Chapitre 8 partie 15


Sorry cette partie est un peu longue ^^ mais bon plus il y a mieux c'est :)

Enfin j'espère...

Bref bonne lecture !

Wish resta plusieurs secondes dans le silence. Malgré sa méfiance, il ne pouvait s'empêcher de voir une forme d'innocence dans les yeux de Quentin. À vrai dire, s'en était presque troublant de voir ce petit être en face de lui, inspirant autre chose que l'envie de le tuer.

Fallait-il se laisser faire par son regard chaleureux, Wish n'en était pas sûr, mais il avait envie de croire. Croire qu'il pouvait encore trouver quelque chose de bon dans l'humain, lui à qui on avait ôté toute confiance en l'humanité.

Il s'assit devant Quentin puis étendit autour du garçon ses longs bras. Il voulait croire mais ne préfèrerais pas baisser complètement sa garde.

– Hey-

D'un geste de la main de Quentin, Alfred fut stoppé. Son protégé lui même refusait toute aide, même dans la gueule du loup. Le leader de la troupe sentait son rôle de protecteur lui glisser dans cesse davantage entre les doigts. D'abord Valentin qui était partit du groupe, prenant son indépendance, ensuite Vanessa qui prenait de plus en plus de décision arbitraire sans avoir la moindre hésitation, elle qui préférait se confier à lui. Maintenant c'était Quentin qui voulait fuir, qui ne voulait plus de sa protection, de son autorité pour le garder en sécurité.

Alfred serra les poings, s'efforçant de garder une expression en accord avec la situation. Il aurait été mauvais qu'il soit vu par les autres, le visage déformé par la colère. La main de Stéphanie s'approchait d'ailleurs de son épaule, et s'était pour lui un exercice quasi surhumain de résister à l'envie d'exploser au moindre contact.
"Résister ! Ne pas lui péter la gueule ! Ne pas leur péter la gueule à tous ! Bordel !" Répétait-il dans son esprit en proie à la rage.

C'est alors que le contact de fit, Stéphanie aussi inquiète au sujet de Quentin avait des pensées pures en tentant de communiquer son anxiété avec lui. Cependant, Alfred était bien trop furieux intérieurement pour le remarquer.

Il ne souhaitait qu'une chose désormais, que tout vire au drame, que le plan de Vanessa échoue, afin que Quentin et les autres reviennent sous son autorité.
Malgré tout actuellement, ce n'est qu'une discussion entre le garçon et le monstre qui allait avoir lieu. Il fallait maintenant s'armer de patience comme tout le monde.

Wish, après un long moment de mutisme où lui et Quentin s'échangeaient des regards, se décida alors à parler. Le garçon agitait périodiquement la tête, comme pour l'inciter à parler, voyant son hésitation.

– À l'époque où j'étais encore humain, il y a de cela des années, j'ai été atteint d'une maladie rare et terrible. Mon corps s'était affaibli de façon anormale, et j'ai débuté un vieillissement accéléré et mon système immunitaire s'est fragilisé… malade pour un rien, incapable de manger épicé sous peine de subir des inflammations sévères… même les jours de pluies j'étais comme sous un champ de bataille où quelques projectiles pouvaient me mettre à terre… pour de bon.

Sa voix jusqu'ici normale se mit alors à accélérer. Ses mains tremblaient nerveusement, mais il continua :

– Malgré tout j'ai pu faire avec et même vivre un peu heureux, et ce malgré mon corps de cinquantenaire… dans cette existence pleine de restrictions et de dangers pathétiques…! J'ai même put me marier et avoir deux enfants… enfin le deuxième on l'a adopté… parce qu'à ma "première fois" j'ai eu si mal que j'ai cru mourir, depuis moi et ma moitié n'avons plus jamais réitérés. Mais j'ai put vivre en dépit de toutes les difficultés que m'avait imposé la vie… jusqu'à mes 30 ans !

Le ton de sa voix grimpa brusquement. Ses lèvres elles mêmes se soulevèrent par réflexe, dévoilant ses crocs monstrueux pendant un instant. Quentin lui même recula de plusieurs pas, finissant même par toucher les mains de l'épouvantail bloquant sa fuite.

– Vous allez bien..? balbutia Quentin.

