Je suis soulagé, je vais certainement enfin pouvoir avoir une nuit de sommeil comme je n'en ai pas eu depuis notre retour de Londres, c'est à dire quarante-huit heures sans sommeil.

En venant jusqu'ici je n'étais pas sûr de sa réaction, elle agit bizarrement depuis Londres, son attitude après l'atterrissage m'a foutu un froid mémorable mais je me disais que ça lui passerait. Puis s'est passé ce qu'il s'est passé avec Sacha et les bébés, qui dieu merci, vont beaucoup mieux maintenant malgré ce choix difficile qui s'est imposé à eux. Je respecte tellement la sagesse de ce merveilleux couple qu'ils forment tous les deux avec Mike. En attendant, j'ai bien vu pendant ces jours difficiles que nous avons passé, que Demi n'était vraiment pas bien. Elle avait peur pour Sacha, mais une peur indescriptible. Je n'ai jamais vu quelqu'un se mettre dans un état pareil surtout lorsqu'il ne s'agit pas de son propre état de santé. Mais j'ai bien senti aussi, qu'il y avait autre chose, autre chose enfouie en elle. Elle ne m'a jamais laissé l'approcher ne serait ce que pour la soutenir où la réconforter. Chaque fois que je tentais de me rapprocher d'elle, de prendre de ses nouvelles, prendre soin d'elle, c'était peine perdu. J'avais le droit à l'un de ses fameux regards noir tranchant qui en ferait flipper plus d'un et je comprenais qu'il ne valait mieux pas que je tente plus.

Je la suit jusqu'à sa chambre, esquivant sur le chemin, ses vêtements porté du jour ainsi que ses sous vêtements, un string, un soutien-gorge... Mon regard se relève sur les ondulations que produit son corps à chaque pas qu'elle fait et, bon sang cette tenue n'arrange rien à ce que je me mets à ressentir sous la ceinture. C'est bien la première fois que je vois autant de sa peau. Ses jambes longilignes, ses tatouages s'accordant parfaitement avec sa peau laiteuse et, ses fesses... Seigneur, ce shorty s'arrête à la moitié de son cul me dévoilant à quel point celle ci sont fermes et bombées puis, ce petit nœud tatoué sur chacunes de ses cuisses leurs donnent un aspect sublime, sexy, avec encore plus de piquant.

Rhhaa bravo mec, tu réveilles la bête !

Je replace mon entrejambe d'une main et la presse à m'en faire mal, la tape d'un coup de poing même et je m'en mord la lèvre. Putain ça fait mal bordel ! C'est pas le moment de tout faire foirer, reste à ta place toi, putain !

Je pénètre dans sa chambre pour la première fois, seule une lampe de chevet l'éclaire. La pièce est assez impersonnelle, mur peint en blanc, aucune photo, aucune décoration. Demi s'est allongé dans son lit sur le côté, le drap ne la recouvrant qu'à moitié. J'enlève mon pantalon et mon tee-shirt pour ne me retrouve qu'avec ma bite qui ne cherche qu'à me trahir, la garce ! Je me glisse en caleçon, devenu beaucoup trop étroit en tentant tant bien que mal de cacher mon excitations, soulève la couette et viens me glisser dans le dos de ma cariña.

Ma !? Sérieu mec pour le moment il n'y a rien entre vous, détend ta nouille ! me hurle ma bonne conscience.

Je l'enlace, passant un de mes bras autour de sa taille et vais attraper sa main posé contre sa poitrine. Nos deux corps s'imbriquent parfaitement, mais au moment où mes parties intimes entrent en contact avec son cul elle se tend comme un arc. Je sens la chair de poule se répandre sur son corps et ses palpitations cardiaques s'accélérer. Je ne sais pas si c'est l'horreur ou la joie de sentir mon sexe contre elle mais je me maudis intérieurement, la menaçant de la passer au mixeur si elle ne se redescend pas tout de suite ! J'inspire un grand coup, c'est pas le moment de tout foutre en l'air, je vais faire comme si de rien n'était et apparemment, ça marche.

-Passe une bonne nuit cariña.

Je dépose un baiser dans son coup et ferme les yeux. Nos respirations se calent entre elles et nous finissons par sombrer dans les bras de Morphée.

