25 octobre
Tous les cœurs se blessent,
Me disait toujours mon père.
Ils se serrent, ils se brisent et leurs propriétaires,
Sans pitié, les abandonnent et les laissent.
Je n'y croyais pas,
Peut-être parce que le mien,
Oubliait de fonctionner sans frein.
Et moi j'oubliais qu'il était là.
Il ne battait pas dans ma poitrine,
Il laissait les sentiments glisser sur lui,
Sans y prêter attention, juste l'ennui,
Les émotions comme des figurines.
Elles n'étaient que des concepts peu ressentis,
Des choses qui ne m'atteignaient jamais,
Une pierre ne peut pas s'abîmer.
Alors je vivais ma vie sans ces simples soucis.
J'appris pourtant que mon père avait raison,
Qu'une personne pouvait ranimer quelque chose,
Qui n'existait pas, qui était sur pause,
Depuis toujours, qui n'avait pas de passion.
Ce fut douloureux et bon à la fois,
Découvrir l'inconnu au travers,
D'une étreinte pour étudier l'envers
D'un décor qui jusqu'alors ne se perçoit.
Et un jour, ce bonheur se fane,
Il n'était pas fait pour durer,
Mon père dit toujours la vérité
Et alors mon coeur devenu organe...
Se met à durcir,
Se change à nouveau en pierre,
Il n'en reste que des débris de verre,
Même les pierres peuvent mourir.
Thème : Même les pierres peuvent mourir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top