Chapitre 8
Le temps sembla s'écouler différemment, dès lors, comme si les battements de mon cœur paniqué s'étaient mis à faire passer le temps pour un petit joueur, lent et surtout aisément rattrapable. Je ne savais plus quoi penser et que faire, tandis que la bosse réveillée qui gonflait les draps ne semblait pas vouloir disparaître. Elle était même du genre à me narguer, me forcer a paraître sale, et surtout elle montrait sûrement ce désir que j'avais ressenti dans mon rêve. C'était un désir doux pourtant, rien de charnel, je ne d'ailleurs jamais rien désiré de charnel. Alors... pourquoi? Je savais que cela arriverait bien un jour mais lorsque mes amis en parlaient ils avaient l'air agacé sur chaque matin cette partie de leur corps semble s'éveiller. Moi je ne le remarquais jamais, trop pressé d'aller me mettre au travail pour compter les jours où mon corps semblait réagir normalement.
Ma main se desserra lentement de celle du Prince tandis que je m'étais reculé de son corps encore chaud de sommeil. Il ne rechigna pas et retira également sa main de la mienne pour mieux se redresser dans son lit. Il se mis en position assise et s'étira, pendant un instant j'avais cru qu'il ferait comme s'il n'avait rien vu.
« Ne t'en fais pas, je ne vais absolument pas juger cet instant. C'est absolument normal. C'est même très bien! Cela prouve que plus tard tu honoreras parfaitement ta femme. » il sorti du lit. « Tu sais, cela m'arrive aussi, à tout homme parfaitement constitué à vrai dire. C'est très intéressant d'ailleurs. Vois-tu, cela prouve qu'un désir vit en toi et qu'un jour il te faudra l'écraser. Et ce jour tu fera ton premier enfant. » il marcha lentement autour du lit et attrapa une petite jarre pleine d'eau où il trempa ses doigts fins.
« Une... Une femme... »
« Oui bien sûr une femme ! Que veux-tu d'autre? » il me regarda, comme s'il me sondait.
J'haussai les épaules.
« Bien. Je pourrais te présenter des jeunes femmes de ton rang. Elles cherchent un fiancé. Tu pourrais parfaitement les combler. »
« Mon Prince je... je ne vis pas pour me marier. Cela ne m'intéresse vraiment pas. »
« Quelle sottise! Tout homme cherche compagnie, c'est naturel. Tout homme cherche donc une femme avec qui perpétuer le nom de sa famille. »
À nouveau j'haussai les épaules avant de sortir du lit pour lui donner de quoi essuyer son visage qu'il venait de laver.
« Et au vu de la vigueur de cette érection, qui semble bien décidée à rester, je juge presque urgent de trouver femme. »
Mon visage se mit immédiatement à rougir, mais pas de gêne, de colère. Je ne supportais pas l'idée qu'il puisse juger avant moi sur mon avenir conjugale. J'avais moi même décidé de ne jamais, absolument jamais, aborder la question avec ma famille ou qui que ce soit d'autre. Alors comment osait-il juger que telle ou telle femme conviendrait et que j'en serait heureux? Non ! Si je voulais trouver une compagne, je m'acharnerai à la trouver, et non pas à le servir dans la plus grande des politesse. Je n'ai jamais désiré l'amour, et je ne désire pas plus qu'une femme ne vienne à mes côtés pour s'occuper d'enfants et d'une cuisine pendant que j'apporterai le souper. Cela me semblait impossible à imaginer. Je ne voulais pas croire que moi, j'oserai enfermer une jeune fille dans un mariage forcé, que je séparerai peut-être un réel amour. C'était impossible.
« Mon Prince. Vous vous méprenez. Je ne cherche pas d'épouse. »
« Plait-il? » il se tourna et haussa un sourcil. Un soupir m'échappa.
