5.2

Je ne me retournais pas et commença à chercher mes clés de voiture qui se trouvait quelque part dans le capharnaüm de mon sac à main. Pendant ce temps mon téléphone lui ne cesser pas de vibrer, Louis n'avait pas l'intention de lâcher l'affaire.

- Quoi ? crachais-je en décrochant finalement.

- Hé pourquoi tu m'agresses, je n'ai rien fait !

- Tu invites ton pote à demi cerveau chez nous un dimanche, vous allez bouffer des pizzas pleines de viandes mais tu n'as rien fait ?

- Bébé, tenta-t-il de me calmer, je m'ennuyais tu voulais que je fasse quoi ?

À ce moment là une main m'attrapa par le bras pour me stopper dans ma marche ce qui me fit sursauter. J'allais presque lâcher mon téléphone mais le rattrapa avant et me retourna pour découvrir Calvin qui me fixait intensément.

- Bébé ? s'inquiéta Louis puisque je ne répondais pas.

- Laura m'attend, répondis-je, je te laisse.

Je ne lui laissa pas le temps de répondre et raccrocha. Je me concentrais sur Calvin qui avait l'air d'examiner chaque trait de mon visage.

- Pourquoi vous fuyez Lilas-Rose ? demanda-t-il intrigué.

- C'est compliqué, avouais-je.

Ça ne l'était pas vraiment en réalité, j'étais fiancée voilà tout, c'est tout ce que j'aurais dû lui dire. Je ne pouvais pas aller prendre de verre avec des hommes magnifique sans me sentir mal.

- Vous ne voulez pas m'expliquer ?

Je refusais mais il resta planter devant moi en me fixant sans rien me dire.

- Si on allait au moins s'asseoir, proposa-t-il.

J'acceptais et le suivis jusqu'au parking ou il m'ouvrit la portière d'une berline noire. J'hésitais un instant avant de m'installer sur le siège passager confortable. Il fit le tour de sa voiture et s'installa à côté de moi.

- Je crois que Laura avait raison, pensais-je à voix haute sans réagir.

- Laura ? demanda-t-il ne sachant pas qui elle était.

- La fille qui était avec moi plus tôt.

- Je vois. Et à quel propos avait-elle raison ? m'interrogea-t-il curieusement.

- Elle pense que vous êtes une sorte de patron millionnaire, avouais-je.

- Donc vous lui avez parler de moi ? demanda-t-il en tentant de cacher son sourire.

- Quoi ?! couinais-je. Je... non... c'était... enfin je lui ai parlé du client... Putain je m'enfonce, déclarais-je en cachant mon visage entre mes mains honteuse.

Il me les retira gentiment en gardant ensuite mes mains dans les siennes.

- Je pense décevoir votre amie, dit-il alors. Je ne suis pas patron mais je travaille pour un plutôt chiant, bedonnant et assez vieux. Et je suis très loin d'être millionnaire même si je gagne bien ma vie, avoua-t-il.

- Ça ne me regarde pas, répondis-je gênée.

- Parlez moi de vous, m'incita-t-il. Depuis quand travaillez-vous pour cette enseigne ?

J'étais réticente au départ à l'idée qu'il en sache plus sur moi puis je me laissais porter par ses questions et lui en posais tout autant. En aucun cas je lui avais fait part du fait que j'avais quelqu'un dans ma vie et que j'allais bientôt me marier. J'évitais le sujet autant que possible ce qui signifiait que je n'en savais pas plus non plus sur lui de ce côté-là.

J'avais appris qu'il avait vingt-sept ans tout comme Louis, qu'il était titulaire d'un MBA de communication et publicité et qu'il était chef de publicité dans une entreprise que je ne connaissais absolument pas, je me sentais bien bête avec ma vente de vêtements à côté de lui. Il bossait six jours sur sept mais adorait son métier. Il en parlait avec passion et me donnait l'envie d'en savoir toujours plus.

On discuta comme ça dans sa voiture pendant plus de deux heures, je n'avais pas vu le temps passé et aurait aimé rester plus longtemps mais je savais que je devais rentrer.

