Chapitre 4 Partie 13
Alizéa se précipita en direction de Vanessa qui se tenait debout plus loin, tout en regardant au dessus d'elle la trajectoire des projectiles. Son but était simple, donner à Vanessa le tatouage qu'Azaly lui avait collé pour s'en débarrasser. Elle ne savait pas vraiment à quoi il servait, mais elle préférait ne prendre aucun risque. Anne a insistée vivement au sujet de la diversité absurde des capacités possédées par les voyageurs qu'Alizéa n'avait presque aucun doute sur le fait que si elle désirait survivre, elle devait vite donner son tatouage à un adversaire.
Elle sauta au dessus d'une branche qui lui barrait la route et au même moment, alors qu'elle était en l'air, quelque chose de posa sur son épaule. Alizéa n'eut pas le temps de voir ce qui l'avait touchée qu'elle atterrit. Soudain, alors qu'elle se remit à courir, son pied heurta contre le morceau d'un rocher qui dépassait du sol. Elle trébucha et tomba la tête la première par terre.
Alizéa poussa alors un cris strident quand elle sentit quelque chose lui percer le côté. Elle savait déjà ce qui était responsable de cet "accident".
– Putain de chat !! s'écria-t-elle.
Une grimace en accord avec la foudroyante douleur déformait son visage pendant qu'elle se mettait sur le dos. Une solide branche lui avait perforé le côté et une plaie béante s'était formée. Le vêtement d'Alizéa se tâchait d'hémoglobine à grande vitesse et Alizéa avait de la peine à bouger.
Quelques instants après une brûlure soudaine au bras vint la foudroyer. Le tatouage s'excitait de plus en plus.
Alizéa utilisa alors ses mains pour se remettre debout quand au même moment un projectile pénétra la plaie causée par la branche. Alizéa se courba sous le poids de la douleur alors que le caillou tomba au sol.
Plus loin, sortit de dessous un rocher qui venait de s'éclater au sol, un chaton de laine bleue qui avait été réduit à l'état de fil après s'être fait écrasé par le rocher.
Le chaton se lécha la patte quand un énième rocher lui tomba dessus. Les éclats de pierres volèrent en tous sens et une pointe rocheuse fila droit sur Alizéa. Celle ci, surprise, se coucha alors rapidement par terre pour l'éviter. Ce mouvement brusque infligea un sauvage contrecoup à Alizéa à cause de sa blessure, mais elle comprit tout de suite quel genre de menace ces chats représentaient.
Elle avait pu observer quelques participants se faire toucher par les chats. Pour une raison inconnue, tous ceux qui entraient en contact avec eux se blessaient invariablement l'instant d'après. Cette information était certaine pour elle, mais après avoir constaté qu'ils agissaient également sur les météores, Alizéa prit conscience d'à quel point ils étaient dangereux.
Ces chats étaient un peu comme de aimants à malheurs. Tout ce qui entrait en contact avec eux prenait une mauvaise destination.
Ce qui confirmait cette théorie était le comportement des cibles vivantes après que les chatons les aient touchés. Systématiquement les victimes trébuchaient, heurtaient quelque chose ou rentraient leur pieds dans une crevasse.
Les chatons font en sortes que leur victimes se blessent malencontreusement. Et quand il s'agissait de quelque chose d'inanimé, un évènement venait diriger vers une cible proche un aléa dans le but de lui faire du mal.
Alizéa, malgré la douleur, ne pu retenir un sourire mesquin. Avec un peu de chance seule quelques personnes dont elle même étaient au courant de ce détail. Plus que tout, Alizéa voulait réduire au minimum ses rivaux. Elle connaissait ses limites, alors même les détails insignifiant pouvaient faire la différence.
Elle serra les dents puis se remit debout, ignorant autant que possible la douleur. Le tatouage était encore présent sur elle, et à ses yeux, cette marque sur son corps était l'égal d'une bombe à retardement.
Alizéa jeta un œil vers l'endroit où se trouvait Vanessa quand elle fut surprise de n'y trouver personne.
– Merde..! marmonna Alizéa.
Forcément sa cible s'était déplacée, dans cet épreuve rester en mouvement étant primordial pour survivre.
Alizéa se mit alors à courir, cependant diminuée par sa blessure qui rendait difficiles ses mouvements. Elle cherchait du regard une cible potentielle, mais son état rendait la tâche encore plus ardue. Il fallait courir pour éviter les arbres et les météores, et la plupart des participants couraient en permanence. À cause de sa blessure, Alizéa était incapable d'utiliser sa vitesse maximale sans souffrir à l'excès, déjà que la plaie l'handicapait énormément cause de la perte de sang qu'elle engendrait.