« Ce que mon corps vous montre n'est rien d'autre qu'une réaction physiologique normale, qui prouve que je suis apte à me lier à une autre personne. Mais cela ne prouve aucunement que je désire un mariage arrangé, forcé, appelez-le comme vous le désirerez, mais cela ne changera pas le fait que je ne cherche pas d'épouse. »
Il se redressa légèrement et posa un doigt sur son menton. Il le chatouilla lentement avant de sourire doucement. Cette fois ma colère sembla s'apaiser en même temps que ses traits étaient passés du sérieux à la totale jovialité. Il semblait soudainement très différent, il ressemblait à celui que j'avais vu dès le réveil et qui était amusé de ma gêne. Plus du tout celui qui, sourcils froncés et lèvres pincées, me disait apte à la reproduction, comme un étalon qu'on aurait voulu lier à une pure-sang. Il changeait rapidement, et du tout au tout, dans ses expressions, mais cela me convenait. J'aimais lorsqu'il était souriant, tendre et attachant, plutôt qu'autoritaire, même si sa fonction exigeait qu'il le soit. Cela expliquait sûrement pourquoi il avait toujours été si différent de ses frères, si peu attiré par la politique, par les études des cartes et des puissances étrangères. Lui, il avait la tête fourré dans un grand nuage de poésie et de tendresse. Et ce nuage, il emportait tout son entourage à l'intérieur, vous berçant de mots et d'expressions divines.
« Tu as raison! » il m'extirpa de ma transe si rapidement que je me senti sursauter légèrement. « J'ai toujours été contre le mariage forcé et toutes ces idioties basées sur l'héritage, sur la descendance et aussi sur l'aptitude à... enfin tu comprends. » il soupira et se mis à genoux, attendant son petit déjeuner.
J'allais me précipiter pour aller le chercher mais il me fit signe de m'asseoir. J'avais obéis et m'étais placé juste face à lui, assit sur mes talons, genoux serrés contre le plancher.
« Je te répétais là les mots qu'un vieux sage racontait à mon père. Il nous avait tous étudiés, les trois plus vieux enfants. Il le fait avec tous les garçons de sang royal. Il s'assure que nous aurons la possibilité de donner vie, de perpétuer notre dynastie. Alors, dès que nous semblons montrer des signes de 'désir' mon père le fait venir au palais. Le jour où ça m'est arrivé, je me réveillais d'une nuit courte de chasse avec mon plus grand frère. J'ai de suite voulu le cacher mais évidemment je n'avais pas réussis. Mon père cru alors que la chasse m'avait apporté la force sexuelle, que j'allais être père bien vite et que j'allais pouvoir donner vie à des enfants forts. Quelles sottises. Le vieux sage était d'accord et cela était sûrement le pire. Je ne croyais pas à leurs stupidités de destinée, de force et de don des dieux. Je croyais simplement que mon corps avait été épuisé par la chasse et que la nuit m'avait apporté grande satisfaction, et un repos bien mérité. » il soupira et une jeune femme lui apporta son plateau à ma place, me plaçant également devant le nez de quoi déjeuner. Je la remerciai, tout comme le Prince, avant qu'elle ne disparaisse. « Où en étais-je? Ah oui! Le sage! En voyant ma récalcitrance, il appela une jeune japonaise, elle n'avait rien d'extraordinaire, c'était une jeune femme, une prolétaire, très gentille, douce même! Elle était très respectée au Japon, aimé de beaucoup pour le simple fait, qu'elle était Geisha. Son rôle avait été de m'initier aux plaisirs charnels. Je l'ai toujours repoussée. Depuis cet instant mon père s'assura de bien m'isoler du palais, que la rumeur qui courrait déjà sur mon impuissance, n'atteigne pas mes frères. Après tout, le plus âgé devait avoir le trône. Il le doit toujours. C'est donc lui qui honora la jeune geisha. Je n'ai pas été convié à la fête privée qui fut organisée en cet honneur. Je n'étais pas apprécié après avoir montré cette récalcitrance... » il haussa les épaules et trempa un gâteau de riz dans le miel.
