Chapitre 25
Assis dans la voiture qui le ramenait chez lui, Adrien regardait sans réellement le voir le paysage qui défilait devant ses yeux. La journée avait été si dense, si riche en émotion, qu'il ignorait encore si l'adrénaline allait le maintenir éveillé jusqu'au lendemain ou si l'épuisement allait le faire s'écrouler de fatigue et le faire dormir pendant des semaines.
Les récents évènements lui revenaient sans cesses en mémoire, tournant et tournant en une boucle infinie.
Le vilain. Ladybug. Marinette. Félix. Sans compter le danger auquel ce dernier avait été exposé.
Le souvenir de la blessure de son frère était encore trop vif dans l'esprit d'Adrien pour que le jeune homme puisse se sentir parfaitement serein. Certes, il savait que le pouvoir de Ladybug restaurait le moindre dommage causé par un super-vilain et certes, il avait reçu un message rassurant de la part de son aîné, lui affirmant que ses coupures avaient été bel et bien guéries.
Mais au plus profond de lui-même, Adrien savait qu'il ne serait complètement tranquille que lorsqu'il aurait constaté de ses propres yeux que Félix allait bien.
Alors, une fois arrivé chez lui, l'adolescent se dirigea directement vers la chambre de son frère. Il frappa quelques coups contre la porte pour annoncer son arrivée et, ayant obtenu une réponse favorable, entra dans la pièce.
Félix se trouvait assit à son bureau, manifestement plongé en pleines révisions en vue d'un quelconque examen. Voyant Adrien entrer, il posa le crayon qu'il tenait jusque-là en main et se laissa confortablement retomber contre le dossier de son fauteuil.
« J'ai faaaaaaaim », geignit Plagg en s'extrayant de la poche de son porteur, tandis que ce dernier refermait la porte derrière lui. « On n'aurait pas pu manger d'abord et aller voir Félix ensuite ? »
« Courage, je t'assure que tu auras ta ration de camembert dès qu'on aura fini », lui promit Adrien avec un petit sourire.
« Tu n'as aucun sens des priorités », répliqua le kwami avec un reniflement indigné.
Ignorant royalement les jérémiades de Plagg, Adrien s'approcha de Félix.
« Merci pour aujourd'hui », commença-t-il en s'asseyant sur le bord du lit de son frère, faisant doucement crisser le matelas sous son poids. « On n'aurait probablement pas réussi à s'en sortir sans ton aide. »
« Je t'en prie », répliqua Félix en se tournant vers lui, bras croisés sur la poitrine. « Et je suis sûr que vous auriez trouvé une solution si je n'avais pas été là », poursuivit-t-il avec un petit sourire en coin. « Je vous ai juste fait gagner du temps. »
Adrien secoua légèrement la tête en signe de dénégation, avant de poser de nouveau son regard sur son frère. Et plus précisément, sur ce pan de chemise qu'il avait vu gorgé de sang à peine quelques heures plus tôt.
« Et... ton bras, ça va ? », lui demanda-il d'une voix contrite. « Je... Je suis vraiment désolé. Je n'ai jamais voulu que tu sois blessé. »
Le regard de Félix s'adoucit sensiblement.
« Ne soit pas désolé, c'est moi qui ait choisi de me battre », répliqua-t-il avec un petit sourire. « Et pour répondre à ta question, oui, ça va », ajouta-t-il en pliant et dépliant le bras pour mieux illustrer ses propos, agitant ses doigts dans les airs comme pour les faire courir sur les touches d'un piano invisible. « Le pouvoir de Ladybug m'a parfaitement soigné »
« Tu vois, je t'avais bien dit que ça ne servait à rien de t'inquiéter », lança Plagg en se posant sur l'épaule d'Adrien et en le fusillant du regard. « Un peu de magie et hop, il est comme neuf ! Maintenant si tu veux bien, mon fromage... ? »
Mais hélas pour le kwami affamé, la mention de sa coéquipière attira immédiatement l'attention d'Adrien sur un autre point. Maintenant pleinement rassuré sur l'état de santé de son frère, il pouvait désormais se concentrer sur les connaissances qu'avait ce dernier sur l'identité de la célèbre héroïne.
