Chapitre 8 Partie 7


Vendrock et Vendemia se tenaient face à Arthur et Sanda. Le justicier était accoudé contre un mur de fer, et son acolyte lui était dans l'encadrement de la porte ouverte et laissant tout juste une petite ouverture ne laissant passer qu'un corps frêle, gardant les bras croisés tel un garde. Arthur s'amusait à balancer sa pièce d'or dans les airs, montrant sans une once de retenue à l'ennemi qu'il était en possession d'un trésor.

– On dirait qu'on aura pas besoin de chercher loin pour en chopper un ! Vendemia coupe moi le sifflet de ce moufflet et élimine aussi son pote.

– Les tuer ?

– Putain mais tu voulais leur donner le thé ?!

– Pardon capitaine…

La jeune femme s'avança, approchant à pas lent Arthur en traînant son épée à moteur, sa steamblade.
Son regard inexpressif était le genre à donner froid dans le dos, capable de faire cesser les battements de cœur, même un instant.

Arthur sourit puis lança un regard en direction de Sanda qui compris ce que voulait son leader. Il s'avança, contournant Vendemia, comme pour se présenter en tant qu'adversaire de Vendrock.

– Je te laisse t'occuper de lui, n'oublie pas que t'auras qu'une chance… lança Arthur en se décollant du mur.

– Comprit, chef.

– Yup, montre à ce vieillard dépendant de sa petite sbire qui est la patron Sanda.

– Il doit être le maillon faible de leur duo en effet.

Vendrock fronça les sourcils, l'air agacé. Alors qu'il était assis sur son lit, le capitaine se leva lentement et prépara ses poings. Il ne prit pas le temps de prendre sa steamblade, après une provocation du genre, il se devait ramener ces deux impertinent à la dure réalité. Ce capitaine au sommet de sa carrière, formé dans l'unité la plus stricte de la Wild-Marine, ne pouvait pas laisser insulter par deux jeunes en excès de confiance.

– Tu veux mourir plus vite que prévu gamin ? Parce que je crois que tu réalises pas à qui tu as à faire.

– Ce n'est malheureusement pas prévu.

– T'as beau avoir une grande gueule et un bon physique tu tiendras pas deux minutes face à
moi.

– Notre petit échange risque d'être intéressant alors… bien que j'ai prévu de le rendre court.

Vendrock dévoila un large sourire psychopathe. Il était comme à la limite du rire sauf qu'aucun son ne sortait. Il frappa son poing ganté dans son autre paume, ruminant des paroles incompréhensibles. Ses yeux fermés et ses dents qu'il frottait machinalement les unes contre les autres montraient sa colère noire.

– C'est décidé le mioche, je vais te battre à mort pour avoir insulté un homme de mon rang !

Vendemia se retourna, l'air concernée, connaissant l'impulsivité de son supérieur.

– Capitaine laissez moi m'en occuper, inutile d'en arriver là-

– Ta gueule gamine et va me ramener la tête de l'autre con au lieu de faire l'idiote !

La jeune femme frémit, le rythme cardiaque de Vendrock était monté en flèche. Il était en état de rage. C'était mauvais pour lui, mais tenter de le résonner ne ferai qu'accélérer les chances qu'il explose.

– B-bien capitaine !

Arthur se dirigea vers la sortie, invitant Vendemia à le suivre. La demoiselle était tentée de l'abattre dès maintenant, mais tuer une cible aussi vulnérables qu'Arthur n'était pas dans ses principes. Elle voulait au moins lui laisser une petite chance, afin de voir si ce garçon frêle et insignifiant avait ne serait-ce qu'une once de potentiel, qu'elle puisse tuer un homme et pas juste un cosplayer se croyant fort par le simple port d'un masque.

Ils s'engagèrent dans le couloir, se dirigeant vers la surface, du moins cela semblait être l'objectif d'Arthur qui montait tous les escaliers sur le chemin. Vendemia restait à distance, par précaution, de peur qu'il ne tente quelque chose sur le chemin.