– Dé-désolé…

Le monstre leva ses mains puis se couvrit le visage quelques instants.

– Petit… personne ne m'a jamais demandé si je me sentais bien dans mon corps…. On m'a toujours vu comme un déchet censé pouvoir tout faire…! Alors que le destin ne me l'avait pas permis !

– J'en suis désolé. S'il vous plaît continuez !

– À mes 30 ans, un nouveau symptôme de ma maladie s'est manifesté… mes os et mon épiderme commençaient à dépérir… une simple pichenette et un bleu pouvait apparaître… une gifle et ma mâchoire pouvait se disloquer ! Me déplacer usait mes os et irritait ma chaire au point qu'un simple aller-retour dans ma propre maison suffise à me causer de violentes brûlures et des douleurs insupportables. J'étais devenu un sac inutile et rapidement, notre petite famille à dû mettre de côté des propres envies pour m'entretenir. Pas de cadeaux pour les enfants, pas de sorties en famille, rien d'autre que des traitements et des médicaments à outrance… et un jour je me suis réveillé, et ma femme était partie… pareil pour les enfants qui avaient eux même choisis de quitter la maison.

Sa voix faiblit alors, et les mêmes gémissements que tout à l'heure revinrent. Il tentait de pleurer, mais son corps abominable n'acceptait plus la peine.

– J'ai tout perdu en l'espace de quelques mois ! Plus rien pour le nourrir, pour me loger.. rien ! J'étais déjà faible, mais une fois mon corps devenu rachitique… même mes os me faisaient souffrir. Ma peau se déchirait pour un rien même un ongle pouvait l'ouvrir… j'ai fini à la rue puis un organisme m'a ramassé… sauf qu'il était déjà trop tard. Les piqûres d'insectes me donnaient des violentes réactions, et suite à celle d'une guêpe au visage, je suis devenu un monstre avant l'heure. Et un jour, mon fils est passé me voir à la maison des sans abris et m'a proposé quelque chose. Remettre mon corps à la science afin qu'ils puissent traiter ma maladie et m'offrir un corps "qui ne souffrirait plus". J'étais heureux de voir que le petit ait pensé à moi alors j'ai accepté… et c'est là que tout s'est effondré.

– Qu'est-ce qui vous ait arrivé ? demanda Quentin intrigué.

– À mon époque les avancées scientifiques étaient grandes, et les chercheurs tentaient toujours d'aller plus loin en génétique. J'ai été placé en laboratoire… et c'est quand j'ai su que j'avais été purement et simplement vendu à la science pour un projet que mon monde s'est écroulé…!

– Quel genre de projet ?

– La création de semi immortels par méthode artificielles.

– C'est une blague ?!

– Non… les chercheurs avaient conçus une matière auto régénérante mais fortement instable. C'était censé être l'avenir de la génétique… mais il leur fallait des cobayes plus intéressants que de simples rats. J'étais déjà un cas critique et officiellement décédé à cause de malversations douteuses… ils pouvaient disposer de ma personne comme ils le voulaient. Une fois fusionné à cette matière noire… ils ont commencé à tester pleins de méthodes pour tenter de me tuer ! Je me suis fait broyer, écraser, découpé ! Encore et encore ! Cependant je n'avais pas encore assimilé complètement la matière noire… alors je ressentais encore la douleur…! J'ai… j'ai tant souffert ! Cria le monstre soudainement.

– Puis vint le moment où il était tant de voir ce qui était réellement capable de détruire mon corps… ils s'étaient bien amusés ces connards en me détruisant le corps à l'infini ! Évidemment il aurait été dommage d'estropier trop fortement leur sujet… alors ils m'ont ôter quelque chose dont je n'avais plus besoin depuis déjà longtemps, une fois mon corps fusionné à la matière noire.

L'épouvantail marqua une pause, tandis que la position de son corps faisait comprendre à Quentin ce à quoi il faisait référence. Stéphanie détourna la regard, et Vanessa baissa la tête en serrant les dents.

– Ils ont testés de l'acide, de l'électricité, la réfrigération… tout ça dans mon entrejambe ! Puis est venu le jour un ils me l'ont immolé ! Et ça n'a pas repoussé ! Mon point faible avait enfin été découvert… et les test se sont totalement arrêté suite à cela… seulement voilà… je n'étais pas un produit terminé ! Juste un déchet servant de crash test ! La matière noire était si instable qu'elle m'avait métamorphosé physique pour donner… ça…

Il désigna son corps actuel en le palpant de ses doigts.

