Chapitre 2 Partie 9
Tous les participants étaient présents, et désormais ils attendaient patiemment les nouvelles instructions de Zoreïphan.
Rassemblés sur la place devant la forteresse, les survivants constataient d'eux même la triste évidence qu'est l'absence de la plupart des personnes avec qui ils avaient pourtant fait le voyage jusqu'ici, et c'est dans un silence profond que ceux ayant perdus leurs camarades, que leur amitié ait débutée ici où dans leur monde d'origine, et ceux qui prenaient conscience de l'ampleur de cette hécatombe alors même qu'ils n'en étaient qu'au début, firent leur deuil pour les uns, et s'efforcèrent d'enterrer rapidement leur vive anxiété pour les autres.
Quelques exceptions étaient cependant présentent, leur attitude rendant impossible l'idée même de les ranger dans l'une de ces deux majorité.
Parmi ces exceptions se trouvait bien évidemment Azaly, qui ne voyait l'absence de la plupart de ceux qu'elle désirait analyser en détail que comme de simples disparitions, si du moins elle cherchait réellement à donner un sens au fait qu'ils n'étaient pas présents, si elle devait donner une raison à leur absence sur un coup de tête le seul argument lui venant à l'esprit serait "ils ne sont pas là".
Vint ensuite Inaar, l'arbre vivant qui de son côté, n'avait tout simplement pas d'intérêt particulier pour les participants autour de lui, étant donné que presque tous ressemblaient de près ou de loin à des humanoïdes, un style d'être avec qui il n'a jamais pu s'entendre. La seule personne dont la mort l'aurait cependant fait réagir c'est Azaly, sa courte et partielle métamorphose avait profondément marqué Inaar qui, depuis ce moment désagréable, éprouvait une certaine curiosité à son égard, Azaly étant actuellement le seul être parmi les participants à se rapprocher, selon Inaar, de lui.
Sulivan, contrairement aux deux autres était tout de même bien plus soucieux des autres, mais à la grande différence, lui, bien que conscient du grand nombre de victimes, se doutait tout de même de ce résultat.
Depuis qu'il avait aidé Miie, bien que ce constat ait toujours été une conviction au fond de lui, la faiblesse de ces petits êtres n'en fut que plus évidente pour lui. Il savait parfaitement qu'au vu des dangers présents dans la forêt, non seulement ceux qu'il a pu rencontrer, mais aussi ceux auxquels il a pu échapper, la chance étaient définitivement la seule possibilité qui mènerait à la survie ces individus fragiles.
Ces trois là avaient chacun leur vision de cette hécatombe, mais ils se rejoignaient tous sur un point particulier, cette épreuve n'en était pas vraiment une pour eux, comparé aux autres.
Zoreïphan après quelques minutes de silence qu'il laissait à tout le monde pour que chacun puisse se remettre de ses émotions, fit signe à tous.
– À vous tous qui êtes ici, je vous félicite pour avoir survécu à cette épreuve. Votre présence ici signifie que vous avez réussi le test d'entrée, et qu'en conséquence vous êtes officiellement des voyageurs de mondes apprentis.
Après cette déclaration Zoreïphan applaudit quelques secondes, et Pierrot fit de même. Il reprit ensuite.
– Durant votre séjour ici, on vous enseignera un des principes fondamental des voyageurs de monde. C'est un passage obligé pour que vous soyez prêt à passer à la deuxième étape.
Tout le monde écoutait avec attention les paroles de Zoreïphan qui continua.
– Vous suivrez des cours et participerez à de nombreuses épreuves afin d'affiner votre technique. Divers voyageurs de mondes expérimentés comme moi où mon camarade ici présent nous occuperons de votre apprentissage.
Pendant qu'il parlait, il désigna d'un signe de main Pierrot qui se tenait allongé sur le côté, avec Azaly installée sur son ventre. Tout le monde d'ailleurs, excepté elle, avait mit une énorme distance avec Pierrot, sa position d'assassin tuant tout ceux sur son chemin les faisant encore frissonner.
Quand ils comprirent que Pierrot faisait parti de ceux qui allaient s'occuper de leur instruction, certains frémirent, et les plus téméraires se décidèrent à exprimer leurs mécontentement.
– Ce psychopathe ! Il va être notre enseignant ?! s'écria une femme en s'avançant.
– C'est vrai ça ! Je veux rien apprendre de ce fou !! continua un homme dont les mimiques indiquaient qu'il désirait inciter d'autres à rejoindre son avis.
Quelques voix commencèrent à s'exprimer en silence, alors qu'au même moment, Pierrot qui avait les yeux fermés les ouvrit, sans pour autant se lever, de peur de gêner Azaly.
Il bougea cependant ses yeux pour observer les protestants.
Il avait presque envie d'en rire, car les faits étaient là. Au départ ce groupe amené par Pyrius était composé de presque 200 personnes. À la fin de l'épreuve il n'en restait plus qu'une vingtaine, et beaucoup savaient que la plupart des victimes avaient été causées par lui, il avait éliminé de sa lame une bonne centaine de personnes en l'espace de très peu de temps.
Ces jeunes pousses avaient encore beaucoup à apprendre, mais ça ce n'était pas à lui de le leur dire.
Pierrot ferma les yeux de nouveau, ignorant les voix des plaignants.
