Chapitre 1


6 mois plus tard...

Jayden

Une paire de jambes viennent s'entremêler aux miennes, et une main vient se coller et choper brusquement ma paire de boule, me sortant de mon sommeil si précieux.

Mais qu'est ce que c'est que ce...?!

Je tente tant bien que mal à ouvrir les yeux, mais ma tête m'ordonne le contraire et me fait horriblement mal. J'ai l'impression d'avoir un putain de chantier au marteau piqueur dans la tronche, et le soleil cogne sur les murs blanc de ma chambre dégageant un reflet éblouissant à m'en crever la cornée. J'ouvre enfin un œil et remarque une blonde pisseuse allongé à côté de moi les miches à l'air, se frottant langoureusement contre moi.

Merde. Les séries de shots de Butternut que je me suis enfilé hier soir et ça. Les deux combinés ne font pas bon ménage.

Je pousse un râle, et jette un coup d'œil à cette chose sur mon lit. J'y découvre cette blonde plantureuse, en baissant les yeux, je constate qu'en faite, elle est complètement nue, avec un cul d'enfer, et sa poitrine... Elle pourrait faire bander tout les mecs de la Terre en deux secondes top chrono. Sans blague ! Un sourire narquois se forme sur mon visage, et je me redresse sur un coude pour mieux admirer la scène.

Bordel...Bien joué Jay, tu peux être fier de cette énième conquête à ajouter à ton tableau de chasse !

La blonde capte mon regard et continue ses caresses, en frottant son corps contre le mien, tout en me malaxant les burnes. Je la repousse aussitôt, j'ai besoin de pisser, puis qu'est-ce qu'elle peut être collante de bon matin ! Je me lève en lui grognant « 2 sec poupée », une fois la tuyauterie vidangé, je la retrouve dressé sur mon lit me faisant signe de la rejoindre, son sourire coquin aux lèvres.

Bon okay, encore cinq minutes pour la vue et après je la dégage !

Mais le rappel à l'ordre se fait retentir, j'entends mon iPhone sonner. Je tourne la tête vers le réveil et vu l'heure, je me demande qui peut bien me vouloir quelque chose à cette heure ci ?

Je me dirige vers ma table de chevet, sans prêter attention à l'autre, et jette un œil... Merde ! Mon rendez-vous ! Il ne me reste plus qu'une heure pour y être ça devrait le faire.

La blonde commence à se trémousser dans mon dos, et à me caresser, en glissant sa main sur mon torse, tout en descendant dangereusement vers mon entre jambe.

-« Hummmm...Salut beau brun ! Toujours prêt pour moi à ce que je peux sentir... »

Putain ma bite réagit au quart de tour !

Je stoppe sa main sur le chemin, et la dégage.

-« Désolé...euh Sabrina, mais là j'ai vraiment pas le temps, j'ai un rendez-vous qui urge ! »

Elle, se lève en furie essayant de retrouver ses vêtements tant bien que mal dans tout se bordel. Ca craint...j'me souviens même pas de ma nuit de baise, mais vu l'état de ma piaule, ça devait être sauvage ! Son string en main et son t-shirt enfilé, elle fini de se rhabiller et me lance :

-« Pour info moi c'est Scarlet, sale con ! »

Ouille... je crois bien que je l'ai énervé. Elle sort de ma chambre en claquant la porte, rappelant à l'ordre mon mal de crâne. Une aspirine...Vite. Pour le coup, avec celle la, ça a été facile de s'en débarrasser. Je souffle et file prendre rapidement une douche, laissant le jet d'eau chaude ruisseler malgré tout quelques minutes dans ma nuque. Une fois propre, j'attrape un jean denim qui traîne sur le sol de ma chambre et le sens avant de l'enfiler. Ca devrait passer pour la journée. Une casquette posée à l'envers fera l'affaire pour ne pas me coiffer, et je me dirige vers la cuisine pour me servir un café rapide avant de partir.

Quand j'arrive, j'y retrouve mon coloc, Jon, assis au comptoir, accoudé, la tête posé dans ses mains.

-« Je vois que le réveil n'a pas été facile pour toi aussi ! » je lui bourre l'épaule, le faisant grogner.

-« Ta gueule Jayd ! La prochaine fois, ta chatte en furie et toi, vous trouverez un autre endroit pour vos ébats ! »

Je ris, en me servant mon café, puis lui tend une tasse aussi, ce qui m'affiche enfin son sourire de vainqueur de bon matin.

