Chapitre 8 Partie 2


Plein de confiance, Arthur proposait à Sanda une offre qu'il ne pouvait pas refuser. C'était là sa petite combine pour assurer la participation de son adversaire. Un marché dans lequel la défaite elle même n'en avait pas l'apparence, pour Arthur cette configuration permettait de mettre dès les premières secondes l'adversaire dans sa poche.

Mettre l'ennemi en confiance, en lui offrant deux voies qui lui faisaient miroiter une impossibilité de réelle défaite permettait de réduire indirectement sa détermination à l'emporter. Arthur n'avait aucune moyen de prouver cette théorie, mais tout au fond de lui, subsistait une sorte d'arrogance permanente, un narcissisme lui donnant l'impression que les évènements se façonnaient à son avantage.

Depuis qu'il avait rencontré Azaly, depuis qu'il avait vu cette enfant à qui la vie avait offert tout ce qu'il désirait, il l'avait approchée, s'était collé à ses pas, se faisant tout petit afin d'être proche de ses exploits, mais loin de son cœur et de sa vue. Tel un parasite, Arthur avait tout fait pour obtenir d'elle ce qu'il voulait sans jamais rien donner en retour. Seulement voilà, elle l'avait remarquée, la petite larve qu'il était, et elle l'a récupérée, l'amenant peu à peu au sommet, observant ses capacités, et l'incitant à faire toujours plus. Et c'est ainsi qu'Arthur, sans produire un quelconque autre effort qu'être le pire et le plus ridicule de tous, fut élevé par celle qui était au dessus de tous.

Son masque, il le portait afin de revêtir un rôle qui convenait à son statut, un prince, un prince entretenu par la reine, un noble garçon au cœur gavé d'une justice distordue. Azaly, désireuse de l'aider, n'a fait que le porter, encore et encore. Était-il devenu un enfant gâté, où un ados à qui on avait conféré trop de pouvoir ? Dans tous les cas, à aucun moment il ne s'est battu, à aucune moment il n'a tenté de bâtir lui même l'escalier lui donnant l'accès à sa renaissance.

Son sourire montrait toute l'assurance qui lui massait les épaules en ce moment même. Tout allait bien se passer, même si la situation devait dégénérer à un moment où à un autre, tout allait bien se passer, parce que le destin était avec lui.

Arthur sortit alors sa pièce, ce trésor qu'il avait obtenu auprès d'Azaly, puis la montra à Sanda.

– Je suis bon joueur, nous allons régler ça à simplement ! Tu vois cette pièce ? Je vais la planquer quelque part dans cette pièce où ce qui s'y trouve, et tu auras le temps exact que j'aurai pris pour la cacher afin de la trouver et la prendre.

– Je vois… mais tu peux très bien la lan-

– J'ai bien évidemment interdiction de la jeter, comment pourrais-je représenter la justice si je m'abaisse à faire ça ! Bref, qu'en dis-tu ? Les règles te conviennent ?

– Okay, ça me paraît réglo.

– Très bien… alors je t'invite à fermer les yeux, et te boucher les oreilles… j'ai confiance en toi, alors je suis sûr que tu ne tentera aucune forme de triche…

Sanda de répondit rien et fit comme demandé. Il avait confiance en son ouïe, et combien même boucher ses oreilles atténuerait les sons, il était sûr qu'Arthur ne serait pas en mesure de cacher la pièce n'importe où, sans qu'il s'en aperçoive.

Il avait d'ailleurs une petite idée de comment lui mettre la pression.

– Que je sache, bouger m'est permis n'est-ce pas ? Après tout aucune règle ne m'en empêche, tant que je respecte celles que tu as énoncées.

– Pour sûr tu peux, après tout, tant que je respecte également mes dires, j'ai moi aussi droit à ce genre de petits écarts…

Sans se préoccuper davantage des dires d'Arthur, Sanda se mit à parcourir la cabine de longs en large. Il s'en était servit plus tôt pour son petit footing, alors cette pièce, qu'il avait lui même agencé, n'avait plus aucun secret pour lui. Se concentrant sur son ouïe, il marchait lentement et silencieusement dans la cabine, à l'affût de chaques bruits produits par Arthur.

Il pouvait entendre le jeune garçon se déplacer par endroits, cherchant sans aucun doute une cachette adéquate pour la pièce.

Le temps passait comme au ralenti, chose qui arrangeait tout particulièrement Sanda. Ce dernier connaissait la cabine par cœur, même les zones secrètes se trouvant aux extrémités de la salle, plus Arthur lui laissait du temps pour chercher, plus sa marge d'erreur était grande. Il n'y avait pas un endroit que Sanda ne pouvait pas atteindre ici, Arthur ne pouvait cacher la pièce dans un endroit inaccessible, chose qui n'existait par ici.

