PARTIE 2.5
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{JAYCEN }
-Bonjour, Monsieur Hudson.
-Bonjour, vous êtes bien Joe Chambert ? Demandais-je en parcourant son CV.
Il me confirma son identité, et je procédais à un interrogatoire abrupt pour tester son habilité à gérer le stress. J'appréciais ses réponses argumentées et sa manière d'interagir même quand il ne connaissait pas les réponses à mes questions. Il ne perdait pas ses moyens, et c'était une qualité que j'appréciais énormément.
-Demain, sept heures, pas plus pas moins.
Je lui informai qu'il était officiellement engagé, et il me remercia sans me montrer un seul signe de satisfaction.
Je crois avoir trouvé quelqu'un d'aussi peu émotionnel que moi en matière de travail.
Je quittais le bureau à vingt heures, et je savais que personne ne m'attendait. Emma ne m'avait pas contacté depuis un mois, et j'étais assez rancunier.
En rentrant, j'ai allumé la télévision et me suis mis à fumer. Une des choses qui ne me posait pas problème depuis qu'elle était partie : je pouvais regarder le programme que je voulais et fumer à l'intérieur.
Elle avait laissé tout un tas d'affaires à la maison, et je me demandais si elle passerait les chercher. Peut-être qu'elle s'expliquerait, et qu'on passerait outre. J'aimais notre affinité, même si au fil du temps elle s'était dégradée.
J'appelais mes parents pour avoir de leurs nouvelles, j'appris qu'ils envisageaient de partir en Croatie à la fin du mois. Je leur promis de passer les saluer avant leur voyage, et ils me demandèrent comment se passait le travail.
Affreusement bien, leur avais-je répondu. Ils s'étaient forcément inquiétés de la séparation avec Emma, et je n'étais pas vraiment sûr du fait que ce soit réellement terminé.
Je la soupçonnais de sortir avec Nico, son collègue de travail, et elle ne l'avait pas nié.
Elle avait retourné la situation contre moi.
Comme si ne pas avoir confiance en elle sur ce point l'empêchait de rester avec moi.
Pourquoi avait-elle six appels manqués, et un nouveau collier à son cou ?
Elle détestait s'acheter des bijoux. Emma préférait qu'on les lui offrent.
Je ne pus m'empêcher de trouver cela ridicule. Plus je pensais à ce qu'elle aimait, et plus je me décidais à ne pas la rappeler.
Le lendemain, j'avais un tournoi de Basket. J'étais motivé pour avoir le nez en dehors de mes dossiers et m'aérer l'esprit.
Nous manquions d'équipiers, alors c'est un ancien entraîneur qui s'est proposé. David est arrivé en retard, et il a failli commencer le match sur le banc de touche.
J'apercevais déjà un grand public, et je devinais que si Pauline et Kye étaient là, il y avait indéniablement Amélia.
Elle m'était complètement sortie de la tête.
En la voyant ainsi, ses longs cheveux attachés en queue-de-cheval, une salopette bleue et le sourire aux lèvres, je ne pouvais m'empêcher de la trouver naturellement belle.
Je ne pensais jamais pouvoir la trouver aussi jolie en portant cette salopette, qui ne la mettait pas le moins du monde en valeur.
Elle me fit un bref signe de main, et je lui souris simplement.
Est-ce qu'elle avait enfin décidé d'ignorer ce qu'il s'était passé entre nous ?
Nous.
Je repris mes esprits en entendant le sifflet qui débuta le match. Je n'arrivais pas à me concentrer, en la sentant aussi loin mais à la fois aussi présente. J'avais l'impression que ses yeux me brûlaient à chaque fois que je courais dans le terrain.
J'ai marqué un panier, et j'ai manqué les trois autres.
David était énervé.
-Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Reprends-toi ! Gueula-t-il en me secouant les épaules.
Il se remit à courir, et je me mis à le suivre en tentant de me donner au maximum.
Nous avons perdu le match, et c'est David qui me mit la défaite sur le dos. Je ne pensais pas qu'il tenait autant à ce match, et me sentant coupable, je préférais ne pas rester trop longtemps.
Je ne pris pas le temps de saluer Kyle et Pauline, et me faufilait à travers le public pour gagner le parking encore vide.
-Jaycen ! Attends-moi !
Je me retournais pour découvrir Lia courir après moi.
Il ne me manquait plus que ça.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Demandais-je nerveusement, et un peu trop froidement.
-Je voulais simplement te dire que...Même si vous aviez perdu ce match, tu jouais très bi...
-Arrête tes conneries. J'ai complétement foutu en l'air le match.