-« Elle était bonne au moins ? »

-« T'es con, j'men souviens pas... »

-« Tu crains ! En même temps, je ne sais pas la raison de ta bourrade hier soir, mais t'étais bien amoché, heureusement que c'est s'te blonde qui ta ramené ici. »

-« Merde ! J'suis à pied ?! Fais chier j'suis à la bourre ! »

J'avale ma tasse de café d'un trait, m'essuyant la bouche avec mon avant-bras vite fait tout en cherchant mes shoes.

***

Finalement, même en prenant le métro, j'arrive avec deux minutes d'avance dans le quartier de Camdem Town. Le bâtiment ressort moins comparé aux autres qui sont eux, bleu, rose ou encore orange. Sa devanture de couleur noir laisse parfaitement ressortir l'enseigne « Inked Memories » écrit en grosse lettre argentée, avec au dessus un ange magnifique ouvrant ses ailes dans toute sa largeur. Une œuvre de Phil qu'ils ont fait sculpter, et c'est pour ses œuvres que je suis là aujourd'hui.


Quand j'entre dans le salon, la clochette de l'entrée tinte, et mon entre-jambes commence déjà à se trémousser. Calme toi ma belle, tu as déjà eu ta dose cette nuit ! Jamais repu celle ci ! Une belle blonde aux mèches roses, bien monté se trouve dos à moi, mais quand elle se retourne, j'en reste cloitre. Putain... Quand elle relève la tête pour me dire bonjour et me souhaiter la bienvenue, elle me reconnaît direct, elle aussi.

- « Non mais dites moi que je rêve...Qui aurait pu penser qu'un jour je te recroiserais....ici. » dit-elle en levant les yeux au ciel.

- « Et qui aurait cru que la miss au sweet extra large soit devenue, je la désigne de la main, une vraie bombe atomique... »

Elle rit jaune.

- « C'est toi mon rendez–vous ? marmonne-t-elle, Hé bien en scelle musclor ! Rentre dans cette salle et installe toi que je puisse attaquer, il y a du boulot ! »

J'espère qu'elle n'est pas sérieuse là.

- « Tu déconnes Baggybague, jamais je ne me ferais tatouer par une nana comme toi ! Ou est Phil ? C'est avec lui que j'avais pris rendez-vous. »

- « Phil est malheureusement indisponible. » dit elle un peu mal à l'aise.

- « Tu me feras toujours rire tiens... Sans dec, appel moi Phil. »

- « Phil est mort. Ca te va comme ca ? Maintenant va poser ton putain de cul dans cette salle que je puisse faire mon job ! »

Mais qu'est ce qu'elle ma raconte, elle blague ! Non mais attend... Sérieux ? Comment et quand ?

- « Qu..quoi ? Attends... il est mort ? » Je répète abasourdi par cette nouvelle qui m'a l'air bien sérieuse vu sa tête.

- « Bravo je vois que tu retiens bien, écoute j'ai pas que toi sur ma liste de rendez vous, donc soit tu rentres dans cette salle et t'installe sur ce fauteuil, soit tu sors et va te faire tatouer ailleurs. Mais si je puis me permettre, tu serais dessus car mon oncle m'a tout appris. »

- « Ton oncle ?! Phil était ton oncle ? »

Non mais c'est une blague, Phil ne m'aurait jamais caché ça ! En même temps... Comment pouvait-il savoir que la miss au baggy et moi nous connaissions ?

- « Bordel Jayden ! Tu vas rentrer dans cette salle oui ou non ?! »

Je soupire de frustration et suit Abygail dans la salle. Je me perds dans mes pensées, qu'a-t-il bien pu arriver à Phil, lui qui était toujours dans une forme olympique. J'entre dans l'ancienne pièce ou bossait Phil, entièrement re-personnalisée de manière assez particulière. Des faucheuses peintes de diverses manières, dessinées de diverses encres, sous plusieurs formes, trônent sur les murs ainsi que des anges aux ailes brûlées, et des têtes de mort. Je jette un œil furtif à la miss, qui me suit mais se dirige immédiatement vers son plan de travail.

Baggybague...

J'en reviens toujours pas de la revoir là, ça doit faire quoi, depuis le lycée... Putain 7 ans déjà ! J'suis sur le cul, elle est tellement différente, ce n'est plus la même, ce n'est plus la miss que je fessais chier de longue.

