19 octobre : Préparation Nano

Pour cette troisième semaine de Nano, la préparation (toujours le même lien), propose de la planification (ça tombe bien, c'est à peu près là où j'en suis, avec beauuucoup de retard, mais ne désespérons pas).

Tout d'abord, le Nano nous donne à faire un petit quizz pour savoir si vous êtes plutôt un jardinier ou un architecte. Petit instant définition. Le jardinier est l'écrivain.e qui va écrire au fil de la plume en laissant l'histoire découler de la situation de base, d'une scène, d'un personnage... peu importe. L'architecte au contraire construit tout son récit avant même de l'écrire. Il sait où sont tous les détails, où va sont scénario, quel personnage aura quel destin... ?

Si vous ne vous connaissez pas trop... Je vous mets le lien : https://uquiz.com/quiz/B6aAyW/are-you-a-plotter-pantser-or-plantser

Bon, le quiz fait, je n'ai pas appris grand chose, mais sait-on jamais pour vous ?

Selon eux, en tout cas j'aime bien quand les choses sont juste un peu planifiées. Selon moi, je suis... jardi-tecte, en fait (donc la même chose), mais dans l'autre ordre, mais ça sonnait moins bien. C'est-à-dire que je crée les personnages en premier et je leur porte une attention très marquée : fiches personnages, arcs d'évolution, relations (même si j'ai plus de mal). Partant de là, j'essaie de leur créer un scénario, une histoire (en général le plus dur). Durant ce processus, l'univers et sa création débarquent et se font progressivement, sans trop d'efforts au début, puis je l'approfondis. Quand j'ai un plan (enfin dans l'idéal), je me lance dans l'écriture en gardant toujours à côté les fiches persos et celles de l'univers pour pouvoir y ajouter les détails que je crée au fur-et-à-mesure. C'est plus rapide à retrouver et ça enrichit l'univers parce qu'avec une idée vient parfois une autre.

Maintenant... est-ce que ça marche ?

Presque.

Dans mon cas, ça veut dire que rien n'est satisfaisant pour le moment, d'où le projet du Nano, et que je cherche de nouvelles méthodes. D'ailleurs, je pense essayer une de celle que propose le Nano et que je vais vous traduire dans ma grande mansuétude.

(le lien toujours : https://docs.google.com/document/d/17t0dYvl2noZS9WEQI-Cjx1Go0GUa1ZxmHnpMT-aiTeM/edit#heading=h.mxwr6g7sutn)

Etape 1 : mission se trouver un endroit inspirant, avec un carnet / ordinateur / notes / ce qui vous plaît pour écrire et ensuite, c'est parti. Passez l'histoire dans votre tête comme si vous étiez en train de la lire et écrivez en quelques mots toutes les scènes qui vous passent par la tête. Du style :

Eragon trouve un oeuf de dragon.
Sa ferme est attaquée par des monstres.
Le départ en voyage avec un mentor.
Les poursuivants les rattrapent.

Et obtenez ainsi (ça peut être en plusieurs jours, voire semaines, même si le Nano approche :o) une cinquantaine voire une centaine de scènes en fonction de la longueur (les anglais prennent l'exemple de Hunger Games, mais... Eragon).

Etape 2 : il est temps de trier : groupez les scènes entre un principe simple : début, milieu et fin. Si besoin, créez aussi une catégorie de... "peut-être pas cette scène en fait... ^^'", mais ne les supprimez pas tout de suite pour autant, vous pourriez le regretter.

Etape 3 : Ensuite, il "suffit" (non, évidemment, mais c'est ce qu'il reste à faire) de les organiser, de les mettre dans l'ordre de l'histoire, de préférence de sorte que ce soit un peu logique. Selon l'anglais : suivez votre instinct, qu'est-ce qui vous semble juste ? Qu'est-ce qui a du sens ?