– Qui voudrait d'un corps pareil ? Personne… alors combien même j'avais donné de probant résultats, je n'en restait pas moins un cobaye raté, un de ces cadavres qu'on empile pour atteindre le sommet ! Je n'avais plus que quelques jours à vivre, avant que je ne sois réduit à néant une fois passé à l'incinérateur… puis cet homme de feu… ce Pyrius est arrivé… et il m'a proposé de venir ici. Je lui ai demandé si en devenant un de ces "voyageurs" je pourrais retrouver un corps décent.. et il m'a répondu que cela ne dépendait que de moi… le choix fut rapide… et désormais me voici.

Il expira avec force, comme si il se libérait d'un poids. Ses tremblements avaient cessés, et son calme était revenu.

– Tu connais toute l'histoire petit… et la raison de ma présence ici…

Quentin ne répondit rien, quoique son regard ne pouvait se détacher de l'épouvantail. Soudain, il poussa un petit rire nerveux.

– Qu'est-ce qui te fais rire ?

– … bah au fond quand j'y réfléchis, votre situation me rappelle la mienne… attention hein ! J'ai évidemment pas été torturé physiquement ni finit en tant que rat de laboratoire mais… j'ai l'impression que dans le fond on se ressemble… on est venu ici pour se libérer de notre condition… et bien que votre combat soit plus… légitime que le mien, je trouve qu'il y a comme un lien entre vous et moi.

Alfred allait avancer, mais Vanessa lui bloqua la route. Le leader se retenait encore et toujours d'exploser, mais les actions indépendantes de chaque membres du groupe ne faisaient que faire grandir sa colère. Quentin semblait plus que prêt à faire part d'une partie de sa vie à ce monstre, un passé qu'il n'avait partagé qu'avec lui jusqu'ici. Comment cet enfant pouvait remettre à une créature mortelle ce petit secret qu'eux deux conservaient depuis des années, par preuve de leur lien fort.

Le jeune garçon prit une grande inspiration, écouté attentivement par l'épouvantail qui avait déjà fait abstraction des autres.

– Vous voyez à l'époque, je vivais avec ma famille, mon père, ma mère et mon grand frère. J'étais plus jeune que lui de 7 ans, alors forcément, quand j'étais toujours un petit garçon il était déjà dans l'adolescence. Et le truc, c'est qu'il ne m'aimait pas, absolument pas. Chaque fois qu'il était énervé, il m'utilisait comme souffre douleur pour se calmer. Il me battait, m'enfermait où me faisait des crasses en tout genre… et moi, j'avais trop peur pour en parler.

Wish ne fit aucun commentaire, intrigué par la suite de l'histoire, et c'était pareil pour les autres. Alfred étant le seul au courant, Stéphanie et Vanessa découvraient en même temps que l'épouvantail toute l'histoire.

Voyant alors que leur petit secret se retrouvait dévoilé, Alfred craqua. Profitant de la concentration de Vanessa sur l'histoire, il courut à toute vitesse en direction de Quentin furieux.

– Arrête ! Arrête gros débile ! Tu peux pas juste raconter ça au premier abruti qui se pointe bordel ! C'est notre histoire tout ça ! C'était censé rester un secret que nous seuls connaissions !

Les mains de Wish lui barrèrent la route, l'empêchant de rejoindre le jeune garçon. Il frappait comme un fou sur les doigts de Wish dont la chaire noire se déformait, menaçant d'éclater dans un jet de liquide noire.

Quentin lui ne regardait même pas Alfred, il était comme en lutte avec lui même. Soudain, il se retourna, fixant le leader d'un air désolé.

– S'il te plaît Wish, tu peux l'éloigner…? Sans lui faire de mal...

À sa demande, l'épouvantail se mit en mouvement et saisit par l'arrière du tee-shirt Alfred qu'il souleva. Vanessa, Stéphanie et Mira observaient la scène perplexes, incapable de savoir si il fallait agir où non.
Puis d'un coup sec, Alfred fut balancé jusqu'au petit groupe qui s'écarta à son approche. Il finit étalé contre le sol. Il releva la tête, contemplant confus Quentin.