Car Félix savait parfaitement qui était Ladybug, la question ne se posait même pas.
« A propos de Ladybug », lâcha Adrien sans même prendre le temps de réfléchir. « Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit ? »
« A quel sujet ? », répliqua aussitôt Félix en haussant un sourcil circonspect.
Adrien dû faire appel à tout son sang-froid pour réussir à contenir le profond soupir de frustration qui lui montait aux lèvres. Il avait parfaitement conscience que Félix détestait être interrogé sur quoi que ce soit, tout comme il savait pertinemment que son frère avait élevé au rang d'art le fait de se montrer aussi récalcitrant que possible lorsqu'on lui posait la moindre question.
D'ordinaire, Adrien s'en accommodait parfaitement, prenant son mal en patience en attendant que Félix daigne enfin lui répondre. Mais d'autres fois, cette habitude crispante lui tapait franchement sur les nerfs.
Comme aujourd'hui, par exemple.
Entre le combat acharné qui avait eu lieu à peine quelques heures plus tôt, la blessure de Félix et la découverte de l'identité de sa coéquipière, Adrien avait largement eu son compte d'émotions fortes pour la journée. Voire pour le mois entier, même. Il n'aspirait maintenant plus qu'à un repos bien mérité et était tout sauf d'humeur à se lancer dans une interminable joute verbale.
« Son identité ! », s'exclama-t-il d'une voix brusque, incapable de se contenir plus longtemps. « Tu savais que Marinette était Ladybug », reprit-il en baissant aussitôt le ton. « Alors... pourquoi ? »
« Ce n'était pas mon secret », rétorqua sèchement Félix. « Tu aurais préféré que je te raconte tout ? »
Adrien se figea, toute irritation soudain envolée.
« Non... Je... », soupira-t-il en se grattant nerveusement la nuque. « C'est vrai que j'ai toujours voulu savoir qui elle était, mais... Pas comme ça. Elle tenait vraiment à ce que nos identités restent secrètes, alors si tu me l'avais dit, je... ça aurait été comme trahir sa confiance, tu comprends ? », conclut-il en jetant un regard penaud à son frère.
Le visage de Félix s'éclaira d'un large sourire. Il se leva, s'avança en direction d'Adrien et tendit la main vers lui pour lui ébouriffer affectueusement les cheveux.
« Je comprends parfaitement », répondit-il d'une voix claire.
Un léger instant de silence plana entre les deux frères, avant que Félix ne reprenne enfin la parole.
« Tu n'imagines pas à quel point ça a été difficile de garder le secret », lança-t-il tout à coup, une lueur malicieuse dansant au fond des yeux. « Toutes ces heures à t'écouter parler de Ladybug et d'à quel point tu avais hâte de la revoir, alors que je savais pertinemment que tu venais de passer la journée dans la même classe qu'elle. Sincèrement, j'aurais été bien plus tranquille si tu avais été au courant de tout », assena-t-il impitoyablement, un sourire sardonique aux lèvres.
Durant tout le discours de son frère, Adrien s'était peu à peu recroquevillé sur lui-même, se tassant sur le matelas comme pour tenter d'y disparaître. Les joues en feu, il enfouit son visage entre ses mains.
« Désolé d'avoir été aussi contrariant », marmonna-t-il d'une voix gênée, tandis que Plagg laissait échapper un hurlement de rire.
Heureusement pour Adrien, Félix eut la gentillesse de cesser là ses taquineries - contrairement à Plagg, qui prit un malin plaisir à le tourmenter durant tout le reste de la soirée. Seule la menace d'un sevrage de camembert à effet immédiat et à durée indéterminé finit par interrompre enfin les remarques malicieuses du kwami, qui préféra se taire plutôt que risquer de se voir privé de son met favori.
