🍁Jour 22 - la morgue des coeurs brisés
Laureen, 28 ans, enchantée. Je viens de quitter mes parents - enfin - et j'ai définitivement trouvé un emploi stable. Bien, il est un peu étrange, mais... on va dire que ça ne me dérange pas.
Je travaille dans une morgue. Bon, un métier particulier mais rien de plus, me direz-vous. En vérité... c'est dans une morgue des cœurs brisés. Et je suis réceptionniste.
Chaque jour, je vois défiler de ces atrocités ! Je ne vais pas vous le cacher, les pauvres gens qui viennent ici n'ont d'humain que le nom...
Ils arrivent devant moi, les presque morts et les pas tout à fait vivant. Ceux qui ont le cœur brisés mais qui s'en remettront vont faire l'échange dans la partie la plus éclairée de la morgue.
Ceux qui ne pourront que mourir donnent leur cœurs et traversent la porte. Je n'en sais pas plus...
Tenez, celui là, devant moi, je sais qu'il va traverser la porte. C'est pire qu'une loque humaine ! Ses cernes lui mangent le visage, sa peau s'élime sur ses os, et ses ongles rongés se devient à peine sur ses doigts. Il me fait de la peine...
Sans surprise, le détecteur lui indique de traverser la porte. En fait, je ne sais pas si je sers à grand chose ici, mon métier consiste juste à accueillir avec chaleur ceux qui viennent ici, puis à les faire passer un à un sous le portique détecteur.
Je repense à hier. Mon collègue qui réceptionne les brisés est venu me voir, avec dans sa main un étrange papier.
Apparemment, si je voulais conserver mon emploi, je devais accepter de remettre mon cœur entre ses mains, pour qu'il le garde précieusement dans la case " employés ". Le sien y est déjà, m'a-t-il dit. Un homme en noir est venu lui faire signer le même contrat qu'il tenait à présent. Il ne veut pas prendre le risque que ses employés deviennent ses clients.
Et puis, grâce à ça, je deviendrais " immortelle ", il a renchérit.
<< Devine depuis combien de temps je suis ici ? >> il a insisté.
Je n'ai pas voulu savoir.
D'ailleurs, je ne sais même plus si je l'ai signé. Il le semble que j'ai refusé, puis que nous avons bu un verre en decisant gaiement... puis il est repartit, et impossible de savoir si sous l'effet de l'alcool j'ai saisit le stylo pour marquer mon nom sur ce contrat ridicule !
Depuis, il refuse de me voir. Ça fait déjà
cent ans...
Salut ! Desolee de pas avoir publié plus tôt, j'étais partie en vacances et j'avais aucuns réseaux !
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