– Pourquoi…? Pourquoi tu m'as fait ça à moi…?

Il se relevait déjà, comme pour retourner à la charge, mais Quentin coupa court à tout dialogue :

– Laisse moi grandir aussi bordel ! Je peux pas rester ta… ta "chose" ton petit protégé toute ma vie ! Reste en dehors de ça ! C'est ma décision et je fais ce que je veux, t'auras besoin d'être toujours là pour que je survive !

Ce fut brutal, mais les mots du jeune garçon mirent fin aux protestations du leader. Ahuri, il resta allongé au sol, incapable de dire où faire quoique ce soit.
Enfin tranquille, Quentin souffla un instant puis reprit son récit.

– Comme vous avez du le comprendre… mon frère et moi c'était pas la joie… et avec mes parents assez absents, à cause du travail… et aussi parce qu'on avait même pas de réelle interaction eux et moi… eh bah c'était pas la joie à la maison. Puis un jour, mon frère est venu, il a posé gentiment sa main sur mon épaule, puis il m'a dit "on va au cinéma avec mes potes" avec un sourire trop satisfait pour que je ne sente pas le danger arriver… mais je n'osais pas aller contre ses plans.. alors on est parti tous les deux, et il m'a emmené voir un film… un film d'horreur.

Vanessa écarquilla les yeux, comme si une révélation avait pénétrée son esprit.

– Le fumier…! C'est pour ça que Quentin…

Pendant ce temps, le jeune garçon continuait, les yeux rivés sur le monstre, comme si il fixait son passé.

– J'ai même pas envie de me rappeler de l'histoire… d'ailleurs je me demande même comment on est rentré vu qu'il était le seul majeur… ah ouais… son cinéma c'était la maison d'un de ses copains… mais voilà, j'étais assis, entouré par des gars aussi peu intéressant que mon frère, les yeux rivés sur le grand écran diffusant cette horreur à la télé. J'étais en panique, mon cœur voulait exploser et je me pissait dessus à chaque bruit strident… y avait une de leur amies qui s'inquiétait un peu de mon cas mais j'étais déjà partit dans un cercle de terreur. La créature horrifique présentée dans ce film était un clown Clay, il était abjecte et terrifiant, rien que l'imaginer j'en ai encore des frissons…

Comme l'épouvantail lors de son récit, Quentin se mit à trembler. Le monstre fit un mouvement, comme pour tenter de le rassurer, voyant à quel point il avait été traumatisé. Cependant, il se ravisa bien vite. La main d'un épouvantable être comme lui n'était pas faite pour aider son prochain.

– À… à la fin du film, j'étais devenu pâle… et pendant que tout le monde autour de moi rigolait, j'étais comme mort. Je voyais flou, et tout ce que je voyais pouvait se transformer en Clay. Mon frère et même ses amis étaient devenus des sosies de ce clown monstreux. Son sourire ressemblait à des rangées de lames acérées, ses doigts longs étaient bardés de pieu rouillés. Ses vêtements étaient dégueulasses et couvert de tâches, tantôt de saleté, tantôt de sang. Il était là, partout, aux murs, sur la table, assis sur les chaises en train de me fixer… j'étais devenu fou et mon frère n'eut rien d'autre comme bonne idée que de me jeter dehors, histoire que je gache pas sa soirée. Même leur amie qui voulait m'aider… je l'ai rejeté, j'avais peur de tout et tous.

Stéphanie plus en arrière couvrit sa bouche de ses mains, choquée.

– C'est pour ça qu'on l'avait croisé dehors ce soir la…?!

– J'avais compris que son frère était une raclure mais sérieux il est pire que ce que j'imaginais ! Le salaud ! ajouta Vanessa révoltée.

Quentin continua alors son récit, se retenant de fondre en larme.

– J'étais assis là dans le froid, et il faisait un temps de chien. Je me suis levé et j'ai commencé à marcher sous la pluie battante… encore et encore… et pourtant il me suivait toujours. Assis sur les lampadaires que je croisait sur le chemin, Clay me souriait… sans jamais approcher, il n'en avait même pas besoin au fond… j'étais dans une paranoïa totale. Et environ une heure après, je me suis suis arrêté et je me suis rapproché du bord de la route. Je sais pas vraiment si j'avais envie de me suicider, mais… c'est à ce moment-là que je les ai croisés… mes seuls et vrais amis.

