II

Le tracé prenait du temps, elle le savait aussi bien que lui mais elle en subissait la douleur. Elle n'était pas une personne très douillette, elle savait assez bien gérer la douleur seulement être allongée sur le ventre pendant maintenant plus de trois heures avec une aiguille qui se promène dans son dos, n'était pas forcément la chose la plus agréable au monde. Elle lui avait promis de ne pas bouger, elle avait respecté sa part du marché. Il était rare pour des grands tatouages de ne pas prendre de pause, surtout lorsqu'il s'agit du premier. Il était ravi de pouvoir tatouer cette femme sans avoir à se demander "quand va t-elle trembler ? bouger ? sursauter ?".  

- Il ne reste plus que le bas du dos, encore une trentaine de minutes, ça ira ?

- Bien sur, dit-elle en prenant une position plus confortable.

Il replace son masque sur son visage tout en bougeant sa nuque. Il adorait son métier, mais les courbatures qu'il pouvait avoir parfois était la partie "inconvénient", mais jamais il ne se plaindrait de pouvoir exercer sa passion. Ses traits était fluide, rapide et précis. Il n'avait aucun doute sur sa capacité à produire un travail de qualité, il savait qu'il s'améliorerait tout au long de sa vie, cependant il se savait déjà excellent. Les clients venant d'autres pays ne faisait qu'accroître cette sensation d'expertise. 

Philaé serrait les dents, elle n'était pas épaisse alors lorsque l'aiguille passait sur sa colonne vertébrale, la douleur était décuplée. Elle savait que le travail était bientôt terminé et c'est bien pour cette raison qu'elle ne bougeait pas d'un millimètre. Elle se détendit légèrement lorsque la machine cessa son bourdonnement.

-- C'est bon, t'as assurée. 

-- J'ai essayé. 

En tournant la tête vers lui, elle le vit tirer sur son masque tout en prenant une bouteille d'antiseptique pour enlever le sang qui découlait de son dos du aux aiguilles. Elle pensait avoir supporter le plus compliquer, mais le passage du papier essuie-tout sur sa peau à vif était la cerise sur le gâteau, elle grimaça.

— Je sais, c'est le pire moment mais dit toi que c'est la finalité de quatre heures de dur labeur.

Elle ravala un juron avant de hocher la tête.

— Tu veux voir ? Je peux te donner ton t-shirt pour te cacher, par contre tu ne pourras pas mettre de sous vêtements tant que ton dos n'est pas cicatrisé.

— D'accord, lui répond t-elle en collant son t-shirt à sa poitrine.

Jungkook se dirigeait vers le couloir menant à l'entrée du shop avant de tournée vers la gauche pour utiliser un escalier. C'était sa salle à dessin, mais aussi la seule salle ayant un miroir permettant de voir un de ses clients de pleins pieds.

Philaé se plaça face au miroir tout en regardant Jungkook. Il n'avait pas perdu son sourire mais son regard était remplie de fierté et de certitude envers son travail effectué. Elle se tourna lentement et laissa cette fois échapper une vulgarité en voyant son dos. Un sourire en coin apparut sur les lèvres du tatoueur.

— Ca te plait je suppose ?

— C'est incroyable et ce n'est que le tracé. Merci.

— Allez viens on remonte je dois t'emballer dans du Cellophane. Tu auras le droit de pleurer qu'à la toute fin, je n'accepte aucune larmes avant.

Elle lui fit un dernier sourire avant de le suivre jusqu'à l'arrière boutique.

Elle avait sauter le pas, tatouer son passé sur son corps par un tatoueur envers qui elle avait étrangement une sensation de bien-être. Sensation qu'elle avait oublié. 

Son t-shirt flottait du au cellophane, ce qui l'arrangeait vu la taille de la pièce. La chaleur extérieur lui permettait aussi de ne pas porter de veste, elle savait que ce n'était pas l'idéal de se faire tatouer en pleins mois de juillet seulement elle fuyait le soleil comme la peste alors pour elle cela ne changeait rien à sa potentielle exposition saisonnière. Tout ce qu'elle souhaitait faire était d'aller se reposer, cette séance de tatouage l'avait complètement épuisée, Jungkook lui avait même conseillé de ne rien faire aujourd'hui seulement son emploi du temps ne lui permettait pas cette chance. Un rappel sur son téléphone lui fit accéléré le pas, elle avait un rendez vous qu'elle ne pouvait rater. Elle se reposerait après.

C'est en passant les portes du grand bâtiment abritant l'un des plus grandes agence parisienne de cinéma qu'elle repoussa les cheveux qui se trouvaient sur son visage du à l'appel d'air. Elle était pas en retard mais elle détestait possiblement faire attendre les gens. Elle se fit entrainer par la femme à l'accueil, lui indiquant la salle dans laquelle elle était attendu. En rentrant dans le bureau elle y retrouvait son rendez-vous ainsi que son manager.

— Bonjour, excusez mon retard j'ai fait au plus vite, dit-elle en prenant place sur le fauteuil.

L'homme fit un signe de la main avant de poser ses avants bras sur son bureau.

— J'ai peu de temps donc je vais faire vite, j'aimerais beaucoup que tu composes la soundtrack original de mon nouveau film.

Elle n'en croyait pas ses oreilles, elle voulait hurler et sauter tant sa joie déborder de son corps seulement elle souffla tout en demandant plus d'informations sur le morceau.

— Il faut que ce soit un duo, douce puis rythmé, ce sera un film d'action, je pense que tu as du en voir assez pour savoir qu'il faut savoir parfaitement marquer les temps lent et rapide, il faut vraiment que cela suive l'histoire, je te ferais parvenir le script de la scène où la chanson sera jouer dans les jours à venir. On est bon ?

— Parfaitement, vous ne le regretterez pas.

Après avoir serrer la main de celui qui réalise son rêve, Philaé sortit du bureau tout en retenant d'exploser sa joie. C'est seulement dans le haut qu'elle se retourna vers sa manager avant de lui sauter dans les bras. La douleur de son dos était complètement annihilé par la joie qu'elle ressentait présentement.

— Tu te rends compte ? Lui dit-elle en reculant pour lui prendre les mains.

— Au boulot maintenant, tu vas lui écrire le meilleur duo qu'il aura la chance d'entendre de sa vie.

— J'en reviens pas, c'est dingue, je pensais qu'il voulait me voir pour que j'interprète une chanson, pas que je l'écrive.

— Tu le mérites Philaé, tu as travaillée dur pour ça.

Elle ne pu qu'hocher la tête, c'était impensable d'y arriver maintenant, à si peu d'année de célébrité. Elle fit un signe de la main à Zia sa manager en partant de l'agence. Elle devait définitivement aller se reposer. 

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