*

* *

Adella explose de rire. Ces moments sont tellement rare que je profite de cet instant pour mémoriser son visage rayonnant. Elle est magnifique lorsqu'elle sourit. Quand elle réalise qu'elle vient de s'égarer dans un instant de joie, son sourire s'efface et elle se renferme dans sa coquille provoquant ce moment de gênance absolue.

-Pourquoi tu me regardes comme ça ? me demande t-elle la première.

-Comment ?

-Comme ci je te plaisais... murmure t-elle.

Parce que je crois que c'est le cas... Je crois que depuis ces six derniers mois passés à ses côtés, mes sentiments pour elle ont évolué. Elle est une femme encore plus forte que ce que je croyais, une vraie battante. Elle n'a plus réellement besoin de moi, elle est devenu autonome et a réussi à se sevrer, seule. Mais sans que je ne sache pourquoi, elle continue à faire comme-ci c'était le cas.

-Tu as envie de coucher avec moi ?

Je manque de m'étouffer avec mon Coca-Cola, le recrachant par le nez. Je tousse et elle se met à glousser avant de s'effacer de nouveau.

-Ça te fait rire ! je finis par lui dire.

Et elle rit de nouveau. Alors sans prévenir, je braque mon téléphone sur elle et la prend en photo.

-Hé ! Qu'est-ce que tu fais ?! Elle plaque sa main contre mon téléphone agacé. Arrête ça tout de suite Sanchez !

J'observe mon cliché fier de moi ce qui l'a fait bouder. Je glisse mon téléphone dans la poche de mon jean en la narguant.

-J'ai au moins la preuve que tu sais sourire, un sourire magnifique d'autant plus.

Elle détourne le regard gêné et se met à rougir. Naturellement, je laisse glisser mes doigts sur sa joue, ce qui lui déclenche un mouvement de recul. Je lève la main en l'air.

-Désolé, je ne voulais pas te brusquer.

-Pourquoi tu fais ça Sanchez ?

Je fronce les sourcils, je commence à ne plus bien comprendre ce qu'elle me demande.

-Pourquoi tu es si gentil avec moi, si...doux ?

-Parce que tu le mérites Della...

Elle se met à triturer ses doigts puis me regarde d'une toute autre manière. Tandis que nos yeux ne se quittent pas, une lueur que je n'avais encore jamais vu dans son regard me percute. Elle se lève et s'approche doucement de moi, pour approcher timidement ses lèvres des miennes. Elles sont douces et brèves. Sauf que lorsqu'elle se recule, ce n'est plus Adella que je vois, mais Demi.

*

* *

Je me réveille en sursaut, essoufflé, les larmes aux yeux. C'était notre premier baiser. Avec Adella pas avec Demi ! Avec elle, je veux que cela soit un renouveau, parce qu'elle arrive à me la faire oublier. J'écarte le drap et me redresse sur le lit, c'est la que je remarque que la lumière de Demi est toujours allumé et qu'elle est assise face à moi, ses genoux serrés contre sa poitrine, un regard douloureux porté sur moi. Je tente de reprendre mon souffle et un frisson incontrôlable s'empare de moi.

-Qui est Adella ?

Sa question me fou un crochet, comment elle connait son prénom, je ne lui ai jamais parlé d'elle. À penser trop fort, elle me répond.

-Tu disais son nom en dormant. On aurait dis que...tu pleurais où riais... je ne sais pas. C'est elle ?

Je la regarde en écarquillant les yeux

-C'est elle que tu dessines, et qui me ressemble ? C'est ça ?

Je me braque automatiquement. Et elle le remarque aussitôt. Je ne veux en aucun cas aborder ce sujet, je n'en suis pas prêt. Ça a déjà été une vraie épreuve lorsque j'en ai parlé avec Aby la semaine dernière.

Elle et moi on a un passé douloureux et l'un comme l'autre nous nous braquons lorsqu'il s'agit de s'en parler.

-Je...je ne peux pas Demi.

Son visage se ferme. Elle se recouche et cette fois loin de moi, éteins la lumière et me dicte.

-Tu devrais dormir, y'a du taff demain.

Voilà comment foutre en l'air une nuit qui s'annonçait parfaite. Putain de rêve !

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Fin du Chapitre.

Qu'en avez-vous pensé ?

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N'oubliez pas --> ⭐

Titre qui nous a inspiré pour ce chapitre : Jesse McCartney - Better with you

Tome 1 - INKED MEMORIES.

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