2.2

- Vous pourriez me renseigner ?

Il était à nouveau vêtu d'un costume trois pièces et sa barbe n'avait pas été raser ce qui le rendait toujours attirant.

- Oh, je ne travaille pas ici, m'excusais-je.

- Ce n'est pas un badge que vous avez et qui dit "conseillère de vente" ? demanda-t-il curieusement.

- Oui, d'un magasin à coté, fis-je remarquer.

- Désolé. Vous pouvez peut-être quand même m'aider en me donnant votre avis ? Conseillère d'un magasin à un autre ça ne devrait pas poser de problèmes, sourit-il.

Je vérifiais ma montre afin d'être sûre de ne pas être en retard ce que l'inconnu remarqua et il me rassura.

- Ce ne sera pas long, promit-il.

- Allez y, je vous écoute, l'encourageais-je alors.

- Merci, répondit-il sans se départir de son sourire. Je recherche des chaussures décontracté, m'avoua-t-il enfin.

Je jetais un coup d'œil à ses pieds et vis ses chaussures de villes cirés noir. Quand je redressais la tête il me fixait en souriant et je pus apercevoir sa parfaite dentition blanche.

- Je suis habitué à ces chaussures et au basket pour le sport c'est tout, annonça-t-il.

- C'est vrai qu'on peut faire mieux niveau décontracté, souriais-je.

- J'ai été inviter avec interdiction de m'habiller en costume et chaussures de ville alors je suis perdu, m'avoua-t-il sans gêne.

- Jeans et chaussure en toile ça passera, lui annonçais-je.

Je me baissais alors devant une pile de boites où se trouvait une paire de converses haute noire.

- Votre taille ? demandais-je.

- Quarante quatre.

Je trouvais facilement sa taille et sortis la boite de la pile avant de me relever pour lui tendre mais un vertige me prit au moment ou je me redressais. L'inconnu me rattrapa juste à temps pour ne pas que je m'étale par terre.

- Vous allez bien ? demanda-t-il inquiet.

- Très bien, mentis-je.

Les effets de ne rien avaler depuis plus de vingt quatre heures commençais à se faire ressentir. Je lui tendis alors la boite ce qui l'obligea à relâcher mon bras et une sensation de vide envahit aussitôt cette partie de mon corps.

- Je dois y aller, m'excusais-je sans attendre de réponse de sa part.

J'aurais aimé avoir le temps de me poser cinq minutes afin de manger un fruit avant de reprendre le boulot car ma tête tourner plutôt méchamment mais je n'avais plus le temps et l'on m'attendait en caisse le temps de remplacer Laura partie déjeuner.

Le bon côté d'être en caisse pendant trente minutes était que je n'avais pas à courir dans tout les sens. Le mauvais était qu'il y avait un monde pas possible à cette heure-ci et qu'il fallait que je fasse semblant d'aller bien et continuer à sourire en toute circonstance.

Mes trente minutes prirent fin en même temps que la foule du midi diminuait et j'en profitais pour m'éclipser dans mes rayons afin de m'assoir tête dans les mains dans un coin déserter par les clients, les manteaux masculins n'étaient plus très prisé maintenant que le temps se réchauffer et j'en étais ravie à ce moment précis.

- Je n'ai pas eu le temps de vous remercier, m'interrompis dans mes pensées une voix masculine.

Je relevais la tête trop vite honteuse d'avoir été prise sur le fait de ne rien faire et remarqua l'inconnu de la poste qui me souriait. Je me relevais non sans vertige ce qui m'obligea à m'accrocher au portant le plus proche et regarda à nouveau cet homme qui avait l'ait inquiet.

- Vous êtes sûr que vous allez bien ?

- Je n'ai rien mangé depuis hier midi, avouais-je.

- Assaillez vous et ne bougez pas, je reviens.

Je l'écoutais sans rien dire bien trop heureuse de pouvoir me rassoir et attendis plusieurs minutes sans bouger.

- Je suis vraiment trop conne, marmonnais-je à voix basse pour moi-même.

- Ça nous arrive à tous, me surpris à nouveau l'homme. Tenez, dit-il ensuite en me tendant une barre protéiné.

Je la pris en le remerciant et en commençant par lire la liste des ingrédients sur l'emballage avant de l'ouvrir.

- Qu'est ce que vous faites ? m'interrogea-t-il curieux.

- Je vérifie qu'il n'y ait aucune graisse animale, expliquais-je.

- Végétarienne ?

J'acquiesçais en ouvrant enfin le papier afin de pouvoir mangé.

- On trouve aussi des graisses animale dans ce genre d'aliment ? demanda-t-il étonné.

- Malheureusement oui, confirmais-je, on en trouve un peu partout et dans des aliments improbable.

Je finis la barre en silence tandis qu'il restait debout près de moi, je le remerciais enfin après ma dernière bouchée et me releva. Les vertiges étaient toujours présent mais je savais que cela aller s'atténuer assez vite et je ne voulais pas rester assise plus longtemps.

- Je vous en prie, c'est moi qui été là pour vous remercier à l'origine, me fit-il remarquer.

- Je vous en prie, répétais-je comme lui en souriant. Comment vous m'avez trouvée ?

- Le nom du magasin est sur votre badge alors je suis venue après avoir payé les chaussures. Vous étiez en caisse alors je n'ai pas voulu vous dérangez, j'ai fait un tour dans le magasin et je vous ai vu passer donc je vous ai suivi et j'en suis heureux. À ce niveau la vous étiez bonne pour un malaise.

- Je sais, avouais-je piteuse. Où est-ce que vous avez eu la barre ?

- Le magasin de sport juste en face.

- Je vous rembourserez.

- Deux euros ne me ruineront pas, avoua-t-il, prenez cela comme un cadeau pour vous remerciez de votre aide pendant ce qui était visiblement votre pause.

Il souriait toujours et je l'imitais, sa sympathie était contagieuse.

- Je vais devoir vous laisser pour retourner travailler, m'excusais-je, à moins que vous n'aillez besoin d'un nouveau conseil ? Je suis dans le bon magasin cette fois, plaisantais-je.

Il vérifia sa montre avant de me répondre.

- Et bien malheureusement le devoir m'appelle également, mais je compte bien revenir pour avoir la tenue qui aille avec les chaussures.

- D'accord, répondis-je, n'hésitez pas à demander de l'aide à la conseillère qui sera en rayon.

- Quand est-ce que cette conseillère sera vous ? demanda-t-il en souriant plus timidement cette fois. Vous êtes de très bon conseil, j'aimerais que vous finissiez.

- Je travaille tout le weekend mais je ne pense pas être au rayon homme, avouais-je.

- Je passerais dimanche et je viendrais vous débaucher s'il le faut, annonça-t-il. Quels sont les horaires ?

- Dix heure, dix sept heure sans interruption, récitais-je professionnellement ce qui le fit rire doucement. Mais je ne serais là que de treize à dix sept.

- Très bien. N'oubliez pas de manger, me gronda-t-il en riant avant de se détourner et de partir.

Je me retrouvais à nouveau seule légèrement déconcertée par cette échange mais me remis très vite au travail pour ne plus y penser.

La journée se termina rapidement et je pouvais enfin rentrer chez moi avec un sourire aux lèvres, celui qui bizarrement ne m'avait pas quitté depuis que l'inconnu était partit.

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