Chapitre 16

hellow les loulous, le prochain chapitre sortira surement ajd ou demain car je vais directement commencer l'écriture après celui-ci car j'ai trop d'idées pour les oublier xD bonne lecture!

je vous embrasse fort fort !

Le temps avait quelque peu changé, et c'était très légèrement réchauffé sur notre province. Le soleil restait tout de même timide et nous essayions d'avoir quelques rayons chauds dès qu'il pointait le bout de son nez. Or, le vent restait glacial et même le soleil ne savait effacer cette sensation désagréable que les frissons glacés laissaient sur la peau. Les seuls points positifs de ce temps étaient les repas bien chauds que nous prenions avec le prince dans une pièce privée où des serviteurs avaient déposé un poêle qui permettait à l'air d'avoir une température idéale pour toute activité. Souvent nous dinions et jouions à des jeux de plateau qui souvent lui étaient très faciles, et parfois même, nous nous contentions d'être silencieusement lové dans les bras de l'autre, parcourant nos mains de caresses, regardant chaque creux dans la peau, imprimant tout au fond de nos têtes chaque ridule pour ne jamais oublier à quel point l'autre pouvait nous plaire. Pour ma part, j'avais découvert un très discret grain de beauté à l'intérieur de son poignet que je m'étais surpris à souvent caresser ou embrasser, bien que souvent j'hésitais grandement à poser ma bouche impie sur sa peau. Mais jamais il ne me réprimandait pour le faire, justement il le faisait lorsqu'il me voyait hésiter à le toucher. Or je ne pouvais jamais me sortir de la tête que je n'étais que son serviteur. Mais cela il pensait qu'après plusieurs années de vie commune je pourrais le changer. Or, j'en étais encore incapable.

Quant au reste du palais, tout était calme. La Princesse faisait souvent des remarques désobligeantes, mais le médecin nous avait prévenu que suite à sa grossesse elle deviendrait bien agaçante. Il disait que cela était aussi difficile à supporter pour un Prince et que donc les époux valaient mieux ne se voir qu'aux repas. Je trouvais cela stupide. J'avais l'impression qu'ils punissaient cette jeune fille pour rendre heureux son époux et pour lui offrir un enfant. Cette réflexion était stupide. Mais de toutes manières, elle vivait avec sa concubine et je devais bien croire qu'elle prenait parfaitement soin d'elle. Quant au messager du roi qui avait été blessé, il lui avait fallu bien des semaines pour se remettre de son attaque, mais je le soupçonnais également de traîner au palais pour éviter d'affronter le roi, si bien que sa convalescence devint rapidement insupportable pour le médecin qui devait passer ses journées à ses côtés. Quant à mon Prince, il appréciait rendre visite au malade pour le questionner sur cette relation qui avait bien faillit le tuer et c'est avec joie qu'il avait assouvit sa curiosité. Il le questionna ensuite sur le but de sa visite et c'est bien heureux qu'il eût pu lui faire comprendre que le message du roi était inutile à présent qu'il allait être père. Alors le jeune messager qui portait le nom de Seokjin s'était senti bien stupide de faire tout ce chemin depuis le palais et surtout se faire blesser presque à mort sur le chemin. Personnellement je me disais qu'il avait cherché cela, comme je cherchais également les problèmes en étant avec le Prince. D'ailleurs... ils ne tardèrent pas à arriver.

Ainsi, alors que nous saluions le messager qui avait reprit la route un matin glacé, la Princesse sortit de son bâtiment attitré en trombe, tenant sa jupe pour marcher le plus vite possible. Une fois arrivée à hauteur de mon Prince elle se planta devant lui et serra les jambes pour se tenir la plus droite possible je pouvais percevoir des exclamations venant de l'intérieur du bâtiment alors qu'en sortait une des servantes, des larmes dévalant sur ses joues comme des cascades glacées. Elle tourna au coin de la laverie et descendit vers la rivière. J'avais immédiatement senti mon estomac se contracter et j'avais vu disparaitre la servante derrière un des murs ne pouvant apercevoir ses agissements. J'avais simplement jugé qu'elle était partie puiser de l'eau pour se rincer le visage tant elle avait l'air dévastée. Comme paniqué de ce que la Princesse allait annoncer je m'étais senti me tourner violement vers le Prince impassible, mes doigts tremblants encore plus fort.

