9. POV Calvin

"Je suis désolée, j'ai fait une erreur en acceptant on ne doit plus se voir."

Je dû lire son message à plusieurs reprises ne voulant pas y croire, je vérifiais que c'était bien elle qui me l'avait envoyé et que mon téléphone n'avait pas par quelconque moyen échanger le numéro de mes contacts. Je ne voulais pas y croire. Quand j'avais vu qu'elle m'avait enfin envoyer un message j'avais aussitôt souris et lâché ce que j'étais en train de faire. J'étais toujours au boulot malgré l'heure tardive, je voulais prendre de l'avance afin de passer une journée tranquille en sa compagnie mais ce message venait de tout changer.

"On peut en parler avant que tu ne coupes les ponts ? J'ai fait quelque chose de mal ?" J'envoyais afin d'en savoir plus.

J'attendis impatiemment sa réponse qui ne venait toujours pas même après plusieurs heures...

Tomber sur cette femme à la poste avait égailler ma journée, je l'avais immédiatement remarquer, sa beauté était la première chose que j'avais vu puis pendant les quelques secondes de notre rencontre j'avais tout de suite vu son air triste, même son petit sourire quand elle m'avait remercié n'avait pas atteint son regard et j'avais l'inexplicable envie de lui demander ce qui n'allait pas. Mais je ne l'avais pas fait afin de ne pas passer pour un fou, je ne la connaissais pas et ne pouvais donc pas me permettre de lui demander. Mais j'aurais pu l'aborder, lui demander son prénom et la draguer mais je n'avais pas réagis à temps et elle sortait déjà en fouillant dans son sac surement à la recherche de quelque chose. Au moment ou sa main ressortis de son sac avec des clés à la main, une feuille plier en tomba ce qu'elle ne remarqua pas, je profitais de son inattention pour la ramasser, j'étais prêt à lui rendre mais je ne le fis pas, j'espérais inconsciemment pouvoir la recontacter grâce à cela même si je prenais le risque de découvrir que ce papier n'était peut-être qu'une simple liste de course. Je l'observais se rendre jusqu'à sa voiture avant de découvrir ce que me réserver ce papier, elle se retourna une dernière fois et vis sans aucun doute que je l'observais mais je m'en fichais royalement.

La chance avait été de mon côté quand je découvris une note de service pour le personnel d'un des magasins de la zone commerciale piétonne près d'ici. La note était adressé à Laura et je pensais déjà à comment je l'aborderais si je me décidais à aller là-bas afin de tenter ma chance.

Laura... J'avais pensé à son prénom toute la nuit, n'envisageant pas une seconde que cela puisse ne pas être elle. C'était d'ailleurs pour cette raison que je ne l'avais pas cru quand elle m'avait dit son prénom, pensant qu'elle ne voulait simplement pas me l'avouer puis j'avais vu qu'elle était sérieuse et je m'étais senti bête. Lilas-Rose lui allait tellement mieux, j'aimais ces prénoms qu'elle semblait haïr en combinaison mais je ne pouvais pas m'empêcher de prononcer les deux ensemble à chaque fois et j'appréciais qu'elle ne me le reproche pas.

Elle m'attirait je ne pouvais pas le dénier. Et même après avoir su qu'elle était fiancée cette attirance restait présente. Je n'avais ni le temps ni l'envie d'une relation sérieuse et n'avait pas envie de tomber amoureux et d'en subir les conséquences, alors ma proposition m'avait semblé adéquate, elle n'était pas heureuse mais ne voulait pas quitter son fiancé alors une relation avec moi était peut-être une bonne idée pour nous deux. Elle ne deviendrait pas possessive et ne me reprocherait pas de trop travailler comme toutes mes relations précédente. On se verrait de temps en temps, quand cela nous arrangerait tout les deux, sans sentiments donc sans problèmes.

Quand elle avait accepté cela m'avait enchanté. J'avais pensé qu'elle dirait non car sa dévotion pour son fiancé était évidente même si ses sentiments envers lui n'était visiblement plus très fort. L'infidélité avait eut l'air de l'effrayer, je pouvais la comprendre mais j'avais vraiment envie de passer du temps avec elle et j'avais été heureux de savoir que cela serait possible.

Jusqu'à ce dernier message...

Deux jours c'étaient passés et je n'avais eu aucune réponse. J'avais eu envie d'aller la voir tout le weekend mais m'étais restreint, elle avait été claire dès le début en me disant qu'on ne devait pas se voir les weekends et même si elle ne voulait plus de moi je comptais bien respecter cela. Je me doutais que cette règle avait été établi car son fiancé ne travailler pas ces jours la. Et j'étais également sûre qu'il était la cause de son changement d'avis. Je ne voulais pas la forcer mais je voulais au moins savoir pourquoi.

J'avais donc attendu le lundi pour la voir, je n'avais pas beaucoup de temps mais je ne comptais pas repartir sans l'avoir vu.

Je commençais le tour du magasin et la repéra rapidement au rayon enfants. Elle était de dos, remettant en place des vêtements en hauteur ce qui me permis d'observer un instant sa silhouette. Son haut remontait sur sa taille laissant apparaître sa peau et me donnant instantanément l'envie de la toucher, savoir que cela ne serait désormais jamais possible me frustra. Je me rapprochais, chassant ces idées de mon esprit qui ne m'aidait absolument pas.