Elle baissa la tête, et j'ouvris la portière de ma voiture.
-Mais ce n'est...
-C'est bon, Lia. C'est pas grave.
Je passais ma main dans mes cheveux en tentant de lui demander si elle voulait que je la ramène.
-Oui, je veux bien.
Elle sortit son téléphone et envoya un message à David pour le prévenir. Elle grimpa dans la voiture et avant de démarrer, je lui ordonnai de mettre sa ceinture.
Je détestais quand elle roulait des yeux, cela me donnait l'impression d'être le méchant.
-C'est pour ta sécurité, lui informais-je.
-Je sais, papa.
Je fronçais les sourcils. Je ne sais pas si c'était dans l'attente de me voir réagir, mais ce commentaire m'agaçait.
Enormément.
-Je ne suis pas ton "papa". Ne m'appelle pas ainsi.
Elle sourit en attachant sa ceinture. Je démarrais et roulais en direction de sa maison.
-Oui, oui.
-Je ne plaisante pas. Plus de ça.
-Plus de papa ?
-Non, répondis-je, plus de papa.
Amelia détacha ses cheveux pour les faire retomber le long de son dos. Je quittais les yeux de la route une demi-seconde pour la regarder bouger contre le siège.
-Alors...
Elle enleva sa ceinture en me regardant dans les yeux.
-Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ?
Mon corps réagissait instantanément, et il trahissait régulièrement mes paroles. Je garais immédiatement ma voiture sur le bord de la route, et je me fis klaxonner par le quatre-quatre de derrière.
-Tu veux savoir ce que je vais te faire ?
Je vis son petit corps gesticuler dans le siège, et mes mains attrapèrent sa taille pour la tourner de mon côté. Ses lèvres s'étiraient, et je me rendis compte de ce que je venais de faire.
Je pris sa ceinture et la boucla à sa place.
-Ne m'ignore pas, me suppliait-elle.
Je vis de la tristesse dans son regard, et je me radoucis.
-Jamais je ne pourrais t'ignorer, Lia. C'est impossible.
Je pris son visage dans mes mains, et rien qu'avec ce geste je m'emparais de tout son visage. Elle était si petite dans le creux de mes mains.
-Mais je ne vais pas t'embrasser. On ne peut pas, tu le sais ?
Elle se laissa aller contre moi, et son visage reposait bientôt contre mon épaule.
-Personne ne le saura jamais.
-Quelqu'un finira pas le découvrir.
-Ce n'est pas grave. Je...
-Ton père est un flic, Lia. Et je suis un avocat. Est-ce que tu comprends un peu la gravité de la situation ?
Pourquoi est-ce qu'elle ne pouvait pas être moins belle, et plus âgée ?
-Tu sais quelle est la différence entre une jeune femme et une jeune fille ?
Je fronçais les sourcils.
-Où veux-tu en venir ?
-Une jeune femme est une adulte consentante. Une jeune fille est trop jeune et maladroite pour consentir. Je suis quoi, à tes yeux ?
J'ouvris la bouche, mais elle me devança.
-Je suis une jeune femme. Parce que j'ai un âge légal, et que je suis absolument, complètement...
Elle embrassa le coin de mes lèvres.
-Consentante.
Je ne l'entendais déjà plus, je l'embrassais en la plaquant contre la vitre de ma voiture. Elle passa ses jambes autour de moi, et je reculais mon siège de ma main gauche pour que je puisse étendre les miennes. Elle gémissait contre moi, et je savais qu'elle me sentait durcir contre elle.
La violence de mes gestes arrachaient en elle des sons qui me rendaient encore plus ardent. Ma main traversa le haut de sa salopette et je détachais ses bretelles pour caresser sa peau. Elle frémit à mon contact, et je descendis mes deux mains sur ses seins. Ils étaient encore petits, mais je les sentaient réagir et se gonfler sous mes mains. Elle avait les joues rouges, et je devinais dans ses yeux qu'elle avait autant envie que moi d'aller bien plus loin.
Une voiture qui passa bruyamment nous ramena à la réalité. Nous étions toujours sur le bord de la route, et je venais de déshabiller son haut juste en face de la fenêtre.
Quelqu'un aurait pu nous voir.
Nous reconnaître.
Amélia remit ses bretelles en place, et déplaça ses jambes pour se remettre à ma droite. Elle ne dit rien, et je fis de même.
J'étais encore excité, et je tentais de continuer à conduire malgré ce sentiment de manque.
-Est-ce que tu veux, je marquais une pause, passer à la maison ?
Elle remit une mèche de cheveux en place et se tourna légèrement vers moi.
-Oui. Je veux bien passer à la maison.
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