.
Les deux frères restèrent un instant silencieux, avant qu'Adrien ne s'éclaircisse la voix d'une brève quinte de toux.
« Bon, je te laisse », lança-t-il brusquement. « Il faut que j'appelle Nino, il m'a fait promettre de le prévenir dès qu'il se passerait quelque chose entre Marinette et moi. Sa 'juste récompense pour ses semaines de patience à supporter mes discours à propos d'elle', à ce qu'il parait. »
« Je le comprend », assena Félix d'un ton goguenard qui fit rougir son frère encore un peu plus. « Allez, file », ajouta-t-il d'une voix plus douce, tout en congédiant son cadet d'un petit geste de la main.
Une fois Plagg et Adrien sortis, Félix s'empara de son téléphone. Répandre des ragots n'était guère dans son caractère, mais il y avait fort à parier que Bridgette se ferait un malin plaisir de lui faire payer chèrement son silence s'il ne l'informait pas immédiatement de l'évolution de la situation.
Quelques messages contre sa tranquillité d'esprit, il n'y avait guère à hésiter.
Sans plus de préambule, le jeune homme tapa une courte ligne de texte.
C : Mon frère et Ladybug sont ensemble
Félix n'eut qu'une poignée de secondes à attendre avant qu'une réponse ne s'affiche sur son écran.
L : Ohhhh
L : C'est super !
L : Non
L : Attends
L : Ce n'est pas que je me méfie
L : Mais « ensemble », genre « en couple » ?
L : Ou « ensemble », genre « présents en même temps à une sortie formidablement amicale et platonique » ?
Les quelques messages de Bridgette arrachèrent un léger sourire à Félix. Après tous ces invraisemblables détours sentimentaux auxquels les avaient habitués Marinette et Adrien, il ne pouvait guère en vouloir à son amie de faire preuve d'une certaine circonspection.
Souriant toujours, il tapa une rapide réponse.
C : Ensemble-en-couple
L : Ah, enfin !
L : Il était temps !
L : Je compte sur toi pour les féliciter de ma part
Une légère grimace déforma aussitôt les traits de Félix, qui marqua un bref temps d'arrêt.
C : Tu y tiens vraiment ?
L : Oui
Passant une main lasse sur son visage, le jeune homme laissa échapper un profond soupir.
C : Alors si ça ne te dérange pas, je vais attendre quelques jours
C : Je ne tiens pas à me ré-infliger tout de suite une conversation avec Adrien au sujet de sa vie sentimentale
L : À ce point ?
C : Oui
C : Attention, je ne dis pas que je ne suis pas content pour lui
C : Au contraire
C : Mais cette discussion était certainement aussi douloureusement longue et embarrassante pour lui que pour moi
C : Bon, probablement pas autant que si ça avait été avec notre père
C : Mais tu vois l'idée
Durant quelques secondes, seul le silence servit de réponse à Bridgette. Félix ne s'en étonna pas outre mesure, devinant avec une certaine résignation que sa coéquipière était très certainement trop occupée à se tordre de rire pour pouvoir lui écrire.
Puis, au bout d'un instant, de nouveaux messages apparurent enfin.
L : Oh oui
L : J'aurais tellement aimé être là !
L : Vraiment !
C : J'imagine bien
C : Mais heureusement que ce n'était pas le cas
C : Je suis à peu près sûr que tu n'aurais fait que rendre la situation encore plus gênante
L : Je suis à peu près sûre que tu as raison
L : Mais on se serait bien amusés
C : Je ne suis pas convaincu que ta définition de « s'amuser » soit la même que la mienne
L : Probablement pas
L : Ce qui est sans doute mieux
L : Autant pour toi que pour moi
C : Probablement
L : Bon, dans un élan de grande générosité, je te laisse jusqu'à la semaine prochaine pour donner mes félicitations à nos chers successeurs
L : Ça te va ?
Poussant un nouveau soupir, Félix secoua doucement la tête. Une semaine de répit, c'était toujours ça de gagné.
Il fit courir ses doigts fins sur l'écran de son téléphone, tapant une brève réponse.
C : Ça me va
Tout naturellement, Alya fut la première personne que Marinette mit au courant de l'évolution de sa relation avec Adrien.
Une fois rentrée chez elle, Marinette passa de longues minutes le regard perdu dans le vide, plongée sans le savoir dans le même état d'euphorie hébétée que celui qui frappait son coéquipier au même instant. A ce moment de stupeur succéda ensuite une véritable explosion de joie, durant laquelle la jeune fille partagea abondamment sa liesse avec une Tikki plus que ravie de voir sa protégée aussi heureuse.
Mais rapidement, Marinette mit fin à cette manifestation d'allégresse et se détourna de son kwami pour s'emparer de son téléphone.
