Une semaine plus tard...

Alors que je viens de terminer avec mon client, Demi sort de sa salle, sourire aux lèvres, donnant ses indications à sa cliente. Je m'empresse de noter dans le registre de caisse mon encaissement, m'empare de mon agenda et me retourne pour aller à mon bureau mais je la percute de plein fouet.

-Par...pardon Sanchez.

-C'est moi... je dis sans aucune autre déblatération.

Je m'écarte pour la laisser passer sans un regard et contourne l'accueil en saluant sa cliente pour aller m'enfermer dans ma salle. Une fois la porte close derrière moi, je lâche un souffle d'exaspération. Elle me fait toujours le même effet, mais depuis ce qui s'est passé la semaine dernière avec ce connard de Gonzales, la pillule a du mal à passer. Je n'ai eu le droit à aucune explication de sa part, rien, même pas une miette ! Et pourtant, je sais que Sacha en sait quelque chose, ce qui veut dire que Mike aussi, mais personne ne fait rien pour éclairer ma lanterne. Alors depuis une semaine, je fais tout ce que bon salarié doit faire dans son boulot. J'arrive à l'heure, je suis courtois et aimable avec mes clients, je fais mon taff comme je dois le faire et quand j'ai terminé, je me taille sans donner reste aux autres. Je sais que je ne fais rien pour arranger les choses et qu'il règne dans le salon une tension épouvantable à cause de ça, mais merde, c'est tout de même moi qui suit passé en garde vue et qui suis convoqué devant le juge pour tout simplement avoir voulu aider ma "collègue".

Sur mon bureau, je regroupe mes derniers dessins. Cette semaine, ils sont redevenus sombres comme au début. Si Aby voyait ça, elle me chopperais par la peau des couilles pour que je me secoue un peu plus, mais malheureusement, je n'en ai pas envie.

En fait, je me sens comme trahis, abandonné. Et c'est tout ce que j'ai ressenti lorsque Adella m'a lâché. J'ai l'impression de faire un saut dans le passé. Et après tout ce que j'ai vécu, il est hors de question que je laisse ça se produire une nouvelle fois. Je commençais tout juste à avancer... Deux coups sont portés à ma porte et la tête de Mike apparaît avant même que je ne lui dise d'entrer.

-Hé mec...ça va ?

-Ca va. J'ai fini, j'allais partir... dis-je en me levant.

-Attends Sanchez... On pourrait aller boire une bière tous les deux ? Quand je vais remonter Sacha sera allongé devant une de ces séries Netflix, et je n'ai franchement pas envie de m'atteler à la routine ménagère aujourd'hui. J'ai envie de prendre du bon temps... avec mon pote.

Je souffle et capitule, après tout pourquoi je refuserais, c'est quand même Mike qui m'a sorti de ce merdier.

-Une bière tu dis ? Allons pour deux !

Finalement, notre soirée s'est terminé un brin éméché et ça fait du bien ! C'est moi qui ai ramené Mike chez lui, et quand je l'ai aidé à passer la porte de l'appart, il s'est écroulé au pied de Sacha, murmurant des choses bizarres à son futur gamin. Du coup, Sacha n'a pas mal pris le faite qu'elle l'ai attendu toute la soirée, et m'a remercié d'avoir pris du temps pour sortir un peu son homme. C'est le monde à l'envers, je vous le dis.

Une fois chez moi, je me désape et me pose enfin en calbut sur mon canap. A cette heure-ci, il n'y a que de la merde à la télé alors je zappe, jusqu'à tomber sur un programme débile qui ne demande pas trop de réflexion. Quand le sommeil commence tout juste à s'emparer de moi, mon téléphone se met à vibrer. Je me redresse sur un coude pour regarder l'écran et fronce les sourcils en voyant le nom qui s'affiche : Carìnã...

Il est quasi une heure du matin, pourquoi m'appellerait-elle à cette heure là ? Je soupire et me relaisse tomber en arrière, ce n'est pas le moment pour discuter. Et si elle croit que je vais décrocher dès le moment où elle a décidé de me parler, ben elle se fout le doigt dans l'oeil. Les vibrations cessent, mais une nouvelle retentit quelques secondes plus tard m'avertissant d'un nouveau message vocal. Ma curiosité prend le dessus. Je me redresse, m'assois sur le bord du canapé et lance l'appel sur ma messagerie. Quand celle-ci se déclenche, ce que j'entend me glace le sang, et tout le houblon qui coulait encore dans mes veines s'évapore en moins de deux.

"T'as cru que t'allais réussir à m'échapper petite salope, loupé ! Je suis bien là et cette fois il n'y a personne pour se mettre entre nous.... je compte bien ne plus te laisser t'échapper....