-« Qu'est-ce que tu tatoos ? » me demande telle me sortant de mes pensées.

Je sort le motif que Phil avait commencé à me travailler et que j'ai heureusement pensait à prendre avant de partir.

-« Euh... C'est ton oncle qui me l'avait commencé... »

-« Pourquoi ne l'avait-il pas terminé ? » demande telle surprise.

-« Parce que je n'étais pas bien déterminé sur ce que je voulais. »

Elle me regarde, puis replonge ses yeux sur la feuille. Elle s'assoit sur son tabouret roulant et se pousse pour arriver à la surface de son bureau.

-« Bien alors que vois-tu ? C'est une fleur, comment l'as souhaites tu et, à quel endroit ? »

Je m'approche vers elle.

-« Je voudrais quelque chose de noir, je glisse mon doigt sur la feuille, quelque chose de mort... Une fleur complètement fermée, fanée même, perdant ses pétales... »

Elle dessine derrière mes mots à une vitesse incroyable, puis là, je la stoppe.

-« Voilà ! C'est ça que je veux ! »

-« Ca ? » répète telle peu sûre de son œuvre.

-« Oui, c'est magnifique ce que tu viens de faire... Vraiment, j'adore. Je veux que tu me tatoo ça en complément de ce que ton oncle m'avait dessiné. »

-« Très bien alors on assemble les deux ? »

Je hoche de la tête pour lui confirmer.

-« Et à quel endroit on le positionne ? »

Je réfléchi un instant en regardant le dessin, puis je lui indique que je veux le faire sur le haut de mon omoplate tout en descendant vers le biceps.

Elle me regarde fixement pendant quelques secondes puis me montre de la tête le fauteuil au centre de la pièce.

-« C'est un emplacement parfait, Installe toi, dos à moi s'il te plaît. »

Je m'installe sur le fauteuil de cuir noir, comme indiqué mais me retourne pour la regarder faire. Elle prépare son matos. Dans un petit bol rose, qui est d'ailleurs la seule touche de couleur accompagnant ses mèches roses, elle y dépose ses bijoux et se désinfecte les mains. Elle ouvre un petit placard où elle y sort d'une boîte, des gants en latex rose, eux aussi, qu'elle revêtit. Tiens finalement elle a peut-être de nombreux accessoires dans cette couleur...

Je bloque sur elle et elle le remarque. Elle me ramène à la réalité en faisant claquer son gant contre sa peau telle une vraie chirurgienne. Je sursaute, elle esquisse un sourire. J'avais oublié, où avais-je au moins remarqué qu'elle était jolie quand elle sourit ?

Je retire mon tee-shirt, et sens son regard se poser sur moi qui me détaille intensément, mais je ne dit rien. Elle me fait assoir, à califourchon, sur le fauteuil, de sorte que mon torse touche le dossier. Afin de préparer ma peau au tatouage, elle lave la zone à l'aide d'un savon liquide antiseptique, la rince, puis la sèche. Puis, avec un rasoir jetable, elle rase la zone de mon épaule ou quelques poils s'y abritent. Et moi je la regarde toujours, muet comme un carpe. D'habitude j'ai la tchatche, mais là... je suis juste subjugué de la voir dans cet élément. Elle fait rouler son tabouret puis s'empare de son dermographe gris argenté ou elle y met une nouvelle aiguille stérile, et elle revient vers moi équipée, en installant à côté d'elle sur un plateau, son encre et de l'eau qui lui serviront pour approvisionner l'appareil.

-« Musclor flippe ? »

-« Moi ? Laisse-moi rire ladie, pas un brin ! »

Elle lève les yeux en l'air et enfile un tablier jetable. Elle s'assoit et applique tout autour de ma zone à tatouer, du papier hygiénique.

-« Allez c'est partit ! »

Elle met en route son dermo et le vrombissement perçant du petit engin m'annonce enfin la couleur. Je reste juste épaté par sa douceur de ses gestes sur ma peau. Je ressens à peine l'aiguille me transpercer, et cette sensation de ses doigts qui glisse sur mes épaules me procure une décharge de frissons jusque derrière les oreilles. Une sensation que je n'avais alors jusque là jamais ressentit au contact d'une nana ! Pendant qu'elle continue son travail je ne peux m'empêcher de la regarder dans le miroir, ce que j'y vois est l'exact opposé de ce que je pouvais voir il y a sept ans, durant notre dernière année de lycée. Elle a tout pour me plaire, ses formes sont là où il faut et comme il faut, elle est loin de toute ces poupées refaite de la tête aux pieds, la tenue qu'elle porte est simple, jean skinny et un débardeur noir moulant, qui moule à la perfection sa poitrine et ses hanches. Elle est plus petite que moi, elle ne doit pas faire plus d'un mètre soixante. Elle fait toute frêle, elle donne envie qu'on la protège.