Les instants suivant le repas s'écoulèrent dans un certain calme, Plagg se murant dans un silence indigné pour marquer sa désapprobation face à ce qu'il considérait comme un scandaleux chantage. Connaissant le caractère ombrageux de son kwami, Adrien n'essaya guère de le faire changer d'avis. A la place, il s'attela diligemment à ses devoirs, avant d'essayer de regarder un film sur lequel il fut incapable de se concentrer. Puis, quand le générique se mit à défiler sur son gigantesque écran de télévision, il se décida à éteindre l'appareil et à aller se coucher.
A présent allongé dans son lit, l'adolescent attendait patiemment de s'endormir enfin.
Mais en vain.
Les différents évènements de la journée continuaient de tourner en boucle dans sa tête, l'empêchant de trouver le sommeil.
Finalement, las de contempler éternellement son plafond, Adrien descendit de son lit et se dirigea vers son kwami.
« Vient, Plagg, on va faire une petite balade », lui lança-t-il sans lui laisser le temps d'émettre la moindre protestation. « Transforme-moi ! »
Quelques minutes plus tard, Chat Noir bondissait allègrement par-dessus les toits de la ville endormie. Sa silhouette sombre se découpait à peine sous la lueur douce argentée de la lune et se fondait dans les ombres dès que le moindre nuage voilait l'astre nocturne. Fidèle à la discrétion de l'animal dont il empruntait le nom, le jeune homme se déplaçait sans le moindre bruit, savourant cet instant de liberté qui lui permettait de s'aérer enfin l'esprit.
Soudain, prit d'une brusque intuition, le héros se percha au sommet d'une cheminée et passa sa main derrière son dos pour s'emparer de son bâton. Il pressa le bouton qui ornait son arme et jeta un rapide coup d'œil à l'écran qui y apparut aussitôt.
Une expression satisfaite se dessina aussitôt sur les traits de Chat Noir.
Un petit point vert clignotait sur son radar, signe que sa chère coéquipière jouait elle aussi les insomniaques en cette belle soirée.
Il ne fallut que quelques instants à Chat Noir pour traverser les quelques rues qui le séparaient encore de Ladybug et pour apercevoir cette dernière, confortablement assise au sommet d'un toit. Sa coéquipière le repéra presque aussitôt et, ne laissant pas transparaître le moindre signe de surprise, l'invita d'un geste à la rejoindre.
« Bonsoir, chaton », l'accueilla-t-elle avec un sourire timide, tout en tapotant doucement les plaques d'ardoise sur lesquelles elle était installée, l'encourageant sans mot dire à venir s'asseoir à ses côtés.
« Bonsoir, ma Lady », la salua Chat Noir en s'exécutant aussitôt.
Alors que le jeune homme s'asseyait en tailleur, Ladybug reporta son attention sur les voitures qui défilaient en contrebas. Chat Noir en profita pour jeter un discret coup d'œil à sa partenaire, dont le profil se découpait à la douce lueur de la ville endormie.
Ladybug.
Marinette.
A présent qu'il savait qui se cachait sous ce masque, Chat Noir reconnaissait sans le moindre mal la délicate courbure de ce nez, le dessin arrondi de ces pommettes. Et bien qu'invisibles en cet instant, les qualités et les défauts des deux jeunes filles se confondaient désormais elles aussi dans son esprit. La loyauté de Marinette se mêlait à celle de Ladybug, le courage de l'héroïne faisait miroir à celui de sa camarade de classe, et les mêmes charmantes maladresses achevaient de faire coïncider les deux adolescentes.
Chat Noir avait déjà eu plusieurs heures pour digérer l'extraordinaire découverte de l'identité de sa camarade de classe et partenaire, et passé l'instant de surprise venait maintenant celui de l'émerveillement.
Les deux filles les plus importantes et les plus extraordinaires de sa vie n'en faisait qu'une.
Il peinait encore à croire à sa chance.
