Messire gnome s'étant posé
Sur un petit banc il était
Avachi, voire même allongé
Et sa jolie pipe de bois il fumait.

Messire nain de jardin l'ayant vu
Il trouva sa position fort hurluberlue
Et, se traitant lui-même de morue
S'allongea à son tour, mais il fut malvenu.

Hélas ! De cette anodine action
Démarra une longue guerre
Et si le nain eut été moins vénère
Les gnomes auraient eu moins de réactions.

Copieur ! Lançait le gnome.
Égoïste ! Criait le nain.
Et chacun de rester sur ses positions,
S'enfermant dans leur conviction comme dans un bastion.

Quelle guerre ce fût ! Ah, mes amis
Remerciez le gnonain d'être ce jour parti
Car jamais combat ne fût plus horrible
Que la lutte entre nain et gnome, terrible.

On pouvait voir, ça et la allongés
Des nains et des gnomes par milliers
Se livrant à de terribles lutte
Chacun voulant avoir le dessus sur l'autre et enfin regagner sa hutte.

Après de longues années de batailles
Ponctuée de carnages
Nain et gnome accostent sur un même rivage
Celui de la faim et de l'envie de ripaille.

Mordus par la faim, crispés par l'envie
Nain et gnomes durent se résoudre à ceci
Une trêve, celle de la nourriture
Et la promesse d'une guerre encore plus dure.