- « Arrête de me reluquer comme ça, ça en devient déstabilisant ! » me dit elle.

Merde grillé, je sors mon plus grand sourire :

-« Ouhhh mais c'est que je te déstabilise toujours autant, même après ces sept années passées... Hein Miss Baggybague... »

Aïe ! Oh la garce, Je siffle entre mes dents, elle vient de faire exprès de me faire mal, et ma réaction la satisfait puisqu'elle me regarde à travers le miroir et me lance un « désolé » accompagné d'un sourire qui sonne faux.

Cela doit faire maintenant un peu plus d'une heure que nous y sommes. Elle ne parle pas et reste concentré sur son travail, mais je me décide à briser le silence.

-« Alors comme ça Phil était ton oncle ? » je lui demande.

-« Hum hum... »

-« Il ne m'a jamais parlé de toi pourtant... ? »

-« Peut être qu'il ne voulait pas, il a du penser que tu étais un pervers, il savait reconnaître les gars dans ton genre ! » elle relève la tête pour croiser mon regard, toute contente de ce qu'elle vient de me dire.

-« Mais c'est que Baggybague est devenue une blagueuse ! Et tu vivais avec lui ? Que lui est il arrivé ? »

Elle se recule et regarde de loin mon tatouage en inclinant légèrement la tête sur le côté.

-« J'ai finit, tu peux regarder dans le miroir voir si ça te convient.»

Je comprends à sa réaction indifférente qu'elle ne me répondra pas, parce qu'elle ne le veut pas ou parce que c'est encore trop compliqué pour elle, de parler de lui pour le moment. Je laisse alors tomber, pour l'instant, et je me lève pour me mettre dos au miroir. Je souris de satisfaction, ce tatouage est parfait, tel que je me l'imaginais, en mieux.

-« C'est parfait, merci Bag...Abygail. »

Elle relève la tête en haussant les sourcils, un peu surprise que je l'appelle par son prénom.

-« Je vais te donner une fiche de soin. Tu dois attendre 3 heures avant de retirer le film que je vais te mettre, ensuite tu le passeras sous l'eau froide et tu y mettras la crème pour l'hydrater... »

-« Bien chef, et ne t'inquiètes pas, je connais les consignes, je n'en suis pas à mon premier, comme tu peux le voir... » je lui désigne mon torse, mais elle reprend de plus belle, non impressionné.

-« Il faut aussi que je te revois d'ici trois semaines, il y aura certainement des retouches à faire. »

Eh ben ! Ce n'est vraiment plus la Aby d'il y a sept ans !

Nous nous dirigeons maintenant vers l'accueil, afin que je puisse régler son œuvre.

-« Alors dis moi... pourquoi avoir choisi ce tatouage, il a une signification particulière ? » me demande t-elle tout en préparant la note.

Ouille.. J'ai joué les curieux, à son tour maintenant, mais je n'ai rien à lui dire d'avantage.

-« Combien je te dois ? » je demande pour changer de sujet.

A ma question, elle comprend elle aussi, que je ne souhaite pas m'étendre sur le sujet de ce dessin encré. Je croise son regard azur et m'y plonge quelques secondes, avant qu'elle ne coupe court en me braquant la facture devant les yeux.

Je règle mon dû, et il est temps pour moi de repartir, mais je ne peux m'empêcher de penser à Phil et le fait qu'il soit décédé, il y a 6 mois. Personne n'a daigné me mettre au courant et j'aurais aimé lui dire un dernier au revoir, surtout après l'aide qu'il a pu m'apporter au cours des dernières années. Avant de passer la porte du salon je m'arrête net et me retourne vers elle :

-« Abygail, est-ce que je peux savoir où Phil repose ? »

Elle bégaye, ne s'attendant pas à ma demande.

-« Oh.. euh oui...bien sûr, il repose au Highgate Cemetery. »

Je hoche la tête, elle en fait de même, et je lance en partant :

-« Super boulot Babbybague ! »

Je crois entendre son rire avant que la porte ne se referme.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top