Chapitre 12 Partie 16
*Petit disclaimer qui fait mal au cœur mais… ouais c'est relou mais c'est ma faute du coup voilà j'ai du faire un retcon. Pourquoi ? Parce qu'avec le recul j'ai réalisé que le Enri actuel disait des choses qui seraient en contradiction avec son vrai passé…
donc désolé de vous imposer cet effort mais, je vais vous demander d'effacer de votre mémoire ses dires au sujet de sa famille. Par souci de praticité, ce sera plus simple pour moi de changer ses dialogues plus haut, plutôt que l'entièreté de son flashback dont je suis vraiment satisfait.
Considérez comme canon à l'histoire seulement les choses dites dans tout ce qui va suivre. Désolé donc, c'est un cruel manque d'attention de ma part, et aussi un manque de préparation pour le flashback qui m'a fait imaginer une toute autre histoire que celle dites par Enri… j'espère que ça vous sortira pas trop du texte, auquel cas je suis désolé, et j'essaierai de faire au mieux pour éviter que ça se reproduise :D*
Enri essuyait son front alors que le soleil était venait de quitter son zenith. Il réprima une grimace quand il entendit une petite voix derrière lui.
– Lula arrête de flâner et met les graines en terre ! s'écria-t-il.
Sa petite sœur, désormais âgée de cinq ans, alors que son grand frère en avait seize, s'amusait à regarder les insectes voler autour d'elle, au lieu de s'occuper de sa tâche dans les champs. Les petits yeux turquoise de Lula suivaient le mouvement des coccinelles qui s'éloignaient d'elle pour s'enfuir, jusqu'à disparaître de son champ de vision.
– Tu ferais mieux d'écouter ton frère Lula, où il ne te préparera plus ton plat préféré ! plaisanta Bert.
– Oh non ! s'écria Lula, sortie de sa rêverie.
La petite laissa les insectes, puis récupéra le panier à côté d'elle contenant les semences. Son doux et candide visage rayonnait à la lumière du soleil, et ses pas léger la faisaient ressembler à une petite créature sortie d'un rêve.
Malgré son ton se voulant dur, Enri savait qu'il était capable de laisser passer toutes les tentatives de sa sœur de s'adonner à la paresse. Elle était sa faiblesse, cette petite chose qui lui arrachait inévitablement un large sourire de fierté.
Il y a cinq ans, le futur grand frère n'en cru pas ses oreilles quand sa mère lui avait annoncée qu'elle allait bientôt enfanter.
Enri était si heureux que même son brûlant désir d'aller à la bibliothèque était passé à la trappe. Le garçon devint obsédé par une seule et unique chose, la perspective d'avoir un petit frère où une petite sœur.
Les jours qui suivirent, Enri passa ses journées à ménager sa mère, et travailler comme jamais il l'avait fait pour préparer la venue du petit nouveau. Il abandonna même ses livres pour se consacrer à l'apprentissage de toutes sortes de choses, dans le seul but d'être un aîné exemplaire.
Quelques temps plus tard, la petite Lula est alors née, et la famille put alors s'épanouir encore davantage. Enri, à l'arrivée de sa sœur, se donna alors tout entier à sa vocation de grand frère, faisant de son mieux pour offrir à sa protégée la meilleure enfance qui soit.
À l'appétit développé dès son plus jeune âge, Lula se régalait alors des plats que préparait sa mère, bien que ses préférés soient ceux de son frère. Elle ne manquait jamais un seul repas, et pressait toujours toute la famille pour venir manger. En grandissant, ce trait ne fit que s'accentuer, au grand désarroi d'Enri qui finissait au fourneaux bien plus souvent que prévu.
Les années passèrent, des années riches en moment de bonheur, en instant inestimables passés en famille. Jamais Enri et ses parents ne furent plus heureux qu'à cette période là de leur vie.
Lula était une enfant curieuse et vive d'esprit, s'interrogeant sur tout ce qui l'intriguait. Un jour, alors qu'elle contemplait avec admiration la collection de livres qu'Enri possédait. Tous étaient assez poussiéreux, n'ayant pas été consulté depuis bien longtemps maintenant.
La petite main de Lula alla alors saisir l'un des ouvrages qu'elle tira de son emplacement. Le livre, bien plus lourd qu'elle ne l'aurait imaginée, failli lui tomber dessus, mais Enri le rattrapa avant la chute.