En raison de ses au revoir prolongés avec Chat Noir, elle s'était attardée sur les toits bien plus longtemps qu'initialement prévu. L'heure était désormais plus que tardive, et il ne lui fallait guère perdre plus de temps si elle voulait pouvoir appeler Alya sans pour autant la tirer d'un paisible sommeil.
Car pour Marinette, hors de question de laisser passer ne serait-ce qu'une seconde de plus sans tenir son amie informée des récents évènements.
Depuis le tout début, Alya l'avait soutenue sans faillir dans ses déboires amoureux. Elle l'avait conseillée, écoutée avec une infinie patience, encouragée à vaincre cette timidité qui ne l'avait que trop longtemps paralysée. Elle avait toujours été là pour l'aider à aller de l'avant et pour lui remonter le moral devant ses tentatives infructueuses de confier ses sentiments à Adrien.
Alors, maintenant que son partenaire et elle avaient enfin franchit ce cap crucial de leur relation, Marinette tenait à tout prix à prévenir Alya au plus vite.
La jeune héroïne pressa la touche d'appel de son téléphone et n'eut qu'une seconde à attendre avant que son amie ne lui réponde d'une voix enthousiaste. Le cœur battant à tout rompre, Marinette commença son récit en choisissant ses mots avec attention, veillant à garder autant que possible la maîtrise de ses émotions.
Hors de question de laisser échapper une parole imprudente pour s'être faite déborder par ses sentiments.
Elle conta à Alya cet extraordinaire rendez-vous qu'elle venait de passer en compagnie d'Adrien, passant judicieusement sous silence le fait que la rencontre en question s'était déroulée sous l'identité de leurs alter-egos. Evitant de mentionner les promenades au sommet des toits, elle préférait se concentrer sur les conversations qu'elle avait eu avec son partenaire et sur le bon moment qu'ils avaient partagé ensemble. Eludant les masques et les costumes, elle décrivait les yeux pétillant de joie d'Adrien, son sourire, ses éclats de rire.
Marinette parla, parla, jusqu'à arriver enfin à ce moment hors du temps où tout avait basculé.
« Il m'a serrée dans ses bras et... Et il m'a embrassée. Il m'a embrassée, Alya ! », s'exclama-t-elle d'une voix vibrante d'émotion. « Adrien m'a embrassée », répéta-t-elle une troisième fois, comme pour ancrer un peu plus dans la réalité cet évènement qui lui paraissait encore aussi incroyable que le plus merveilleux des rêves.
« Oh, Marinette, c'est super ! », s'écria aussitôt son amie. « Je suis tellement contente pour toi et pour Adrien ! »
« Merci, Alya », répliqua Marinette avec un immense sourire. « J'ai encore du mal à y croire », poursuivit-elle en s'effleurant distraitement les lèvres du bout des doigts et en rougissant légèrement au souvenir de ces baisers échangés avec Chat Noir. « J'ai l'impression d'être en train de rêver. »
« Et pourtant, tu ne rêves pas », s'esclaffa Alya à l'autre bout de la ligne. « Personnellement, je dirais même que je ne suis pas du tout surprise », la taquina-t-elle ensuite d'une voix espiègle. « Je t'avais bien dit que ce n'était plus qu'une question de temps avant que vous sortiez ensemble. »
« Oui, tu as raison », approuva Marinette dans un éclat de rire.
Et alors que ses pensées s'évadaient de nouveau vers Adrien, Marinette sentit une bouffée de joie pure gonfler dans son cœur, pétiller au creux de sa poitrine, courir sous sa peau en une myriade d'étincelles de bonheur.
« Je suis tellement heureuse », laissa-t-elle échapper malgré elle, portée par cette merveilleuse vague d'euphorie. « Oh, Alya, si tu savais à quel point je suis heureuse ! »
La gaieté de Marinette était contagieuse, et c'est dans la plus extraordinaire bonne humeur que les deux amies continuèrent à discuter jusqu'à tard dans la nuit.
Le lendemain, il ne fallut guère longtemps aux camarades de classe de Marinette et d'Adrien pour noter que quelque chose sortait de l'ordinaire. Certes, ils avaient l'habitude de voir leurs deux amis se saluer d'une bise, d'un geste de la main, voire même parfois d'une rapide étreinte.
Mais d'un tendre baiser, c'était une première.
Alors, quand Adrien se pencha vers Marinette pour l'embrasser, tous surent aussitôt que les choses avaient changées entre eux. Les deux adolescents avaient beau être proches - et même bien, bien plus proches que de simples amis -, l'intimité de ce geste ne laissait pas planer le moindre doute quant à la nouvelle nature de leur relation.
« Ah, il était temps ! », s'exclama Kim en les apercevant.
« Ohhh, je suis tellement heureuse pour vous ! », renchérit joyeusement Rose. « C'est génial ! »
« Bof, je ne vois pas ce qu'il y a de si extraordinaire », rétorqua Alix avec la plus parfaite indifférence, tout en sortant nonchalamment sa trousse de son sac.