– Tu parles de ces autres humains ? Interrogea Wish.

– Oui. Au début ils ont juste cru à un gamin errant seul le soir et ils sont passés outre… j'avoue aujourd'hui je leur en voudrais presque de pas m'avoir récupéré la première fois… mais c'est que la deuxième fois qu'ils sont passés, que Alfred et Stéphanie se sont approchés pour savoir comment j'allais. Un enfant seul la nuit sous une pluie diluvienne c'était suspect… ils m'ont demandé si j'avais pas un chez moi… et bizarrement je leur ai dis non.

– Tu ne revoyais pas en eux ce clown qui te traumatisait tant ?

– Non… et même aujourd'hui je me demande pourquoi ils sont les seuls qui, dans mon esprit, ne prenaient pas l'apparence de Clay. Et au vu de ma réponse ils ont eu la bonté de me faire venir avec eux… puis ils m'ont emmenés à leur petite fête… un pot entre amis, sans alcool ni rien. Même si j'étais toujours dans un état… précaire mentalement, eh bien cette soirée était pas si mal. Ensuite ils ont appelés les services sociaux pour que je sois pris en charge, mais à partir de ce moment j'ai plus eu envie de les quitter.

– Je vois… tu as rencontré la lumière… c'est… bien pour toi. balbutia Wish.

– Ouais… Alfred le premier, pendant toute la soirée il a fait de son mieux pour me remonter le moral. J'ai pas hésité une seconde, et alors même que j'avais pas de téléphone portable, je lui ai demandé son numéro… il m'a regardé bizarrement mais à accepté. Dès que j'ai pu en avoir un, je l'ai appelé… et on a commencé à se parler d'abord rien que nous deux, puis le reste du groupe s'est naturellement rassemblé autour. On a tous eu une vie de famille compliquée, alors on s'est vite détachés d'eux, pour devenir nous même une petite famille.

– Je vois… mais j'aimerais comprendre, pourquoi êtres venus ici ?

– On avait pas d'attache particulière avec notre ancien monde. On vivait au jour le jour, alors quand un mec aussi étrange que monsieur Pyrius est apparu, on s'est tous regardé en mode "ouais… on est des putains d'élus ! Et si on faisait le grand saut ?". Mais personnellement, depuis que j'ai vu comment les choses se passent ici… et depuis le retour de Clay suite à l'épreuve d'Anne, j'ai compris que je devais aller plus loin… j'ai réalisé que je pouvais devenir ici plus que ce que j'aurais jamais pu être avant, alors j'ai décidé de devenir fort… je veux plus avoir peur de Clay, de qui que ce soit… et je veux pouvoir mûrir et devenait un homme !

Quentin s'approcha soudainement du bras de Wish et posa sa main dessus. Il l'avait fait sans hésiter, il n'avait plus peur de l'épouvantail. Après avoir entendu son histoire, il avait compris qu'il n'était qu'un homme malheureux et torturé, ayant perdu foi en l'humanité, mais décidé à survivre.

– Monsieur ! Je suis sûr que nous pouvons nous en sortir et devenir ceux qu'on veut êtres. Je n'ai pas oublié que pour venir jusqu'ici, vous avez versé le sang de beaucoup de gens… mais je m'en fiche… ce monde est un monde où il faudra parfois tuer pour arriver à ses fins… et même si je suis qu'un gamin comparé à vous, je suis sûr d'un truc, y a un sang que j'ai pas envie de verser désormais, et c'est le votre ! S'il vous plaît, continuons ce voyage ensembles !

Soudain, Mira qui était restée silencieuse, attendant seulement qu'une opportunité de sceller le monstre se présente, réagit d'un seul coup.

– Hey ! Tu fais quoi là gamin ?! Le plan c'était d'enfermer cet enfoiré et basta ! On est pas là pour en faire un pote !

– Je refuse !

La voix de Quentin résonna dans le couloir. Il alla vers la poitrine de Wish qu'il toucha.

– Je peux pas juste laisser un homme comme lui, en qui un coeur bat encore se faire enfermer comme un animal ! T'as pas entendu son histoire ? Je veux pas le mettre dans un prison comme lorsqu'il était en laboratoire !

