11
Je me réveillais seule dans le lit le lendemain. L'alarme du téléphone de Calvin sonnait sans s'arrêter et je compris qu'elle était programmé pour moi quand j'aperçus son téléphone de mon côté. Je me redressais et découvris mon sac près du lit. Je l'attrapais et me dirigeais vers la salle de bain où j'entrais sans penser qu'elle pouvait être occupé. J'eu donc la surprise de découvrir Calvin de dos et complètement nu qui entrait dans la douche. Il se retourna tout aussi surpris et en se cachant le paquet des deux mains.
- Je suis vraiment désolée ! m'excusais-je en me cachant les yeux de ma main.
- Il n'y a pas de mal, ria-t-il, il y a une autre salle de bain au fond du couloir. A moins que tu veux me rejoindre ?
J'écartais deux doigts afin de l'entrevoir qui me fixait en souriant.
- Je... je vais... l'autre, bégayais-je en sortant en en fermant la porte derrière moi.
Je le rejoignis dans la cuisine vingt minutes plus tard, il se préparait un petit déjeuner et me demanda si je voulais quelque chose. J'acceptais avec plaisir et me retrouva assise à table avec un jus d'orange et du pain beurré apporté par Calvin. Je le remerciais pour ça mais aussi pour être aller chercher mon sac dans ma voiture.
- Je t'en prie, répondit-il entre deux gorgés de son café. J'ai entendu ton téléphone sonner plusieurs fois, m'informa-t-il ensuite.
- Merde ! jurais-je en me levant précipitamment afin d'aller récupérer mon téléphone portable que j'avais laissé dans le salon de Calvin la veille.
Je le pris et vis douze appels manqué de Louis et deux de Laura. Aucun messages vocales mais un court SMS de Louis qui datait d'hier soir me demandant où j'étais. Je lui avais pourtant bien dit que j'allais chez Laura... L'idée qu'il ait pu la joindre et qu'elle lui ai répondu me traversa l'esprit et me paniqua. J'appelais donc mon amie en vitesse pour je l'espèrais être rassurer.
- Allô ? entendis-je après la deuxième tonalité.
- Laura ! Pitié dis moi que Louis ne t'as pas contacté ? demandais-je paniqué oubliant toute civilité.
- Qu'est-ce qui te prends Lilas ? Non je ne lui ai pas parlé et n'ai eu aucun appel de sa part, pourquoi ? Et pourquoi tu m'as appelé aussi tard hier soir ?
- Je t'expliquerais tout au magasin plus tard mais s'il te plait s'il te contacte ce dont je doute il faut lui dire que j'ai passé la nuit chez toi, suppliais-je.
- Oh putain, l'entendis-je crier. T'as passé la nuit où ?!
- C'est pas ce que tu t'imagines, grognais-je.
- Mais bien sur ! T'es chez l'inconnu c'est ça ? Enfin Calvin.
- Laura...
- Aller dis-moi !
- À toute à l'heure, répondis-je avant de raccrocher.
Je savais que si je lui parlais maintenant elle ne lâcherait pas l'affaire avant de tout savoir et je n'avais pas réellement le temps pour le moment surtout avec Calvin dans les parages. J'envoyais un message simple à Louis pour pouvoir rejoindre Calvin que j'avais laissé seul.
" Chez Laura" simple, court et précis. Je n'avais absolument pas envie de lui parler, j'étais toujours en colère contre lui.
- Ça va ? me demanda Calvin en me surprenant.
Il était appuyé contre le chambranle de la porte et me regardait avec intérêt. Ses yeux clairs scruté les miens avec intensité et je ne résista pas longtemps avant de me lever et de me précipiter sur lui. Mes lèvres se collèrent aux siennes durement et mes mains plongèrent dans ses cheveux sans me préoccuper de le décoiffer.
