Abandon
~ Parfois,il faut avoir le courage d'abandonner ~
Un automatisme.Depuis que mon esprit a quitté mon corps,réfléchir m'est impossible.Agir l'est mais intelligemment non.Comme il est impensable pour l'oiseau de chanter sous l'eau ou pour le poisson de voler dans les airs.
Toute raison m'a quitté.Volontairement.Hors de ma portée se trouvent vie et compréhension.L'une par idéal et l'autre par conséquence.L'une parce qu'elle ne sert à rien,l'autre parce que c'est ce qui en découle de mon choix.
Se battre pour survivre est une belle erreur.Toutes vos forces tombent dans le précipice de la lutte,mais aucune ne sert.C'est mentalement décourageant et physiquement épuisant.Je ne pas imbu de ma modeste personne ni omniscient mais je peux avancer la théorie que la vie ne sert à rien.
Pourquoi naît-on?Pour qu'elles obscures raisons doit-on cesser de respirer?Cela me dépasse et me dépassera toujours.
Alors que mes pas me guident inconsciemment vers mon abri,je m'arrête.Enfin,il serait plus exacte de préciser que ce sont mes jambes qui stoppent le mouvement qu'elle esquissaient.Je ne contrôle plus mon propre corps.Cela n'est-il pas risible?
Une ruelle sombre et étroite s'offre à moi.Comme une invitation,un pacte alléchant menant à la mort.Je ne souhaite plus que cela; remettre mon âme à la faucheuse et disparaitre.Cela,la preneuse de vie le sait.Avide,elle me tend une perche.Que je saisis.
Peinant à supporter mon poids,mes membres me guident.Un chemin sombre rempli d'obstacles.Je franchis ces achoppement de bonne grâce,si l'on peut s'exprimer de la sorte.
Je sais qu'au bout,elle me tend les bras.Je sais qu'il me suffit de suivre ses indications pour arriver à destination.
A l'aboutissement de cette ruelle,un mur de brique s'élève.Je connais la raison de sa présence.Comme les autres avant,il m'empêche de rejoindre la faucheuse.Qu'à cela ne tienne,il sera au contraire mon Charon.
D'un coup de tête,j'entre en collision avec la cloison.Sous le coup,le mur ne cilla pas mais mon crâne s'ouvre.Un liquide chaud dégouline sur mon visage,m'arrachant un sourire carnassier.
Mes jambes ne supportèrent soudain plus mon poids.Je tombe à genoux,traçant sur la cloison un filet de liquide vital.
Peu à peu,je sens s'en aller la traîtresse.Je sens la vie me quitter en même temps que la douleur me clouait au sol.Je la voie s'envoler alors qu'elle était symbole même d'invisibilité.Et d'infidélité.
Ni,regret,ni remords.Seulement haine et soulagement.Je vais enfin partie.Elle va m'emporter comme le vent emporte la feuille tombée lestement de son arbre.J'en suis ravi.Il y a longtemps que je ne crains plus la faucheuse.Je sens les ailes me pousser dans le dos pour que je puisse me diriger vers elle.Je n'attends que ça.Mourir.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top