8.2
Je montais du côté passager sans même demander quelconque permission et le découvris avec un sac en papier sur les genoux.
- J'ai pensé qu'on serait mieux à manger ici que de se dépêcher dans un restaurant, m'expliqua-t-il en sortant deux salades du sac.
- C'est parfait merci, répondis-je tandis qu'il me tendait une des boîtes.
- Salade grec, annonça-t-il en me donnant une fourchette, j'espère que tu aimes ?
- J'adore, avouais-je en jetant un coup d'œil à son repas identique au mien.
- Je suppose que tu n'es toujours pas végétarien ? demandais-je même si je connaissais déjà la réponse.
- Non, avoua-t-il.
- Alors pourquoi tu manges ça aussi ? demandais-je piqué par la curiosité.
- Parce que tu l'es, répondit-il à nouveau comme si c'était évident. C'est par respect, précisa-t-il voyant sûrement mon air d'incompréhension.
- Tu n'as pas à te priver pour moi, tout le monde mange de la viande devant moi.
- Je ne suis pas tout le monde, sourit-il avant d'entamer son déjeuner.
Je l'imitais et ne brisa pas le silence avant d'avoir terminer. Il ne restait plus que quinze minutes avant la fin de ma pause et je ne savais pas quoi lui dire ou faire.
- Merci pour le repas, dis-je enfin en brisant le silence.
- Je t'en prie. Tu fais quelque chose mercredi ?
- Non rien, pourquoi ?
- Tu penses qu'on pourrait se voir plus longtemps que trente minutes ? proposa-t-il.
- Avec plaisir, souriais-je. Tu ne travailles pas ?
- J'ai posé ma journée, je travaillerais dimanche à la place. Je t'emmène toute la journée loin d'ici.
- Ça me va.
On discuta quelques minutes afin de décider l'endroit et l'heure à laquelle on se rejoindrait.
Les quinze minutes passèrent rapidement et j'étais déjà en route pour le magasin. Un sentiment de déception m'accompagnait depuis que j'étais sortie de sa voiture. Je crois que je m'attendais à quelque chose de sa part, peut-être un baiser ou bien même un simple toucher ou un mot tendre. Il ne voulait pas d'une relation à sentiments et moi non plus mais je ne pensais pas que cela serait comme cela, un baiser ne voulait pas dire je t'aime et encore moins une main baladeuse. C'était lui qui m'avait dit qu'il avait envie de m'embrasser et me toucher chaque fois qu'il me voyait or quand il en avait l'occasion il ne faisait rien. Il m'avait également bien dit qu'il n'avait pas l'intention de me sauter tout de suite dessus mais je ne pensais pas que cela impliquerait prendre autant de temps, peut-être qu'il avait réfléchis et que cela ne lui plaisait pas tant que cela après tout. Ce n'était finalement peut-être pas une bonne idée de me lancer dans cette histoire et tout arrêter maintenant ne serait pas trop tard.
Je finis ma journée pleine de questions et de doute en tête. J'avais décidé d'envoyer un message à Calvin prétextant un empêchement pour mercredi. Je me sentirais bien trop mal à l'aise de passer la journée avec lui si je pensais ne pas l'intéresser.
Je rentrais chez moi et préparais directement le diner, j'étais bien trop lâche pour m'approcher de mon téléphone et me débarrasser de ce qui occuper toutes mes pensées, je préférais reculer l'échéance au maximum et m'occupa donc comme je le pouvais.
Ce n'est qu'après avoir pris une douche beaucoup plus longue qu'à mon habitude que je décidais enfin à prendre l'objet maudit et envoyer ce fameux SMS. Et ce n'est qu'en le déverrouillant que je vis un message non lu de Calvin datant de seulement quelques minutes après mon départ après notre déjeuner.
"J'ai aimé déjeuner avec toi. Tu étais très belle comme toujours. Et est-ce que ce serait mal de ma part de t'avouer que j'aime tes fesses dans ce jean ?"
Un soupire m'échappa et un sourire se dessina sur mes lèvres. Je verrouillais à nouveau mon téléphone, il était impossible pour moi d'envoyer un message après avoir lu ça, je devais encore réfléchir quitte à torturer mon esprit un peu plus longtemps.
Louis arriva peu de temps après que j'ai lu le message et je tentais de reprendre contenance afin de ne rien laisser transparaitre. Je ne lui parlais toujours pas depuis notre dispute mais je savais que j'abandonnerais vite.
Il entra avec un bouquet de fleurs géant et me le tendit timidement.
- Il n'y a pas de Lys, précisa-t-il quand je l'attrapais.
Qu'il s'en rappelle enfin me fis sourire, j'observais les fleurs qui ne venait clairement pas du supermarché cette fois-ci.
- Merci, chuchotais-je au même moment ou il me disait qu'il était désolé.
- Je n'aurais jamais du te dire ça, continua-t-il. Je t'aime plus que tout au monde Lilas et je suis le plus chanceux des hommes de t'avoir et j'en suis conscient. Si tu me quittais je serais dévasté et ma vie n'aurait plus aucun sens, je te promet de faire plus d'effort.
Mes larmes coulèrent aussitôt, je n'arrivais pas à croire que j'avais envisagé de vivre une aventure avec un autre homme. Louis faisait certes des erreurs mais ne méritait vraiment pas ça. Je devais faire avec et faire plus d'efforts aussi de mon côté et les sentiments que j'avais éprouvé pour lui au tout début de notre relation reviendraient peut-être.
Mon fiancé me sera dans ses bras après m'avoir embrassé le front en s'excusant à nouveau.
J'allais envoyé ce message et tout arrêter...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top