« Alix ! », s'indigna Rose en se penchant machinalement dans sa direction. « Marinette et Adrien sont ensemble ! Tu ne peux pas dire que ce n'est pas la nouvelle la plus romantique que tu aies entendu ces derniers jours ! »
« Justement, personnellement ça fait des semaines que je les considère déjà comme un couple », répliqua sa camarade de classe avec un haussement d'épaule. « Ils passaient déjà tout leur temps collés l'un à l'autre, à se tenir par le bras et à se faire des câlins », poursuivit-elle en désignant Marinette et Adrien, qui eurent la bonne grâce de rougir délicatement. « Donc à part le fait que maintenant ils vont aussi s'embrasser, je ne vois pas ce que ça change. »
« Je suis d'accord avec Alix », intervint Max. « Selon mes observations et celles d'à peu près tout le monde dans cette école, les chances qu'ils se mettent à sortir ensemble avant la fin du mois étaient statistiquement de 96,47 %. »
« Vous n'y connaissez rien », assena Rose avec une moue boudeuse, tandis que Juleka posait une main sur son épaule en signe de soutien muet.
Tandis que le reste de la classe dissertait sur le fait que la formation de ce nouveau couple avait tout d'un évènement inéluctable, les deux principaux intéressés observaient le spectacle d'un œil amusé. Mylène se rangeait aux côtés de Rose et Juleka, Ivan adressait un signe de félicitation à Marinette, Nathaniel croquait la scène toute entière en souriant distraitement, Max poursuivait son argumentaire et Alix et Kim continuaient d'entretenir joyeusement la confusion ambiante en prenant systématiquement le contrepied de ce qu'affirmait l'autre.
Nino et Alya bombaient quant à eux crânement le torse, manifestement aussi fiers de leurs amis que s'ils avaient été deux oisillons réussissant leur premier envol.
Au milieu de tout ce capharnaüm, Adrien jeta un regard inquiet à Chloé. Il avait un instant craint que cette dernière n'explose d'une de ces colères volcaniques dont elle avait le secret, mais son amie restait au contraire étrangement calme.
Certes, au vu de la moue exaspérée qui se peignait sur le visage de Chloé, la nouvelle était clairement loin de la combler de joie. Mais le rapprochement inexorable d'Adrien avec Marinette avait manifestement habitué la fille du maire à l'idée que ses deux camarades puissent finir par sortir un jour ensemble, qu'elle ait son mot à dire sur le sujet ou non. Privée de tout effet de surprise qui aurait pu déclencher un violent éclat de rage, Chloé se contentait à présent de marquer sa contrariété à l'aide d'un froncement de sourcil savamment étudié, ne manifestant pas le moindre signe d'agressivité.
Pleinement rassuré, Adrien tourna de nouveau son attention vers Marinette.
A demi tourné sur son banc, il tendit le bras vers la jeune fille, saisit tendrement sa main entre ses doigts et la porta à ses lèvres pour y déposer un doux baiser.
« Alors, ça va être comme ça tout le temps maintenant ? », le taquina Nino en surprenant ce geste tout sauf discret.
Le regard rivé aux yeux pétillant de joie de Marinette, dont les joues se paraient délicatement de rose, Adrien ne put s'empêcher de sourire.
« Oui », approuva-t-il avec ferveur. « Oui, j'y compte bien. »
Note :
Bon, on commence à s'approcher doucement de la fin. Le prochain chapitre devrait (normalement) être le dernier (ça fait 3 chapitres que je me dis ça, mais j'ai bon espoir xD ! )
Sinon, dans un autre registre, on a passé la barre des 2000 abonnés samedi dernier. Et là, on est mardi et vous êtes déjà 2018 à me suivre, je n'ai même pas eu le temps de poster un petit mot pour les 2 000 tout pile xD ! C'est juste extraordinaire, je n'arrive pas à réaliser que vous êtes aussi nombreux ! Merci mille fois à vous qui me suivez, lisez, encouragez. Merci !! Je n'ai pas les mots pour vous dire à quel point ça me touche et à quel point j'hallucine complètent de voir autant de monde ici. Je n'arrive même pas à me représenter combien de gens ça fait "en vrai", si j'avais autant de personnes devant moi.
... Il ne vaut peut être mieux pas que j'essaye de me le représenter parce que je vais halluciner encore plus, je pense xD .
Enfin bref, tout ça pour dire que qu'à la fois j'ai encore du mal à y croire et qu'à la fois je suis super heureuse d'avoir autant de soutien. ça compte énormément pour moi, alors merci infiniment à vous tous !!
...
Et je crois qu'on est passés à 2019 abonnés le temps que je finisse ce mot.
Vous êtes géniaux.
Merci.
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