Chapitre 2 Partie 6
Pierrot se rapprochait de centième de secondes en centième de secondes d'Azaly dont la vitesse l'impressionnait. De manière générale dès qu'il avait une cible dans le viseur, Pierrot n'avait besoin que d'un instant pour aller exécuter sa victime, et jusqu'ici, il ne croyait pas un seul instant que ce cycle changerait d'un iota. À ses yeux tous ceux qui survivraient à l'épreuve n'étaient que des chanceux n'ayant pas croisé sa route et assez intelligents pour ne pas pénétrer les zones de couleur orange et rouges.
Mais Azaly elle, était une étonnante exception à la règle, elle était si rapide que même Pierrot ne fut pas en mesure de la tuer instantanément, c'était la preuve qu'elle possédait des capacités incroyable.
Cependant…
La route s'arrête ici pour elle.
– Pieeerrooot…. marmonna t'il quelque peu déçu de devoir là tuer.
Une fois qu'elle fut à portée Pierrot balança son sabre pour lui trancher la tête, quand soudain, il l'a vit saisir d'une main la branche d'un arbre se trouvant sur son chemin puis faire une pirouette rapide avant de changer d'un seul coup de direction pour s'élancer vers le bas.
La lame du sabre de Pierrot découpa la branche d'un coup tandis que Pierrot lui même était sous le choc à cause de ce mouvement.
Un sourire large et satisfait se dessina alors sur son visage, après qu'il vit le grand sourire joyeux sur celui d'Azaly.
Cette petite avait envie de s'amuser, et ça tombe bien, car lui aussi !
Pierrot qui se tenait à une main accroché à l'arbre se propulsa pour poursuivre Azaly vers le bas.
Il parvint à la rattraper rapidement, mais à peine fut elle à sa portée que d'un geste rapide et précis de sa main, Azaly fut en mesure de changer brutalement de direction pour s'élancer sur la droite.
Pierrot effectua le même processus et continua la poursuite.
En moins d'une seconde il fut de nouveau près d'elle, sabre en main. Alors qu'il se mit à tournoyer rapidement avec son arme pour décapiter l'enfant qui évitait de justesse chacune de ses attaques en se servant des obstacles sur le chemin pour changer de direction. Soudain Azaly elle se servit de son pied en plein vol pour se propulser à l'aide de l'arbre duquel elle s'approchait.
Son pied pénétra comme un projectile le tronc qui vola en éclats, cependant avant qu'il ne se brise elle se servit de cette surface pour effectuer une pirouette rapide et tourbillonna sur elle même. C'est alors que son pied libre parvint à touche le plat de la lame de Pierrot puis elle se servit de son nouvel appui pour se projeter en arrière.
Pierrot ne pu s'empêcher de rester bouche bée face à la vitesse d'exécution de sa juvénile opposante. Elle venait de prendre un énorme risque en effectuant ce mouvement car l'épée de Pierrot était à seulement quelques centimètres d'elle. Cependant Azaly avait été en mesure de prévoir la position du sabre pour qu'après sa pirouette son pied atterrisse sur la petite surface qu'était la lame de l'épée de Pierrot afin de s'en servir pour se propulser de nouveau.
Quelque soit l'angle dans lequel on regardait son mouvement, il était impossible de ne pas applaudir cet enchaînement d'actions millimétrée. Si Azaly avait, ne serait-ce qu'un dixième de seconde de retard elle se serait faite trancher, et le constat aurait été le même si elle avait posé son pied avant l'arrivée du sabre.
Pierrot était subjugué par les capacités de cette enfant qui l'avait littéralement défié.
Alors qu'il repassait en permanence la scène dans son esprit, il trancha l'arbre dont Azaly s'était servie pour freiner d'un mouvement rapide. Cependant, alors que sa lame allait le découper, il s'arrêta devant le tronc et freina son arme avant qu'elle ne découpe.
Rester de marbre était pour lui impossible devant l'état du tronc qui avait servi au freinage d'Azaly.
Encore quelques centimètres et elle serait passée au travers. La zone d'impact s'était considérablement élargie et s'étendait au delà même de la zone touchée par le pied d'Azaly en formant un cercle énorme dans le bois.
Si pour lui faire ce genre de dégâts était un jeu d'enfant, il ne pouvait que rester circonspect dans la mesure où ceci a été fait par une enfant. De plus Pierrot avait la certitude que cette petite était capable d'encore mieux, étant donné que son but était à l'origine de seulement se servir de l'arbre comme appui. Azaly aurait sans aucun doute pu détruire le tronc si elle l'avait désiré, il en était sûr.
Tournant son regard sur le côté, Pierrot soupira. Elle était désormais hors de portée, la poursuivre n'était donc plus une option.
Il devait désormais rejoindre la forteresse, sa mission étant maintenant terminée.