Ses vêtements solides rendaient difficile l'idée de les arracher pour en faire un pansement de fortune. Tout était contre elle, et le tatouage lui brûlait l'épiderme sans cesse davantage au fil des secondes.
Alizéa tenta de contrôler sa respiration qui s'emballait à cause du stress, mais rien à faire, elle ne trouvait pas d'échappatoire.
Alizéa était le genre de personne qui n'agissait que lorsqu'elle avait un maximum de chances de son côté. Elle avait bien trop subit les coups de fouets de l'échec qui venait sans cesse lui faire regretter d'avoir tenté alors même que ses chances de réussite étaient faibles.
Elle était arrivée à un point au toute tentative reposant uniquement sur la chance était tout bonnement bannie de son code de conduite. Alizéa se savait faible, et elle ne désirait pas que les circonstances le lui rappelle une fois encore.
Cependant, elle venait d'arriver dans une impasse vis à vis de ses convictions. Le tatouage sur son bras semblait dangereux, et elle se vidait rapidement de son sang. Que faire ? Tout parier sur une action désespéré ? Pas question.
Il fallait cependant se rendre à l'évidence, ne pas agir signifiait mourir. Quoique ce soit, quelque chose devait être fait.
Le cœur prêt à exploser, et les nerfs sous pression, elle observait les alentours tout en gardant un œil sur le airs, alors qu'en même temps son cerveau fonctionnait en accéléré.
Alizéa refusait de l'admettre, mais le seul moyen pour elle de s'en sortir en prenant le moins de risques était de s'en remettre au destin. Les dents serrées, elle admettait à contrecoeur que son avenir ne pouvait être décidé, que par la chose que plus que tout, elle désirait surpasser.
Soudain, quelqu'un arriva derrière elle. Alizéa sursauta et se retourna brusquement. Azaly se tenait accroupie en l'observant d'un air quelque peu déçu.
– Oh… c'est toujours toi le chat ? demanda Azaly en fixant le bras d'Alizéa.
L'autre ne répondit rien. Il fallait agir vite. L'opportunité de pouvoir éloigner d'elle le malheur était à sa portée.
Alizéa fonça droit sur Azaly pour la tenir de sorte à lui donner le tatouage quand au dernier moment, la petite fille sauta en arrière pour éviter la main d'Alizéa. Celle-ci freina, surprise, avant de se mettre en position, une main plaquée contre sa plaie.
– Ce sera pas moi le chat. lança Azaly avec sérieux.
Alizéa grogna nerveusement avant de se précipiter de nouveau vers sa cible.
– Reste ici la morveuse !! s'écria-t-elle.
Azaly n'en fit rien et sauta sur Alizéa pour la prendre pour appui avant de foncer en l'air afin de détruire un météore. Azaly atterrit ensuite derrière Alizéa.
– Bordel…!
Elle fit volte-face pour atteindre Azaly qui était proche quand une éclair puissant et intense jaillit du tatouage. Ce dernier s'excitait énormément. Alizéa n'avait plus assez de temps. Elle plongea sur Azaly qui évita, elle s'étala alors par terre. Le tatouage devenait complètement fou, et Alizéa savait qu'il ne lui restait que quelques secondes.
Elle se releva rapidement avant de balancer sa main vers Azaly qui esquiva d'un mouvement rapide. Alizéa puisa dans toutes ses forces et sa détermination pour tenter de saisir Azaly aussi vite que possible, mais rien à faire, la petite était largement plus rapide.
Alizéa tenta alors un coup de pied vers le bas pour faire tomber sa proie, mais Azaly sauta simplement pour l'éviter.
Cette différence de capacités était bien réel. Alizéa l'avait ressenti, cette infériorité écrasante. Elle avait compris que même au sommet de sa forme elle ne pouvait pas lutter contre Azaly. Cette enfant était une force qu'elle ne pouvait pas surpasser, cette petite fille était la personnification même de sa faiblesse. Tout ce qui manquait à Alizéa, tout ce qui lui faisait défaut et qu'elle haïssait du plus profond de son cœur se trouvait devant elle.
Sous la forme d'Azaly, Alizéa voyait le destin se jouer d'elle. Elle regardait ce cruel concept s'amuser de son malheur, agiter devant elle l'a carotte de la survie, sans que jamais elle puisse l'attraper.
Les larmes coulaient sur les joues d'Alizéa. El!e avait beau essayer, Azaly ne se laissait pas attraper. Azaly ne lui offrait pas la vie. Azaly avait le privilège d'être celle qui était sauve. Azaly était bénie par le destin et pas elle.