- Je vais devoir y aller, annonçais-je.

- Je vous raccompagne à votre voiture.

Je le laissais faire et marcha silencieusement à ses côtés jusqu'à atteindre ma voiture.

- J'aimerais vous invitez à déjeuner mercredi midi, me proposa-t-il alors quand je me postais devant ma portière.

- Je suis fiancée, lançais-je alors soudainement ne pouvant pas lui cacher plus longtemps.

Il ne parut absolument pas surpris et avait toujours son sourire collé aux lèvres.

- Je me demandais quand est-ce que vous alliez vous décidez à me le dire, avoua-t-il.

- Vous le saviez ? demandais-je étonnée.

- J'avais mes doutes, une femme porte rarement une bague de fiançailles à l'annulaire gauche simplement pour faire jolie. Et je ne vois pas pourquoi vous mentiriez au téléphone en disant que vous êtes avec votre amie Laura quand ce n'est pas le cas.

- Vous vous en fichez ?

- Vous êtes libre de faire ce que bon vous semble. Vous ne m'avez pas de suite repousser en m'annonçant de but en blanc que vous aviez quelqu'un, j'en ai conclus que ça n'allait peut-être pas.

Je baissais à nouveau la tête honteuse, j'étais dans une situation à laquelle je ne pensais jamais devoir faire face.

- C'est compliqué, chuchotais-je pour moi-même.

- Lilas-Rose, continua-t-il en soulevant mon menton pour que je le regarde, je vous invite juste à déjeuner pas à tromper votre fiancé, vous ne feriez rien de mal. J'aime discuter avec vous.

Je me sentis à nouveau comme une complète idiote, bien sur qu'il me demander que de déjeuner, il voulait peut-être simplement une amie et j'étais en train de me faire des films stupides... Il avait d'ailleurs probablement une petite-amie vu son physique et sa gentillesse.

- Vous êtes célibataire ? demandais-je encore une fois sans filtrer mes pensées ce que je regrettais aussitôt.

Il souriait, pas du tout dérangé par cette question.

- Oui je suis célibataire. Les femmes ne supportent pas longtemps les hommes bossant six jours par semaine et préférant le sport à toute autre activité le dimanche, m'avoua-t-il.

- C'est triste, répondis-je sincèrement désolée pour lui. Mais mieux vaut être seul que mal accompagné.

- C'est votre cas ? demanda-t-il sans se gêner.

- C'est...

- Compliqué, m'interrompit-il.

J'acquiesçais tristement en baissant à nouveau la tête, je ne craquerais pas ici, pas devant cet homme qui était encore un inconnu.

- Mercredi midi, proposa-t-il à nouveau, dites vous qu'on sort en tant que nouveau amis si cela vous culpabilise tant.

- À quel heure ? demandais-je finalement faisant agrandir son sourire.

- On se rejoint ici à onze heure et demi puis je vous emmène, ça vous va ?

J'acquiesçais à nouveau plus enthousiaste cette fois-ci, je ne faisais rien de mal après tout.

- J'ai vraiment hâte Lilas-Rose.

- Moi de même Calvin Klein, plaisantais-je ce qui le fit rire encore une fois.

- Je commence à aimer ce surnom quand il vient de vous, avoua-t-il avec une voix affreusement sexy.

Je rougis bêtement et décidais de lui dire au revoir avant de partir.

- Laissez moi vous donner mon numéro au cas ou vous auriez un empêchement, me dit-il avant que je ne puisse ouvrir ma portière. S'il vous plait prévenez moi-même si vous n'avez pas d'empêchement mais que vous changez simplement d'avis.

- Promis, répondis-je en prenant sa carte où un billet de cinq euros se cacher derrière.

Je le regardais surpris.

- Je vous ai invité, expliqua-t-il et je compris que c'était mon billet.

Il m'ouvrit ensuite la portière avant de me faire un signe de main puis de retourner vers son véhicule.

- Calvin Mantero, soupirais-je en passant mes doigts sur les lettres noir de sa carte.

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