– Il a touché à Mira et pour ça il recevra ma haine éternelle ! Et oublie pas qu'il a tué un paquet de gens ! Vas y ! Regarde en bas de ces escaliers ! Ça doit puer la mort comme jamais ! Et tout ça c'est de sa faute !

Stéphanie intervint elle aussi, désapprouvant aussi la décision de Quentin.

– Soit raisonnable Quentin ! On peut pas prendre une bête pareille avec nous !

– Écoute les Quentin ! Je sais que son histoire est dure mais t'as en face sans doute le plus gros meurtrier de tous les apprentis présents ici !

Le jeune garçon se mordit les lèvres ferma les yeux. D'une main hésitante, Wish lui toucha alors la tête.

– J'ai vraiment fais un massacre dans ce navire petit… t'es sûr de vouloir en arriver là en te joignant à un type comme moi ? Je suis déterminé oui, mais sans doute plus vraiment récupérable.

– On a un but commun… eux se cherchent encore… ils peuvent pas comprendre… quitte à avoir un allié je veux que ce soit toi… partenaire.

Il recula de plusieurs pas, et tendit la main à Wish. Le monstre pouffa alors un petit rire avant de commencer à reprendre forme humaine. Il reprit son apparence de vieillard gentleman, les vêtements impeccable.

Le vieux se mit à rire, assis par terre.

– Quelle blague… me faire enrôler par un petit gars… j'aurais jamais cru dire ça mais… compris, partenaire.

Il tendit la main à Quentin qui l'aida à se relever. Mira, Vanessa et Stéphanie contemplaient la scène ahuries tandis qu'Alfred restait les yeux rivés au plafond. Lui aussi était sous le choc, mais plus que tout il avait l'impression de voir s'envoler une partie de son royaume. C'était comme si une partie de son peuple s'était séparé de lui, déclarant l'indépendance.

Désormais, le groupe était emputé d'un nouveau membre. D'abord Valentin, et maintenant Quentin. Et en plus d'avoir quitté l'équipe, il s'était trouvé comme coéquipiers, la menace numéro 1 de cette formation, un danger immortel plus terrifiant qu'Azaly elle même se disaient beaucoup.

Désormais, le monstre Wish avait un coéquipier, un allié qui, grâce aux informations données par Eskanor plus tôt, en savait beaucoup, beaucoup trop pour ne pas devenir un sérieux rival. Les rapports de forces avaient encore changés.

La grande bataille entre apprentis avait prit un tournant inattendu, mais elle touchait quasiment à sa fin. Quelques pions devaient encore se mettre en place avant la suite...


Eh voilà pour le deuxième et dernier de la semaine ! J'espère que vous avez apprécié et que les personnages de Quentin et Wish on un peu gagnés en intérêts pour vous ^^

Comment c'était l'écrit ?

J'ai put assez rapidement ficeler le passé de Wish, ce fut un véritable challenge car il fallait que ce soit un récit un minimum poignant. Pareil pour Quentin qui, bien que très soft comparé à celui de l'épouvantail, se devait d'être un minimum attendrissant.

Notre groupe de jeune est assez soudé, enfin il l'était beaucoup, et il le sera encore rassurez vous, cependant j'ai envie de procéder de façon à mettre un parallèle entre leur évolutions.

Chacun de ces personnages à un lien avec le fait de devenir fort. Quentin le souhaite pour devenir indépendant et dans le cas de Vanessa.... Ça se précisera bientôt.

Les autres aussi, Valentin, Alfred, Stéphanie et... Le petit oublié dont je n'ai plus le nom X) il faudra que je l'imprime bien dans ma tête car il a totalement disparu et ce serait dommage de devoir retcon

Déf du retcon : ( changement scénaristique suite à une incohérence pour la corriger en modifiant les évènements pour les faire coïncider, d'un point de vu logique, il peut y avoir plusieurs retcon, mais seul le dernier retcon compte comme une infos valable )

N'hésitez pas à me dire comment vous avez trouvé ces développements de personnages !

Il ne reste qu'une partie avant la fin du chap 8... Et je suis heureux de vous dire que vous avez lu presque 100 pages juste avec ce chapitre ^^ ! XDD

Merci encore et bonne fin de semaine !

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