Pour le jeune sportif, cette partie était entièrement sienne, la victoire était à ses pieds, et n'attendait que lui. En tournant dans sa la pièce, il mettait la pression à Arthur, lui faisant comprendre que même dépourvu de ses sens, il était capable de le suivre, ce qui forçait ce dernier à réfléchir sans cesse davantage à l'endroit où mieux la planquer, une véritable perte de temps.

– Tu peux commencer à chercher ! cria Arthur.

Sanda ouvrit les yeux, et enleva de ses oreilles ses mains, l'heure de remporter la victoire était arrivée.

– J'ai fait le compte et tu as pas moins de 4 minutes soit 240 secondes pour trouver cette pièce, bonne chasse.

Sanda fit alors un tour d'horizon pour tenter de la trouver du premier coup d'œil. Ne la trouvant pas, il commença à inspecter le grand bureau de fer sur le côté de la pièce. Il vérifia en haut comme en bas, puis les tiroirs avant d'en soulever les pieds.

Il alla ensuite du côté du lit où s'était installé Arthur. Ce dernier se leva, laissant Sanda continuer ses investigations. Il passa en revue le matelas, l'oreiller puis tous les coins du lits, en vains. Tandis qu'il cherchait sur le lit, Arthur ne put s'empêcher un ricanement, les mains dans les poches.

– Si jamais je ne la tiens pas tu sais…! lança Arthur en présentant ses mains vides sous le regard sceptique de Sanda.

Il les remis dans sa poche puis, quand Sanda eu terminé avec le lit, s'approcha, levant ses deux bras.

– Tu peux également vérifier mes poches si tu veux !

Fronçant les sourcils, suspicieux, Sanda vérifia comme proposé, les poches du jeune garçon sans rien y trouver. Arthur s'assis ensuite sur le lit, après avoir, de quelques gestes de la main, arrangé l'oreiller pour s'y asseoir. Sanda regarda alors au sol, dans l'espoir de trouver le trésor, mais rien à faire. Il se tourna ensuite vers Arthur, avant de foncer dans sa direction. Il lui saisit les mains afin de les vérifier une dernière fois.

– Tu ne la trouveras pas dans mes mains… désolé… mais qui sait…

Il se leva, puis fit glisser l'oreiller sur le côté pour montrer à Sanda le matelas. Le jeune sportif grinça les dents, puis fit volte face, furieux tandis qu'Arthur glissait nonchalamment l'oreiller en dessous de son postérieur.

Sanda se dirigea ensuite vers l'armoire qu'il ouvrit avant d'en vérifier tous les étages. Il y avait dedans tous ses vêtements, celui avec lequel il était arrivé à Avalenscia et ceux offerts par Natasha elle même, rangés auparavant dans l'armoire de leur chambre dans la forteresse. Il y avait également des paires de chaussures de rechange dans le lot, assez simple de conception mais de qualité suffisante pour être durables.

Il souleva les quelques vêtements présents dans l'armoire, les dépliants un à un, et vérifiant chacune des poches de ces derniers. Il était concentré, et surtout perplexe et furieux. Il se demandait comment Arthur était parvenu à dissimuler à ce point la pièce, de sorte que même lui ne parvienne pas à la trouver dans sa propre chambre.

– Soit dit en passant, il te reste 1 minute…

Sanda s'immobilisa, les yeux prêt à sortir de leurs orbites. Lui qui riait intérieurement du temps prit par Arthur, méprisant presque ce dernier et se décernant même la victoire avant même le début du jeu, il comprenait qu'il avait fait une grave erreur.

– Déjà ?!

– Oui… c'est fou comme le temps passe vite… d'ailleurs tu as regardé sur toi ? lança Arthur en s'approchant de lui.

Il plongea sa main dans la poche de Sanda, agitant celle-ci avec amusement.

– Oh ! Eh bah non elle est vide ta poche ! Peut être l'autre ?

Arthur mit sa main dans l'autre poche du short de Sanda, continuant de lui sourire bêtement, se moquant ouvertement de l'incrédulité de son adversaire. Sanda grinça les dents puis vérifia ses deux poches qu'il ne put que constater vide.

– Ah bah c'est ballot ça !

Sanda regarda tout autour de lui comprenant qu'il ne restait plus beaucoup de possibilités. Il fixa Arthur, prêt à le fouiller de fonds en comble pour tenter de trouver sur lui la pièce. Le jeune garçon esquissa un sourire avant d'appuyer sa main sur le bureau.

– Dépêche toi on est quasiment à 10 secondes ! motiva Arthur.

– Merde !

Voyant Sanda venir droit sur lui, Arthur enleva sa main de dessus le bureau puis leva les deux bras, offrant littéralement son corps aux investigations de son rival. Sanda ne put s'empêcher un quasi grognement, tandis qu'il comprenait à quel point Arthur se jouait de lui. Il s'avança alors commençant par les poches, quand un sifflement de la part d'Arthur le surpris.

– Ouh là là..! 10 secondes vite vite !

Sanda accéléra le mouvement, se pressant dans ses recherches. Ses mains fouillaient tous les recoins des vêtements d'Arthur, cherchant une quelconque forme à travers les tissus, trahissant la position la pièce.

