Chapitre 29
Bordel elle était heureuse ! Malgré ses traits éreintés de fatigue, lorsqu'elle a ouvert les yeux et qu'elle a été prise par cette crise de larmes je n'ai pas pu faire autrement, je lui ai dis.
Ils sont là...
Ils sont deux.
Car malgré cette panique énorme que j'ai eu de perdre ma femme, j'ai prié de toute mes forces que ce petit Lutin soit encore là lui aussi et clou du spectacle, ce sont deux petits Lutins que nous attendons !
Mais pour combien de temps ? C'est ça que j'aurais dû lui préciser, j'aurais du lui dire que l'état de santé des bébés n'étaient pas si bon et qu'elle en pâti aussi. Putain, moi qui venait de me faire à l'idée que j'allais avoir un gamin on m'annonce d'une pierre deux coups, que maintenant il y en a deux ! Mais un tellement bien caché derrière son frère ou sa soeur qu'on ne l'a même pas remarqué...
Maintenant le Doc est là, et il va lui annoncer ce qu'il m'a expliqué quelques heures plus tôt. Je sens déjà à la pression de la main de Sacha sur la mienne, qu'elle est morte de trouille. Heureusement, nous sommes tous là.
-Les examens nous montrent que vous êtes enceinte de jumeaux. Sacha se caresse le ventre. Le premier bébé, le seul, que l'on pouvait voir sur l'échographie montre des gros signes de faiblesses et une mauvaise croissance intra-utérine. Avec des examens plus approfondis nous avons découvert que cette cause de malformation est dû au deuxième fœtus qui lui est encore moins bien développé, voir pratiquement pas comparé à son jumeau....
Je jete un regard à Sacha, qui a les yeux remplis de larme. Je sais où le médecin veut en venir et ce qu'il s'apprête à nous annoncer. Je serre sa main plus fort et dépose un baiser à l'intérieur de son poignet.
-Mike, chéri, qu'est ce qu'il essaye de nous dire ? Tu es au courant ?
Je baisse la tête laissant mes larmes couler, les laissant s'échouer sur les draps blancs du lit médical sur lequel Sacha vient de passer ces quarante huit dernières heures. Je ne peux supporter son regard.
-Qu'est ce que l'on doit faire alors Docteur ? je demande au docteur pour éviter de répondre à ma femme.
-Et bien, il se racle la gorge, il y a deux solutions. Tout d'abord Il faut que vous sachiez que quelque soit l'option choisi, le second fœtus, celui qui s'est très peu développé, ne pourra survivre, malheureusement...
-Oh mon Dieu !! un sanglot échappe de Sacha qui tente de le ravaler en plaquant sa main devant sa bouche.
Demi, l'amie improbable, lui passe son bras autour de ses épaules pour caler sa tête contre sa poitrine tout en ravalant ses larmes elle aussi. Le médecin continu son discours sans se laisser démonter par les sanglots de ma femme qui inonde la pièce.
-La première option, serait de vous faire une césarienne et de faire sortir le bébé.
-Mais...mais c'est beaucoup trop tôt ! Je ne suis qu'à...
-Vous êtes à peine à 34 semaines de grossesse. Ce qui veut dire, que la maturité foetale du bébé ne lui permet pas de vivre sans assistance.
-Il n'est pas prêt ! Je ne veux pas que nous le perdions lui aussi !
Le docteur opine de la tête mais poursuit tout de même :
-La deuxième option, serait de tenter de séparer les foetus. C'est à dire, retirer le second bébé qui est beaucoup trop faible, presque mort et qui entraîne dans sa chute le foetus viable. Je ne vous cache pas Mademoiselle DAVIS que c'est une opération très risquée aussi bien pour vous que pour votre bébé.
Je n'ai pas osé la regarder tout au long de cette annonce car je savais déjà les options qui se présentaient à nous. Maintenant, c'est à Sacha de faire son choix. Je rive mes yeux sur elle, elle est dévastée. Elle essuie d'un revers de main ses yeux rougis par les larmes et me regarde.
-Tu le savais déjà hein ?
-Oui...
Je suis honteux de ne pas avoir pu trouver le courage de lui dire moi-même mais ses magnifiques prunelles turquoise baignant de larmes ne me jugent pas, au contraire, j'y lis toute sa compassion. Elle me tire vers elle de notre poigne liée, et glisse son bras autour de ma taille. Je me penche pour la serrer contre moi et blotti mon visage dans son cou.
-Je ne sais même pas comment t'aider ma puce, je ne sais...
-Chut, ça va aller chéri. Elle se recule et ose m'offrir un petit sourire qui reste tout de même forcé. Quoique que je choisisse Docteur, lui demande t-elle, vous allez devoir m'ouvrir le ventre quand même.
-Je n'ai pas d'autres solutions.
-Quelles sont les risque pour le bébé que nous pouvons encore sauver ?
-Plus le foetus est jeune, plus le risque de mortalité est élevée, et plus le risque de séquelles est grand, lui aussi.
-Qu..quand connaitrons nous ces risques ? je demande enfin.
-Lors de la césarienne, une fois le foetus sorti. Je pense qu'il vaut mieux pour vous de bien réfléchir à cette situation. Je vais vous laisser un peu de temps pour en discuter mais sachez que le temps est compté désormais.
Avant même que le Doc n'est franchit la porte, une simple regard avec ma femme et nous savons ce que nous devons faire.
-On est d'accord ! Nous avons décidé quel option choisir.
À peine quelques heures plus tard, Sacha est prête à entrer au bloc opératoire. Sanchez et Demi, eux, sont rentrés se reposer et se changer. Nous leur avons dit aussi que nous préférions rester seul tout les deux.
Deux infirmiers entre dans la chambre. Sacha monte sur le brancard qu'ils ont apporté.
-Je peux accompagner ma femme ?
-Oui bien sur mais pas jusqu'au bout Monsieur, me répond l'un des infirmiers, vous ne pourrait pénétrer dans le bloc.
Une fois installé, nous prenons le chemin du service chirurgie, dévalant les couloirs uniformes et aseptisés. Je ne lâche à aucun moment la main de Sacha. Le stress nous envahissant de plus en plus à mesure que nous approchons de notre destination.
-Vous devez vous arrêtez ici Monsieur.
Je hoche la tête. Je me penche vers Sacha lui dépose un baiser chaste mais qui n'en reste pas moins intense.
-Je t'aime Sacha, je me penche sur son ventre, et toi aussi petit bout, soit fort pour nous.
Et je dépose aussi un baiser à cet endroit.
-Je t'aime aussi mon amour. On se voit dans quelques heures, hein...
Elle me caresse la joue, attrapant avec son pouce une de mes larmes qui commencent à couler. Je m'étais promis intérieurement d'être fort et au final c'est ma petite femme, celle qui est en train de subir le pire qui me montre l'exemple.
Les infirmiers passent la porte. Me laissant seul face à mes inquiétudes.
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Fin du Chapitre.
Qu'en avez-vous pensé ?
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N'oubliez pas --> ⭐
Titre qui nous a inspiré pour ce chapitre : Henri PFR - Until the end, acoustic.
Tome 1 - INKED MEMORIES.
PETIT RAPPEL : Inked Memories n'est pas plagié sur le compte de SandieBook ! C'est une écriture à 4 mains, il est donc normal qu'elle puisse publier elle aussi de son côté :)
Twitter : Inked_Team / Instagram : team_inkedmemories
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