Mar...Marco, non, je...je t'en supplie

*bruit de verre qui casse*

Arrête !

Rha viens là sale petite pute !

*porte qui claque*

Ouvre cette putain de porte Demi ! Où je l'a défonce pour mieux te défoncer après...."

Je ne cherche pas à comprendre le reste, ce que je viens d'entendre me suffit. Demi vient de m'appeler à l'aide et si je ne me grouille pas, putain je n'ose même pas imaginer ce que je vais retrouver. Je saute dans mon froc, attrape mon sweat et lance un appel à Mike en même temps. Les clefs de ma bagnole en bouche, je dévale les escaliers, espérant arriver à temps.

En moins de temps qu'il ne le faut j'arrive le premier devant l'immeuble ou se trouve l'appart de Demi. Fort heureusement la porte de sécurité permettant d'y pénétrer ne fonctionne plus, je me demande si elle a déjà fonctionné d'ailleurs. Je n'ai pas besoin de sonner pour pouvoir entrer. Je monte quatre à quatre les marches permettant de me retrouver devant la porte de son appartement. Je ne cherche même pas à comprendre je défonce la porte à grand coup de pied et elle finit par aller se cogner contre le mur sur laquelle elle est fixée. Personne dans le salon ni dans la salle à manger, pas un bruit. Je me rappel de ce que j'ai entendu au moment d'écouter le message : "Ouvre cette putain de porte Demi."

Je fonce vers sa chambre et lorsque je découvre ce qu'il s'y passe mon sang ne fait qu'un tour dans mes veines et la pression augmente encore plus, je vois rouge.

Ma belle brune est couché sur le lit, les jambes pendantes, son pantalon et son string en bas des chevilles, les poignets attachés à sa tête de lit. Quand à ce connard, il est affalé sur elle, le fute en bas des fesses, sa main droite étant en train de faire sortir sa bite de son froc. Il ne m'en faut pas plus pour péter les plombs. Je suis à porte de ce fumier en deux enjambés. Je l'attrape par les cheveux et le tire en arrière. Son cri rauque mais perçant déchire l'air. Quand je réussi à tirer son visage jusqu'au mien et que ses yeux rencontrent les miens, il capte immédiatement à qui il a à faire et il a tout juste le temps d'acquiescer un sourire sournois avant que je ne lui foute un coup de tête et que je le jette contre la commode derrière moi. J'entends le hoquet paniqué de Demi recroquevillé sur le lit mais je n'ai pas le temps de m'inquiéter de comment elle va car l'autre enflure se relève déjà. Mais il n'a pas le temps de relever la tête que je lui assène un coup de pied avec élan dans sa face. Le choc le refait se cogner en arrière et le tiroir de la commode s'ouvre, ce qui l'assomme une fois de plus lorsqu'il tente de se redresser. Je suis pris d'une rage tellement forte, que je pourrais buter ce mec sur place juste pour le plaisir de me venger du fait qu'il est touché à ma nana. Normalement les flics ne devrait plus tarder alors, du poing droit, je le termine en lui pétant le nez. Le coup est tellement fort qu'il n'a pas le temps de hurler de douleur et tombe dans les vappes direct. Du pied, je vérifie qu'il soit bien inconscient et le gémissement qui résonne derrière moi me rappel l'état de ma brunette. Je fonce sur elle, m'empresse de détacher ses poignets, et l'attire contre mon torse pour la serrer de toute mes forces contre moi. C'est toute tremblotante et pleines de larmes que je récupère ma Demi à moitié nue et complètement tétanisé. Et moi j'ai eu tellement peur putain !

-Demi, demi ma belle....Tu n'as rien, ça va, il ne t'a rien fait ?

-Non... Non tu es arrivé à temps.... Oh Sanchez....je...je suis....je suis tellement désolée !

Ses yeux mouillés et ses joues dégoulinantes de son maquillage noir mélangés à ses larmes lui donne un air épouvantable mais dios mio, je suis arrivé à temps pour empêcher le pire.

-Oh ma Carìnã, beauté, tu n'as pas à l'être...

Je plaque mes lèvres contre les siennes et immédiatement ses mains viennent se mêler à mes cheveux. Je la serre encore plus contre moi et de ma langue titille l'entrée pour aller s'engouffrer dans sa bouche. Elle ne me fais pas attendre et me donne l'accès, nos langues se mêlant charnellement et langoureusement entres elles.

Parfois c'est quand les mauvaises choses arrivent que nous nous mettons sur le chemin des meilleures.

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Fin du Chapitre.

Qu'en avez-vous pensé ?

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N'oubliez pas --> ⭐

Titre qui nous a inspiré pour ce chapitre  : The Chainsmokers - Save yourself

Tome 1 - INKED MEMORIES.

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