Zoreïphan lui même ne faisait pas vraiment attention à ce qu'ils disaient, et après un léger soupir, il reprit.
– Ça suffit. dit il calmement.
Au moment même où sa voix sortit de sa bouche, tous les plaignants se turent d'un seul coup, comme si leur bouches avaient été fermées de force, et une fois le silence revenu, Zoreïphan se retourna.
– Sachez, pour votre gouverne, que Pierrot possède une expérience qui dépasse allègrement celle de n'importe quel vieillard de vos mondes. Bien que vos remarques à son sujet lui importe peu je vous prie de respecter mon coéquipier. lâcha Zoreïphan avant de continuer à avancer.
Il n'avait pas employé un ton colérique, sec où même exprimé des reproches, mais à l'inverse en conservant une sérénité et un calme à tout épreuve, cependant ceux directement visé par cette déclaration comprirent tout de même que Zoreïphan ne plaisantait pas, quant au respect qu'il désirait être témoigné vis à vis de son coéquipier.
Alors qu'il s'éloignait, Zoreïphan s'arrêta un instant pour leur parler.
– Suivez moi. lança t'il. Pierrot ?
À la mention de son nom par Zoreïphan, Pierrot se leva d'un coup tout en prenant de sa grande main Azaly par son vêtement avant de la poser sur sa tête.
Les participants, désormais voyageurs de mondes apprentis, se mirent donc en marche pour suivre Zoreïphan qui était déjà bien plus loin.
Ils se trouvaient désormais dans le hall extérieur de la forteresse, immense et construit en pierres marron décorées de motifs de divers couleurs comme des cercles, des carrés et des hexagones, et dont le plafond était soutenu par une succession de colonnes épaisses en pierres marron. Une atmosphère lugubre s'en dégageait, faisant frissonner les apprentis qui suivaient Zoreïphan de près.
Après une centaine de mètres parcouru, il s'arrêta devant une grande porte en pierre marron qui atteignait aisément quinze mètres de hauteur.
– Je viens accompagné des nouveaux apprentis, tu peux nous laisser entrer. lança Zoreïphan comme si il s'adressait à quelqu'un.
Soudain, une sorte de chevalier en pierre apparu devant la porte comme si il était invisible jusqu'ici. Il faisait bien neuf mètres de haut et avait les mains posées sur les deux côtés de la garde de son épée dont la pointe était plantée au sol.
Le chevalier semblait fait de la même pierre que la forteresse quoique celles le composant étaient bien plus décorées et pourvue de motifs, tels que des triangles rouges, des vagues vertes et des lianes violettes.
Il avait une allure impressionnante et sa taille ne faisait que le rendre plus effrayant.
– Je vous présente Gayros, il sera l'un de vos nombreux enseignants. déclara Zoreïphan.
Gayros scruta la foule du regard, remarquant tout d'abord Sulivan, dont la taille était proche de la sienne. Le garçon géant détourna alors les yeux quand leur regards se croisèrent. Gayros remarqua ensuite Inaar qui n'osa même pas le regarder, puis ensuite Azaly qui était allongée sur la tête de Pierrot.
Azaly leva alors la tête, voyant Gayros la fixer, mais quand elle se prépara à sauter vers lui, elle fut saisie par la cheville en plein vol par Pierrot qui agita la tête de façon négative, comme pour la dissuader de le faire, ce à quoi Azaly répondit seulement d'un mouvement de tête montrant son incompréhension.
– Bienvenue jeunes voyageurs. En plus de ma fonction de professeur, j'ai ici le poste de garde. Je vous souhaite un bon séjour dans la forteresse… et bonne chance.
Gayros disparu en devenant invisible puis juste après, la grande porte s'ouvrit. Zoreïphan esquissa alors un sourire avant de passer la porte.
– Avançons, jeunes gens. Votre épopée n'en est qu'à ses balbutiements.
Salut ! Vous venez tout juste de lire la fin du second chapitre ! C'était long hein ?
J'espère au moins qu'il aura été sympathique à suivre.
Le prochain chapitre sera consacré quand à lui a la forteresse. Avant de passer à un prochain arc avec un peu plus d'actions je veux que vous puissiez au moins découvrir le lieu dans lequel les différents personnages vivront un bout de temps.
Petit instant "comment c'était à l'écrit" :
Comme le précédent, je me suis demandé comment meubler au mieux mon chapitre, j'ai donc regardé un peu les personnages présents histoire de voir quelles informations je pourrais mettre dans le texte, c'est de là que sont nés les jolis pavés du début. Ensuite vinrent les scènes logiques, à savoir les déclarations de Zoreïphan puis ensuite un petit ajout parlant de Pierrot histoire de montrer un peu à quel point les participants se méfient de lui.
Ensuite les personnages sont finalement rentrés dans la forteresse et bon sang que c'était pas évident ! Les descriptions de lieux sont particulièrement difficile pour moi, j'espère que c'était pas trop visible ^^. J'en ai profité pour intégrer un nouveau personnage histoire de meubler cette partie que je trouvais un peu trop vide, et voilà c'est fini !
Merci à ceux qui auront lu ce petit pavé X) je vous rajoute du travail.
Merci aussi à ceux qui lisent et liront, n'hésitez pas à donner votre avis.
À la prochaine ^^
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