« N'êtes-vous pas mon époux ? »
« Pourquoi me posez-vous cette question ? La réponse n'est-elle pas évidente ? »
lui répondit-il alors qu'il semblait gonfler son torse.
« Je veux l'entendre de votre bouche !! » elle frappa du pied comme une enfant.
« Oui, vous êtes mon épouse et je suis votre époux. Etes-vous satisfaite de ma réponse ? »
« Très bien. Alors n'ai-je pas le droit de partager plus avec vous ? J'ai bien réfléchi à tout cela, j'ai été sotte ! je veux dormir dans Notre lit, être Votre Seul et Unique model, je veux être CELLE qui sera votre épouse ! »
son regard tomba sur moi alors que soudainement j'avais senti que mon estomac se contractait. Quant au Prince, il semblait tomber des nues.
« Pardon ? que vous arrive-t-il ? Est-ce les hormones de la grossesse ? »
« Absolument pas ! j'ai été absolument sotte de croire que cette situation m'irait ! non ! je veux reprendre mon rôle ! »
et à cet instant elle se tourna vers moi « Et depuis maintenant trop longtemps je n'ai pas assumé mon rôle de maîtresse envers toi sale petite chose. Et je compte bien le faire dès aujourd'hui ! j'ai autant de droit sur toi que Namjoon. »
« Vous n'avez pas le droit de vous adresser à lui d'une telle manière ! » ma voix était si faible et si cassée que j'avais sonné comme un poussin blessé.
« JE l'ai épousé, et Je suis celle qui puisse prononcer son prénom. Maintenant va-t'en, retire-toi ! je déciderais de ton sort plus tard ! »
Le Prince l'attrapa immédiatement par les épaules. « Vous n'avez aucun droit équivalent au mien ici, aucun. Sachez que si je le désire je vous répudierais sans remords. »
Elle se tortilla d'un air fier et arracha les doigts du prince de sa tunique. « Très bien, faites-le. Je pourrais ainsi dire que le Prince est un immonde pervers qui utilise et désire des jeunes hommes. »

Immédiatement le Prince se figea, la bouche entrouverte. Il regarda simplement les servantes de la Princesse amener ses affaires jusqu'à la chambre du Prince pour en faire un nid pour le couple princier. Je sentais à nouveau ce couteau venir me déchirer les entrailles de douleur et j'avais beau penser qu'elle disait tout cela à cause de sa grossesse cela ne changeait rien à ma douleur. Je m'étais alors retiré discrètement, et lorsque je fus à bonne distance j'avais entendu un râle aigue quitter ma gorge alors que mes yeux s'inondaient. J'étais tombé à genoux au bord de la rivière fixant la terre glacée que je tentais de serrer entre mes doigts pour la briser mais j'étais incapable de la faire. J'avais juste pu lever mes yeux brouillés vers l'horizon où je voyais une forêt sombre s'étendre et soudainement devenir plus accueillante à mes yeux que ce palais. J'avais essayé de respirer, me calmer, mais mon état s'empira lorsque je vis, flottant à la surface de l'eau qui clapotait paisiblement un morceau de tissu d'une couleur terne, probablement un rouge venant d'un teinturier bon marché. Je m'étais alors penché en hoquetant fortement, à présent une panique rongeant mon ventre alors que j'attrapais le morceau de tissu, me glaçant le bout des phalanges. J'avais mordu ma lèvre en voyant qu'il s'agissait d'un gilet de servante du palais... celle de la Princesse !

Je m'étais levé dans un bond et j'avais couru le long de la rivière, passant devant un Taehyung perturbé et un Jungkook trop occupé à aiguiser ses couteaux. J'avais alors vu la rivière onduler faiblement entre différents arbres avant qu'enfin une ombre sous l'eau n'attire mon attention. Nous n'étions pas loin du palais mais je savais que cette pauvre fille désespérée s'était jetée à l'eau. Sans chercher à comprendre j'avais plongé mon corps en entier dans cette eau si dure qu'elle venait me brûler jusqu'aux os. Je cru d'ailleurs mourir lorsqu'il me fallut ouvrir les yeux pour voir où était le corps de la pauvre enfant. Je l'avais trouvée au fond, allongée de tout son long, immobile et bleue. J'avais tiré sur sa manche pour l'amener à moi et après tous els efforts du monde je nous avais sorti de l'eau. Lorsque le vent d'hiver vint souffler sur mon corps je sentis immédiatement une morsure violente dans mes flancs alors que je serrais le corps de cette inconnue dans mes bras. je ne voulais pas abandonner à présent et j'étais remonté difficilement jusqu'aux écuries en trébuchant à chaque pas sur ma tunique aussi lourde que du plomb.