« Pourquoi avoir choisi une japonaise plutôt qu'une coréenne? »
« Simple. Si moi ou mon frère venions à lui faire un enfant, nous pouvions la renier et non pas la prendre en princesse. Si nous avions prit une femme de notre peuple, ça se serait su, et pire encore si nous faisions un enfant à une prolétaire. De plus le sage était Japonais. »
Je hochai de la tête, une drôle de sensation amère au fond de l'estomac. « C'est une pratique plutôt étrange... je pensais qu'un prince honorais juste sa femme et ses concubines. »
« Eh bien officiellement oui, mais bien souvent, la première fois est fait avec une jeune fille du château. L'honorer lui permet d'avoir de nouveaux revenus et ainsi le prince est exercé lors de sa nuit de noce. »
Je me senti grimacer et il en rit de bon coeur. Il continua alors de déjeuner en souriant, hoquettant encore parfois, mais il avait l'air heureux. Il aimait ce qu'il mangeait, moi aussi d'ailleurs, et la compagnie de l'autre apportait une touche de fraîcheur dans le quotidien. Il avait quelque chose que je n'avais jamais trouvé ailleurs et son histoire paraissait semblable à la mienne tout en étant absolument différente dans sa conformation. Jamais mes parents n'avaient jugé bon de me forcer à aimer. Et c'était bien ainsi. De plus nous n'étions pas du même rang. Mais pourtant cela semblait presque identique parfois.
« As-tu d'autres interrogations? »
« Peut-être... »
« Alors vas-y » il me fit un signe qui m'indiqua d'y aller, probablement sans honte.
« Je voulais savoir une chose en particulier. Comptez-vous un jour, peut-être, vous marier ? »
« C'est bien possible, si je trouve la personne qui fera battre mon coeur, oui il se peut que je veuille l'épouser. »
« Vous ne l'avez pas encore rencontré? »
Il haussa les épaules et commença à sourire, son regard également semblait amusé. Il ne comptait pas me dire c'était évident. Évident et étrangement bouleversant pour mes entrailles qui se firent lourdes.
« Alors... alors j'aimerai également pouvoir servir cette femme, et vos enfants. »
Il sembla prit au dépourvu et je vis une larme perler au coin de son œil. « Je... tu sais... tu devras un jour trouver toi aussi une autre vie. On ne pourra pas toujours être amis ainsi. Lorsque j'aurai trouvé épouse, je devrais prendre des nourrices, et bien d'autres serviteurs. Je ne pourrais pas t'imposer de les surveiller alors que tu auras très probablement une quarantaine d'années. »
« Je ne me vois nulle part plutôt qu'avec vous. »
« Je ne mérite pas un tel engagement. »
« Bien sûr que si vous le méritez. J'ai trouvé ici plus que je ne l'espérais. Je n'envisagerai jamais de le quitter. »
Il sourit tendrement et baisa mon front. Le petit déjeuner ne fut plus rythmé que par quelques reniflements et quelques sourires timides. Il était mon ami, il l'avait dit, et je le croyais aussi. C'était bien la phrase que j'avais le plus attendu depuis notre rencontre. Oui... je voulais tellement l'entendre dire cela.
Il tapota ma main il était en fait temps pour lui d'aller se laver. Je l'avais donc accompagné jusqu'à la baignoire et je l'avais laissé à la détente. Pendant ce temps j'avais glissé jusqu'au jardin intérieur, m'installant juste sur une fontaine alors que je regardais les différents arbres dont les fruits commençaient à grossir et rosir.
J'étais trop bien ici, j'avais eu raison de le lui dire, j'en étais certain. Souvent je me disais que ma famille était ma seule joie mais non, Namjoon était la seconde, aussi forte que tout le reste. Je le compris tout au long de la journée que nous avions passé ensemble. Il m'avait apprit à dessiner un visage mais je devais avouer que j'avais une grande difficulté à faire des traits fins et parfaitement ronds. Cela m'avait fait un bien fou, je n'avais que très peu travaillé. La fin de journée fut même décevante. Je n'avais pas eu envie de le quitter et pourtant j'avais prit le chemin de ma maison. Étrangement, au loin, je n'avais pas vu la cheminée émettre une fumée fine, il n'y avait qu'une petite chandelle dont la lumière passait entre les volets fermés. Cela n'arrivait jamais. D'habitude ma grand-mère voulait avoir le feu le soir pour sécher les vêtements ou même chauffer ses pauvres os fatigués. Quelque chose avait forcément du arriver pendant mon absence. Je m'étais donc précipité jusqu'à la maison, trébuchant souvent, crachant mon air qui m'étouffait de plus en plus. Je paniquais, je courrais, je ne voulais surtout pas penser!