Pierrot, qui se tenait sur une branche se propulsa vers l'avant pour continuer sa route. Une pointe de déception lui minait le moral, sa petite poursuite avec l'enfant n'ayant durée sur quelques secondes.
Une joie plus grande l'animait en même temps, car il avait désormais trouvé une personne piquant sa curiosité, et plus que tout, en voyant ce dont elle était capable, il avait encore plus envie de voir comment elle allait évoluer.
C'est ainsi que Pierrot se dirigea de son côté vers la forteresse, de même qu'Azaly qui se trouvait bien plus loin, réalisant avec une déception enfantine que son chasseur avait cessé de la poursuivre, la faisant continuer elle aussi sa course vers la forteresse.
Valentin, qui au départ avançait d'un pas pressé et colérique, blessé dans son égo, le cœur dévoré par la jalousie et surtout humilié par la préférence visibles des autres pour Alfred plutôt que lui, avait désormais bien ralentit sa cadence.
Si la zone orange ne lui faisait pas peur au début, c'était à cause du fait que, irrité par ses amis, il avait prit la décision de la franchir, s'efforçant d'avoir l'air déterminé quel que soit le danger.
Mais maintenant qu'il avait parcouru une certaine distance, la peur l'envahissait de façon exponentielle.
Il n'avait pas la moindre idée du sens dans lequel il se déplaçait, ni de quel genre de chemin il avait emprunté, mais une chose était sûre pour lui, cet endroit n'avait plus rien à voir avec la forêt que lui et les autres parcouraient depuis un moment.
La zone avait une allure de grand jardin, et le nombre d'arbres avait considérablement chuté, mais les quelques uns présents étaient bien plus impressionnants que ceux vus jusqu'ici. Il y avait des fleurs sur le sol et des formations rocheuses étranges en arc de cercle. Des oiseaux arc en ciel énormes volaient au dessus de sa tête et venaient se poser sur des plantes suspendues au dessus du vide comme si elles flottaient.
À une centaine de mètres se trouvait un lac couvert par des plantes d'eaux lui donnant une surface verdâtre et des végétaux de plus en plus étranges se dévoilaient dans son environnement.
Il refusait de l'admettre, sa fierté étant trop forte, mais Valentin désirait plus que tout pouvoir fuir et retrouver ses amis. Seul, il se sentait impuissant.
Cependant, le seul fait de penser à eux faisait monter en lui une colère forte, et il ne parvenait à retenir autre chose que le fait qu'ils l'aient abandonné pour suivre Alfred. Chaque fois qu'il pensait à Alfred, il serrait ses poings de fureur et de dégoût.
C'est alors que le cri d'un oiseau le fit sursauter, et fit accélérer son rythme cardiaque. Il ne parvint pas à garder son calme et cesser de trembler en voyant descendre des plantes volantes, les grands oiseaux arc-en-ciel qui ressemblaient à des ptérodactiles, ces oiseaux préhistoriques immenses.
Les battements de leur ailes soulevaient des trombes de vent faisant même perdre son équilibre à Valentin qui tomba sur les fesses au sol.
Les volatiles se posèrent en cercle autour de lui avant de le regarder de leur yeux globuleux en agitant la tête.
Valentin avait si peur qu'il était même incapable de crier, et des larmes se mirent à couler sur ses joues alors qu'il agrippait le sol de ses doigts tremblant.
– Aaahh !!! Me faites pas de mal !! Me faites pas de mal !!! hurla t'il désespéré.
Les oiseaux continuèrent d'agiter leur tête comme si ils cherchaient à comprendre le sens de ses supplications, puis soudain, l'un d'entre eux étendit ses ailes et poussa un cri strident qui faillit faire s'évanouir Valentin.
L'instant d'après, l'oiseau ouvrit grand son bec dont l'intérieur était pourvu de dents acérées, puis il saisit d'un coup la jambe de Valentin qu'il souleva comme une proie.
– Nooon !! Non arrête !!!! continuait Valentin qui sentait les dents de la créature lui percer la chaire.
l'oiseau lança alors d'un seul coup le garçon qui virevolta dans les airs tandis que le volatile ouvrit grand son bec quand quelque chose saisit Valentin dans les airs.
Tout s'est passé très vite et Valentin ne reprit conscience de ce qui se passait qu'une fois qu'il vit le sol à plusieurs mètres de lui alors qu'il avait la tête en bas.
– C'est ça que vous avez trouvé ? demanda une voix. Il n'est pas bien grand.
Alors qu'il récupérait de ses émotions, il réalisa alors qu'il était actuellement tenu par quelqu'un. Il tenta de bouger, mais tout le reste de son corps était bloqué, et Valentin compris alors, après une tentative rapide de voir qui était son possible sauveur, que c'était une main immense qui le tenait avec fermeté.
La main se souleva alors puis placé à hauteur du visage de l'individu, ce qui permit aussi à Valentin de voir qui avait-il en face.
– Que fais tu ici ? Demanda la personne.