– Je ne sais pas ce que tu as en tête, mais sache que tu n'en ressortira pas vivant, je t'avais prévenu jeune homme, qu'à notre prochaine rencontre je ne t'épargnerais pas.

– Ne t'en fais pas, le destin a souhaité notre rencontre pour que je triomphe de toi.

– Tu m'as l'air très confiant… le trésor en ta possession assure ta victoire je présume ?

– Absolument pas… c'est une force qui m'est actuellement inconnue, et je préfère de loin me servir d'une en laquelle j'ai pleine confiance.

– Cette "force" surpassera donc mon arme…? Intéressant… tu ne l'avais probablement pas la dernière fois… quand tu te tenait caché dans la forêt…

– En effet, je n'avais pas encore pu m'éveiller… mais le destin m'est venu en aide, et il m'a offert de nombreuses opportunités pour pouvoir me mener au sommet !

– La chance somme toute…

– Oui… je suis un chanceux… toujours sous les yeux de la chance, toujours prête à me venir en aide.

– Humph… cependant la chance ne viendra sans doute pas en aide à ton ami… mon capitaine est une véritable baleine tueuse quand il se met dans un état comme celui-ci.

– Baleine tueuse…? Une référence à ton monde on dirait…

– … notre armée, les Wild Marine évolue en grande partie en mer.

– Je vois… quoiqu'il en soit je peux te confirmer que celui qui reviendra en vie, ce sera mon allié. Car dès le moment où ton supérieur à décidé de se confronter à lui, sa défaite était assurée.

Vendemia s'immobilisa dans les escaliers, alors que la sortie était juste devant elle. Arthur ne s'était pas retourné pour voir son expression, car lui même ne pouvait retenir un sourire qui mélangeait provocation et assurance. Qu'elle le croit où non, Vendrock avait perdu, et Arthur en avait la certitude.

– Qu'est-ce que vous avez manigancé ? lança Vendemia.

– J'ai mis en place un plan pour vous vaincre… un plan qui n'utilise qu'une chose, ma "force".

Vendemia connaissait les compétences de son capitaine, il n'était pas homme à se laisser vaincre aisément. De plus, au vu de son humeur massacrante, elle était certaine qu'il allait faire des ravages.
Cependant, l'assurance d'Arthur l'emplissait de doute, elle était sûre du genre de personnage qu'était le jeune justicier, du moins elle avait pu le cerner lors de leur rencontre dans la forêt. Malgré tout, il était totalement différent, comme si le simple masque qu'il portait avait changé sa personnalité du tout au tout.

– Dois-je comprendre qu'il s'agissait d'un piège ?

– Oui, enfin bon… je n'ai fait que bâtir un petit scénario, c'est l'impulsivité de ton capitaine qui a fait tout le travail… quel abruti..

Arthur posa alors le pied à la surface, se retrouvant alors au niveau du pont du Ballistia. Au même instant, Vendemia saisit sa steamblade à deux mains, encore plus sérieuse qu'elle ne l'était déjà.

– J'aurais voulu te laisser une chance… cependant tu l'as gâchée en me montrant cette facette si disgracieuse de ta personne !

– Je représente la justice… et la justice ne s'embarasse pas des apparences… si je dois en arriver là pour l'emporter, alors j'userais de ma force sans compter !

Il prit ses distances tandis que Vendemia s'approchait de lui d'un pas rapide, brandissant sa lame et prête de décapiter le justicier.
Ses pas rapides lui permirent d'atteindre sans difficulté Arthur malgré sa tentative de s'éloigner. Elle effectua une taillade rapide pour le trancher en deux, quand Arthur cria :

– Vas-y !

Le justicier ne bougea pas d'un centimètre, car ce fut l'épée de Vendemia qui fut stoppée. La militaire venait de se faire poignarder sauvagement par quelque chose d'invisible. L'impact l'avait stoppée dans son élan, bloquée par une présence, et sa main lâcha la steamblade d'un seul coup.