Plus violemment que je ne l'aurais cru, ma paume s'enfonça contre la porte de bois ce qui la repoussa en grand. A l'intérieur le silence régnait alors que toute la famille était réunie à l'entrée de la chambre. La première a m'accueillir fut ma jeune sœur qui sautilla autour de moi avant de me tirer vers la chambre. Là, ma grand mère embrassa ma tempe et me poussa à l'intérieur de la pièce. Je vis alors ma mère, allongée, les cheveux plaqués par une transpiration fine, tenant dans ses bras un rouleau de tissu en forme de haricot. Plus je m'approchais pour je voyais que sous ces couches de tissu était assoupi un petit ange à la mèche brune. Ses yeux plissés étaient à peine ouverts alors qu'il tétait sa langue doucement. Ma mère berçait ce petit bébé comme s'il s'agissait d'un trésor avant de me le mettre dans les bras. Maladroit, je l'avais tenu contre mon coeur, respirant doucement l'odeur de son front.
« Le Prince m'a envoyé une jeune femme. Sans elle, Umin ne serait pas né. »
Mon regard chercha et trouva enfin, dans un coin de la pièce, une jeune fille, le visage rouge et bas alors qu'elle me faisait une révérence. « Bonsoir... »
« Bonsoir... » elle se redresse en souriant et rejeta sa natte dans son dos. Ma mère attrapa un de mes doigts.
« Il est à présent temps de te trouver épouse. Ton père est allé voir le sien. Nous lui devons bien cela. Elle a fait naître ton frère. Ton statut, elle nous l'assure, plaira à son père. Tu dois te marier. »
« M-Maman non... »
« Yoongi, je sais, je sais que tu voulais que ton coeur parle avant tout, mais tu as maintenant vingt ans. Tu dois te marier. Un jeune garçon de ton âge devrait déjà avoir un enfant. Minha, ici présente, a ton âge, elle n'a pas trouvé époux non plus. Elle est cultivée et très aimable. Former un foyer vous sera aisé. Tu l'aimeras. Crois moi »
Mon coeur se déchira et je lui remit mon frère dans les bras. « Je ne peux pas maman. »
Le regard de ma mère devint triste. « Je l'ai toujours su... et je ne peux pas l'accepter. »
« Su quoi? »
Elle fit signe à ma grand-mère et à ma sœur de nous quitter. Pendant ce temps la jeune fille s'approcha timidement. « Je sais pour ton absence d'amour envers les femmes. Je sais que tu ne veux pas une femme. » elle répéta en insistant bien sur son ton. « Une femme. Ne te conviendrait pas sentimentalement parlant. Mais tu sais parfaitement que ce que tu ressens n'est Pas normal. »
« Qu'est-ce que tu crois au juste? »
« Que Tu aimes les hommes, Yoongi. J'ai vu ton regard lorsque tu aidais à couper du bois, quand tu étais au marché. Tu ne faisais pas la cour, tu attendais qu'on te la fasse. »
Je m'étais relevé en serrant les poings. « Ce que tu dis es révoltant! »
« Bien! Alors si j'ai tort pourquoi refuser Minha? Elle est magnifique et très gentille! »
Mon coeur commença à se tortiller, les larmes me montèrent. Non je ne voulais pas qu'on me courtise! J'avais toujours été ainsi! Dieu! Comment pouvait-elle?! Mais mon coeur pourtant s'était attaché au prince alors... elle avait su voir clair en moi. Ma propre mère était écœurée par mon amour pour les hommes, alors celui à qui j'avais donné mon âme en serait profondément répugné! Mes yeux s'abaissèrent. C'était blessant, comme je ne l'aurai jamais cru. Encore ce matin j'espérais être cette personne qui passerait sa vie à ses côtés, et pourtant on m'imposait un mariage. Le fait que Namjoon m'en ai parlé le matin même me fit un drôle de choc. Ils voulaient tous se débarrasser de moi grâce à un mariage. C'était forcément ça ! En plus... mère avait tort. Je n'aimais pas les hommes, je ne cherchais pas la cour Des hommes, je cherchais celle du Prince, de Kim Namjoon, de personne d'autre. Mon air redevint sérieux et je regardai la jeune fille.