– Tu t'intéresse aux livres maintenant ? demanda Enri avec amusement.
– Papa m'a dit que tu les aimais beaucoup ! Tu en lisais plein ! Il doivent sûrement êtres géniaux !
Le grand frère prit le livre et s'assit par terre, contre son lit. Sa petite sœur l'imita, s'installant confortablement contre le corps de ce dernier, taillé par le travail agricole. Enri souffla sur la couverture du livre pour en ôter la poussière, avant de l'ouvrir pour en montrer les pages à Lula.
– Ces livres parlent d'un monde apparemment extérieur aux nôtre… un monde incroyable peuplé de pleins de gens différents de nous, et même des êtres très puissants qu'on appelle voyageurs.
– Oh ? Des gens différents et très puissant ? Ils pouvaient faire des truc incroyable ?
– D'après les livres… déplacer des montagnes entières, contrôler le temps où même détruire le monde si ils le voulaient… et encore beaucoup de choses, souvent hors de notre compréhension même.
– Mais ils étaient incroyables ces voyageurs ! s'écria Lula. Et tous ces mots t'ont expliqués ça alors ?
– Oui. Bien sûr je t'ai expliquer que dans les grandes lignes.
– Mais grand frère… si ces voyageurs sont aussi forts, alors il pourraient rendre tout le monde heureux non ?
– Je suppose oui… et peut-être qu'en des temps trop vieux pour qu'on s'en souvienne, ils le faisaient… mais plus maintenant.
Lula vit l'air plus sérieux de son frère et s'écarta un peu, l'air inquiète de le voir presque troublé.
– Ils sont méchants maintenant ? demanda-t-elle.
– Je n'en ai pas connu personnellement, mais apparemment, ils y a longtemps, ils venaient sur nos terres… et faisaient du mal à nos ancêtres.
Bien sûr Enri en savait plus, et s'était assez instruit sur les évènements passés pour être capable de donner bien plus de précisions qu'un simple mot "mal". Néanmoins, il voulait épargner à Lula des visions atroces, à qui son esprit d'enfant s'empresserait de donner forme.
– Vraiment ?! s'exclama Lula presque effrayée. Mais pourquoi ?
– Parce que ça les amusait sûrement.
– Y a des gens qui aiment faire du mal aux autres ?!
– Malheureusement oui ça existe…
Lula resta un moment silencieuse, avant de retourner près de son frère. Elle tourna les pages du livre avant de se tourner vers Enri, le seul des deux capable de lire.
– Mais grand frère… et ce monde extérieur alors ? Il ne contient sûrement pas que des choses affreuse ? Si ?
– Eh bien… d'après le livre, notre village et la région qui l'entoure, ne seraient qu'un tout petit grain de poussière au milieux d'un endroit encore plus vaste. On y trouve des insectes qu'on ne trouverait pas ici, des fruits, des légumes, des animaux, des plantes où sinon des langages et des saisons différentes… donc oui, il n'y a pas que ces voyageurs Il existes, mais bien énormément de choses diverses et variées.
– Ouah…!
Devant le regard avide de savoir de sa petite sœur, Enri se décida alors à poursuivre son récit. Employant les plus jolis mots qu'il connaissait, le garçon nourrissait la petite de contes fantaisistes qui faisaient rêver Lula.
En un rien de temps, ces petits moments privilégiés entre frères et sœurs devinrent une coutume fermement respectée par Lula. Régulièrement, elle faisait irruption dans la chambre de son frère, et l'écoutait lui raconter d'autres histoires qu'il avait lu dans ses vieux livres.
Au bout d'un moment, sa petite sœur se permit même de pénétrer sa chambre en son absence, pour tenter de consulter les livres sans lui. Enri était un homme occupé, bien trop pour satisfaire Lula qui voulait en savoir toujours plus.
Tôt le matin, où dans l'après midi, elle allait récupérer plusieurs ouvrages qu'elle ouvrait et tentait de lire.
Les yeux brillants de curiosité de Lula contemplaient les pages des livres avec un intérêt grandissant. De ces mots qu'elle ne pouvait encore décrypter, son frère délivrait des histoires fascinante. Il façonnait des mondes entiers, à la complexité variable et aux décors changeant.