Vendemia recula de plusieurs pas, la main appuyée contre sa poitrine ensanglantée. Sa respiration était forte, et sa figure se décomposait de secondes en secondes. Ses jambes tremblaient, peinant à la soutenir, tandis qu'elle fixait Arthur avec mépris.

– C'est donc de ce genre de force dont tu dépend… on dirait que te voir comme un faiblard n'était qu'un bien trop juste jugement à ton égard…

– Cesse ta mauvaise foi, votre force est inutile face à la mienne… tu l'as toi même constaté, ta steamblade n'a pas pu y faire face.

– Bon sang !

Vendemia s'enfuit dans les niveaux inférieurs en prenant les escaliers, tandis que du sang violet coulait par terre, sortant du vide.
Un individu apparut alors, portant un grand manteau blanc, ayant presque l'air d'un drap de part la façon dont il couvrait le corps. L'être était tout noir, telle une ombre ou une fumée d'apparence humanoïde. Seuls ses yeux étaient clairement identifiables à cause de leur brillance et leur couleur bleutée.

– Ça… fait mal… marmonna-t-il à cause de sa blessure.

Il avait arrêté la steamblade de Vendemia grâce à son corps noir, mais la lame avait traversée cette enveloppe et ouverte une plaie dans sa véritable épiderme. Au beau milieu de l'enveloppe se trouvait une entaille profonde située sur une peau blanc pâle.

Les yeux de l'obscur personnage s'agitaient comme des étincelles, ainsi transmettait-il à son entourage la douleur.

– T'inquiètes pas pour ça ! Tu as fait du bon boulot avec cette femme.

– Oui… mais j'ai mal…

– Ah là là… t'inquiètes pas, c'est peu cher payé pour ce qu'on a accompli.

– J-j'éspère… la douleur est une sensation que je préfère éviter.

– T'inquiètes pas j'ai dit, je t'ai félicité pour tes actions… tu devrais en être fier.

– Je suppose…

Le justicier poussa un grand rire, puis posa sa main sur l'épaule de l'inconnu au manteau.

– Tu vas d'ailleurs pouvoir me dire quel est ton nom ! C'est important pour un leader de connaître ses alliés !

L'autre hésita quelques secondes avant de répondre :

– Tu peux m'appeler BIO…

– Okay Bio, allons retrouver Sanda, je lui ait dit de pas trop trainer alors il devrait avoir déjà fini.

~ ~ ~ ~ ~

Vendemia arriva finalement devant la chambre de Vendrock, exténuée, et en état d'hémorragie à cause de sa perte de sang.
Elle poussa d'un coup la porte, puisant dans ses dernières forces pour l'ouvrir.

Quand elle pénétra la chambre, elle écarquilla les yeux. Une scène macabre était devant elle, une scène si atroce qu'elle aurait put sortir tout droit de ses cauchemars.

Vendrock était étendu au sol, un trou béant de la poitrine, et ses tripes à l'air. Du sang avait peint une partie de la pièce, et même la figure de l'athlète, Sanda, qui reprenait son souffle sur son lit.

– Mais que-que… qu'est-ce que ça veut dire…?

Vendemia n'avait plus les mots, Vendrock, la figure de l'autorité et de la force, celui qui lui semblait être invulnérable, était mort sous ses yeux, le corps explosé de l'intérieur, et elle savait bien pourquoi ceci pouvait arriver, mais quant à savoir comment Sanda s'y était prit, c'était autre chose.

– Comment est-ce seulement possible… comment as tu pu battre la capitaine ?!

Le jeune homme tourna sa tête vers elle puis souria gaiement. Un troisième oeil ouvert au niveau de son front fixait le femme avec insistance.

– Je n'ai fait qu'utiliser ce que j'avais… et j'ai gagné…

J'espère que ces deux parties vous auront plu ^^

Par manque de temps je n'écrirai pas mon petit monologue préféré pour cette fois, mais j'essaierai d'avoir plus de temps la prochaine fois ^^

Merci encore :)

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