Chapitre sept

L'affreuse douleur qui enchaînait mon corps m'empêchait de bouger. J'étais au sol, n'osant pas lever les yeux, par peur de le revoir. La peur m'immobilisait encore quand on me porta un coup au ventre me faisant hurler de douleur, puis le même coup fût renouvelé je ne sais combien de fois, me vidant de mon sang. Si un autre coup m'était porté dans les minutes suivantes, je ne pourrais y survivre, mon système étant trop déboussolé. Mais ce coup ne le fût pas. Beaucoup trop affaiblie, je roulais sur le dos en me tenant le ventre en tentant de calmer la douleur, mais en vain. C'est à ce moment là que ce que je redoutais le plus arriva, son visage apparût dans mon champs de vision me rappelant dans quelle merde je me trouvais désormais. Les remords ainsi que la culpabilité vinrent me ronger petit à petit. Pourquoi dois-je en subir les conséquences? Je n'ai fais que me défendre et me protéger. A ce moment précis, la compagnie de Nate me manquait horriblement, ainsi que la sécurité qu'il m'offrait.

-Voyons, tu ne me dis pas bonjour? Riait cette horrible voix au dessus de moi.

Je réunissait toutes mes forces pour lui répondre difficilement, en essayant d'oublier l'amer goût du sang présent dans ma bouche.

-Vas te faire foutre. Soufflais-je dans un murmure.

Ses yeux se remplirent de colère et il m'attrapa par les cheveux pour me lever en me faisant de nouveau crier. Il me tirait pour me faire avancer dans les mêmes longs et lugubres couloirs qu'autre fois, jusque dans la pièce où je me trouvais il n'y a pas si longtemps que ça.

-Tu restera ici jusqu'à ce que tu apprennes à me respecter. Criait-il faisant plus de mal qu'autre chose à mes oreilles.

Il me jetait sans rancune sur le sol froid et il claquait la porte fortement quelques secondes après. Tout mon corps criait à l'aide mais aucune personne ne pouvait me sortir d'ici. Je me tortillais de douleur à nouveau en laissant les larmes couler. Tout ce cauchemar se répètait, ce que je craignais le plus refaisait surface. Si seulement Nate était là.

Ou si seulement tu ne l'avais jamais rencontré.

-Tu vas bien? Me demandait doucement la même fille qui m'avait prévenue tout à l'heure.

Je me levais difficilement et je boitais jusqu'à la grille qui nous séparait. La vaste impression d'être enfermée comme un animal me bousculait rapidement. Je m'asseyais douloureusement à côté d'elle et je cherchais la force de lui répondre.

-Je pourrais aller mieux, si je n'étais pas ici...Soufflais-je en essuyant les larmes sèches de mon visage.

-Je comprend, nous voudrions toutes ne pas être ici, mais ce n'est pas possible.

-Depuis combien de temps êtes vous retenues ici? Demandais-je soulevée par une curiosité soudaine.

-Assez de temps pour savoir qu'on est pas prêtes de sortir d'ici. Murmurait-elle dans un souffle chagriné.

-Mais pourquoi êtes vous enfermées? Qu'avez vous fais?

-Nous n'avons rien fais! S'écriait une autre femme se rejoignant à la conversation, on avait toutes un proche dans la merde et du jour au lendemain, on s'est retrouvées ici..

Cette révélation me frappait rapidement. Même si je m'en doutais, c'était confirmé, j'étais bien retenue à cause de Nate.

Dans qu'elle merde s'était-il encore foutu...

****

Plus le temps passait et plus mes pensées divergeaient vers le pire. Mon corps me lâchait petit à petit et la haine grandissait en moi. Entendre toutes ces filles pleurer devenait désormais désagréable, à la limite de l'insupportable. De nombreuses voix criantes m'arrachaient encore plus les tympans et je ne pouvais me sortir de cet enfer. M'étant éloignées des autres, je réfléchissais à un moyens de contacter Nate et l'idée toute bête de fouiller dans mes poches à la recherche de mon téléphone me vint à l'esprit. Je trouvais celui-ci rapidement mais dans un état aussi pitoyable que le miens. L'écran brisé, je craignait ne pas pouvoir le faire fonctionner mais pour une des rares fois dans ma vie, la chance me souriait en faisant que je puisse accéder au clavier d'appel. Rapidement je composait son numéro en jetant mon regard tout autour de moi tandis que j'apportait le téléphone à mon oreille.

-Anna? Sa voix rassurante me répondait enfin, permettant à mon corps de se détendre.

-Oh mon dieu Nate, soufflais-je, la main posée sur ma bouche, craignant de parler trop fort.

-Bordel Anna, tu vas bien?

Son inquiétude vulgaire me tirait un doux sourire. Dieu qu'il me manque.

-Non, je ne sais pas où je suis, et je ne pense pas tenir longtemps, je coupais ma phrase par une lourde toux et à ma surprise, l'amer goût du sang refit surface me faisant grimacer. S'il te plait, aides moi. Suppliais-je en retenant les larmes de monter.

Je voyais de loin les filles collées au grillages, sûrement étonnées que je puisse contacter quelqu'un.

-Ecoute-moi bien Anna, tu peux te cacher quelque part?

Je cherchais désespérément un endroit où me cacher mais en vain, la pièce était vide.

-Non je ne peux pas.

-Merde, jubilait-il, alors ne coupe pas l'appel, cache le téléphone pour que personne ne le voit et enlève le son, je vais me démerder pour te localiser et je vais venir te chercher d'accord?

-Nate, ne me laisse pas, je ne veux pas être de nouveau seule dans ce noir terrifiant...Pleurais-je à bout de force.

-Je sais Anna, je sais, je vais faire vite mais tu ne dois pas te faire prendre, alors il faut que tu fasse ce que je te dis. S'il te plait mon amour.

Sa tendresse me faisait encore plus craquer mais j'essuyais rapidement mes larmes d'un revers de main et j'hochais la tête.

-D'accord, fais vite je t'en supplie.

-Promis, je t'aime.

-Je t'aime aussi. Soufflais-je avant de poser le téléphone dans un coin de la pièce et de baisser le son.

Et une fraction de secondes après la porte s'ouvrait de l'autre côté de la grille, en me faisant sursauter de peur. Je m'éloignait soudainement de l'appareil et je me recroquevillais dans un autre coin en regardant la scène qui se déroulait devant moi. Un homme sûrement âgé de la quarantaine attrapait rudement une fille et la tirait en dehors. Ses cris se faisaient entendre une bonne dizaine de minutes avant de laisser placer à un silence malsain. Et les pleurs refaisaient surface dans la pièce. Dans quel film d'horreur étais-je tombée?

Venez me sortir d'ici, je vous en pris.

****

Chapitre assez court et je m'en excuse mais je vous devez un chapitre, je poste un peu moins souvent ces temps-ci et je suis désolée mais je compte bien me reprendre en main et vous poster la suite rapidement. J'espère que celui-ci vous aura plus, je vous préviens, dans le prochain il y aura beaucoup de mouvement et de caractères adultes, alors je préfère vous prévenir. ^^

Merci de votre soutiens! Je vous embrasse fooooort <3

Alexia xx

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