- Lilas-Rose, la saluais-je.

Je la fis sursauter, je ne savais pas si c'était parce que je lui avais fait peur ou bien parce qu'elle m'avait reconnu, peut-être au son de ma voix qu'elle reconnaissait à présent ou bien car j'étais la seule personne à l'appeler comme cela.

Elle se retourna vers moi, le visage fermé à toute émotion.

- Calvin qu'est-ce que tu fais là ?

Je sentais le reproche dans sa voix, je ne devrais pas être là, elle était sérieuse en disant ne plus vouloir me voir.

- Je voulais seulement une réponse à mon message c'est tout. Je pars après, promis-je.

Elle regarda autour de nous, s'assurant que personne ne nous entendrait.

- Je... je peux pas... faire ça, hésita-t-elle.

- Faire quoi ?

- Le tromper, chuchota-t-elle. Je suis désolée de t'avoir donné de faux espoir. C'était une mauvaise passe c'est tout.

Je ne répondis pas de suite, je ne pouvais rien dire contre ça et je n'avais rien pour la faire changer d'avis.

- D'accord, répondis-je alors simplement alors que je mourrais d'envie de la convaincre autrement.

- D'accord ? m'interrogea-t-elle surprise.

- Je suis juste venue pour avoir une réponse, je l'ai eu, expliquais-je, je vais te laisser maintenant. J'espère vraiment que tu seras heureuse.

Je repartis sans attendre de réponse, je ne supporterais pas de la voir plus longtemps en sachant que je n'aurais jamais l'occasion de la découvrir comme j'en avais envie.

J'aurais pu lui dire que je serais là si elle changeait à nouveau d'avis mais je ne voulais pas paraître désespéré, je respecterais son choix et la laisserais tranquille dès maintenant.

Mon téléphone sonna au moment ou je sortais du magasin, je m'imaginais de suite que c'était elle et me dépêcha de le sortir de ma poche. Le nom qui s'affichait à l'écran m'arracha un sourire même si ce n'était pas elle mais mon meilleur ami Aaron. Je décrochais aussitôt sachant déjà de quoi il voulait me parler.

- Hello vieux ! le saluais-je. Comment ça va ?

- Ma femme et ma fille me rendent fou ! se plaignit-il de son fort accent en riant.

Aaron était américain et avait déménagé en France il y a plus de trois ans quelques mois après la naissance de sa fille Ashley. Je le connaissais depuis une dizaines d'années, je l'avais rencontré à la suite d'un voyage aux USA pour des études et on avait gardé contact depuis. J'avais été présent pour lui quand il avait rencontré sa femme Kaylee et connaissais tout les détails de leur rencontre atypique. Aaron m'avait naturellement demandé d'être le parrain d'Ashley et j'avais accepté avec plaisir sans avoir à réfléchir. Ma filleule allait fêter ses quatre ans dans trois semaines et j'allais passé le weekend chez eux.

- Tu te plains mais tu les aimes trop, quelques heures sans elles et tu es perdu, répliquais-je.

- C'est vrai, avoua-t-il. Alors pour l'anniversaire de ta filleule tu nous amène une fille ou pas ?

- Non, je serais seul.

- Sérieusement Calvin tu vas décider à te caser quand ?

- Quand je serais aussi riche que toi et que je n'aurais plus besoin de passer autant de temps au boulot, plaisantais-je ce qui le fit rire.

- Qu'est-ce que tu peux être con ! Tu ne viens pas habillé comme un pingouin j'espère ? demanda-t-il ensuite ce qui me fit rire à mon tour.

- Non, le rassurais-je, j'ai la tenue du mec décontracté qui est prête.

- Et tes chaussures de ville ?

- Seront au placard chez moi !

- Tu fais enfin des efforts.

Je grognais pour simple réponse ce qui l'amusa. J'entendis Ashley en fond demander quelque chose à son père qui soupira.

- Je dois te laisser, m'annonça-t-il, apparemment mes cookies ne sont pas aussi bon que ceux de sa mère alors on doit aller à sa boutique en acheter.

- Comment as-tu pu penser que tu pouvais rivaliser avec la pâtisserie de Kaylee !? riais-je tout en salivant au bonheur que ses gâteaux me procurer.

Je saluais finalement mon ami avant de raccrocher et de me rendre compte que j'étais toujours devant l'entrée du magasin. Je jetais un rapide coup d'œil à l'intérieur dans l'espoir de la voir mais fut vite déçu.

Les jours passaient sans que je n'ai de nouvelles, je m'étais fait à l'idée qu'elle ne reviendrait pas et j'arrivais à vivre avec même si je pensais souvent à elle et que j'avais souvent eu envie de lui envoyer un message.

Quand au bout de deux semaines, le samedi à vingt trois heures je reçu un appel de sa part. J'allais répondre mais elle raccrocha dès la première sonnerie. Sûrement une erreur de numéro de sa part, mais j'avais l'excuse parfaite pour enfin la joindre. Je recherchais donc son numéro et la rappela.

- Allô ? répondit-elle d'une petite voix et je sus immédiatement que quelque chose n'allait pas.

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