Taehyung vint me réceptionner en me prenant la jeune fille des bras qu'il posa près du feu. Il chercha immédiatement un pouls dans son cou et son poignet mais il resta silencieux, il ne bougea qu'à peine. Je le pris alors difficilement par l'épaule, mes doigts à présent étant quasiment aussi durs que de grosses pierres taillées.

« Il faut la réchauffer ! »
« Yoongi... elle est déjà morte... je n'ai aucun pouls... et son corps a déjà été durci par la glace. »
il illustra ses propos en pliant difficilement son bras droit. « Toi... toi tu devrais te réchauffer... mais de ce que j'ai entendu... la Princesse ne te veux plus dans le bâtiment du prince où tu te lavais...viens, tu vas te réchauffer dans mon habitation. »

Il m'emmena alors dans un bâtiment bien moins décoré, bien moins peint que ceux qui étaient au cœur de la cour. Le plafond était bas, le sol couvert d'une poussière plus sombre et plus volatile alors que ci et là poussaient des mauvaises herbes. Il me fit alors monter dans son habitation où le froid restait mordant avant de me mener à un minuscule poêle où chauffait déjà un grand récipient rempli d'eau. Il le versa alors dans une minuscule baignoire en bois où il me força à entrer. C'est difficilement que j'avais réussi à me plier pour entrer entièrement et un cri de douleur m'anima lorsque l'eau chaude vint lécher les parties les plus glacées de mon corps. Il posa alors ses deux mains délicates mais rugueuses sur mes tempes pour les masser. Il me regardait tristement dans les yeux et je me sentais hoqueter et pousser des petits cris de douleur.

« J'ai prévu un garde pour qu'il récupère le corps de cette pauvre enfant... paix à son âme... »
« Qu-Qui était-elle ? »
« Ton équivalent féminin auprès de la Princesse. Mais je pense qu'elle a été rejettée par celle-ci et désespérée elle a mit fin à ses jours... »
« Je... c-cela me semble peu plausible... »
« Si Notre Prince te rejetais voudrais-tu encore vivre ? »
« Oui... j-je veux vivre pour le voir devenir un être magnifique... »

Taehyung rit doucement. « Quelle sagesse... » Un long silence s'en suivit alors que peu à peu je retrouvais des sensations normales dans mon corps. « Tu seras surement un peu malade. »
« Ce n'est rien... » Je ne pensais ni à la maladie ni à quoi que ce soit d'autre, juste à comment j'allais sortir mon Prince de ce pétrin.

Ainsi, je m'étais réchauffé jusqu'à ce que je n'en puisse plus. Taehyung m'avait prêté quelques-uns de ses vêtements propres et insista pour que je reste à diner au moins, ou la nuit. Je l'avais chaudement remercié mais j'avais encore ma famille et je savais que je ne pouvais abuser de sa gentillesse. C'est donc après une longue étreinte qu'il me laissa quitter son bâtiment et traverser la cour du Prince. J'étais passé devant la grande salle du Palais où j'entendais la Princesse donner des ordres tandis que le Prince la contre disait en hurlant également. Je n'avais aucune envie de lui ajouter du souci en m'imposant et j'avais accéléré vers la sortie. Mes chaussures trop grandes crissaient dans la neige glacée alors que le froid venait assécher mes lèvres et mon nez. C'est alors que j'entendis des bruits de pas me suivre, et les bras serrés sur mon corps je m'étais retourné, de peur qu'il ne s'agisse de ceux qui avaient agressé Seokjin. Or, il ne s'agissait que du frère de la Princesse qui marchait les mains croisées dans son dos. Il s'approcha de moi en accélérant faiblement et une fois àma hauteur je reconnus ses pommettes saillantes mais je ne reconnaissais pas ce sourire... satisfait...

« Bonjour Yoongi, déjà de retour dans ta famille ? Nous n'avons pas encore atteint la mi-journée pourtant. »
« J'ai été congédié... »

Il se pencha à mon oreille et un rire lui échappa. « Je sais. » soudainement je sentis ses mains se poser sur ma taille et la serrer assez fort que je ne puisse envisager un pas en arrière. « Je suis celui qui a découvert votre secret et prouvé à ma sœur qu'elle devait prendre à cœur son rôle d'épouse. Alors tu as été rejeté. » il se redressa en riant et enfin il me relâcha. Je fis un pas en arrière et mes joues se mirent à brûler de colère.
« Pourquoi ?! »
« Car cette idiote te laissait avoir l'argent, les caresses et le plaisir alors qu'elle vivait avec une écervelée. »

