Jour 28 - Bain / Douche réparateur-ice
[ CW : Contenu sexuellement explicite ]
La journée avait été épuisante. A peine arrivée chez la personne qui l'hébergeait pendant son séjour sur Terre, Haru se dirigea vers le salon afin de s'affaler de tout son long sur le canapé, où se situait l'hôte en question. Elle enfouit directement son visage contre les cuisses du garçon, qui posa délicatement une main au sommet de son crâne, son index remontant le long de l'une de ses cornes violacées, sous ses complaintes étouffées.
« Dure journée ?
- Mmh... »
Haru soupira, et se plaça sur le dos, afin de tourner son visage vers celui de Glenn. Il l'observait avec cet air qu'elle ne parvenait jamais à déchiffrer. De la bienveillance ? Elle y avait déjà réfléchi un bon nombre de fois, mais ne trouvait pas vraiment de mot pour le décrire. Peu importe, dans tous les cas, il l'apaisait. Grâce à sa présence, elle s'était beaucoup adoucie depuis son arrivée sur Terre, elle qui appartenait à la famille des dragons du Chaos. Bien entendu, elle semblait bien moins impressionnante sous cette forme humaine, voire même faible, comme si elle ne pouvait pas faire le moindre mal à une mouche, avec sa petite taille ne dépassant pas le mètre soixante, son visage rond et enfantin encadré par ses courtes mèches noires – dont l'une d'elle, au niveau de sa frange se colorait de violet – et ses yeux dorés s'apparentant à ceux d'un félin. Malgré les cornes de cervidé plantées de chaque côté de son crâne, et les ailes draconiques pouvant se déployer dans son dos lorsqu'elle le souhaitait, tous ces facteurs réduisaient énormément son capital terreur. Tant mieux. Ainsi, elle parvenait à mieux se fondre au sein de la population.
La dragonne, gardant un air des plus impassibles lui donnant une expression presque naïve, tendit la main afin de poser celle-ci contre la joue de l'humain l'hébergeant. Elle était bien heureuse d'être tombée sur lui. Il prenait soin d'elle, malgré son espèce.
« Tu veux prendre une douche ? Ca te fera du bien, et puis, ça t'aidera à te détendre un peu. »
Un petit sourire s'étira sur son visage, tandis qu'il prononça ces mots.
Une bonne douche bien chaude... Rien que d'imaginer l'eau bouillante couler le long de sa peau, ses muscles se déraidir, et son énergie lui revenir... Elle en frémissait d'avance. Elle opina, puis se redressa d'un bond, dans l'optique de se diriger vers la salle de bain, mais se fit retenir par une main agrippant son poignet, délicatement. La jeune dragonne se retourna vers Glenn, dont les commissures des lèvres s'étaient levées, affichant sur son visage une expression séductrice digne d'un gentleman qu'Haru lui connaissait bien, qui ne manquait jamais de provoquer en elle une nuée de petits papillons.
« Tu serais d'accord pour que je t'y accompagne ?
- Bien sûr. » répondit-elle instantanément.
Il se redressa alors à son tour, et tous deux partirent pour la salle d'eau, en silence.
A peine y furent-ils entrés qu'Haru retira les vêtements l'encombrant ; chemisier, short et sous-vêtement, dévoilant son corps aux formes discrètes, sans en exprimer la moindre gêne. Elle n'avait jamais compris cet embarras que pouvaient ressentir les humains, vis-à-vis de la nudité. La créature s'était déjà imaginée ce que cela donnerait, si les membres de son espèce venaient à s'habiller, et le résultat lui avait paru tellement ridicule qu'elle en avait ri jusqu'aux larmes.
Glenn ne perdit pas vraiment de temps non plus, pour se dénuder, bien que montrant un petit malaise lorsqu'arriva le moment où il fit glisser son caleçon le long de ses hanches. Ils pénétrèrent ensuite tous deux dans la cabine de douche, prenant bien soin de refermer celle-ci, afin de ne pas se retrouver avec un carrelage trempé.