Après une énième tentative ratée, Alizéa s'affaissa au sol. Le manque de sang l'avait vidée de ses forces, et le tatouage immolait sa chaire de façon permanente.
Elle plaqua le bout de ses doigts contre la roche et les passa avec force jusqu'à déchirer sa peau elle même.
Étendue par terre, Alizéa sanglotait tout en laissant des traînée rougeâtre sur le sol.
Elle lança vers Azaly un œil suppliant. Sa dernière carte, celle qu'elle ne voulait jamais se résigner à jouer à cause de sa fierté, allait décider de son destin.
– Je t'en prie…! Laisse moi t'attraper ! sanglota Alizéa.
– Pourquoi ? questionna Azaly accroupie devant elle.
– Je… je… je veux pas mourir ! Pas ici ! Pas maintenant ! s'écria Alizéa d'une voix brisée par la détresse.
Azaly fit une tête interrogative et réfléchi rapidement avant de se rapprocher d'Alizéa.
– … non.
Les yeux écarquillés, Alizéa répéta un nombre incalculable de fois la réponse d'Azaly dans son esprit. Pour elle, cette enfant se serait contentée d'un oui, la mort étant un concept pour lequel ils étaient prêts à aider.
Azaly avait mit fin, en un mot, à tous les espoirs d'Alizéa.
Le tatouage se mit alors à scintiller de façon exponentielle. L'heure était venue.
– J'y vais ! À plus tard ! lança Azaly.
La petite fille se retourna pour s'en aller, alors qu'Alizéa s'aggripait au sol désirant plus que tout obtenir de la vie une seconde chance. Mais Azaly s'éloignait, et avec les chances de survie d'Alizéa.
Elle rampa au sol en sanglotant, les lèvres tremblantes et les mains moites.
– Non ! Non ! Tu peux pas partir ! hurla Alizéa à l'adresse d'Azaly.
Cependant l'enfant ne revint pas. Et au même moment, le tatouage s'embrasa alors qu'en son sein une offre électrique apparue et grossit en un instant. Alizéa sentit son cœur s'arrêter au même instant.
– Nooon !! hurla-t-elle.
L'orbe grandit brutalement et éclata dans une onde de choc rapide.
Le corps d'Alizéa se fissura et des flammes vives vinrent remplir les crevasses ainsi formée. Sa peau partit en morceaux dans une explosion brève mais intense et Alizéa finit le corps dispersé sur une énorme surface alors qu'une pluie de cendre et de globules rouges vint tâcher le sol.
Une sonnerie retentit alors, stridente. La voix d'Anne interpella tous les participants.
– C'est la fin de la troisième épreuve ! Félicitation à tous les survivants !
La troisième épreuve est désormais terminée ! J'espère que l'ensemble du chapitre 4 et ses épreuves vous ont plus !
Comment c'était l'écrit ?
Vu comme les choses se présentaient, je n'avais qu'une chose à faire, continuer. L'écriture de la partie avec Alizéa n'était pas excessivement compliquée, j'avais déjà ma petite idée d'où je voulais aller, alors il suffisait de le montrer.
J'en ai profité ici encore pour donner plus d'épaisseur au personnage d'Alizéa, c'est désormais une habitude vous même vous savez.
J'ai également utilisé la perspicacité d'Alizéa pour expliquer un peu comment fonctionnaient les chatons de laines, étant donné que sur l'instant je n'étais pas sûr d'en parler avant un moment. Je dois dire que j'étais assez fier de leur utilité.
Vers la fin on a eu droit à une petite confrontation entre Azaly et Alizéa, j'espère d'ailleurs que ça n'avait pas une tête trop ... Enfantine, surtout à cause du fait qu'Alizéa désire toucher Azaly... Cependant malheureusement pour elle, Azaly n'a pas vraiment conscience de ce qu'est mourir et également des rapports qu'entretiennent les gens avec. Elle ne saisit pas vraiment pourquoi les gens ont peur de mourir ce qui fait qu'elle n'a pas de réel intérêt pour. On a pu le voir avec Miie qu'elle n'a eue aucune difficulté à exploser d'un coup de pied, quoique Miie se soit déjà éteinte, pour Azaly, détruire et tuer sont deux choses différentes, et c'est cette incompréhension vis à vis de la mort que j'avais envie de mettre en avant. Dans l'avenir Azaly aura des ennemis, et pour légitimer certaines tensions la psychologie de cette petite est un excellent pilier.
Il reste encore une partie avant de clôturer le chapitre 4, il viendra comme toujours là semaine prochaine !
Merci d'avoir lu n'hésitez pas à me dire comment vous avez trouvé ! À la prochaine !
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