Voilà, ça ne paye pas de mine, mais ça se tente... Ce qui me plaît surtout c'est que ce n'est pas fait pour être ordonné tout de suite et qu'on peut tenter plusieurs suites à une scène. Pour ceux qui ont besoin d'un support visuel / écrit à l'imagination, ça peut vraiment servir de savoir quelle scène débouche sur telle décision et de continuer en arborescence de cette façon.

L'autre méthode du Nano se base sur les trois actes des scénarios de films. Le transcrire va être un peu long, mais allons-y (et je vous redonne le lien : https://docs.google.com/document/d/1f_Uzr21Mt6t5mjq7Z2ih2AvtGqXPVnvoFLmCb27QMms/edit#heading=h.gw2vvpgrnjr7).

En gros, le but est de faire rentrer l'histoire dans le schéma ci-dessous qui est censé aider à la construction du scénario (ayant déjà les idées).

Ceci est le camembert. Maintenant, les détails :

ACTE 1

Opening image : image d'ouverture = à quoi ressemble le monde / la vie du personnage avant que l'histoire ne commence ?

Set up : mise en place = Explorez la vie de votre protagoniste, y compris ses faiblesses internes et les défis externes qu'il devra surmonter pour s'améliorer à la fin de l'histoire. Présentez également les personnages secondaires importants (traduction littérale).

- J'ai un peu de mal avec cette partie : ça me semble trop pour un début d'oeuvre (qui ne doit être que max 10 % du bouquin)

Theme stated : établissement du thème = Quelque part dans votre scénario, incluez une scène où un personnage dit quelque chose qui fait allusion à la grande leçon de vie du protagoniste, à la façon dont il devra changer et grandir d'ici la fin de l'histoire. Le protagoniste ne comprendra la leçon que plus tard.

- Intéressant... mais subtil et pas toujours facile à mettre en place.

Catalyst : catalyseur = moment déclencheur qui force le protagoniste à changer de sa vie décrite juste avant.

Debate : débat = hésitation (voire refus) du personnage face à ce changement

ACTE 2

Break Into 2 : (je ne sais pas le traduire, j'avoue mon ignorance) = c'est là où le personnage choisit enfin d'y aller.

- Quant à savoir si ce doit être un choix ou si ça n'en est pas un... Je pense qu'il est toujours plus intéressant d'en faire un choix que le protagoniste pourra regretter plus tard. S'il est forcé de partir, il pourra accuser la fatalité, ce qui semble un peu humain, mais surtout très facile du point de vue scénaristique. Après, tout dépend de ce qu'on veut écrire, mais je pourrais dire ça à chaque fois doonc... voici mon avis.

The Promise of the Premise/ Fun and Games : Les promesses des prémisses / des jeux = Le moment où le lecteur peut s'attendre à voir arriver les événements de la 4e de couverture (c'est ce que le texte dit, pas moi). C'est une section longue, le personnage s'habitue (ou non) à ce nouveau monde, avec des erreurs, des réussites, des nouveaux personnages... et en divertissant le lecteur.

- Divertir le lecteur, c'est pas le but depuis le départ ?

B Story : histoire B = Introduisez un ou plusieurs nouveaux personnages qui aideront le protagoniste à apprendre sa leçon de vie. Des amis ? Des mentors ? Intérêts amoureux ? Qui sont-ils ? Comment vont-ils vous aider ?

- Un peu trop enthousiaste à mon goût : les personnages sont des entités à ne pas multiplier éternellement, sous peine d'en faire des trucs un peu artificiels et sans grand intérêt.

Midpoint : le point du milieu (oui, je me lasse XD) = C'est le moment où tout semble "génial" ou tout semble "affreux", selon votre histoire. Soit la section "Fun and Games" a conduit à une fausse victoire pour votre protagoniste (il pense qu'il s'est bien débrouillé jusqu'à présent), soit à une fausse défaite (il a eu beaucoup de mal jusqu'à présent). Que se passe-t-il à ce moment-là, à mi-chemin entre le début et la fin ?