Lorsque l'eau chaude se mit à couler, la brunette laissa s'échapper une exclamation de bien-être. Si un jour, elle venait à rentrer chez elle, dans son monde, il s'agirait de l'une des choses qui lui manqueraient le plus. Celle-ci roulait le long de son corps, propageant sa chaleur, faisant disparaître la tension que ses muscles pouvaient ressentir. Un frisson lui parcourut l'échine, lorsque Glenn vint se coller à son dos, passant ses bras autour de sa taille. Elle posa ses mains contre ceux-ci, les effleurant avec tendresse, avant de se retourner vers lui, et de coller sa petite poitrine contre son torse. Elle ne comprenait pas encore vraiment ce genre de choses, et laissait son instinct la guider, à chaque fois. Jamais elle n'en avait été déçue. La sensation qu'elle ressentait lorsque le corps nu de Glenn se mêlait au sien se montrait absolument exquise, titillant en elle un sentiment plaisant dont elle ne se lassait pas.
Elle se souvenait bien de la première fois. Le garçon avait été tellement embarrassé, ce jour-là, lorsqu'il avait dû lui expliquer en quoi cela consistait, après qu'elle l'eut interrogé. Puis, avec son consentement, elle avait voulu s'y essayer. Depuis, les deux se retrouvaient fréquemment à danser, ainsi, exprimant leur attirance envers l'autre d'une manière purement charnelle.
Leurs lèvres se rencontrèrent, et échangèrent un long baiser. Tandis que les mains d'Haru se baladaient le long des côtes de Glenn, celles de ce dernier agrippèrent les fesses de la dragonne, massant celles-ci avec délicatesse, ce qui ne manqua pas de soustraire un couinement à l'intéressée. Leurs peaux glissaient merveilleusement bien entre elles, grâce au liquide s'écoulant depuis le pommeau accroché contre le mur, donnant une sensation de fluidité aux amants. Les phalanges du garçon en profitèrent afin de se déplacer ensuite jusqu'aux seins de sa partenaire. Il les pressa comme s'il s'agissait d'agrumes, une fois, puis deux, puis trois, se mettant rapidement à les malaxer d'une manière qui plaisait fortement à Haru.
Cette dernière, encore peu expérimentée en la matière, ne savait pas vraiment quoi faire du côté de Glenn afin de lui faire plaisir. C'est pourquoi elle se cantonnait à des caresses, le long de son corps, de peur de lui faire mal si elle venait à tenter quelque chose d'autre. Le fait qu'elle ne contrôlât pas sa force jouait également beaucoup dans son inactivité. Elle pouvait le briser, physiquement, et elle le savait.
Il ne fallut pas longtemps avant qu'elle ne sente contre son estomac le membre durcit de son amant. Un sentiment de brûlure envahit alors son visage, lorsqu'elle se mit à rougir. Son index glissa doucement le long de l'intimité, s'attardant un instant au niveau de son extrémité qu'elle titilla avec un peu plus d'insistance. Au moins savait-elle que cet endroit demeurait le plus sensible, chez Glenn, qui ne manqua pas de le confirmer dans un soupir bienheureux. Il tenta de masquer celui-ci, d'ailleurs, en faisant passer sa langue entre les frontières de la bouche d'Haru, qui recueillit celle-ci avec plaisir, tandis que son propre muscle buccal en fit de même, les laissant se mêler entre eux, rendant soudainement l'étreinte plus fiévreuse, plus désireuse.
Ils avaient envie l'un de l'autre.
La jeune fille écarta quelque peu les cuisses, lorsqu'elle sentit l'une des mains de Glenn faufiler entre ses jambes, et que deux de ses doigts vinrent se placer au niveau de son clitoris. Il fit bouger ceux-ci, caressant l'endroit tendrement, explorant l'intérieur de ces lèvres humidifiées tant par l'eau que par un autre liquide, venant tout droit d'Haru. Un gémissement échappa à cette dernière, qui agrippa les épaules de son amoureux, tout en laissant son dos se coller contre l'une des portes de la cabine. Son crâne s'inclina vers l'arrière, tandis qu'elle pinça les lèvres dans une complainte étouffée, qui se libéra lorsque ses doigts la pénétrèrent, glissant en son intérieur dans leur entièreté.
« Aah, Glenn... »
Il commença à aller et venir en elle, dans l'optique de la préparer pour la suite. Il ne voulait pas lui faire mal. En aucun cas. C'est pourquoi il s'y attarda, frottant contre ses parois, écartant parfois légèrement les doigts, détendant au mieux l'intimité de la dragonne, qui réagissait vocalement, mais également corporellement ; ses doigts se crispaient, ses yeux se plissaient, et sa respiration accélérait, suivie par son rythme cardiaque. Ce petit côté vulnérable que le plaisir lui procurait la rendait tellement mignonne, aux yeux de l'humain.
