Jean était assez connu dans la petite ville où il vivait. Il exposait parfois dans la galerie d'art située sur la place principale et avait également mis en ligne ses chansons. Et même si ses revenus lui permettaient tout juste de vivre confortablement et a payer son matériel de peinture, il était assez satisfait de sa situation.

Car après tout, a quoi servait l'argent lorsque l'on est heureux sans ? Jean soupira, amusé par cette réflexion avant de s'installer devant son piano.

Le métronome en route, il commença une série d'accords: la, do, sol, mi... Il se laissa emporter par ses mélodies, changeant parfois le rythme ou un accord. Il fredonnait un air mélancolique tout en jouant lorsqu'il reçu un appel.

Jean se leva et saisit son téléphone portable. Il ne recevait pas souvent d'appel à part de ses parents. La plupart du temps ils s'en tenait aux SMS avec ses amis et le numéro affiché etait inconnu. Il appuya malgré tout sur l'icône verte pour décrocher.

L'interlocuteur était le directeur de la galerie d'art où Jean avait présenté son tableau du pécheur et d'autres, la veille lors d'un vernissage. Ce dernier avait reçu un proposition de contrat.