Après la surprise de Calvin qui ne dura pas longtemps, il répondit à mon baiser et ses mains se posèrent sur mes fesses, en quelques secondes il me fit ressentir des choses que je n'avais jamais ressentis auparavant, j'avais pour la première fois vraiment envie d'un homme et je savais que Calvin le ressentais sans aucun problème par la façon dont je me collais à lui. Il fit passer mes jambes autour de ses hanches et me plaqua au mur brutalement, j'étais surprise mais ravie qu'il supporte aussi facilement mon poids et qu'il ne montre aucun signe de faiblesse.
Mes mains quittèrent finalement ses cheveux pour se diriger vers son torse et commencer à le déshabiller. Un à un les boutons de sa chemise sautèrent et je pouvais enfin caresser son torse pendant qu'il délivrait mes lèvres pour se diriger dans mon cou où il déposa des dizaines de baisers avant de descendre vers ma poitrine puis de revenir. Tout cela aller devenir beaucoup plus sérieux jusqu'à ce que je sente une vibration contre ma cuisse ce qui éloigna mon visage du sien.
- Est-ce ton téléphone ou tu es vraiment excité ? plaisantais-je ce qui le fit rire.
- Je suis très excité mais je n'ai pas encore la faculté de vibrer, ria-t-il.
- C'est tellement cliché, répliquais-je ensuite en détachant mes jambes et les reposant au sol avec son aide. Le téléphone qui nous interromps en pleine action, continuais-je, c'est...
- Ce n'est pas une fatalité, m'interrompit-il en prenant ma main et me trainant jusqu'à l'étage dans sa chambre.
Il m'entraina sur son lit, me débarrassant au passage de mon haut et en déboutonnant mon jean.
- Où est-ce qu'on en était ? demanda-t-il en se positionnant au dessus de moi et traçant un chemin de baisers de mon nombril à mes lèvres.
Mes jambes retrouvèrent naturellement leur place autour de ses hanches et resserrèrent leur prise afin qu'il se colle à moi. Je sentis son excitation et me frottais timidement à lui. Je lui enlevais finalement sa chemise et il se débarrassa de son pantalon avant de s'occuper du mien. On se retrouva donc tout les deux en sous vêtements et bizarrement la pudeur que je ressentais d'habitude ne se manifester pas, du moins pas jusqu'à ce qu'il prononce cette phrase.
- Passe au dessus, dit-il en se détachant de moi pour s'allonger sur le dos.
Mais je ne bougeais pas, n'osant pas et étant soudainement intimidé. Calvin sentis mon malaise et se positionna sur le côté afin de me regarder, sa main passa sur mon visage pour me débarrasser de mes cheveux qui me tombaient sur les yeux et m'interrogea.
- Qu'est-ce qu'il se passe ? Si tu n'as pas envie d'aller au bout aujourd'hui on a pas à le faire tu sais, je ne te force à rien.
- Non ce n'est pas ça ! répliquais-je précipitamment. J'en ai envie. C'est juste que... je...
- Tu peux tout me dire, m'incita-t-il.
- Je n'ai jamais... enfin... été au dessus, avouais-je.
- Jamais ? demanda-t-il surpris.
Je répondis par la négatif.
- Mais avec ton fiancé qu'est-ce que vous faites ?
- Missionnaire et c'est tout.
Il parut surpris mais ne répliqua pas. Il savait grâce à notre conversation que je n'étais pas à l'aise avec ça.
- Viens la, dit-il ensuite en m'attrapant par les hanches pour me positionner au dessus de lui ce qui m'arracha un cri de surprise.
- Non je... je vais mal faire.
- Tu ne peux pas mal faire, crois-moi. Laisse toi juste aller et ne pense pas d'accord ?
J'acquiesçais et il recommença à m'embrasser. Ses mains parcouraient mon corps et les miennes firent de même, je commençais lentement à faire comme il m'avait dit et me laissais aller sans penser à mes gestes. Je me débarrassais de son boxer et il prit ce geste comme le feu vert pour se débarrasser de mes sous vêtements.