« elles s'aimaient ! Ne comprenez-vous donc rien à l'amour ?! »
« L'amour n'est qu'un sentiment artificiel créé de toutes pièces par notre esprit. Et le tien est malade, comme l'est celui de ma sœur. Pourquoi veux-tu être abaissé à un rôle aussi impur que celui de la femme ? Subir le désir d'un homme n'est bon que pour elles, tu devrais être celui qui fait crier de bonheur une femme. »
« Vous êtes immonde ! »

« Car tes ébats ne le sont pas ? » Il laissa échapper un ricanement alors qu'il attrapait violemment mon poignet. « Ce que tu as fait est puni par la loi. Tu devrais être pendu ou écartelé pour cela ! »
« Oh, et vous allez me dénoncer, me faire tuer ?! Allez-y ! Qu'ai-je donc à perdre de plus ! »
ma voix était soudainement devenue plus grave, elle avait comme descendu d'une octave. Il relâcha soudainement mon poignet.
« Non, je ne veux pas que le Prince soit mis dans une telle situation tant que ma sœur désire en profiter. Mais sache qu'il n'y aura pas un seul pas que tu feras dont je ne serai pas au courant. »
« Vous êtes complètement fou. »

Il serra à nouveau ses mains dans son dos et un soupire lui échappa. Il avait soudainement baissé les yeux mais rapidement il les redressa et attrapa ma manche.

« Suis moi dans un endroit discret. »
« Il n'en est pas question. »
« S'il te reste un minimum de virilité suis moi. »

J'avais mordu aussi fort que possible ma lèvre me jurant qu'au passage je me procurerai de quoi me défendre. Ainsi sur le chemin j'avais observé les différents morceaux de bois qui jonchaient le sol, les pierres et autres objets qui pourraient servir. Or, bien plus vite que je le pensais je m'étais retrouvé bien loin de chez moi et du palais en face d'une maison de noble qui semblait seulement peuplée de serviteurs. Il me fit entrer dans la première salle de réception et s'agenouilla derrière sa table basse. Il n'eut pas à me le demander que déjà je m'étais agenouillé de l'autre côté les doigts serrés sur une pierre cachée dans le creux de ma paume.

« Ici, je pourrais dire ce que je veux sans avoir des regards sur moi, et sans risquer qu'un être indésirable ne m'entende. »
« Parlez vite, et trêve de politesse. »
« Je ne comptais absolument pas être poli, Yoongi. »
il pencha la tête sur le coté et passa son torse par-dessus la table de bois ciré. « Je vais juste te dire deux trois petites choses que tu n'as pas intérêt à oublier. Si le Roi apprend que Namjoon n'a jamais couché avec sa femme et qu'il couchait avec toi il sera tué, devant tes yeux et tu seras torturé jusqu'à ta mort... »
« Que voulez-vous ? »
« Moi ? je veux que tu disparaisses enfin. Je veux que ma sœur ait le Prince pour elle seule, qu'elle devienne la parfaite épouse et que notre famille s'enrichisse. Tu pourrais me dire que l'or du roi nous parvient déjà depuis leur mariage mais je dois avouer qu'imaginer qu'un simple fils de pute puisse dormir dans els draps de soies du prince me retourne l'estomac. Alors tu vas prendre ce qui te reste, c'est-à-dire tes pauvres guenilles et ta pierre inoffensive que tu penses cacher et tu pars. Tu marcheras vers l'Est. Là, tu prendras un bateau que tu paieras avec ce que tu possèdes, je ne te paierais rien ne l'imagine même pas. Puis tu disparaitras dans un autre pays. »
Je m'étais déjà mis à trembler, mes mains blanches tant je les serrais sur mes vêtements. J'avais si mal à l'estomac, l'intérieur du crâne, partout... « Et si tu ne fais pas ces choses, le Roi sera mis au courant de tes agissements envers le Prince, et les siens envers toi. Et n'espère aucune clémence de sa part. Ai-je été assez clair ? »
« Puis-je d-dire adieu à ma famille. »
« N'y penses pas... tu seras déclaré mort dès ton départ. »

J'avais dégluti durement, ravalant mes sanglots alors que j'étais sorti de moi-même. En entendre plus m'aurait tué. J'avais quitté la maison, lâché ma pierre où coulait encore un peu de mon sang tant je m'étais meurtri la main, et enfin j'avais prit le chemin vers l'Est qui mènerait vers les côtes de notre pays... 



Sorry... 


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