- Là, chaque style (défaite ou réussite) a son intérêt et ses difficultés à l'écriture. Si on tombe dans une situation positive, c'est d'autant plus facile de retomber dans le pire ensuite. Mais comment on arrive à une forme de réussite si ce n'est pas la vraie... ? Dans l'autre cas, comment aller vers pire (puisqu'il faut maintenir de l'enjeu) ?

Bad guys close in : Les méchants se rapprochent = Préparez-vous à un voyage mouvementé. Si votre point médian était une fausse victoire, les choses commencent à mal tourner pour votre protagoniste. Si le point médian était une fausse défaite, les choses semblent s'améliorer, mais les méchants se rapprochent et auront leur mot à dire. Remarque : les méchants peuvent être des ennemis physiques, mais aussi des ennemis émotionnels, comme le doute, la jalousie ou la peur. Montrez le monde nouvellement construit par le protagoniste qui commence à s'effilocher. (Il s'agira également de l'une des sections les plus longues de votre roman).

All is Lost : tout est perdu = C'est le moment où il se passe quelque chose qui fait que votre personnage touche le fond. C'est la partie la plus sombre de votre roman. Peut-être que quelqu'un ou quelque chose meurt (au sens propre comme au sens figuré). À quoi ressemble ce moment pour votre protagoniste ?

- (oui, j'ai abandonné la traduction) Ceci est un moment super important !

Dark Night of the Soul : la nuit noire de l'âme (XD) = Votre protagoniste a maintenant le temps de réagir au moment où il s'est dit "Tout est perdu", de pleurer ce qu'il a perdu et de se complaire dans le désespoir. Oui, ce n'est pas beau à voir. Leur situation est pire qu'au début du roman. Montrez à quel point les choses se sont dégradées.

- ça part dans le drama / pathos là... Alors inutile de faire de vos héros des pauvres gens déprimés... on réagit pas tous pareil à l'échec.

ACTE 3

Break into 3 : le moment "aha !"; le moment "relevez-vous et essayez à nouveau". Montrez le protagoniste réalisant ce qu'il doit faire pour résoudre ses problèmes, tant externes qu'internes.

- Je sais pas pourquoi ça me semble un peu... stupide ? Genre, "ohhhhh, pendant trois cents pages j'étais  un abruti fini mais maintenant ça va mieux !"... C'est peut-être un souci de formulation / traduction, c'est DeepL qui dit.

Finale : Le protagoniste fait ce qu'il a décidé de faire dans le temps de Break Intro 3, et (grâce à tout l'apprentissage/la croissance qu'il a fait et au soutien ou à la perspicacité de Story B), son plan fonctionne ! Les méchants sont vaincus, le monde est changé pour le meilleur. Quelles sont les batailles ? Comment le protagoniste triomphera-t-il (ou non) ?

- c'est beaucoup trop détaillé ou manichéen pour être écrivable, non ? Mais dans l'idée, oui, c'est le climax. J'aurais juste pas découpé les parties de cette façon.

Final image : image finale = C'est le contraire de l'image d'ouverture, la photo "après" au lieu de la photo "avant". Montrez au lecteur comment le protagoniste et son monde ont changé !

- tout il est beau tout il est joli... sauf si vous voulez faire un tome 2 !

Et voilà ! Dernière image...

Bon, mon avis, c'est que cette méthode semble donner la recette parfaite en pourcentage pour réussir à écrire un roman qui tient la route et que techniquement, si vous l'appliquez, vous allez reproduire un bouquin au scénario parfait... mais relativement fade. Pour moi, ça manque de place pour la créativité, mais je ne sais peut-être juste pas jouer avec les contraintes (à quoi sert cet Inktober alors ? On se le demande.)

Sur ce, écrivez, réécrivez, inventez (ou pas, c'est un droit aussi). Surtout, ne laissez pas des gens vous dire quoi faire, comment écrire et inspirez, imaginez, créez sans limites.

Oui, cette phrase était à l'impératif.

Je vous souhaite une merveilleuse soirée ! (je suis à l'heure, pas de beaucoup, mais à l'heure).

mondeencouleur.


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