« Pardonne moi, mais je ne t'épouserai jamais. Père reviendra bredouille. Mère. Je n'aime pas les hommes, non, je ne les aime pas. Et je n'aime pas plus les femmes. Je ne me marierai jamais. Avec personne. C'est ainsi. Et vous devrez compter sur votre plus jeune enfant pour vous donner une descendance. Je retourne au palais. Là-bas, au moins, on ne me piège pas, on ne me juge pas, on ne m'accuse pas de ne plus assumer mon sexe et de chercher l'amour chez les hommes. »
Ma mère ne chercha pas à répliquer et elle me laissa repartir vers le palais. Une fois arrivé, Jungkook me questionna tant qu'il me fit bouillir les oreilles. J'avais fini par hurler. J'avais ensuite couru le long de la cour et rejoins la chambrée du Prince. J'avais vivement frappé à la porte et il s'extirpa de son lit à une vitesse affolante. Il vint ouvrir et son regard encore fatigué s'ouvrit en grand lorsqu'il le vit, tremblant, le visage prenant une moue contrariée et attristé. Il me fit entrer, me servir un verre de lait et me laissa m'agenouiller face à lui. Il laissa même ma tempe se poser sur ses genoux, ses doigts dériver dans mes cheveux. J'étais bien. Il fit ainsi baisser la forte tension qui tendait les traits, mon palpitant et mes veines.
« Que s'est-il passé?... » demanda-t'il sans préambule.
« Ma mère a accouché. La jeune femme qui l'y a aidé... »
« Minha? »
« Oui... elle a réussi à faire naître le petit garçon. Ma mère a décidé d'envoyer mon père demander sa main. J'ai fui. »
« Tu ne veux vraiment pas de femme. » il rit tendrement.
« Non... cela fut, aux yeux de ma mère, une preuve que j'étais... homosexuel. » le mot écorcha ma bouche.
« Je l'ai également cru » Je m'étais dressé soudainement et il se mis à rire. « Mais tu es juste toi. Tendre et efféminé, mais tu es toi. Tu trouveras, bien sûr, une personne à qui offrir ton coeur, ton âme et tout ton corps, mais ce ne sera pas Minha. La pauvre, tu lui plaisais énormément »
Je me mis à grimacer. « Je ne veux pas me marier par intérêt, et je ne l'aimais pas... pas comme... » je me mis à murmurer si bas qu'il ne sembla pas en entendre une note. « Pas autant que je vous aimes vous. »
« Pas comme tu aimeras ta future femme. Je l'ai compris. Allez. Dors un peu. »
Il tira sur ma manche et me fourra dans son lit. À nouveau j'avais abandonné ma famille, mon coeur se serra et il souffla la chandelle. Je ne pouvais pas les abandonner pour un prince, un amour impossible. J'allais revenir le lendemain c'était certain. Au moins pour Grand-mère, elle qui voulait revoir la princesse qu'elle avait servit dans sa jeunesse. Mes yeux s'ouvrirent en grand.
« Mon prince? »
« Oui? »
« Pourrez-vous un jour, inviter une vieille princesse dans votre palais pour... pour que ma grand-mère revoit sa vieille amie? »
Il sourit. « J'écrirais la lettre d'invitation dès demain. Dors à présent. »
« Merci... » Je murmurai : « d'être à mes côtés. »
« Ce n'est rien. » il tapota ma main et se retourna pour dormir.
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