« Tu n'arrivais pas à dormir ? », lui lança brusquement Ladybug, l'interrompant dans ses réflexions.
Chat Noir sursauta brusquement, notant seulement maintenant que sa coéquipière avait cessé d'observer les voitures qui passaient sous eux pour tourner son attention vers lui. Elle le scrutait avec ce regard qui lui donnait l'impression de le transpercer jusqu'au plus profond de son âme, mais sur ses lèvres se dessinait un sourire qu'il ne connaissait également que trop bien.
Un sourire certes timide, mais chaleureux et gorgé de bienveillance.
Un sourire que lui adressait d'ordinaire Marinette.
« Non », répondit-il machinalement. « Et toi ? », ajouta-t-il sans réfléchir, avant de grimacer intérieurement tant la réponse à cette question était évidente.
Si Ladybug se trouvait perchée au sommet d'un toit à une heure pareille, alors qu'aucun akuma n'était de sortie et qu'aucun incident ne semblait être en cours, c'était clairement parce que le sommeil la fuyait elle aussi.
« Moi non plus », soupira-t-elle en secouant doucement la tête. « Je... Il s'est passé trop de choses aujourd'hui pour que je réussisse à me calmer suffisamment pour aller me coucher. J'ai l'impression que mon cerveau a encore du mal à suivre ! », conclut-elle avec un petit rire, dont le doux son cristallin fit sensiblement accélérer le pouls de Chat Noir.
« Pareil pour moi », s'esclaffa le jeune homme, tentant héroïquement d'ignorer les manifestations enthousiastes de son cœur. « Il faut dire que la journée a été particulièrement riche en évènements », reprit-il d'un ton plus posé. « Je n'arrive pas à ne pas penser à tout ça. »
Ladybug hocha silencieusement la tête, avant de tourner de nouveau son regard vers lui.
« Et concernant ton frère ? Félix ? », poursuivit-elle avec une inquiétude palpable. « Il va bien ? »
« Il va bien », confirma Chat Noir, souriant instinctivement devant l'expression soulagée qui se dessina aussitôt sur les traits de sa coéquipière.
Sans même réfléchir, il posa une main réconfortante sur l'épaule de Ladybug. Et aussitôt, il sentit son cœur rater un battement en voyant s'assombrir légèrement les quelques centimètres de peau que dévoilaient le bas du masque de la jeune fille.
« Il va bien, grâce à toi », reprit-il d'une voix un peu moins ferme qu'il ne l'aurait voulu. « Ton pouvoir l'a complètement guéri. »
« T-Tant mieux », approuva Ladybug en hochant frénétiquement la tête, les joues de plus en plus rouges.
Alors que Chat Noir laissait gauchement retomber sa main, l'adolescente détourna un instant le regard et prit une profonde inspiration. Puis, au bout de quelques secondes de silence, elle fit de nouveau face à son partenaire et plongea son regard dans le sien.
« Je pense qu'il me faudra encore un peu de temps pour m'habituer à tout ça », dit-elle doucement, en agitant la main entre l'espace qui séparait leurs deux corps. « Je crois que je commence à m'y faire, mais je... Je n'avais jamais imaginé que tu puisses être quelqu'un que je ne connaissais déjà », poursuivit-elle avec un petit sourire d'excuse. « Il faut juste que je me fasse au fait que tu n'es pas deux personnes distinctes. »
« Pareil pour moi », approuva sentencieusement Chat Noir.
Puis, puisant dans l'audace et l'espièglerie qui faisaient la réputation du héros dont il portait à l'instant le masque, il lança un clin d'œil malicieux à sa coéquipière.
« Mais je ne m'inquiète pas trop pour nous, ma Lady », continua-t-il joyeusement, ignorant le regard surprit que lui lança Ladybug. « On arrive toujours à se sortir de tout, il n'y a pas de raisons que ça change ! »
A sa grande joie, la jeune fille éclata d'un rire franc et clair, qui s'élevait dans la nuit parisienne comme la plus merveilleuse des musiques. Les yeux pétillant d'une joie à laquelle se mêlaient des émotions que Chat Noir peinait à déchiffrer, elle ne retrouva son calme que pour lui lancer un sourire embarrassé, presque timide.