Quelques minutes après il enfilait déjà un préservatif et je replaçais mes jambes de part et autre de son corps. Il plaça ses mains sur mes hanches et m'aida à me placer sur lui pour enfin s'introduire en moi. Il guida mes mouvements de ses mains et suivait avec ses hanches. La sensation était tellement nouvelle et si bonne que pour la première fois je ressentis actuellement du plaisir et je commençais à gémir sans avoir à simuler. Il ne tarda pas à m'imiter et j'accélérais mes vas et viens à ma propre initiative, c'était tellement bon.
Il se redressa soudainement donnant encore plus de profondeur à ses coups et lui permettant de pouvoir m'embrasser et je ne me priva pas pour lui rendre même à bout de souffle. Je sentais le plaisir grimpé à toute vitesse et je me surpris à gémir de plus en plus et à planter mes ongles dans le dos de Calvin ce qui le fit grogner de plaisir à son tour et il me le fit comprendre en me mordant le lobe ce qui me fit finalement m'envoler et l'orgasme me frappa enfin. Calvin me suivit de très près et c'est à bout de souffle que l'on s'écroula ensemble sur le lit.
- Ça va ? me demanda-t-il après un moment tout en se tournant pour me regarder.
Est-ce que j'allais bien ? Je ne savais pas vraiment, mon cerveau n'était pas en mesure de fonctionner pour le moment étant toujours dans le bonheur post coïtal. Cela avait été bon, très bon, j'avais enfin pour la première fois ressentis du plaisir et n'avait pas eu à simuler. J'étais sur un petit nuage et cet instant rien d'autre ne compter, alors oui j'allais bien, vraiment bien et je lui fis savoir ce qui le ravie visiblement.
- Le sexe ça ne craint pas finalement ! m'exprimais-je ce qui le fis rire.
- Ravie de l'entendre !
Je me retournais à mon tour vers lui et l'observa un instant. Il me regardait intensément avant de finalement s'approcher de moi et de m'embrasser. En quelques secondes il se retrouva au dessus de moi et commença à me caresser, je commençais à faire de même jusqu'à me rappeler que je devais aller travailler.
- Je vais être en retard... au boulot, dis-je entre deux gémissements.
- Moi aussi... mais je n'ai vraiment pas envie d'arrêter maintenant.
J'allais répliquer quand il commença à descendre en laissant des baisers tout le long de mon corps.
- Tu... tu as raison... n'arrêtes surtout pas ! gémis-je à nouveau.
Je le sentis sourire contre mon sexe puis il continua ses caresses de sa langue jusqu'à me donner un second orgasme.
- Ça vaut le coup d'être en retard non ? plaisanta Calvin en se relevant avant de me tendre sa main pour m'aider à me lever à mon tour.
- Totalement ! répondis-je joyeusement une fois debout.
Je fis un tour vite fais à la salle de bain avant de me rhabiller et Calvin fit de même avant que l'on se retrouve près de l'entrée.
- Tu veux revenir ce soir ? proposa-t-il en caressant ma joue de son index.
- Je... je pense que je vais devoir retourner chez moi. Louis serait capable d'aller chez Laura pour me trouver, expliquais-je même si je mourrais d'envie de revivre cette dernière heure.
- Je comprend. Mais tu veux bien qu'on se revoit , Tu ne vas pas disparaitre à nouveau ? s'inquiéta-t-il.
- Je n'ai pas l'intention de disparaitre, le rassurais-je.
- Très bien, répondit-il avec un énorme sourire. Je t'envoie un message pour savoir quand on peut se revoir.
- D'accord pas de problème.
- J'ai hâte, ajouta-t-il avant de se pencher pour m'embrasser puis me mordiller le lobe de l'oreille tout en caressant mes fesses de sa main.
Je gémis avant qu'il ne recule et ouvre la porte d'entrée à mon plus grand regret. J'aurais déjà voulu repartir dans son lit et y passer la journée.
- J'aime ce son et je compte bien l'entendre énormément, dit-il avec un clin d'œil ce qui me fit rougir.
On se quitta quelques minutes après, nous dirigeant chacun vers notre voiture. Je démarrais en direction du boulot, j'aurais environ vingt minutes de retard s'il n'y avait aucun trafic.
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