Chapitre 3 : Fairy Hills

Erza soupira en passant le seuil de sa porte. Elle se servit de sa magie pour avoir sur elle sa tenue habituelle, un chemisier à volants et une jupe bleu marine. Elle s'assit sur une chaise et prit sa tête entre ses mains.

- Jellal était à Magnolia... Pourquoi ? Et pourquoi avait-il faussé compagnie à Meldy ? Et où est-il maintenant ? (_ _)

- Juste là. dit le mage céleste en posant une main sur l'épaule d'Erza.

- AH ! J-Jellal, mais qu'est-ce que tu fais ici ?

- Je t'attendais. Je voulais te parler.

« Je t'attendais » ? Alors que c'est moi qui attends constamment qu'on se revoit, parce qu'il est toujours en train de voyager ?

- Ah... Pourquoi ?

- Euh... (# . . #)

Il lui raconta l'histoire de la dernière volonté d'Ultear, sans mentionner sa gaffe devant Meldy. Il ne lâcha pas une seconde les yeux d'Erza. Celle-ci réfléchit à ce qu'il lui avait dit, toujours assise sur la chaise, retournée pour faire face à Jellal.

- Donc, quel rapport avec moi ?

- Tu n'as pas deviné ?

- Si, mais... (# . . #)

Elle était plus rouge que ses cheveux.

- Au fait, Erza, je t'avais dit que j'étais fiancé... c'était faux... (-̋˷-̏)

- Oui, ça je savais !

- QUOI ? MAIS COMMENT ? (O.O)

La mage chevalier ne put s'empêcher de rire devant la mine ahurie du bleu.

- Hi hi ! Ah, t'as jamais su mentir, tu sais ? ( ᵓˬᵓ)

- Ah... (_ _)

- Désolée de t'avoir coupé. Tu disais ?

- Et bien... Tu vois, Ultear avait raison. Il n'est pas encore temps pour moi d'arrêter de combattre le mal pour me racheter, mais il est temps de te dire la vérité, et d'arrêter de te le cacher. Je t'aime, Erza Scarlet.

- Jellal...

Elle avait les larmes aux yeux. Il lui souriait tristement. Erza se leva et entoura son cou de ses bras fins, la tête sur son épaule.

- Moi aussi, je t'aime...

- Quand tout sera fini, je reviendrai et je ne te quitterai plus.

- Je t'attendrai, alors, aussi longtemps qu'il faudra !

- Ça mérite un peu d'officialisation, toutes ces promesses qui manquent un peu de classe, n'est-ce pas, Erza ?

- Hein ?

Jellal s'agenouilla devant sa bien-aimée. Il sortit de sa poche un objet brillant et le présenta à Erza.

- Erza Scarlet, accepteriez-vous de m'épouser lors de mon retour ?

- Oui !! Mais malgré tout, il y a un problème.

- Glups...( ° °')

- Je ne m'appellerai plus Scarlet ! C'est dommage, non ? Le nom que tu m'as donné...

- Ha ha !... euh... ça te gène autant que ça de t'appeler Erza Fernandez ? (°-°)

- Je plaisantais, idiot ! (^^) Ça sonne bien Erza Fernandez...

- Mais, en fait, tu sais, j'ai vraiment une fiancée...

- QUOI !? (OO)

- ... elle s'appelle Erza. (^ˬ^)

- Baka ! (>ˬ<)

La rouge se jeta au cou de l'homme qu'elle aimait. Légèrement, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, et délicatement, comme si c'était ce qu'il y avait de plus précieux, elle scella leurs lèvres.

Comme ils en avaient rêvé tous les deux.

Le jeune homme mit tout son amour dans ce premier baiser. Chaque millimètre de peau qui les reliait, il continua de le presser doucement sur sa bouche. Ses mains vinrent prendre son aimée par la taille, les rapprochent encore.

On dit souvent que leur premier baiser est maladroit. Les dents se cognent, on mord dans faire exprès, c'est trop long, ou trop rapide...

Ces deux-là l'avaient tant désiré, tant attendu, tant rêvé, ce premier contact, qu'il fut doux et simple, sans accroc, mais intense.

Dès que leurs lèvres se séparèrent, leurs yeux se rejoignirent, et leurs cœurs se sourirent.

~~~

Erza avait toujours trouvé stupides ces contes de fées où les demoiselles attendent leur amant en se languissant. Elles n'avaient qu'à se bouger et à aller le chercher !!

Mais maintenant, c'était son cas. Non, elle ne pouvait pas aller le chercher. Jellal avait des comptes à rendre à sa conscience, des prouesses à accomplir seul. Erza ne voulait pas interférer dans cette croisade, sachant à quel point elle l'avait déjà aidé et relevé. La mage devait maintenant attendre, pleine de confiance, qu'il revienne, plus accompli que jamais, pour lui offrir chaque petite pièce de son cœur, chaque morceau qu'il avait repris à la vie traîtresse.

Ce bonheur valait bien la peine qu'on l'attende.