Puis, rougissant délicatement sous son masque, Ladybug tendit une main hésitante vers son coéquipier. Lentement, centimètre par centimètre, jusqu'à la poser enfin sur son bras.
Leurs costumes empêchaient Chat Noir de sentir la chaleur de la peau de Ladybug contre la sienne, mais pas d'ignorer la légère pression qu'exerçait les doigts de la jeune fille. C'était un geste anodin en apparence, mais qui, au vu de l'expression déterminée qui se lisait à présent sur les traits de Ladybug, valait mille déclarations de soutien et mille serments de loyauté.
« Tu as parfaitement raison, chaton », répliqua-t-elle d'une voix lourde de sens.
Puis, en une fraction de seconde à peine, son visage s'éclaira d'un sourire affectueux qui aurait fait se liquéfier les genoux de Chat Noir si ce dernier avait eu le malheur de se trouver debout. Cette fille qui se tenait à ses côtés dégageait un curieux mélange de la charmante timidité de Marinette et de l'ensorcelante confiance en soi de Ladybug, qui ne la rendait que plus envoûtante encore.
Bien malgré lui, Chat Noir sentit son cœur se mettre à bondir de plus belle.
Il avait toujours su qu'il serait amoureux de la fille sous le masque.
Il n'avait juste pas imaginé à quel point.
« I-Il commence à être vraiment tard et on a cours demain », lança Ladybug en retirant soudain sa main, brisant sans le vouloir le charme dans lequel Chat Noir était en train de se faire lentement emprisonner. « On devrait rentrer. »
Secouant légèrement la tête pour reprendre ses esprits, le jeune homme passa son bras derrière son dos et sortit son bâton pour y consulter l'heure. Il ne put s'empêcher de grimacer en apercevant les chiffres qui s'inscrivaient sur son écran. Ladybug avait raison, la nuit allait être courte.
Mais Chat Noir n'aurait échangé ce bref instant passé sur les toits pour rien au monde, et son instinct lui soufflait qu'il en était autant pour sa Lady.
Alors que le silence s'éternisait entre les deux héros, les deux adolescents échangèrent un nouveau regard. Chat Noir se noyait volontiers dans les immenses yeux bleus de Ladybug, s'émerveillant de la façon dont les lumières de la ville dansaient dans ses prunelles, cherchant à imprimer les nuances inimitables de ses iris dans sa mémoire.
Plongé comme il l'était dans sa contemplation, Chat Noir ne manqua pas de surprendre la lueur résolue qui s'alluma soudain au fond des prunelles de sa coéquipière.
Ladybug le dévisageait à présent avec le même mélange d'appréhension et de détermination farouche de quelqu'un qui s'apprête à sauter dans le vide sans être certain de réussir à en trouver le courage. Et avant même que Chat Noir n'ait le temps de se demander ce qui motivait un tel changement d'expression sur les traits de sa partenaire, la jeune fille se pencha vers lui et déposa un baiser sur sa joue.
Un baiser aussi léger qu'une plume, aussi bref d'un battement de cœur.
Mais un baiser qui donna à Chat Noir l'impression d'une empreinte brûlante déposée sur sa peau.
« Bonne nuit, Adrien », souffla Ladybug en se levant d'un geste fluide, le visage plus rouge que jamais.
Alors que la jeune fille enroulait son yoyo autour d'une cheminée voisine et s'élançait dans le vide, Chat Noir posa instinctivement les doigts là où les lèvres de Ladybug avaient effleuré sa joue.
Immobile, il suivit un instant du regard la fine silhouette qui se fondait peu à peu dans la nuit.
« Bonne nuit, Marinette », murmura-t-il enfin, avant de s'éloigner à son tour.
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