Valentin en avait déjà vu quelques heures plus tôt, mais dans la situation actuelle voir un géant le tenir d'une main. Enfin, il s'agissait plutôt là d'une géante, qui l'observait d'un regard curieux.
Elle avait de long cheveux roux bouclés et d'énormes anneaux assez grand pour que même lui et trois autres de ses amis puisse tous s'y mettre dedans, en guise de boucles d'oreilles qui le paraissaient néanmoins beaucoup moins étant donné la taille de son porteur.
Elle avait également des tatouages sur les joues et le nez et portait une tenue assez légère comportant un grand tissu orange couvert de dessins colorés couvrant sa poitrine, et d'un autre qui couvrait le bas de son corps comme une jupe.
– Qu'est-ce que c'est ? demanda une autre voix plus loins.
Une autre géante vêtue de façon similaire et ayant les mêmes tatouages mais ayant un visage et une coupe de cheveux différente arriva en atterrissant sur le sol, causant un tremblement de terre brutal alors que le sol sous elle s'enfonça pour former un cratère.
Trois autres vinrent à leur tour rejoindre celle qui tenait Valentin.
En un instant il fut sous le regard de cinq immenses paires d'yeux, ce qui fit accélérer de nouveau les battements de son cœur.
– Vous allez me faire quoi ?! s'écria Valentin incapable de cacher sa terreur.
– Oh il sait parler ! lança l'une surprise.
– Il est comestible vous pensez ? demanda une autre.
– Fort probable, Aldabi allait le dévorer. déclara celle qui le tenait.
La dentition des géantes était presque similaire à celle d'un requin, elles n'avaient que des dents pointues, bien que leur canines soient encore plus terrifiantes.
Allait-il donc mourir dévoré par des monstres ? Valentin n'en avait pas la moindre idée, et le souvenir de ses camarades lui venait à l'esprit, amenant un fort sentiment de regret dans son cœur.
Il repassa en revue tous ses amis un à un, préférant garder en tête un beau souvenir de chacun avant qu'il ne meurt. Cependant son esprit s'assombrit quand vint le moment où il se rappela d'Alfred. Son égo déjà fortement blessé ne pouvait pas être meurtri davantage que maintenant, quand il réalisa que ceci aurait pu être évité si il n'avait pas foncé tout seul dans la zone orange. Il était prévenu, mais il avait préféré prendre ce risque.
– Il suffit mes filles… dit soudain une voix grave venant du ciel.
Un être humanoïde ressemblant à un corps humain pourvu de l'armure naturelle d'une fourmis, des griffes d'un tigre, la tête d'une guêpe et d'immenses ailes de papillons bleues descendit du ciel lentement.
Les géantes s'écartèrent respectueusement à la venue de l'individu qui se rapprocha de la main de celle qui tenait Valentin.
Les yeux de guêpe de l'être se mirent à briller quelques secondes alors même que Valentin qui les fixait intensément crû un instant que son esprit quittait son corps.
Quand les yeux de l'individu cessèrent de briller, et que Valentin pu sentir de nouveau son corps, l'autre lui demanda alors d'une voix grave et terrifiante.
– Humain… veut tu survivre ? demanda l'être.
– Ou-oui…!! Je veux pas mourir maintenant ! s'écria Valentin.
– Alors tu va devoir accomplir quelque chose… je te donnerai un corps plus fort que cette enveloppe fragile…! Où peut être veux tu simplement partir à vide… mais sans demande de ma part…?
– Tout ce que vous voudrez monsieur !! continua Valentin.
– Tu es vraiment prêt à tout ? demanda l'autre.
– Oui putain !! Oui !
– Qu'il en soit ainsi.
Coucou ! Alors ce chapitre était assez fournit, et je souhaite que son contenu vous ai plus.
J'ai ajouté une petite scène de poursuite entre Pierrot et Azaly histoire de montrer un peu de quoi nôtre petite héroïne est capable.
Vient ensuite la fameuse partie avec Valentin, que j'ai prit un plaisir monstre à écrire, tant de choses ont été ajoutées, c'était vraiment top à faire. On a pu voir plusieurs personnages nouveaux dans la partie de Valentin, notamment ce type étrange au corps... Particulier. J'espère que vous êtes curieux à son sujet et au sujet des géantes qui l'appellent père.
On approche de la fin de l'épreuve et c'est maintenant qu'un petit détail important me vient à l'esprit. Cette fameuse forêt traversée par les personnages, je vous rassure on aura le temps d'y retourner, car un bestiaire pas encore exploité dort encore dans les profondeurs de cette végétation, et ce serait dommage de ne pas vous montrer toute la dangerosité des espèces qui y vivent.
Voyez la première épreuve comme une mise ne bouche, car il y a certaines choses sur lesquelles je reviendrai.
Fiou quel pavé ! J'espère que le chapitre vous a plu n'hésitez pas à me donner votre avis dessus.
À la prochaine !
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