7.1
Il m'avait redéposé à ma voiture après notre repas. Nous n'avions pas parlé plus longuement de la décision que je devais prendre, il avait compris que j'avais besoin de temps et ne voulait pas insisté.
Avant de me quitter il m'avait demandé de lui envoyer un message ou bien de l'appeler si je voulais le revoir. Il m'avait également avoué qu'il espérait vraiment que j'accepte. Puis il était repartis après un autre baiser sur ma joue, plus long et plus doux que le premier auquel je n'avais toujours pas pu répondre.
Je cogitais toute l'après-midi, attendant dix sept heure pour pouvoir appeler Laura et lui en parler. Je ne pouvais pas garder cela pour moi, même si j'étais sûre de sa réaction et de ce qu'elle me dirait de faire.
Quand l'heure arriva enfin mon téléphone sonna avant même que je n'ai le temps de l'appeler moi-même. Je décrochais sans faire attention au nom qui s'affichait, elle devait être tellement pressée qu'elle ne voulait pas attendre que ce soit moi qui l'appelle.
- Laura je t'avais dit que je t'appellerais, commençais-je en guise de bonjour.
- Je ne resterais pas longtemps pour que vous puissiez l'appeler après, me répondit une voix masculine.
- Calvin ? demandais-je en pensant reconnaitre sa voix.
- Oui Lilas-Rose, je vous ai promis de vous laissez réfléchir mais j'ai oublié de vous dire quelque chose que je pensais important pour vous de savoir.
- Si vous m'annoncez que vous êtes accro au BDSM je vais devoir refuser immédiatement, annonçais-je sérieusement.
Laura m'avait salement pervertis l'esprit avec ces histoires la... Je l'entendis rire franchement avant qu'il ne me réponde finalement.
- Je ne le suis pas et je ne l'ai jamais pratiqué. Et ça ne m'intéresse absolument pas, avoua-t-il.
J'eus un soupire de soulagement avant qu'il ne continue.
- En fait je voulais vous avouez que notre rencontre n'avait pas réellement été une coïncidence.
- Comment ça ? demandais-je inquiète à présent.
Je m'imaginais déjà Louis ou quelqu'un d'autre engagé Calvin afin de me piéger ou bien d'autre idées tordues de ce genre.
- Quand on c'est croisé à la poste, commença-t-il avant que je ne l'interrompe.
- Vous vous en souvenez ? le coupais-je surprise mais avec un grand sourire.
- Evidemment ! En sortant vous avez fait tombé quelque chose, continua-t-il, une note de service à l'intention des employés du magasin où vous travaillez.
- Donc ce jour la vous étiez venus pour moi ? demandais-je de plus en plus heureuse.
- Oui, avoua-t-il, mais le hasard a fait que l'on se voit avant au magasin de chaussures. Cela m'a arrangé, je ne voyais pas comment vous abordez autrement et je vous ai évité un malaise, me rappela-t-il.
- Vous m'avez menti pour les chaussures et les vêtements ?
- Non, j'en ai réellement besoin.
- D'accord, répondis-je ne sachant quoi dire d'autre.
- Vous ne m'en voulez pas ?
- Je devrais plutôt être flattée, avouais-je. Qu'est-ce que vous faites ? demandais-je ensuite curieuse.
- Je suis au bureau, censé travailler mais j'avais envie de vous entendre.
Ses mots me firent frissonner, j'en avais eu envie aussi dès le moment ou je l'avais quitté pour rejoindre ma voiture. Je savais au fond de moi que j'allais accepté, j'avais envie de tenter le coup et Calvin m'attirait vraiment. Aucun sentiments amoureux m'avait-il dit et cela m'allait très bien. Dès que le mariage serait passé on arrêterait tout et on n'en parlerait plus jamais. J'avais envie de vivre, de prendre des risques et de ne plus vivre mon train-train quotidien ennuyeux et monotone. Quelques mois de folies pour des années sans surprises cela ne ferait pas de mal.
- Jamais les weekends, commençais-je à établir ne sachant pas s'il comprendrait, je ne travaille pas les mercredis et jeudis et je dois être chez moi tout les soirs avant que mon fiancé ne rentre, c'est-à-dire entre dix neuf heures / dix neuf heure trente.
- Lilas-Rose, susurra-t-il, dois-je comprendre que vous acceptez ?
- Oui, répondis-je doucement.
Je n'arrivais pas à croire que je faisais cela. Ça ne me semblais pas vraiment réel pour le moment mais je savais que Calvin trouverait très vite un jour où l'on se reverrait. Il m'expliqua qu'il aurait aimé me voir dès le lendemain mais qu'il avait beaucoup trop de travail ce qui m'arrangeait légèrement, je devais me laisser le temps de réaliser.
Quand il me demanda mes horaires du vendredi il fut clairement déçu de savoir que je finissais à dix huit heure et la petite demi-heure de pause déjeuner lui paraissait bien courte. On ne se verrait donc pas avant la semaine prochaine.
Il raccrocha peu de temps après, appeler pour une réunion. Il ne manqua pas de me rappeler qu'il avait hâte. Et quelques minutes après je recevais déjà un SMS de sa part.
"On pourrait se tutoyer maintenant ?"
" Je n'y vois pas d'objection. Mais je dois t'avouer quelque chose dont je n'avais pas forcément envie de parler de vive voix."
" Je t'écoute, enfin je te lis..."
"Tu n'es pas censé être en réunion?"
J'essayais de retarder le moment de lui dire ce que je voulais, ce n'était pas un sujet dont j'avais l'habitude de parler et il était plutôt tabou dans ma famille et encore plus avec Louis.
"Je le suis. Réunion ou je dois écouter des choses que j'ai entendu déjà cent fois alors je suis tout à toi."
"C'est délicat pour moi d'en parler... Je ne suis pas très expérimenté, je pensais que tu devais le savoir."
"Expérimenté en quoi?"
Soit il était complètement incrédule sur ce point soit il faisait exprès de ne pas comprendre mais dans les deux cas cela ne m'arrangeait absolument pas. Je n'avais pas envie de lui dire clairement que j'étais surement nulle au pieu ne connaissant que le missionnaire avec Louis. On avait bien tenté deux ou trois autres positions qui avait été catastrophique alors nous avions vite renoncer.
"Niveau SEXE !"
Il mit un moment avant de répondre et mon imagination me laissait déjà penser qu'il ne voulait plus rien à voir avec moi.
"Je viens littéralement de recracher mon café et par la même occasion me faire remarquer ! Appelle-moi s'il te plait."
"Pourquoi ? Tu es en réunion."
"S'il te plait Lilas-Rose."
J'hésitais quelques minutes avant de le faire. L'idée de lui en parler en entendant sa voix serait une épreuve difficile pour moi. Les messages étaient déjà suffisamment une expérience compliqué.
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