Chapitre3

Il était six heures lorsque Jean se dirigea vers le canal qui traversait le hameau où il vivait avec l'envie de peindre. Assis en face de son chevalet, sa mallette à sa droite et sa veste roulée en boule à sa gauche, il arrachait le film plastique qui protégeait la toile immaculée.

Il faisait frai en ce matin de septembre, une brise légère secouait les feuilles jaunissantes des chênes qui surplombaient le cours d'eau tandis que les chants d'oiseaux tentaient de recouvrir le bruit des moteurs de bateaux qui s'engageaient dans l'écluse. Le ciel était d'un ocre saisissant et strié de nuages. Le soleil levant se reflétait sur l'eau. Jean remarqua alors un pécheur qui était installé de l'autre coté du canal. 

Ce dernier était assez vieux et était accompagné de deux enfants qui devaient avoir dans les six ans. Cette image fit sourire Jean: lorsqu'il était adolescent, il aimait promener le chien de son grand père avec ce dernier. Ils finissaient généralement leur balade par une partie de pèche et rentraient pour le diner avec sa grand mère. 

C'est alors, rempli de nostalgie, qu'il peignit le pécheur et les enfants. Il prit la peinture et l'étala sur la palette, mélangea les couleurs et les étala sur la toile. Après une demi-heure, le pécheur et les enfants se levèrent et partirent. Jean, frustré de voir son modèle partir, prit une pause. Il alla regarder les fleurs qui poussaient en bordure du champs à coté de le rive gauche avant de revenir a son chevalet. Il avait encore en mémoire les trois personnages. le peintre se concentra sur l'image mentale avant de la retranscrire au crayon à papier sur un carnet de croquis pour ne pas la perdre et continua de peindre.

Lorsque le soleil fût à son zénith, il reposa son pinceau et sourit: il avait terminé son tableau.

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