Il comptait mentalement les secondes restantes, suant à grosses gouttes à l'idée de perdre ce défi qu'il était pourtant si sûr de remporter. Il descendit jusqu'aux jambes d'Arthur puis vérifia ses chaussures, écartant les côtés de chacune pour tenter d'y débusquer le petit objet circulaire.

Les mains tremblantes, il se figea sur place, comprenant qu'il avait échoué. 4 minutes s'étaient écoulées, minutes pendant lesquelles une simple pièce en or à put lui passer sous le nez dans sa propre chambre, à cause d'un inconnu.

Il serra les poings, frustré, tandis qu'Arthur se moquait de lui en frappant la table, quand soudain, baissant la main, le jeune garçon lui présenta le trésor, scintillant et si précieux. Jamais aux yeux de Sanda, quelque chose ne lui parut aussi atteignable qu'à ce moment-là, Arthur lui montrait nonchalamment la pièce, la postant à quelques centimètres de Sanda, résigné.

Il se releva alors, dépité, puis lança un regard interrogateur et abattu en direction d'Arthur dont la bonne humeur semblait être le marteau enfonçant le clou de la honte.

– Comment c'est possible… comment t'as fait ? balbutia Sanda.

Arthur balança la pièce au ciel avant de tenter de la rattraper au vol, cependant le trésor évita ses mains, laissant à Sanda l'occasion de le saisir. Il reposa la pièce dans la main d'Arthur, davantage concerné par la méthode utilisée par ce dernier pour l'emporter.

– Un héro se doit toujours de garder quelques petits secrets ! répondit alors Arthur.

– Bon sang ! J'aurais voulu jouer sur le fait que tu ne l'as pas réellement cachée mais… aucune règle ne l'empêche…! Putain !

– Eheh, en effet je ne l'ai pas vraiment cachée, mais un peu quand même… enfin, ce n'est plus important désormais ! Tu es maintenant mon allié ! Mon sbire, celui avec qui je continuerai de gravir les échelons de la réussite !

– Ouais si tu veux…

Arthur rangea la pièce dans sa poche puis se dirigea vers la porte d'entrée, sous le regard interrogateur de Sanda.

– On va sortir maintenant ! Mon but est désormais de vaincre les voleurs qui tenteront de s'emparer de mes biens, j'espère que tu es paré-

– Je ne tue qu'en cas d'extrême nécessité… c'est mon crédo, et je changerai pas.

– Sérieusement ?

– Ouaip, j'exclus pas totalement la possibilité de devoir recourir au meurtre, mais quitte à devoir tuer mon ennemi, je préfère qu'il ne m'ait pas laissé le choix. affirma Sanda.

– Aucun ne nous laissera le choix, maintenant que je suis en possession de trésors, seule la mort nous débarrassera de nos ennemis pour de bon !

– Tu m'as sans doute approché pour mon physique, t'as besoin d'un bouclier, d'une montagne de muscles, pour t'aider dans tes petites affaires.

– Pfff, je suis déjà un mec balèze…. c'est juste que j'ai besoin de coéquipiers, et tu m'as semblé suffisamment digne de confiance pour que je tente le coup avec toi !

– Okay… je suppose ?

Arthur commença alors à ouvrir la porte, et se tourna en même temps vers Sanda. Maintenant il avait un nouvel allié à ses côtés, un grand gaillard, costaud et qui serait très certainement utile à l'avenir.

– J'espère que t'es prêt ! Mon objectif est de dominer cette partie, et m'élever au rang de héro le plus grand de la formation dans cette épreuve !

Sanda mit ses mains dans ses poches et rejoint son nouveau partenaire afin qu'ensembles, ils puissent être ceux qui se démarqueront au beau milieu de cette bataille pour les trésors.

Eh voilà comment se termine le petit défi d'Arthur ! ... J'avoue j'ai encore du boulot concernant la création de petits jeux du style et tout... C'était vraiment bizarre à écrire '-'

Comment c'était l'écrit ?

Arthur n'es pas devenu un personnage puissant, loin de là, il nous montre juste son véritable visage, celui d'un Arthur plein de confiance parce que jamais le destin ne lui aura donné la moindre claque. Il est important de souligner le fait que, concrètement, Arthur ne s'est jamais réellement mangé d'échec comme Ravana où Miiko, et n'est pas non plus un cas comme Sulivan et son côté inconfiant ( oui j'invente des mots ;-; )

Arthur est un personnage qui n'a jamais échoué, mais qui n'a jamais gagné non plus, de ce fait, plus que tout il est avide de victoire, désireux de se tenir au sommet, et sûr d'être aidé par le destin.

Son évolution dans cet arc est déjà un peu construite dans ma tête, cependant y va me falloir redoubler d'efforts pour en faire un vrai bon personnage !

Sanda quant à lui... Vous aurez tout le temps d'apprendre à le connaître 3_3

Merci d'avoir lu !

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