Souvent, Lula allait chercher l'aide sa mère, qui faisait office d'interprète, pour lui permettre de comprendre ces derniers. Mais elle n'était pas aussi renseignée et bonne narratrice que son frère, et bien vite, la petite se sentit comme dans une impasse.
Un jour, alors que Lisa lisait pour sa fille l'un des livres d'Enri, elle surpris sa fille en pleine réflexion.
– Qu'est-ce qui te tracasse ma chérie ?
– Mmh grand frère raconte trop bien ces histoires… mais il n'est pas toujours là ! Et personne ne connait les livres aussi bien que lui ! se plaignit Lula.
– Tu sais, autrefois ton frère adorait ces ouvrages, et un jour, il a même tenté de rencontrer l'auteur de ces livres. Peut-être que tu devrais faire de même ?
– C'est quoi un auteur ?
– C'est la personne qui écrit le livre.
La petite écarquilla les yeux, réalisant qu'elle ne s'était effectivement jamais posée la question d'où venaient toutes ces informations. Sûrement son esprit s'était-il dit, que tous ces mots s'étaient écris tout seuls, sans réfléchir davantage.
Elle sauta de sa chaise, et saisit les mains de sa mère.
– Je veux trop le rencontrer ! S'te plaît on peut voir monsieur l'auteur ?
– Un peu faire un tour à la bibliothèque pour tenter de le voir, si tu veux… mais attention, rien ne dit qu'il voudra de la visite, où même répondre à tes questions, alors ne soit pas déçue d'accord ?
– Promis ! Allez !
Le soir même, alors que Bert passait le pas de la porte, il aperçu Enri assis sur un des fauteuil de la maison. Il semblait concerné, mais gardait un visage calme.
– Un problème Enri ?
– J'attends le retour de Lula.
– Elle est sortie ?
– Avec maman oui. Elles étaient allées à la bibliothèque pour espérer rencontrer l'auteur de mes vieux livres.
Bert éclata de rire, se souvenant de ce désir brûlant qui avait naquit dans le cœur de son fils, avant de s'évanouir le lendemain.
– Ta petite sœur termine ce que tu n'as pas achevé on dirait !
– Ouais… mais bon j'espère qu'elle ne va pas tarder. Maman l'a laissée à la bibliothèque car apparemment l'auteur des livres, un certain monsieur Martin, était gentil, mais bon je n'ai pas envie que Lula s'attarde trop là-bas.
– Mmh, t'as pas tort, c'est bientôt l'heure de manger… ce serait bien qu'elle rentre dans les minutes qui viennent.
– Ouai-
La porte de la maison s'ouvrit brusquement, laissant Lula émerger de l'obscurité, à la grande surprise de son père et son frère.
– Je suis rentrée !
Elle rayonnait, comme à son habitude, et son grand sourire apaisa le cœur de son frère qui commençait à s'inquiéter. Elle passa près d'eux, fredonnant joyeusement alors qu'elle se dirigeait d'ores-et-déjà vers la pile de livres qui trônait sur un meuble. Elle saisit ces derniers, et demanda alors à son père :
– C'était super là-bas ! Monsieur Martin sais vraiment beaucoup de choses !
– Tu m'en vois ravi ma chérie. lança Bert.
– Je pourrais y retourner demain dis papa ?
– Euh… hum si tu veux…
Elle s'apprêtait à partir dans sa chambre, au grand désarroi de son frère qui l'interpella :
– Lula, c'est de la soupe ce soir, ta préférée, tu viens pas ?
– Ah oui on doit manger, j'avais oublié !
Enri fronça les sourcils à cette réponse de Lula, mais ne dit rien. Il se contenta de lancer un coup d'œil vers son père qui répondit d'un hochement de tête. Tous deux avaient vu et entendu la même chose. Lula avait oublié qu'ils devaient manger, et n'avait même pas réagi au fait que son plat préféré était au menu.
Bien qu'ils ne s'interrogent pas outre mesure, Enri et Bert comprirent qu'il y avait un petit quelque chose de louche chez Lula. Et malheureusement, le temps qu'Enri ne réagisse à la menace qui avait happée la petite, il était trop tard.
J'espère que ça vous a plu ^^ et encore désolé pour cette erreur, je souhaite que ça n'ait pas trop brisé votre immersion :/
Je vous laisse profiter un peu du texte :3 alors pas de "comment c'était l'écrit" durant le flashback :) vous inquiétez pas, encore quelques parties et il sera fini ;)
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