« Glenn... souffla-t-elle entre deux complaintes. S'il te plaît, arrête de m'embêter... »
Il s'agissait du signal, signifiant qu'elle était prête. Elle aimait beaucoup le sentiment que lui procuraient les phalanges de son partenaire. Mais cela se finissait toujours par un élan d'avarice, où elle venait à en demander davantage.
Le brun se retira alors, avant de la soulever et de la maintenir par les cuisses, tandis qu'elle enroula ses jambes autour du bassin du jeune homme, son dos toujours plaqué contre la porte, l'eau s'écoulant toujours entre leur corps, et leurs lèvres s'unirent de nouveau. Puis, dans un soudain mouvement de bassin, Haru sentit le membre de Glenn entrer en elle, la remplissant entièrement dans une petite complainte de satisfaction. Le plaisir qu'elle avait ressenti jusque-là se décupla, provoquant en elle un sentiment d'excitation débordante.
Il se mit à bouger, à effectuer d'amples et agiles mouvements dans l'intimité de la créature qui profitait pleinement de l'instant. Ses ongles griffaient faiblement le dos du garçon, façon pour elle d'exprimer sa joie, de marquer son territoire, et d'évacuer d'une autre manière le trop-plein d'émotions la submergeant. Les exclamations de plaisir lui échappant augmentaient graduellement, au fur et à mesure que les coups de bassin de Glenn se faisaient vifs. A ce niveau-là, il n'hésitait pas à se montrer brutal, à user de sa force. C'était ainsi qu'elle aimait le faire ; elle voulait le sentir puissamment en elle, se faire dominer par ces sensations purement humaines.
Alors que leurs bouches se séparèrent, celle du mortel se déplaça jusqu'à la gorge de la dragonne afin d'y déposer une ligne de baisers. Il léchouillait, mordillait, suçotait, s'attaquait au cou de sa bien-aimée jusqu'à y laisser parfois de petites marques rougies.
Leur danse se poursuivit, de façon fluide jusqu'à ce que leurs peaux se mettent à claquer l'une contre l'autre, que les gémissements se transforment en petits cris de plaisirs. Ni l'un, ni l'autre ne faiblissait, ne se fatiguait, malgré l'intensité de l'acte. Leur désir de l'autre avait effacé tout le reste, les laissant dans une bulle où ne demeurait que la présence de l'autre, sa chaleur.
« Haru, ça vient... », prévint Glenn.
L'interpelée ne fit que vaguement opiner à cet avertissement. Elle sentait qu'elle ne tarderait pas non plus à atteindre le paroxysme, et, comme par réflexe, s'agrippa d'autant plus à son amant. Elle enfouit son visage dans le creux de son épaule, la respiration saccadée, et c'est alors que, tandis que Glenn poussa son intimité au plus profond d'elle, elle sentit se déverser une substance tiède. Un râle s'éleva de l'humain, qui se mêla au cri de jouissance d'Haru, les deux venant quasiment au même moment pour la première fois.
A partir de là, les émotions retombèrent, avec ce comble qui avait été atteint. Les mouvements se firent soudainement plus calmes, et ne durèrent plus que quelques secondes, avant que Glenn ne se retire de l'intérieur d'une Haru essoufflée, qui se tenait à lui en haletant, comme si une heure de sport intense venait de s'écouler pour elle. L'humain se trouvait dans un état proche du sien, le poussant à relâcher ses cuisses, afin que ses jambes se déplient, la laissant ainsi retoucher le sol. Ils demeuraient cependant collés l'un à l'autre, deux aimants réunis qui ne désiraient se séparer.
Un dernier baiser fut échangé. Celui-ci scella l'amour qu'ils se portaient, alors que le courant de l'eau se déversant sur eux emportait avec lui toute trace de l'acte venant de se dérouler en ce lieu. Jamais, au grand jamais, une douche n'avait fait autant de bien à Haru, ne lui avait procuré autant de plaisir. Cela avait été une expérience des plus agréables, qu'elle s'empressa de garder dans un coin de sa tête. Avoir apparence humaine ne présentait pas que des inconvénients, semblait-il. Malgré la faiblesse de ce corps, qui parfois l'irritait, sans lui, elle se dit que jamais elle n'aurait pu connaître ce sentiment, de ne faire qu'un avec ce mortel. Cet humain pour qui s'envolait cette nuée de papillons.
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